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Opinion
Michel Sleiman à l'ONU:
Le Liban va libérer ses territoires occupés par tous les moyens
Photo: Al-Manar TV
Dimanche 26 septembre 2010
Le président de la République
libanaise, Michel Sleiman, qui a prononcé, vendredi,
l'allocution du Liban à l'Assemblée générale de l'ONU à New
York, a souligné l'attachement du Liban à la résolution 1701 et
à "libérer ses territoires occupés par Israël par tous les
moyens légitimes et disponibles".
M.Sleiman qui a condamné le terrorisme international, a
toutefois appelé à la nécessité de distinguer clairement entre
terrorisme et résistance légitime à l'occupation étrangère.
LES EFFORTS DE L’ONU SE SONT EVANOUIES FACE A L’INTRANSIGEANCE
ISRAELIENNE
Au début de son allocution, le président Sleiman, a indiqué que
« l'ONU n'a pas hésité à œuvrer pour le règlement du conflit
israélo-arabe depuis ses débuts, et à émis une série de
résolutions visant à restituer leurs droits à leurs
propriétaires et à consolider les piliers de la paix et du
développement », a-t-il poursuivi.
« Cependant, ces efforts ont baissé et se sont évanouis
face à l'intransigeance israélienne et son penchant fort et
évident à adopter une politique d'expansion et de colonisation.
En effet, jusqu'à présent, Israël refuse à rejoindre le Traité
de non-prolifération nucléaire et à placer ses centrales
nucléaires sous le contrôle intégral de l'AEIA. C'est pourquoi,
à l'heure où nous voyons aujourd'hui une prise de conscience
grandissante sur le plan international en faveur d'un besoin
urgent de trouver une solution au problème du Moyen-Orient, dont
la question palestinienne est au cœur, dans des délais fixes, et
de redonner vie aux efforts visant à aboutir à une telle
solution, l'expérience des décennies précédentes prouve qu'il
est impossible d'aboutir à une solution actuelle et permanente
au Moyen-Orient si cette dernière n'est pas globale et ne traite
pas de tous les aspects du conflit sur toutes les pistes, et à
moins que la communauté internationale ne fasse preuve de la
détermination nécessaire pour passer du stade des déclarations
de principe à celui du travail, pour assurer les moyens de
pression appropriés afin d'aboutir à une mise en application
favorisant les éléments d'une solution basée sur les résolutions
internationales, la référence à la Conférence de Madrid et à
l'initiative arabe de paix dans toutes ses dispositions, surtout
celles qui assurent le rejet de toute implantation des réfugiés
palestiniens dans les pays arabes hôtes, dont la situation ne
permet pas une telle implantation », a-t-il souligné.
NON A L’IMPLANTATION DES REFUGIES PALESTINIENS
« Le Liban a en effet fréquemment déclaré qu'il
n'acceptera aucune forme d'implantation des réfugiés
palestiniens sur son territoire. Cela est dû aux raisons et aux
considérations sur lesquelles j'ai mis l'accent hier au Conseil
de sécurité, surtout dans la mesure où une telle implantation
provoquerait des répercussions mettant en danger la sécurité et
la stabilité. Il est important de noter que la question des
réfugiés palestiniens ne peut être résolue uniquement à travers
les négociations israélo-palestiniennes, d'une manière qui
ignorerait le Liban ou tout autre pays hôte concerné », a ajouté
le chef de l'État.
« Nous ne pouvons que réitérer, à ce stade, que c'est la
communauté internationale qui assume la responsabilité d'assurer
les conditions de vie et de bien-être aux réfugiés palestiniens,
et cela en augmentant sa contribution au budget de l'Unrwa, qui
a été créée spécifiquement à ces fins en 1949, ce qui
garantirait une vie décente aux réfugiés sous la souveraineté
des pays hôtes et avec leur assistance, loin de l'extrémisme et
de la violence », a-t-il noté.
