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Discours

Sayed Hasan Nasrallah : le djihadisme takfiri menace l'Orient comme l'Occident


Capture d'écran PalSol

Lundi 3 mars 2013

Discours de Sayed Hasan Nasrallah daté du 16 février 2014, sous-titré en Français, et publié ce jour, consacré au djihadisme takfiri et aux enjeux de l'intervention du Hezbollah en Syrie.

Retranscription du discours

Venons-en maintenant au second danger, à la seconde menace [après Israël], dont nous avons souvent parlé par le passé, et qui menace tous les pays de la région, de même qu’Israël menace tous les pays, tous les gouvernements et tous les peuples de la région.

Aujourd’hui, ce danger menace tous les pays et tous les peuples de la région : je parle du danger que pose le terrorisme takfiri. En vérité, voyez-vous, l’idéologie takfirie, prise en elle-même et isolément, ne représente presque aucun danger. Si quelqu’un s’adresse à moi et me dit : « Tu es un mécréant », eh bien ça s’arrête là. Je ne lui ai jamais demandé de me fournir une attestation selon laquelle je serais un croyant ou un mécréant. Il peut accuser de mécréance qui bon lui semble, c’est son affaire. Si le problème (de l’idéologie takfirie) se limitait à la sphère intellectuelle et légale, il serait comme non avenu, car au final, dans ce monde, on ne leur demande aucune attestation (de croyance ou de mécréance), et personne ne demande d’attestation de ce genre à quiconque, ni parmi nous ni parmi d’autres. Et en ce qui concerne l’au-delà, les clés du paradis ne sont pas entre les mains (des takfiris), ils ne peuvent pas y faire rentrer ou en interdire l’accès à qui bon leur semble. On sait bien qui est le (Seul) Détenteur des clés du paradis.

Le problème ne réside pas seulement dans l’accusation de mécréance (portée par les takfiris). Le problème est que lorsqu’ils accusent quelqu’un de mécréance, ils n’acceptent pas (même l’existence de) cette autre (personne) qui diffère d’avec eux sur le plan théologique, intellectuel, sectaire (école de pensée), ou même politique. Au contraire, ils se précipitent directement vers l’anathème (impliquant la peine de mort), et il n’y a pas d’autre issue. Ils rendent licites le sang (la vie), l’honneur, les biens (de ceux qu’ils accusent). Ils vont jusqu’à les éliminer, les supprimer, les éradiquer, les faire disparaître. Et tout cela est maintenant connu de tous, et ne nécessite pas que j’y consacre beaucoup de temps ou que j’en apporte maintes preuves. Ce n’est pas nécessaire. Aujourd’hui, tout le monde le sait, à travers le pays et toute la région. Lorsque je parlerai plus en détail du contexte général, les preuves seront évoquées.

Bien sûr, ce terrorisme takfiri est aujourd’hui présent dans toute la région. Il est composé de groupes armés présents dans la plupart des pays de la région, et peut-être dans tous les pays de la région. Ces groupes ou mouvances ont une vision takfirie radicale et impitoyable, qui condamne à mort quiconque s’y oppose, et même – car ici il ne s’agit plus (seulement) de la question des sunnites et non-sunnites, ou des Musulmans et Chrétiens : les Chrétiens (sont pris pour cibles), bien sûr, mais même dans la sphère islamique, les Chiites, les Alawites, les Druzes, les Ismaéliens, les Zaydis, quiconque n’est pas Sunnite est condamné, Et même en ce qui concerne les Sunnites, quiconque s’oppose à eux, tout Sunnite qui s’oppose à eux peut être accusé de mécréance.

C’est pour eux la chose la plus simple au monde que de déclarer (à un Sunnite ou à quiconque) : « Tu es un mécréant, un apostat. »

Eh bien, l’EIIL (Etat Islamique d’Irak et du Levant), il y a quelques semaines, n’a-t-elle pas rendu un tel verdict à l’encontre du Front Al-Nosra ? L’EIIL, qui partage avec le Front Al-Nosra une même idéologie, une même approche, et qui auparavant formaient une seule et même organisation,  ayant un même dirigeant, une même allégeance, un même souffle, une même éthique – ils étaient vraiment unis en toutes choses : dans les manières, l’apparence, la logique, le langage, les usages, l’esprit et le cœur. Mais dès qu’ils ont un différend sur une question politique – peut-être se sont-ils simplement disputés sur un puits de pétrole en Syrie, ou sur le partage du butin,  (l’EIIL) a rendu un verdict de mécréance et d’apostasie (contre le Front Al-Nosra), avec la plus grande facilité, et bien d’autres verdicts similaires ont suivi.

