Discours
Ne pariez pas sur
un changement dramatique en Syrie
S.
Nasrallah
Samedi 26 janvier
2013 Le secrétaire général du
Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a
affirmé dans son discours ce vendredi
qu’ « il est du devoir de la nation
islamique de faire connaitre au monde le
Messager de Dieu (S), ses préceptes, sa
religion, sa modestie, son humanité…afin
de contrer la propagande systématique à
son encontre ».
Dans son allocution diffusée via
écran, lors d’une cérémonie à l’occasion
de l’anniversaire de la naissance du
Prophète Mohammad (S) et de la semaine
de l’Unité islamique, Sayed Nasrallah a
évoqué plusieurs sujets, dont les
résultats des législatives israéliennes,
le dossier libanais.
S’agissant de la Syrie, Sayed
Nasrallah a appelé certains parties
libanaises « à ne pas parier sur un
changement dramatique en Syrie ».
Voici les principaux points
de son discours :
Tout d’abord, je félicite tous les
musulmans du monde à l’occasion de
l’anniversaire du Prophète Mohammad, de
la semaine de l’unité islamique,
décrétée après la victoire de la
Révolution islamique en Iran par l’Imam
Khomeiny, et de l’anniversaire du petit
fils du Prophète (S) l’imam Jaafar as-Sadeq
(S).
Faire connaitre le Prophète
(S) au monde
Il est du devoir de la nation
islamique de faire connaitre le prophète
Mohammad (S) au monde, expliquer ses
préceptes, sa religion, mettre en
évidence son humanité, sa tendresse,
…afin de contrer la propagande
systématique à son encontre.
Il
y a certaines choses qui sont
injustement attribuées à cette
personnalité exceptionnelle (Prophète
Mohammad). Nous ne refusons pas les
discussions à propos de notre religion
ou notre foi, mais personne n’accepte
l’insulte et l’offense à l’encontre de
sa religion.
Le but de cette propagande est de
semer la zizanie entre musulmans et
chrétiens et entre les musulmans
eux-mêmes.
Les conflits sont d'ordre
politique et non confessionnel
Un des grands défis dont souffre
notre région est l’accroissement des
conflits et des divisions dans la
majorité des pays arabes et islamiques.
Les conflits actuels ne se limitent pas
à des crises religieuses ou
confessionnelles.
Le Liban fait partie de cette région,
et il serait le pays le plus affecté par
les développements dans la région. Bien
que les conflits existaient depuis
toujours, mais le problème est de ne pas
savoir comment traiter ces crises.
Même dans les pays où il y a une
diversité religieuse ou confessionnelle,
la plupart des conflits et des guerres
sont de nature politique liée au pouvoir
et à la suprématie et n’ont rien à voir
avec la religion, les sunnites et les
chiites, et les musulmans et les
chrétiens. Une des plus grandes guerres
dans l’histoire des musulmans qui a
éclaté entre les omeyyades et les
abbassides (des centaines de milliers de
morts) n’avait rien avoir avec la
religion, ou avec les sunnites et les
chiites. Mais elle était une guerre du
pouvoir.
La guerre de Saddam Hussein contre le
Koweït, il y a quelques années,
était-elle d’ordre religieux ? Ou bien,
il s’agissait d’une guerre de pouvoir et
de contrôle des richesses?
Certains régimes arabes, qui
n’accorde aucune importance à la
Palestine et aux affamés dans le monde,
œuvrent à transformer les différents
avec l’Iran en un conflit entre sunnite
et chiite.
Evitons la propagande
confessionnelle, soyons attentifs et
gardons le problème dans un pays
concerné dans ses limites. Il est
nécessaire de privilégier le dialogue à
la confrontation. Et nous appelons au
dialogue en Syrie, au Yémen, en Tunisie,
en Egypte, en Irak, au Liban au lieu de
passer à l’affrontement qui détruit nos
peuples aux vu et au su d’Israël et des
Etats-Unis.
Il ne faut pas détruire son pays pour
des revendications et des réformes. Il
faut qu’il y ait un Etat pour qu’on lui
réclame les droits et les réformes. Et
cela impossible sans dialogue et
discussion. Il faut que les
contestations soient pacifiques, d’où la
grande responsabilité qui incombe aux
élites et aux médias dans le monde
arabe. Les gens sont influencés par
leurs dires.
Les ambitions israéliennes ne
changent pas
Il
y a une crise de confiance au sein de
l'entité sioniste : l’avènement de
plusieurs partis aux législatives, et le
recul des grands partis fondateurs de
l’entité complique la gestion et la
prise des décisions politiques.
Que ce soit la droite, la gauche ou
le centre qui dirige. Rien ne va changer
dans la cause palestinienne, dans le
sujet des réfugiés palestiniens, dans
les droits arabes. Ils sont tous les
mêmes. La plupart des guerres
israéliennes contre les Arabes ont
éclaté sous le règne des gouvernements
de gauche. Il ne faut pas parier sur un
changement. L’agressivité et les
ambitions israéliennes ne changent pas.
La garantie de Gaza réside dans la
force de la résistance, la garantie des
droits palestiniens réside dans la
réconciliation nationale et son
attachement à la voie de la résistance.
La garantie du Liban, quel que soit
le gouverneur en Israël, est l'équation
armée-peuple-résistance, et notre force
nationale qui préserve le Liban.
La meilleure réponse à la menace
israélienne est le renforcement de la
résistance. Il faut qu’on coopère pour
que le Palestinien soit fort, la
résistance devient de plus en plus forte
au Liban et pour déminer la région
arabes (des conflits).
Changement dramatique en
Syrie
Concernant, le discussions sur la loi
électorale au Liban, j’appelle toutes
les parties libanaises à ne pas lier ce
dossier à la crise syrienne et à ne pas
parier sur un changement dramatique en
Syrie.
Les données sur le terrain montrent
que les personnes qui rêvent de voir le
régime du président Bachar Assad tomber
ne verront pas leurs rêves se réaliser.
Loi électorale au Liban
Toutes les parties sont appelées à
privilégier le dialogue afin de rassurer
les autres et atténuer leurs craintes,
lors des discussions sur l’adoption
d’une loi électorale.
La proportionnelle assure la juste
représentativité à toutes les
composantes libanaises. L’autre partie
(les forces du 14 Mars) la rejette, sous
prétexte qu’il est inadmissible
d’accepter la proportionnelle avec la
présence des armes (de la résistance).
Ceci n’est pas vrai. Les armes de la
résistance n’ont jamais intervenu dans
les élections. Personne n’a utilisé ses
armes pour imposer des choix électoraux.
Ce qui est plus dangereux que les
armes est l’argent. Un des dirigeants
soutenant les forces du 14 Mars m’a
confié qu’ils ont dépensé 3 milliards
dollars lors des législatives de 2009.
A suivre
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