Bil’in est un petit village de 1.600 habitants
situé en Cisjordanie à l’ouest de Ramallah. Depuis février
2005, les habitants de Bil’in luttent au quotidien contre la
construction du Mur d’annexion et contre la confiscation de 60%
de leurs terres.
Le véritable objectif du tracé du Mur dans cet
espace, comme dans d’autres, c’est l’extension de l’énorme
colonie de Modi’in Illit. Cette colonie compte déjà 35.000
habitants et selon les projets du Ministère du Logement elle
atteindra en 2020 150.000 habitants.
La lutte des habitants de ce village a été
rejointe par des Israéliens anti-colonialistes et des
Internationaux. Tous les vendredis, tous ensemble, ils
manifestent, utilisant des méthodes non violentes et menant une
lutte exemplaire, sous les yeux des médias de plus en plus
nombreux.
Et tous les vendredis, ils subissent les violences
de l’armée d’occupation israélienne.
Dernièrement ils ont porté leur lutte à un
niveau supérieur, refusant d’entériner le tracé du Mur
d’annexion. Avec l’aide d’Israéliens anti-colonialistes, et
même de quelques colons juifs orthodoxes de la colonie de Modin
Illit, ils ont installé une caravane derrière le tracé du Mur.
L’armée israélienne l’a aussitôt retirée. Une nuit ils ont
construit en dur une petite habitation, un avant-poste, toujours
derrière le tracé du Mur. L’armée d’occupation n’a pas
encore osé le détruire, sous le regard des médias maintenant de
plus en plus présents. Le comité populaire de Bil’in a décidé
d’en faire un « Centre de Lutte
Commune pour la Paix ». Ce centre est en permanence
« occupé » par des habitants du village et des Israéliens
et Internationaux. Et des paysans du village viennent cultiver la
terre à côté.
La lutte de ce village contre le Mur et contre
l’occupation - venant après celle de Budrus, de Mas’ha et
d’autres - est exemplaire. Ces méthodes de lutte se sont étendues
à d’autres villages et notamment à Aboud.
Pour le premier anniversaire
de leur lutte, le comité populaire du village de Bil’in a décidé
de tenir une Conférence Internationale les 20 et 21 février. Il
appelle à la participation internationale la plus large. Et
d’autres villages y seront présents.
Cette conférence sera la première à être
organisée dans de telles circonstances, contre le Mur
d’annexion et contre l’occupation.
L’AFPS appelle à faire connaître le plus
largement cet événement. Elle appelle à y participer sur place :
militants de la solidarité, élus, journalistes, etc.
Nous répondrons à l’appel de Bil’in.