7 novembre 2005
Shaul Mofaz, ministre de la Défense, s¹est engagé
à démolir en janvier 2006 les neuf logements en dur abritant 30
familles de l¹avant-poste illégal d¹Amona, en Cisjordanie. Cette
décision vient en réponse à une action en justice intentée en
juillet par Shalom Arshav (La Paix Maintenant) auprès de la Haute
cour de Justice (voir notre article du 3/7/2005
http://www.lapaixmaintenant.org/article1094
ce lien renvoie aussi vers d¹autres articles, en particulier sur
le rapport Sasson)
Mais Shalom Arshav ne saute pas de joie : "fin janvier, c¹est
très loin. Et pourquoi cela a-t-il pris si longtemps ?", se
demande Yariv Oppenheimer, secrétaire général de Shalom Arshav.
L¹avocat de Shalom Arshav, Michael Sfard, a déclaré que l¹Etat
avait déjà confirmé devant la cour que la construction était
illégale. La réaction de la cour a été de d¹exiger de Mofaz un
calendrier des démolitions.
Aujourd¹hui que le désengagement est derrière nous, la cour
presse de nouveau Mofaz pour qu¹il fournisse un calendrier.
L¹armée s¹attend à des heurts violents avec les colons d¹Amona.
Néanmoins, l¹annonce de la décision stipule que "les
démolitions n¹auront lieu que si la situation sécuritaire le
permet".
Dans un rapport commandé à l¹avocate Talia Sasson par le
gouvernement et publié en mars dernier, Amona fait partie d¹ une
liste de 105 avant-postes non autorisés. Avant même le rapport
Sasson, des ordres de démolition avaient été donnés, dès
octobre 2004.
Amona, créé en 1996 sur un sommet de colline en face de la colonie
d¹Ofra, se considère comme le "premier avant-poste".
Amona a été construit sur des terres appartenant à des
Palestiniens, et le ministère du Logement a financé la
construction de ses infrastructures à hauteur de 2,1 millions de
shekels, sans autorisation du gouvernement.
En août dernier, Ilan Paz, commandant sortant de l¹Administration
civile en Cisjordanie, déclarait : "Amona est un échec de l¹Etat
de A à Z. Cet avant-poste est situé sur une terre privée
palestinienne, et nous n¹arrivons pas à remplir notre mission qui
consiste à protéger les droits de l¹individu, même s¹il se
trouve que cet individu est palestinien. Là, il y a des terres
palestiniennes dont les propriétaires ne peuvent pas profiter, et
nous restons les bras croisés".
Dror Etkes, de Shalom Arshav, constate par ailleurs que dimanche, la
construction n'était toujours pas stoppée à Amona.
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