Communiqué
Dénonciation de l’immixtion belliciste
de la France en Syrie et affirmation du
droit du peuple syrien à disposer de
lui-même souverainement
Coordination pour
la souveraineté de la Syrie et contre
l’ingérence
Dimanche 27 janvier
2013 Le 28 janvier
2013, M. Fabius accueille à Paris les
représentants de la Coalition pour la
Syrie, une structure fantoche créée à la
demande des dirigeants états-uniens et
qu’il considère depuis deux mois comme
les « seuls représentants légitimes du
peuple syrien ». Il choisit de les
recevoir le jour même où l’opposition
syrienne patriotique qui refuse toute
ingérence étrangère ainsi que la guerre
civile, se réunit à Genève.
Cette rencontre constitue le volet
diplomatique d’une ingérence dans les
affaires syriennes qui dure maintenant
depuis deux ans. Le gouvernement
français a déjà largement pris part à
l’agression contre la Syrie en
recrutant, entraînant et fournissant aux
rebelles du matériel divers et prenant
la direction des opérations, aux côtés
de la CIA et des services de
renseignements turcs de la formation des
combattants (artillerie et
transmission)1) . Cette ingérence est en
contradiction avec les principes du
droit international et de la charte
l’ONU en 1945. « Aucun Etat ne doit
entreprendre d’action visant au
renversement par la force du régime en
place dans un pays tiers. » Sur le plan
diplomatique, le gouvernement français
cherche donc à contourner la légalité du
droit international pour favoriser la
reconnaissance d’une « légitimité »
factice par diverses organisations
régionales (Union européenne, Ligue
arabe, Amis de la Syrie) pour une
coalition créée par l’OTAN qui n’a
aucune représentativité populaire.
Créée au Qatar, la « Coalition de Doha »
est dirigée par M. Mouaz Al Khatib, un
imam lié aux Frères musulmans, qui,
selon le géographe F. Balanche, en
constituent la « colonne vertébrale ».
La Coalition reconnaît comme premier
allié, Jabhat Al-Nosra, un groupe
terroriste qui est une émanation directe
d’Al Qaida. Et pour cause, c’est ce
groupe qui inflige les plus lourdes
pertes au gouvernement syrien 2) et à la
population civile. M. Fabius a même fait
part de son soutien implicite aux
terroristes en affirmant que « sur le
terrain, ils [Al Nosra] font du bon
boulot ».3) La
diplomatie française cherche à prendre
les devants d’une politique
états-unienne de remodelage du « Grand
Moyen Orient », en éliminant l’« Axe du
Mal » (Syrie, Iran) (lire : axe de la
Résistance) et en favorisant un axe pro
états-unien (Turquie, Etats du Golfe).
4) C’est donc une
politique consciente d’escalade dans la
guerre que le gouvernement français
cherche à attiser, au moment même où la
même France s’attaque au Mali aux
groupes qui sont en relation directe
avec ceux qu’elle soutient en Syrie.
Comprenne qui pourra.
La Coordination pour la souveraineté de
la Syrie et contre l’ingérence dénonce
fermement cette politique d’immixtion
dans les affaires des pays souverains,
affirme le droit du peuple syrien de
choisir lui même ceux qui le gouvernent,
ainsi que le refus de tout armement des
« djihadistes » ou de « l’ASL » en
soulignant que ce conflit, extrêmement
polarisé, pourrait dégénérer en un
embrasement généralisé déclenchant une
guerre mondiale.
Coordination pour la souveraineté de la
Syrie et contre l’ingérence
1) Le Canard
enchaîné, 8 août 2012.
2) Le Figaro, 21/12/12
3) Le Monde, 14/12/12
4) Courrier international, n° 1152, «
Vers la création d’un axe sunnite
proaméricain »
Contact : Chrysanthie -
chrysantheme1410@rocketmail.com
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