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Palestine - Liban : similitudes et différences
Rim al-Khatib

La nouvelle guerre israélienne contre le Liban suscite de nombreuses interrogations relatives à la signification de cette guerre, sa relation avec celle menée par l'Etat sioniste contre le peuple palestinien, les forces de la résistance en présence, les forces et les alliances internes, arabes et internationales, le rôle des Etats-Unis, de l'Europe et plus précisément de la France, et des pays arabes et musulmans.
 
"Illusion dissipée" et "promesse sincère"
Beaucoup peuvent commencer leur analyse à partir de la capture des soldats sionistes, étant donné la similitude des deux situations : La résistance palestinienne mène l'opération "l'illusion dissipée" contre des unités militaires sionistes stationnées au sud de la bande de Gaza, au cours de laquelle un soldat israélien est capturé. Moins de deux semaines plus tard, la résistance islamique du Liban mène une opération similaire, "la promesse sincère" et capture deux soldats à la frontière sud du Liban.
 
Dans les deux cas, la résistance avait l'intention de procéder à l'échange des soldats capturés contre les prisonniers détenus dans les geôles sionistes. Si les prisonniers libanais ne sont pas très nombreux, trois au total, en plus des nombreux disparus dont le Liban réclame des nouvelles depuis la libération du pays en 2000, le nombre des prisonniers palestiniens et arabes dans les prisons israéliennes s'élève à 9850 (dernières statistiques du mois de juillet 2006). Parmi les prisonniers libanais, Samir Qintar, détenu depuis plus de 27 ans pour avoir mené la résistance contre l'occupant. Mais il y a également, aux côtés des prisonniers palestiniens, des Jordaniens, Syriens, Egyptiens, etc... Il faut rappeler qu'un échange a eu lieu, entre la résistance islamique libanaise et Israël, qui a permis, après la libération du Liban en 2000, le retour au pays de dizaines de prisonniers libanais et la libération de quelques centaines seulement de prisonniers palestiniens en échange des dépouilles de quelques soldats israéliens, tués au combat au Liban et d'un agent de Mossad, infiltré dans le pays.
Lors de cet échange, les autorités sionistes avaient refusé, en pleine Intifada al-Aqsa, de libérer Samir Qintar, le doyen des prisonniers libanais et la plupart des prisonniers palestiniens et arabes qui avaient passé plus de 25 ans en prison. Concernant Sultan Ajlouni, le doyen des prisonniers jordaniens, ce sont les autorités jordaniennes qui avaient refusé qu'il fasse partie de cet échange, ne voulant pas attribuer au Hizbullah le mérite de sa libération.
Concernant l'échange des prisonniers avec les soldats capturés, les organisations de la résistance, palestinienne ou libanaise, ne réclament pas la libération de leurs seuls "nationaux". C'est d'ailleurs un des reproches faits par des partis libanais au Hizbullah, celui de vouloir porter le poids des "autres", soit celui des Palestiniens. Mais il est bien clair que la résistance libanaise n'a jamais séparé, malgré les pressions internes libanaises, entre "ses" prisonniers et les autres; mais elle a réclamé, bien haut et bien fort que les prisonniers libanais, et notamment Samir Qintar, devaient être immédiatement libérés.
 
La riposte israélienne
Suite à ces captures de soldats, l'armée sioniste se met en mouvement, à Gaza d'abord, en bombardant, tuant, détruisant les infrastructures de l'Etat et de la société, les routes, les bâtiments, et en kidnappant 17 ministres et députés palestiniens, tous appartenant au mouvement du Hamas.
Mais il serait faux de dire que les attaques israéliennes contre la bande de Gaza n'ont commencé qu'après la capture du soldat. Car, depuis les élections législatives palestiniennes qui ont porté le Hamas au pouvoir et la formation du gouvernement issu de ces élections, Israël, soutenu par les Etats-Unis et l'Union européenne, a déclenché une guerre plus sournoise, alliant les frappes militaires au blocus économique, dans le but de déstabiliser le gouvernement et l'amener à capituler.
 
