Captifs
La captive Nahil
Abou Aycha devenue symbole
de la femme résistante palestinienne
CPI
Photo: CPI
Vendredi 5 avril 2013
Al-Khalil – CPI
Mme Nahil Abou Aycha,
39 ans, est originaire du département
d’Al-Khalil, de la montagne d’Abou
Romman. Et c’est de cette localité que
les forces sionistes d'occupation
viennent chaque fois pour l’arrêter,
sans pouvoir la persuader d’arrêter son
combat politique. Elle met tous ses
efforts pour protéger les droits
palestiniens, pour mettre en document et
sous la lumière du jour les violations
des colons sionistes.
La soldate
inconnue
En effet, Mme Nahil
Abou Aycha est un ardent défenseur des
droits palestiniens, de la dignité
palestinienne. Elle se donne entièrement
au renforcement de l’esprit de
résistance dans la région d’Al-Khalil,
au sud de la Cisjordanie, en particulier
dans l’ancien bourg. Elle se donne corps
et âme pour faire face à ces colons
sionistes extrémistes qui attaquent les
maisons civiles et terrorisent les
écoliers.
L’activiste Mohammed
Az-Zeghaïr, de la ville d’Al-Khalil,
confie au correspondant du Centre
Palestinien d’Information (CPI) que Mme
Nahil travaille à l’école Qordoba, à
côté de laquelle des colons extrémistes
ont installé la colonie de Beit Hadassa.
L’école, ses cinq cents élèves et son
personnel ont le droit à plusieurs
sortes d’agression : leurs voitures
mises à feu, les institutrices et élèves
dérangés…
Ces colons agressent
l’école et vont plus loin pour attaquer
tous les voisins. L’activiste Nahil ne
laisse ces agressions passer sans les
prendre en photos, les mettre en
document, dans le dessein de les
dévoiler sur la scène internationale.
C’est la seule femme
à porter sa caméra, dans les sit-in de
solidarité avec les captifs, dit Az-Zeghaïr.
Elle met sa vie en danger pour défendre
les élèves, les institutrices et
l’école.
Museler une voix
féminine
Les occupants
sionistes arrêtent l’activiste Nahil
Abou Aycha. Par cette arrestation, les
occupants sionistes voudraient donner
une leçon à toutes les personnes qui se
mettent contre la colonisation, qui
défendent la ville d’Al-Khalil, qui
protègent le sanctuaire sacrée
d’Al-Ibrahim. Ils voudraient les
apeurer, les mettre en garde.
Issa Amro fait
partie du Rassemblement des jeunes
contre la colonisation. Il dit à notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que Nahil Abou Aycha travaille avec eux.
Elle travaille aussi au comité de la
défense de la ville d’Al-Khalil. Elle a
été arrêtée lors des manifestations de
la commémoration de
Naksa
(la guerre de 1967), l’année dernière.
Elle a encore une fois été arrêtée le
jour de la fermeture du barrage qui mène
à son école. Les occupants sionistes
viennent de l’arrêter chez elle, il y a
quelques jours, à deux heures du matin.
Les occupants
sionistes détiennent l’activiste Abou
Aycha ; ils tentent de supprimer toute
voix qui s’élève contre la colonisation
et ses agissements. De plus, les
occupants sionistes ne l’aiment pas :
elle a fait partie des prisonniers
libérés lors de l’échange de
prisonniers.
Notons enfin que tous
les habitants de l’ancien bourg
d’Al-Khalil sont l’objet de toutes
sortes d’agressions qui vont jusqu’au
meurtre. On n’oublie pas l’enfant
Mohammed As-Salayma tué par une soldate
sioniste, vers le sanctuaire sacré
d’Al-Ibrahim. Les habitants de cette
zone sinistrée ont le droit à de l’eau
sale, de l’eau chimique. Leurs maisons
sont souvent attaquées. Par la force,
les armes, les colons et les soldats
sionistes font tout pour chasser les
habitants et mettre la main sur
l’ancienne zone.
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