Aujourd’hui, cette réalité est parfaitement connue de tous dans toute la région. Pour peu qu’ils diffèrent avec un « autre », même s’il est avec eux, que ce soit sur un point de gestion, une question politique ou même financière,  ces takfiris se précipitent vers le verdict de mécréance et d’apostasie et prennent les mesures conséquentes (peine de mort).

Ce qui se passe depuis un certain temps en Syrie, ces combats violents et âpres entre l’EIIL d’une part et le Front Al-Nosra et d’autres factions d’autre part, cela constitue une réalité qui doit nous imposer une mûre réflexion, non pas pour les tourner en dérision si on est opposés à ces groupes, certainement pas.

En toute vérité, tout le monde doit observer cette réalité de près et en tirer les leçons, afin d’être à même de déchiffrer la situation actuelle et de prévoir l’avenir. Regardez ce qui s’est passé jusqu’à présent, durant ces dernières semaines.

L’Observatoire syrien (des droits de l’homme), qui fait partie de l’opposition, parle lui-même de plus de 2000 tués en quelques semaines de combats entre ces deux factions.  Le nombre d’opérations suicides s’élève à plusieurs dizaines durant ces quelques semaines seulement, les uns contre les autres, ils envoient des voitures piégées dans des villages très peuplés, seulement parce que ce village est contrôlé par l’EIIL et que cet autre village est contrôlé par Al-Nosra. Eh bien, beaucoup d’habitants de ces villages ne sont ni avec l’EIIL ni avec Al-Nosra, peut-être leur position politique est-elle favorable à l’opposition – mais ils n’épargnent personne.

Ils capturent des femmes, massacrent des enfants, détruisent des villages – tout cela entre eux, oui : je ne parle même pas de leur conflit avec le régime, laissons cela de côté.

Leurs opérations suicides les uns contre les autres. Eh bien, le meurtre des prisonniers et des otages sans la moindre miséricorde. Les charniers et les massacres de masse. Tout cela à cause de quoi ? Sur quoi se sont-ils opposés ? N’avez-vous pas une même approche, une même idéologie, une même école, une même direction, un même dirigeant ? Sur quoi se sont-ils donc opposés ?

Sur une question politique ? Sur une question d’organisation concernant tel ou tel dirigeant ? Sur un puits de pétrole ? N’est-ce pas sur de telles questions qu’ils se sont opposés ? Et voilà ce qu’ils ont fait en conséquence. Tel est le modèle, telle est la réalité.

Réfléchissez-y bien. Réfléchissez-y bien. Cela vous montrera leur mentalité, la mentalité qui motive les dirigeants et les membres de ces factions.

Et quoi qu’il en soit, cela n’est pas nouveau, ce n’est pas une surprise. Nous nous y attendions. Et pas parce que nous savons plus de choses que les autres, pas du tout, mais parce que quiconque a observé les expériences précédentes pourra prévoir tout cela. Et l’ignorance (quant à la situation actuelle) est une chose très étrange.

Eh bien, (regardez donc) l’expérience de l’Afghanistan. Les groupes djihadistes d’Afghanistan ont combattu l’une des deux armées les plus puissantes du monde, (à savoir) l’armée soviétique, et lui ont infligé une défaite en Afghanistan. Ensuite, les soviétiques se sont retirés, que Dieu en fasse un bienfait... Mais une coalition de factions djihadistes, parce que certaines d’entre elles avaient cette idéologie takfirie, radicale, impitoyable, sanglante et assassine (se sont levés contre les unes contre les autres), et ils ont même fabriqué un hadith qu’ils ont faussement attribué au Prophète : « Je suis venu à vous avec le massacre. » Cela ne peut pas venir de la religion de Dieu, ni de la religion du Messager de Dieu, ni de la religion d’aucun des Prophètes de Dieu Tout-Puissant.

