8 mars 2007
Lettre ouverte
À l'occasion de la 98e célébration
annuelle de la journée internationale de la femme, nous appelons le
gouvernement iranien à abolir de toute urgence les lois
discriminatoires à l¹égard des femmes.
La Déclaration
universelle des droits de l¹homme, qui reconnaît les droits
humains comme indispensables à la dignité et au développement de
tout être humain, dénonce la discrimination basée sur le sexe.
Pourtant en Iran, les
femmes font face à une discrimination importante et généralisée
inscrite dans le droit; exclues des domaines clés de la
participation politique, elles sont traitées comme des citoyens de
deuxième ordre. Les femmes iraniennes ont le droit d¹avoir un
statut égal à celui des hommes en droit iranien. Il est grand
temps que cela devienne réalité.
Les militantes iraniennes
des droits humains ont lancé une campagne visant à rassembler un
million de signatures, dans le but d¹obtenir un large soutien à
leur revendication d¹égalité devant la loi ; Il est temps pour le
gouvernement iranien de prêter attention à ces voix et de mettre
fin à la discrimination contre les femmes en Iran.
Lauréates du prix Nobel
de la paix, nous savons qu¹il existe un lien direct entre la paix,
la justice et le respect des droits humains. Tant que les femmes
verront leurs droits humains niés, où que ce soit dans le monde,
il ne pourra y avoir de paix ou de justice. Il est donc essentiel de
reconnaître aux femmes l¹égalité des droits, pour créer des
sociétés fortes, stables et durables ; l¹égalité réelle des
femmes avec les hommes, dans tous les domaines de la vie, est une
condition essentielle pour que les droits humains deviennent une réalité
universelle.
Shirin Ebadi, lauréate
du prix Nobel de la paix 2003 et Irene Khan, secrétaire générale
d'Amnesty International, qui a reçu le prix Nobel de la Paix en
1977.
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