Au Liban, c'est suite à la capture des deux soldats que l'armée sioniste déclenche sa guerre, détruisant et tuant, indistinctement, avec autant de rage que de haine, ce qui a fait dire à certains que l'Etat sioniste se venge d'un Liban, pour les uns symbole de la coexistence, pour les autres vitrine économique réussie, et pour beaucoup, pays de la résistance. Il est clair que l'Etat sioniste se venge de ce Liban qui l'a vaincu en 2000. Aucun pays arabe n'avait réussi à chasser les occupants par une résistance aussi efficace que populaire.
Il faut rappeler ici que les agressions sionistes se sont poursuivies entre 2000 et 2006, date de la guerre déclarée, sur le Liban. Les avions israéliens ont poursuivi leurs survols des zones libanaises, le plus souvent au sud du pays, menaçant l'espace aérien. Les chars israéliens ont maintes fois bombardé les villages frontaliers et même kidnappé des pêcheurs libanais. A chaque fois, la résistance a riposté de façon à faire comprendre à l'armée sioniste que les résistants sont toujours là et que toute violation de l'espace aérien libanais serait suivi d'une riposte. Il s'agissait d'affirmer que le temps où le Liban chantonnait "notre force gît dans notre faiblesse" était bien révolu et que la situation d'avant l'invasion israélienne de 1982 était bien enterrée.
 
Si les scénarios se ressemblent, pouvons-nous dire que les situations sont les mêmes ?
 
1) Au niveau de la résistance d'abord
Les mouvements de la résistance palestinienne sont nombreux, et leurs idéologies diverses. Mais la composante essentielle est partagée en deux : islamique et nationale (dont les représentants les plus importants sont Hamas et Fateh). Ils sont légitimés par des accords inter-palestiniens puisque la Palestine est occupée, malgré la présence de l'Autorité palestinienne depuis 1993.
Depuis la victoire de la résistance au Liban en 2000, le Hizbullah est demeuré le seul mouvement de la résistance armée. Sa présence a été légitimée par un accord inter-libanais, tout en étant constamment remis en cause par certaines forces libanaises, et notamment après les événements internes qui ont suivi l'assassinat de Rafik Hariri.
Le Hamas et le Hizbullah sont considérés comme des mouvements terroristes par les Etats-Unis et plusieurs Etats. Mais concernant le Hizbullah, la France avait refusé de lui attribuer ce qualificatif. Cette position de la France a complètement changé après l'assassinat de Hariri, puisqu'elle est l'une des instigatrices, avec les Etats-Unis, de la résolution 1559, exigeant le démantèlement de la résistance palestinienne et libanaise au Liban, préparant ainsi l'instauration de l'ordre américano-sioniste au Liban.
 
2 ) Au niveau politique
Dans les deux situations, les mouvements de la résistance subissent une pression interne, relais plus ou moins insistante d'une pression externe :
en Palestine, la présidence palestinienne dirigée par Abu Mazen essaie de réduire le rôle du gouvernement dirigé par le mouvement Hamas. Dès que les résultats des élections législatives en Palestine ont montré la popularité de la voie de la résistance, traduite dans le vote majoritaire pour le Hamas, la présidence palestinienne retire des mains du gouvernement formé par le Hamas toutes les prérogatives décisives : affaires étrangères, sécurité intérieure, information en faisant main basse sur l'OLP, refusant ainsi la demande de réorganisation de cette instance représentative du peuple palestinien dans son ensemble.
 
Au Liban, le gouvernement libanais essaie de limiter la présence de la résistance. Suite à l'assassinat de Hariri, et de la "révolution orange" qui l'a suivi, des forces disparates émergent pour mettre en échec l'orientation nationale du pays :  des élections législatives issues de ces soubresauts politiques, soutenus par les ambassades américaine et française, essentiellement, assurent la majorité à ces forces, qui forment le gouvernement. Cependant, les forces soutenant la résistance sont représentées au Parlement mais aussi au gouvernement libanais.
 