Parce que certaines personnes avaient cette mentalité takfirie, les factions djihadistes afghanes entrèrent dans un conflit sanglant les unes contre les autres. Tout ce qu’ils ont détruit en fait de quartiers, de villes, de villages, ce qu’ils se sont mutuellement infligé en fait de morts et de blessés et tous les grands dirigeants djihadistes qu’ils ont tués, tout cela dépasse ce qu’avait fait l’armée soviétique elle-même. Et maintenant, où en est l’Afghanistan ?... Où en est Afghanistan ? Depuis le jour où les soviétiques se sont retirés, et jusqu’à aujourd’hui, indiquez-moi un seul jour où l’Afghanistan n’a pas connu de tueries, de blessés, de déplacements forcés, de destructions ou de difficultés de la vie. Indiquez-moi un seul jour où l’Afghanistan ait connu la paix, la joie de vivre. Tout cela est à cause de ces groupes takfiris.

Eh bien, observons l’Algérie – car peut-être m’opposera-t-on que l’Afghanistan est un pays très montagneux avec des conditions particulièrement difficiles, ou je ne sais quoi. Eh bien, en Algérie, qu’est-ce que les groupes armés ont apporté et fait subir au peuple algérien ? Et qu’ont fait ces groupes armés entre eux, de leurs dirigeants se tuant les uns les autres aux conflits qui ont opposé différentes factions les unes aux autres ?

Il n’est pas nécessaire de multiplier les exemples, ceux que nous avons évoqués sont suffisants, de sorte que nous ayons le temps de...

Tu peux me changer cette montre ? Elle s’est éteinte...

Voilà donc ce qui se passe sous nos yeux, et dont nous devons tous tirer les enseignements.

Je vais maintenant aborder la situation du Liban. Eh bien, le Liban a subi des attentats dans plusieurs régions. Des opérations suicides ont ciblé les populations civiles – des enfants, des femmes, dans les marchés, des passants... Tels sont les crimes qui ont été commis. Au départ, parmi ceux qui demandaient « Qui (a perpétré ces actes terroristes) ? », « Comment ? », certains accusaient le régime syrien, d’autres accusaient les services secrets syriens, et d’autres encore évoquaient le Mossad.

J’ai été très clair à ce sujet. Nous ne nous sommes pas précipités dans des accusations hâtives contre les auteurs présumés de ces attentats. Nous disions : « soyez patients, leur identité sera bientôt révélée, sans aucun doute ». Elle sera révélée, non pas parce qu’ils sont capables ou incapables de mener des opérations secrètes. Pas du tout. Leur identité se révèlera d’elle-même car ils se dirigent clairement vers une guerre ouverte, déclarée. C’est pourquoi ils filment leurs opérations et les publient sur Internet, se révélant ouvertement, annonçant les noms des kamikazes, envoyant des messages, spécifiant les cibles à attaquer. Si bien que l’identité des auteurs des attentats n’est plus matière à débat ou à discussion.

Ceux qui sont responsables des opérations suicides et des attentats sont des groupes takfiris meurtriers – et non pas djihadistes. S’il y a encore des personnes, au Liban ou ailleurs dans le monde, qui veulent nous réfuter – en accusant d’autres entités de ces attentats –,bien sûr que les Israéliens ont infiltré ces groupes. Bien sûr que les Américains utilisent ces groupes. Ils les ont utilisés en Irak pendant longtemps, et ils les ont utilisés dans d’autres pays. Mais il ne fait plus aucun doute qu’untel, untel et untel – qui sont connus par leurs noms et leurs nationalités – celui-là est Libanais, celui-là est Palestinien, celui-là est Syrien, que sais-je encore, Saoudien, Marocain ou Irakien, – ce sont eux qui dirigent ces réseaux, et ce sont eux qui organisent ces opérations suicides et ces attentats au Liban.

Qu’est-ce que cela démontre ? Cela démontre cette approche, cette mentalité (takfiries).

Eh bien... à la lumière de ces opérations suicides et de ces attentats, un débat a émergé au Liban. Comme d’habitude, les Libanais se sont divisés. Certains ont déclaré que ces opérations suicides et ces attentats ne se seraient jamais produits si le Hezbollah n’était pas intervenu militairement en Syrie. Depuis lors, ils ont suivi cette logique de justification des attentats. Depuis lors et jusqu’à maintenant, ils persistent dans cette logique. Et cette logique se maintiendra, même si nous participons tous à un même gouvernement. Cette logique se perpétuera car elle fait partie de l’animosité, de la lutte politique à l’œuvre dans le pays.

