Communiqué
Marches pour le climat : il est
encore temps !
Communiqué des organisateurs-trices
Dimanche 9 septembre 2018
Ce samedi, dans toute la France
plus de 115 000 personnes ont pris par à
la journée mondiale d’action pour le
climat « Dans nos rues pour le climat ».
Elles ont rejoint les centaines de
milliers de citoyens qui, de Auckland
(Nouvelle-Zélande) à San Francisco
(Californie), en passant par Abuja
(Nigeria), Ho-Chi-Min Ville (Vietnam),
Bangkok (Thaïlande) ou encore Berlin
(Allemagne), se sont mobilisés pour
affirmer qu’il n’est pas trop tard pour
agir et exiger des comptes aux décideurs
et décideuses qui nous entourent.
En France,
cette journée prend une signification
toute particulière : il s’agit de la
première mobilisation de la société
civile depuis la démission de Nicolas
Hulot.
Comme
l’explique Clémence Dubois, porte parole
de
350.org, "la démission de Nicolas
Hulot nous rappelle que la France n’est
pas une exception : partout dans le
monde, les dirigeants politiques
continuent de tergiverser, voire ont
renoncé à agir pour le climat. Pourtant,
il est encore temps d’agir, et nous le
faisons, partout dans le monde, comme
nous l’avons démontré aujourd’hui."
La marche
pour le climat parisienne, qui a réuni
plus de 50 000 personnes était ouverte
par deux banderoles "changer le système,
pas le climat" et "nous sommes prêt.e.s".
Le cortège a ainsi rappelé que l’action
pour le climat est indissociable d’une
rupture avec les politiques
néolibérales.
Pour Maxime
Combes d’Attac, “ce succès montre que le
sursaut citoyen est là ! Il ne manque
que le sursaut politique ! Des mesures
courageuses et visionnaires doivent être
imposées à des lobbys qui n’en veulent
pas : en matière d’écologie, le “En même
temps” d’Emmanuel Macron ne fonctionne
pas ! Il est justement temps d’écarter
durablement les vieilles recettes
libérales et productivistes qui
aggravent la situation et de soutenir,
avec enthousiasme, les voies
alternatives qui s’expérimentent déjà”.
Plus de 130
actions se sont tenues partout en
France, autour de revendications
communes : stopper l’extraction des
combustibles fossiles, afin d’engager la
transition juste vers un avenir 100%
renouvelable pour toutes et tous. Ces
actions ont mis l’accent sur la
responsabilité des collectivités
locales.
Des
organisations syndicales ont également
pris part aux défilés : "la transition
vers un futur renouvelable doit se faire
avec pour horizon la justice sociale :
c’est le meilleur moyen de créer des
emplois durables, non-délocalisables et
de qualité", explique Didier Aubé pour
l’Union syndicale Solidaires.
La journée
avait débuté par des actions organisées
dans des agences de la Société générale,
pour dénoncer ses investissements dans
des projets climaticides.
"Les citoyens ont démontré qu’ils
avaient pris la mesure de l’urgence
climatique, qu’ils sont prêts à demander
des comptes aux décideurs politiques et
aux pollueurs, et agissent en solidarité
avec les premiers impactés. De plus en
plus d’entre eux n’hésitent pas à entrer
en désobéissance civile pour le climat :
ce matin, près de 700 activistes ont
’nettoyé’ 40 agences de Société
générale, banque française numéro 1 à
soutenir les énergies sales." rappelle
Florent Compain, Président des Amis de
la Terre.
L’enjeu est
désormais d’inscrire ce sursaut citoyen
dans la durée. Ce que Maxime Lelong, à
l’initiative de l’événement facebook qui
a débouché sur la marche parisienne pour
le climat, explique ainsi : "Beaucoup de
personnes sont venues à cette marche de
manière spontanée, sans appartenir à
aucune organisation. Il faut poursuivre
la mobilisation. Les medias indépendants
et de nombreuses ONG diffusent de
précieux conseils sur la manière de
changer concrètement son quotidien - des
petits gestes qui sont de grands gestes
pour la planète. Mais il est également
important de rejoindre des associations,
des collectifs, des mouvements ou des
mobilisations près de chez soi, pour
agir collectivement".
Les échéances
ne manquent de fait pas. “Alternatives
et résistances fleurissent partout sur
le territoire, et il est grand temps
aujourd’hui de changer d’échelle et de
dénoncer les politiques menant à +3°C de
réchauffement global. Nous serons des
dizaines de milliers réunis à Bayonne
les 6 et 7 octobre pour faire entendre
la voix de la société civile au moment
de la sortie du rapport du GIEC et
lancer ensemble un appel à entamer dès
maintenant la transition à partir des
territoires" explique Pauline Boyer, d’Alternatiba/ANV-COP
21
Prochaines
échéances :
Dès la
semaine prochaine, la mobilisation se
poursuivra dans le cadre de la semaine
"Reprenons le contrôle", qui marque les
10 ans de la crise financière, avec des
actions décentralisées samedi 15. #PasAvecNotreArgent
Les 6 et 7 octobre prochains, plus de 30
000 personnes sont attendues à Bayonne
pour l’arrivée du tour Alternatiba.
Dans la semaine du 8 octobre, des
actions décentralisées sont prévues à
l’occasion de la publication du rapport
du GIEC sur l’objectif des 1,5°C -
zerofossile.org/giec
Le site
www.ilestencoretemps.fr liste des
ressources et des pistes de
mobilisations pour l’avenir.
Informations
complémentaires
Voici les
premiers chiffres à notre disposition :
10
Antarctique base station Concordia
200 Aix-en-Provence
100 Alençon
80 Amiens
400 Angoulême
50 Antibes
150 Aubenas
2000 Avignon
200 Besançon
8000 Bordeaux
100 Bourges
200 Brest
1000 Caen
200 Cergy
150 Chamonix
1500 Clermont
500 Dijon
800 Grenoble
60 La Roche Posay
450 La Roche sur Yon
200 Le Mans
10000 Lille
500 Limoges
250 Lorient
15000 Lyon
2500 Marseille
100 Metz
200 Montbéliard
1000 Montpellier
100 Mouans-Sartoux
50 Nancy
2000 Nantes
150 Nice
2000 Orléans
50000 Paris
50 Perpignan
300 Poitiers
500 Quimper
80 Reims
5000 Rennes
500 Rouen
1000 Saint-Étienne
50 Saint-Martin-de-Seignanx
200 Sarlat
5000 Strasbourg
50 Thonon-les-Bains
3500 Toulouse
Le sommaire
des communiqués
Le dossier écologie
Les dernières mises à jour
|