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Un vice-premier ministre d’extrême droite en Israël : 
la communauté internationale bien silencieuse...


AFPS

 

Chef du parti d’extrême droite « Israël Beiténou », Avidgor Lieberman est devenu vice-Premier ministre et ministre pour les « Affaires stratégiques » du gouvernement israélien. Le Parlement israélien a approuvé cette nomination lundi 30 octobre.

A l’issue d’un mois de guerre dévastatrice au Liban, le gouvernement israélien choisit la fuite en avant vers l’ultranationalisme et a décidé de se maintenir au pouvoir en ralliant la droite raciste la plus extrême.

Qui est en effet Avigdor Lieberman ? Il ne s’en cache pas : il a fait de la séparation et de la « purification » ethniques son credo. Il prône le transfert des Palestiniens citoyens d’Israël, en même temps que l’annexion de la majeure partie des territoires palestiniens occupés et en particulier des colonies. Ministre pour les « Affaires stratégiques », Avigdor Lieberman a aussi fait du « dossier iranien » une priorité. Alors qu’Israël est jusqu’à ce jour la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, la nomination d’Avigdor Lieberman ne peut que faire craindre une course vers la guerre.

L’entrée dans le gouvernement Olmert d’Avigdor Lieberman, avec sa xénophobie d’extrême droite révèle la vraie nature d’un gouvernement qui se présente comme "modéré" mais qui refuse toute initiative de paix, qui étouffe le peuple palestinien par le blocus et l’assassinat quotidien et qui menace de déstabiliser encore davantage tout le Moyen-Orient.

Cette arrivée de Lieberman dans le gouvernement israélien rappelle fâcheusement l’entrée de l’extrémiste autrichien national-populaire Joerg Haider dans une coalition gouvernementale en Autriche. A ce moment-là, Israël, soutenu par l’Europe, avait suspendu ses relations avec ce gouvernement.

Aujourd’hui l’Europe, si prompte à sanctionner le peuple palestinien occupé pour le résultat de ses élections démocratiques et à le condamner à l’étouffement économique, au chômage, à la malnutrition en ajoutant les sanctions à l’occupation israélienne, laissera-t-elle sans réagir entrer un dirigeant explicitement raciste dans un gouvernement qui viole déjà systématiquement l’ensemble des engagements internationaux concernant les droits des Palestiniens ?

La communauté internationale, à commencer par l’Union européenne et par la France, a le devoir d’exiger du gouvernement israélien l’arrêt de la violence d’Etat contre le peuple palestinien, le respect des accords signés, l’arrêt de la colonisation et de la construction en Cisjordanie du réseau de murs de l’annexion -déclarés illégaux par la Cour internationale de justice-, le respect du droit international et la reconnaissance du droit du peuple palestinien à son Etat indépendant dans les frontières de 1967.

C’est la puissance occupante qu’il s’agit de sanctionner jusqu’à ce qu’elle accepte de reconnaître le droit international, et non le peuple occupé.

Comme cette nouvelle nomination gouvernementale le confirme, il y a urgence, pour que la paix -juste- soit possible.


AFPS
Paris, le 1er novembre 2006.

 

 


Source : AFPS


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