Eh bien, considérons quelque peu cette logique. Alors, avant notre intervention en Syrie, ces groupes ne menaient-ils pas déjà une guerre dans le Nord, dans certains camps (de réfugiés Palestiniens) et dans certaines régions du Liban ? N’envoyaient-ils pas déjà des voitures piégées contre des régions chrétiennes, contre l’armée, etc. ? Tout cela est connu, nul besoin de dresser à nouveau une liste. Les médias peuvent le faire. Tout cela se produisait avant même le début des événements en Syrie.

Très bien, laissons cela de côté. Face à cette logique, il y a deux possibilités, pas une de plus : ou bien ces explosions n’ont aucune relation avec notre intervention en Syrie, ou bien elles ont une relation avec notre intervention en Syrie. Y a-t-il une troisième possibilité ? C’est forcément l’une de ces deux options. Ou bien notre intervention en Syrie est la raison de ces attentats, ou bien ce n’est pas la raison, et ils avaient de toute façon l’intention d’ouvrir un front au Liban. Telles sont les deux seules possibilités.

Si nous considérons la première supposition, celle qui est vraie selon nous, à savoir que ces groupes takfiris ont toujours considéré le Liban comme l’une de leurs cibles. Et ils l’ont clairement annoncé dans leurs principes et leurs discours. Cependant, ils déclarent que maintenant, le Liban est un terrain de soutien (secondaire), et non un terrain de jihad. Leur priorité est d’en finir avec la Syrie, et ensuite seulement de s’occuper du Liban. N’est-ce pas ce qu’ils ont déclaré ? On peut le voir sur Internet, à la télévision, dans les médias, etc. Eh bien, ils agissent maintenant selon une priorité bien définie qui consiste à s’emparer des régions (syriennes) frontalières avec le Liban – que ce soit les frontières Nord ou celles de la Bekaa. Ce n’est donc plus qu’une question de temps.

Ainsi, par principe, ils viendront au Liban de toute façon, quoi qu’il arrive. Nous considérons que s’ils ne viennent pas aujourd’hui, ils viendront demain. Ils l’ont déclaré. Ils l’ont affirmé. Tout cela est valable si nous considérons que ces attentats n’ont pas de relation avec notre intervention en Syrie, par principe. Par principe, le Liban est une cible pour les groupes takfiris. Le Liban fait partie du projet des groupes takfiris. Et si les Américains et les Israéliens les ont infiltrés, ils feront en toute certitude du Liban une cible, sans aucun doute, car ils veulent détruire toute la région.

Et il y a une particularité au Liban, tout comme en Syrie, à savoir qu’au Liban il y a une Résistance qui représente toujours le plus grand danger pour le projet israélien dans la région. Ainsi, de notre point de vue, ils vont s’en prendre (au Liban) de toute façon, quoi qu’il arrive, et ce qui les a entraînés sur la scène libanaise est leur mentalité, leur projet et leur vision du monde. C’est pourquoi ils ont ouvert un front (au Liban).

Tel est le raisonnement qui découle de (notre) analyse des choses.

Eh bien, il y a une deuxième analyse. Considérons donc un instant que votre analyse soit la bonne. Aujourd’hui, je ne veux pas défendre la première analyse, mais je veux faire comme si la deuxième analyse était valable, pour la commodité du raisonnement. D’après votre logique, le peuple libanais paie le prix de l’envoi de combattants en Syrie par le Hezbollah. Et c’est pour cette raison que les groupes (takfiris) ont mené des attentats et des opérations suicides au Liban et qu’ils ont fait ce choix. Considérons donc cette lecture à titre d’hypothèse. D’après cette hypothèse...

Nos propos doivent ici encore être parfaitement clairs, et je vais m’exprimer en toute franchise.

Cela nous amène à poser une autre question. Si nous acceptons cette hypothèse (nous devons alors nous demander) : est-ce que cette intervention justifie de tels sacrifices ? Est-ce qu’il vaut la peine de subir de telles conséquences ? Est-ce qu’il vaut la peine d’aller combattre à Al-Qusayr et à Damas – à savoir les deux principales régions dans lesquelles nous sommes intervenus, Al-Qusayr étant une région frontalière, et Damas devant également être considérée comme une région frontalière, car si Damas était tombée – Dieu nous en préserve – toutes les régions frontalières entre le Liban et la Syrie auraient été contrôlées par ces groupes armés.

