Communiqué
La France est-elle toujours une
République bananière ?
EÉLV

Jeudi 17 octobre 2019
L’État français a autorisé, en toute
connaissance de cause, la mise en danger
de populations françaises en dissimulant
pendant plus de 10 ans la présence de
chlordécone dans l’eau potable aux
Antilles.
Cette déclaration
de M. Éric Godard, ancien délégué
interministériel Chlordécone en
Martinique, lors de son audition à
l’Assemblée nationale le 25 septembre
dernier a interpellé chacun-e de nous
qui vivons cette catastrophe sanitaire
en Guadeloupe et en Martinique et,
au-delà, tout individu qui défend le
concept de développement soutenable sur
cette planète.
Alors que la Charte
de l’environnement adossée à la
Constitution proclame notamment que « Chacun
a le droit de vivre dans un
environnement équilibré, respectueux de
la santé » et que « les
politiques publiques doivent promouvoir
un développement durable« ,
comment peut-on encore passer sous
silence ce scandale sanitaire et social
?
En effet, le seuil
de pauvreté, qui est de 950 € en
métropole, n’est que de 650 € en
Guadeloupe, ce qui laisse peu ou pas de
marge aux populations concernées pour
faire analyser la présence de ce
perturbateur endocrinien dans leur
organisme. Chacun-e est livré-e à son
propre sort.
Avec plus de 600
cas de cancers répertoriés par an, des
décès en nombre, un hôpital sous
perfusion, nous ne pouvons rester
passifs quand des responsables, au plus
haut sommet de l’administration, font
des confessions d’une telle nature sur
un sujet touchant plus d’un million
d’entre nous.
Nous sommes
totalement solidaires de toutes les
associations mobilisées sur ce dossier
et nous exigeons avec elles que les
différentes plaintes engagées soient
jugées ! Nous demandons la mise en place
d’une enquête administrative quant aux
responsabilités dans ce scandale d’État
et la publication des conclusions.
Julien Bayou et
Sandra Regol, porte-parole
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