12 juin 2006
Genève (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)
augmente d’environ 25% son budget 2006 alloué aux activités en
Israël et dans les territoires occupés et les territoires
autonomes, qui s’élève dorénavant à plus de 52 millions de
francs suisses. Les fonds supplémentaires permettront de répondre
aux besoins les plus pressants des Palestiniens touchés par la
crise actuelle, en particulier dans le secteur déficient des soins
de santé.
Plus
de 7 des 10 millions de francs supplémentaires seront consacrés au
soutien de l’aide d’urgence et d’autres services médicaux
essentiels, fournis pour la plupart par le Croissant-Rouge
palestinien, qui est le deuxième fournisseur de soins palestiniens
dans les territoires occupés. Le CICR financera l’achat de matériel
médical et prendra à sa charge les salaires et les coûts de
fonctionnement afin d’aider le Croissant-Rouge palestinien à gérer
quatre hôpitaux, 30 centres de soins de santé primaires et les
services ambulanciers. La capacité à fournir ces services est sérieusement
compromise depuis que la Société nationale ne reçoit plus de
financement de l’Autorité palestinienne.
Le
CICR prévoit également de renforcer d’autres activités de
secours, surtout en faveur des communautés les plus touchées par
les restrictions de mouvement. Les micro-projets d'assistance économique
seront intensifiés dans le nord de la Cisjordanie et dans la bande
de Gaza. Dans la vieille ville d’Hébron, où le CICR fournit déjà
des colis de vivres aux familles les plus démunies, des ménages
supplémentaires bénéficieront de ce soutien.
Le
CICR est profondément préoccupé par l’augmentation des besoins
et la dégradation de la situation sécuritaire dans les territoires
occupés. Cette situation est principalement due à la décision,
prise cette année, de ne plus fournir de fonds ou d’assistance à
l’Autorité palestinienne. Depuis le début de l’année, le CICR
a émis plusieurs avertissements au sujet de cette détérioration.
Les
organisations humanitaires ne peuvent pas remplacer les autorités
dans leur rôle de prestataires de services publics. Comme le CICR
l’a souligné à d’autres occasions, il revient à la puissance
occupante, ici, l’État d’Israël, de répondre aux besoins de
la population civile dans les territoires occupés, notamment en
matière de nourriture, matériel médical et logement.
« Il
est de la plus haute importance que toutes les parties concernées déploient
des efforts concertés pour éviter que cette crise ne se mue en une
situation d’urgence humanitaire majeure », a déclaré
Balthasar Staehelin, délégué général du CICR pour le
Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Le
CICR presse toutes les parties concernées de faire tout leur
possible pour prévenir une crise qui ajouterait
aux souffrances
de la population palestinienne.
Informations complémentaires :
sur notre site :
www.cicr.org
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