Est-ce que l’enjeu mérite que nous menions des opérations qui vont entraîner des réactions de ce genre (des attentats terroristes), oui ou non ? Ici, je veux rappeler ce que j’ai dit au début de mon propos au sujet de l’occupation israélienne du Liban (1982-2000), lorsqu’on nous critiquait en ces termes : « vous avez combattu les Israéliens, vous avez attaqué leurs checkpoints, leurs baraquements, leurs camps militaires, et il est donc naturel qu’ils mènent des actions de représailles. Cela fournissait une justification aux exactions israéliennes contre les Libanais. Et aujourd’hui, (cette même logique) fournit des justifications aux attaques terroristes des groupes armés contre le Liban.

Je l’ai déjà dit auparavant, et nous avons longuement expliqué par le passé les raisons de notre intervention en Syrie, les causes, les conséquences, pourquoi nous sommes intervenus et pourquoi nous y sommes encore, et pourquoi nous allons y rester – « nous serons présents partout où nous devons l’être ». Rien n’a changé à cet égard. Au contraire, les données de terrain augmentent la conviction et la certitude de la population à l’égard de la solidité et de la pertinence de ce choix.

Je ne vais pas considérer les événements depuis le début, mais depuis la fin. Considérons donc les derniers développements... Quelles sont les nouvelles données au niveau régional et international ? Aujourd’hui, nous découvrons que la plupart des pays du monde qui ont financé, assisté, donné des visas et ouvert les frontières, ces pays qui ont encouragé, soutenu, et aidé les combattants étrangers – c’est-à-dire les non-Syriens – à parvenir en Syrie, la plupart de ces pays expriment maintenant leur peur, leurs craintes et leurs inquiétudes à l’égard des dangers sécuritaires que poserait la victoire de ces combattants en Syrie, et par conséquent le danger que poserait leur retour dans leurs pays d’origine, surtout les pays voisins, et tous les risques auxquels ces pays et ces sociétés seront conséquemment exposés.

N’est-ce pas là la vérité ? Est-ce que j’invente tout ça, ou est-ce bien la réalité actuelle ? Aujourd’hui, des réunions se tiennent entre des agences de renseignement occidentales, régionales et autres, afin de voir comment ils peuvent faire face à la situation. Eh bien,(se disent-ils), si ces groupes – Dieu nous en préserve – devenaient victorieux, ils disposeraient alors d’une base énorme. La Syrie deviendrait alors pire que l’Afghanistan, et ces combattants jihadistes reviendraient à nous. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Ou bien, s’ils étaient vaincus et qu’ils commençaient à reculer et à se retirer de la Syrie et à revenir à nous, que ferions-nous ? C’est une catastrophe qu’ils ont façonnée de leurs propres mains. C’est le serpent qu’ils ont nourri dans leur sein.

Aujourd’hui, ce débat a-t-il lieu à travers le monde, oui ou non ? C’est une première réalité (indiscutable).

Deuxièmement, depuis quelque temps, certains pays ont fait passer des lois qui interdisent à leurs citoyens d’aller en Syrie pour participer aux combats. Par exemple, la Tunisie interdit les voyages en Syrie et a pris des mesures coercitives, et les Tunisiens ont évoqué explicitement ce problème. Eh bien, pourquoi les Tunisiens et le gouvernement tunisien ont-ils été amenés à prendre de telles décisions alors qu’au départ, ils ont soutenu l’insurrection en Syrie ? C’est parce que les combattants qui sont revenus en Tunisie ont nui à la société tunisienne, au peuple tunisien et à l’avenir politique de la Tunisie, en leur faisant goûter ce qu'endurent maintenant les peuples de la région, à savoir les attentats terroristes, les meurtres, les assassinats, les rébellions, etc.

Les Tunisiens se sont réveillés et ont réalisé que si ces groupes persistaient dans cette voie, la Tunisie courait à sa perte. Ils ont donc eu assez de bon sens et de courage pour prendre des mesures (coercitives) de cette nature quand il était encore temps. C’est le deuxième point. [...]

Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr

 

 

   

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Source : Salah

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