En Palestine, le conseil législatif et le gouvernement, dont plusieurs membres sont arrêtés, représentent la voie de la lutte et de la résistance. La présidence, soutenue par des secteurs d'une des principales formations politiques, le Fateh, représente la voie du compromis, voire de la mise en place d'un statu-quo qui n'est bénéfique qu'à l'Etat d'Israël.
Au Liban, le Parlement et le gouvernement sont en majorité entre les mains de ceux qui prônent l'orientation du Liban vers un affairisme lié aux Etats arabes du Golfe, dans le cadre d'un moyen-Orient américanisé, au détriment des revendications nationales, alors que la présidence, représentée par le général Emile Lahoud, prône plutôt la voie nationale. Dans le Parlement et au gouvernement, le Hizbullah parvient à imposer le droit à la résistance armée contre toute agression israélienne tant que la libération du pays n'est pas achevée : les fermes de Sheb'a, les prisonniers et la carte israélienne des mines installées dans le sud du pays.
Différences entre les deux situations
- Occupation :
La Palestine est entièrement occupée. La mascarade du retrait israélien de la bande de Gaza ne doit pas faire oublier que l'armée sioniste survole, étouffe, envahit le territoire sud de la Palestine quand elle le juge bon. La bande de Gaza est une prison même si les colonies sionistes y ont été démantelées. Pour les ilôts réduits encore sous administration palestinienne, en Cisjordanie, la situation est la même : ces ilôts ne sont pas à l'abri des incursions, assassinats, arrestations et bombardements.
C'est donc une situation d'occupation qui prévaut en Palestine, que ce soit dans les terres occupées en 48 ou en 67.
Au Liban, après la libération en 2000, les fermes de Sheb'a sont toujours occupées mais l'armée israélienne présente à la frontière maintient une pression et une menace contre ce pays, malgré la présence au sud d'une force symbolique des Nations-Unies, la FINUL. Mais comme nous l'avons vu récemment, les forces de la FINUL sont tellement inefficaces qu'elles doivent demander elles-mêmes la présence d'autres forces pour les protéger.
 
- Armement
En Palestine, les résistants doivent, après les multiples invasions et destructions, compter sur leurs propres forces pour fabriquer leurs armes et leurs roquettes. Lors de l'invasion 2002, d'importants stocks militaires ont été volés par l'armée sioniste et les régimes arabes (Jordanie et Egypte) sont fermement attachés à préserver la sécurité de l'Etat sioniste qu'ils empêchent tout passage d'armes aux résistants. Les résistants palestiniens, et notamment dans la bande de Gaza, fabriquent leurs armes et les utilisent contre les colonies installées sur leurs villages et villes en Palestine occupée : Sderot essentiellement, et Ascalan. La portée de leurs armes est plus politique que militaire. Elle affirme la volonté de poursuivre le combat et la lutte pour la libération du pays.
Au Liban, la résistance islamique du Hizbullah a réussi à constituer un important stock militaire, malgré les satellites américains et les survols fréquent de l'aviation sioniste du sol libanais. Elle a réussi à maintenir le secret le plus total sur ses capacités militaires, à tel point que personne, ni au Liban, ni dans les capitales européennes ou américaine ou sioniste ne peut savoir ce qu'il en est réellement. Les fusées sont manifestement plus développées que celles des résistants palestiniens, puisqu'elles ont atteint, au jour où nous écrivons, 40 kms à l'intérieur du territoire israélien.  
Alors que la Palestine est encerclée, le Liban garde une frontière ouverte vers la Syrie, d'où peuvent éventuellement passer les armes, puisqu'une alliance politique étroite relie la Syrie à la résistance islamique du Hizbullah ainsi qu'à quelques forces politiques du pays.
 