IL FAUT DISTINGUER ENTRE TERRORISME ET RESISTANCE LEGITIME
« Sur un autre plan, le Liban condamne encore une fois le
terrorisme international, dont il a souffert à différents
niveaux », a poursuivi Michel Sleiman. « Il coopère également
avec la communauté internationale pour le combattre et soutient
les positions appelant à explorer des moyens de le définir
clairement et trouver une solution à ses causes profondes pour
qu'il soit distingué clairement entre terrorisme et résistance
légitime à l'occupation étrangère, qui est reconnue par la
Charte de l'ONU et les résolutions qui en relèvent », a affirmé
le chef de l'État.
SLEIMANE CRITIQUE LES VIOLATIONS ISRAELIENNES
« Alors que le Liban est attaché à la résolution 1701 du
Conseil de sécurité et cherche à contraindre Israël à appliquer
toutes ses dispositions, ce dernier maintient ses violations
quotidiennes des espaces aérien, territorial et maritime
libanais, violations décrites comme provocantes par le
secrétaire général de l'ONU dans plusieurs de ses rapports. Plus
que cela, les réseaux d'espionnage israéliens et le recrutement
d'agents dans l'objectif de semer le trouble et déstabiliser le
pays ont atteint un point nécessitant que la communauté
internationale prenne une position ferme et contrecarre ces
agressions israéliennes, ces menaces persistantes contre le
Liban, son peuple et son infrastructure, et contraigne l'État
hébreu à se retirer des territoires libanais toujours occupés
dans les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et la
partie nord du village de Ghajar sans retard ou conditions
préalables », a-t-il ajouté.
NOUS MAINTENONS NOTRE DROIT DE LIBERER NOS TERRITOIRES
« À ce stade, il est important de noter que nous
maintenons notre droit de récupérer ou de libérer nos
territoires encore occupés par tous les moyens légitimes et
disponibles. De plus, le Liban aspire à recevoir davantage
d'aide financière et technique pour poursuivre le démantèlement
des mines et des bombes à fragmentation qui ont été
anarchiquement plantées par Israël dans les zones résidentielles
durant l'attaque de juillet 2006 et son occupation du territoire
libanais », a-t-il poursuivi.
« Dans les cadres appropriés, le Liban n'épargnera aucun effort
pour contraindre Israël à compenser toutes les pertes et tous
les dommages qu'il a causés au Liban durant ses agressions
successives », a souligné le président de la République. Et de
poursuivre : « Le Liban voudrait également faire valoir son
droit à disposer de ses ressources en eau, pétrole et gaz
naturel (...) en conformité avec le droit international, surtout
qu'il compte exploiter ses ressources dans les limites de sa
zone économique exclusive, dont certaines des frontières ont été
délimitées au Sud en concordance avec la carte soumise par le
gouvernement libanais au secrétariat de l'ONU le 9 juillet 2010
».
NECESSITE DE COOPERATION ENTRE L’ARMEE ET LA FINUL
« Si nous louons les efforts et les sacrifices des forces de la
Finul opérant au Liban-Sud, que nous tenons à préserver, nous
mettons à nouveau l'accent sur l'importance de la coordination
et de la coopération entre l'armée libanaise et les forces
internationales, en conformité avec les règles d'engagement,
dans l'objectif d'assurer une application juste de la mission
confiée à ces forces. En retour, nous n'obtenons que des
positions israéliennes arrogantes et provocantes qui sont à
l'origine des incidents qui se produisent de temps en temps sur
la ligne bleue », a-t-il ajouté.
ENTRETIENS AVEC CLINTON, AHMADINEJAD ET TALABANI
Avant de prendre la parole au Palais de Verre, le président
Sleiman avait reçu en son lieu de résidence new-yorkais la
secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, en présence du
sous-secrétaire d'État au Proche-Orient, Jeffrey Feltman.
Clinton a réitéré le soutien de son pays au Liban et à l'armée.
De son côté, le président Sleiman a repris sa position
concernant les violations israéliennes de la 1701 .
Le chef de l'État a également rencontré le président iranien,
Mahmoud Ahmadinejad, et le président irakien, Jalal Talabani.
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