- Attitude des régimes arabes
Il y a eu une volonté manifeste des principaux régimes arabes de distinguer entre les deux situations, alors que sur le fond, ces régimes ont la même attitude envers la résistance, en Palestine et au Liban.
Dès les premiers jours de l'attaque sur le Liban, le président égyptien déclare qu'il était sur le point de proposer une solution pour le soldat sioniste capturé par les résistants palestiniens. Nous ne saurons jamais ce qu'il en était, mais nous pouvons parier qu'il ne s'agissait pas des termes de l'échange proposé par les résistants. Ces déclarations vont se poursuivre jusqu'à récemment, adoptées actuellement par le président palestinien. Un accord serait en vue sur l'échange ou la remise, personne ne le saura, puisque le Hamas et les autres organisations de la résistance ont immédiatement démenti qu'un tel accord a lieu.
Nous pouvons en déduire que les régimes arabes et notamment l'Egypte, essaient coûte que coûte de séparer entre les deux situations. S'ils trouvent légitimes de soutenir le peuple palestinien, et pas les résistants, ils ne souhaitent pas s'impliquer dans le soutien, ni au peuple ni à la résistance au Liban. Et il est symptomatique de découvrir que les régimes arabes n'ont jamais autant parlé de leur soutien à la Palestine que lorsque Israël a frappé le Liban.
Mais il est utile de rappeler réellement ce qu'a été le "soutien" des régimes arabes au peuple palestinien : après les élections législatives et la formation du gouvernement palestinien, les régimes arabes participent au blocus économique contre le peuple palestinien, imposé par Israël et les Etats-Unis. La Jordanie fomente une histoire pour interdire le Hamas sur son territoire, les principaux dirigeants arabes refusent de recevoir les représentants du gouvernement palestinien dans les honneurs, tel qu'il se doit. Ils font pression sur le gouvernement pour accepter des négociations avec Israël, alors que celui-ci refuse de discuter. L'Egypte se propose de faire l'intermédiaire pour régler les conflits internes palestiniens, et c'est probablement le seul aspect positif de l'attitude égyptienne.
 
Concernant le Liban, l'attitude des régimes arabes a dévoilé, en faits et en paroles, toute leur implication aux côtés de l'agression. 15 jours après le début de l'agression, lorsque les opinions mondiales, et notamment arabes et musulmanes, ont réagi et affirmé leur solidarité avec les résistants et les peuples agressés, les régimes arabes font un geste d'envoyer des secours médicaux (Jordanie) et des fonds (Arabie Saoudite) alors que le président égyptien répond à sa rue : "Nous n'allons pas entrer en guerre à cause du Liban!". Ni Ligue arabe, ni conseil des ministres des affaires étrangères, ne se mobilisent pour...  rester neutres ! comme l'a demandé Sayyid Hassan Nasrullah.
Cette attitude des régimes arabes favorables à l'agression israélienne tient à plusieurs facteurs : d'une part, les régimes arabes sont soumis à la puissance américaine, et considèrent que la guerre israélienne sert à instaurer l'ordre américain, dont ils font partie.
D'autre part, ils considèrent que la résistance au Liban et en Palestine est dangereuse pour leurs intérêts.
S'ils peuvent cacher à court terme leur vrai soutien à Israël dans sa guerre contre les Palestiniens, ils se croient "libres" de déclarer leur soutien à l'agresseur israélien, dans le cas libanais, puisque le Hizbullah est considéré minoritaire dans le gouvernement libanais, et qu'il a pour alliés la Syrie (arabe) et l'Iran (non arabe, considéré comme dangereux pour certains Etats arabes).
Mais la différence de l'attitude des régimes arabes envers les résistances en Palestine et au Liban tient surtout à la nature de la guerre qu'Israël est en train de mener contre ces deux pays.
Au Liban, c'est une guerre américaine, comme celle menée en Irak, mais cette fois-ci par l'armée israélienne, qui a été déclenchée. En Palestine, c'est Israël, soutenu par les Américains, qui mène son projet sioniste propre, celui de la destruction de la Palestine, commencé en 1917.
Si les régimes arabes n'ont aucun souci quant au projet américain auquel ils sont soumis, ils n'ont pas adhéré au projet sioniste lui-même. Ils acceptent certaines de ses formes parce qu'il est soutenu par les Etats-Unis et se considèrent des intermédiaires valables entre les Palestiniens et les puissances occidentales. Ils acceptent sans broncher le démantèlement de la résistance en Palestine et préfèrent intégrer un semblant de Palestine à leurs projets économiques grandioses qu'ils concoctent (Jordanie, Palestine, Israël, par exemple) sous la houlette américaine.
Mais dans le cas du Liban, l'attitude des régimes arabes explique parfaitement la guerre contre le Liban : une guerre américaine essentiellement, à laquelle l'Etat sioniste ajoute sa propre haine et rage envers ceux qui l'ont défait en 2000, et des bribes de leur rêve du grand Israël. C'est le sens de la déclaration de Rice parlant du "nouvel Moyen-Orient", région soumise au diktat américano-israélien, faisant suite à la guerre contre l'Irak, et où Israël joue le rôle qui lui a été dévolu lors de sa fondation : "la sentinelle avancée de la civilisation contre la barbarie", comme l'a dit Herzl, fondateur du mouvement sioniste.
 
- Attitude de l'Europe
C'est ce qui explique l'attitude européenne aussi. Contre la résistance, en Palestine et au Liban, où le Hamas est déclaré mouvement terroriste avant même que le Hizbullah ne le soit. Mais s'il faut un semblant de soutien aux Palestiniens, avec des plans de soi-disant paix, servant surtout à donner le temps à Israël de poursuivre son agression sur le terrain, il n'en est même pas besoin pour le Liban. L'attitude européenne est de laisser faire jusqu'à ce qu'Israël parvienne militairement à imposer le plan américain. 
Mais l'arrogance israélienne commence à excéder quelques pays européens qui poussent à réagir et à faire aboutir au moins à un cessez-le-feu. Un démarcation superficielle se dessine, entre la position européenne et la position américaine. Il faut dire que la résistance sur le terrain et les échecs militaires israéliens contraignent l'Europe à se démarquer un peu et à se poser les questions : et si la résistance sortait victorieuse de cet affrontement, qu'en sera-t-il de nos amis libanais, si nous abandonnons notre soutien au "cher Liban" ? Qu'en sera-t-il surtout pour nos intérêts dans ce pays dans lequel nous avions misé et pour lequel nous avions sacrifié d'importants efforts et d'argent ? Ne peut-on pas démanteler la résistance en revenant au projet de guerre civile, par le biais de la résolution 1559 ?
En attendant, en Palestine et au Liban, on joue l'humanitaire à fond, histoire de cacher sa propre complicité.
Cette attitude européenne peut expliquer une des caratéristiques des manifestations qui se sont déroulées en France pour le soutien au Liban. Si la plupart des manifestations ont rassemblé les amis des Palestiniens et des Libanais, avec drapeaux palestiniens et libanais, certaines manifestations se sont déroulées avec des drapeaux libanais et français, avec un refus d'intégrer le drapeau palestinien. Ces manifestations rares et vite isolées ont été l'expression de ce courant libanais ami de la France ou de ce courant français ami du Liban qui souhaitent le démantèlement de la résistance mais non par le biais d'Israël.
 
Il reste à conclure que le projet israélien concernant ses guerres n'est pas le même, en Palestine et au Liban, même si les faits sont parfois semblables. Si en Palestine, on peut effectivement parler de nettoyage ethnique, et surtout en Palestine 48, le fait de chasser la population du sud-Liban ne procède pas de cette logique : même si certains fous peuvent encore croire au projet du grand Israël, tout ce à quoi peuvent rêver les sionistes pour l'instant, c'est instaurer une zone de sécurité dans la partie sud du Liban. Les visées sionistes sur le Liban sont essentiellement politiques et militaires, instaurer l'ordre américano-sioniste. La situation est tout autre en Palestine, où les visées continuent à être de voler le maximum de terres et enfermer les Palestiniens sur un minimum de terres, à moins de les expulser mais aussi démanteler la société palestinienne et non seulement la résistance. Pour mettre en place ces objectifs, les massacres des populations civiles et les crimes de guerre deviennent un simple moyen.

 

 


Source : Palestine en marche


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