Des avocats manifestent leur soutien au
gouvernement syrien
« Appel pour la
paix en Syrie »
Dimanche 3 mars
2013 Voici bientôt
deux ans que les pouvoirs publics et les
médias occidentaux dirigent un concert
d’accusations contre le chef légal et
légitime de l’État syrien, contre son
gouvernement et contre l’armée de son
pays. Ils cherchent ainsi à faire passer
la victime pour le coupable, comme ils
l’ont fait en Libye, comme il l’avaient
fait précédemment pour d’autres États
libres et indépendants.
Car des bandes armées illégales, plus ou
moins organisées, venues pour certaines
de l’étranger, sèment la terreur en
Syrie. Quoi de plus normal, pour le
régime légal d’un pays, que de combattre
une rébellion avec sa police et son
armée ? Au regard des principes
élémentaires du droit public, seuls
garants d’une paix relative entre les
nations, ceux qui sont à la tête d’un
État n’ont-ils pas précisément pour
premier devoir de protéger leur
population des agressions intérieures et
extérieures ? Le maintien de l’ordre
n’est-il pas la première mission de
l’État ? Que feraient les gouvernements
de nos pays, si une partie de leur
population prenaient les armes pour
combattre leur gouvernement légitime
avec l’aide de pays et de mercenaires
étrangers ? Ne feraient-ils pas
intervenir leur police et leur armée ?
Et démissionneraient-ils sans rien dire
comme ils le demandent au gouvernement
légitime syrien ? En
vérité la Syrie n’est pas seulement
victime d’une agression armée, mais
également, de manière évidemment
concertée, sur la scène internationale,
d’une vaste opération de propagande
médiatique d’agitation, de
désinformation systématique (certaines
images sur la prétendue répression de
l’armée régulière n’étant même pas
prises en Syrie) et de provocation.
Le but de cette propagande est, au
mépris le plus éclatant du droit
international, d’encourager
l’insurrection, de nourrir une guerre
civile, de dénier, par la diabolisation,
toute légitimité au pouvoir légal, et de
se poser en juge et en bourreau.
Car ce sont bien les mêmes États, leurs
serviteurs et leurs alliés (comme les
régimes de l’Arabie Saoudite et du
Qatar, monarchies absolutistes,
sanguinaires et intolérantes pour leurs
propres populations autochtones), qui
d’un côté se posent en Juges du
gouvernement syrien et de l’armée
régulière syrienne, et qui de l’autre
encouragent, financent et arment les
mercenaires, souvent étrangers, qui se
livrent aux destructions et aux
violences contre la population civile et
contre lesquels lutte l’armée régulière
syrienne. Les vrais criminels sont ainsi
ces gouvernements occidentaux et leurs
fantoches d’Arabie Saoudite et du Qatar.
Ils ont déclenché, entretiennent et
perpétuent cette guerre fratricide. Sans
leur intervention et leur aide aux
groupes rebelles et mercenaires il y a
longtemps que l’ordre aurait été rétabli
en Syrie et que les médias occidentaux
ne pourraient plus se livrer à leur
propagande et à leur macabre décompte
quotidien. Les
pouvoirs occidentaux ont profité des
vents de révolte qui soufflaient dans
certains pays musulmans pour provoquer
une rébellion armée dans d’autres pays,
dont les dirigeants avaient le seul tort
de leur déplaire politiquement pour
n’être pas leurs obligés. Ces
gouvernements occidentaux, avec certains
médias serviles, entendent profiter des
situations conflictuelles et difficiles
qu’ils ont générées, pour dénoncer les
pouvoirs légitimes de ces pays, les
discréditer et finalement les combattre
militairement. Ils n’hésitent pas pour
cela à utiliser le mensonge et la
désinformation, rendant systématiquement
les pouvoirs en place et leur armée
responsables d’exactions commises par
les agresseurs extérieurs eux-mêmes.
Ignorants, lâches ou sans scrupules,
participent de cette propagande
insidieuse, en Europe, au Moyen-Orient
et ailleurs, sous la bienveillante
attention des États-Unis, des
politiciens, des journalistes, des
intellectuels, des juristes, tous
croyant pouvoir impunément parler au nom
du bon droit et du combat du Bien contre
le Mal, avec l’arrogante certitude de
l’unanimité.
Certitude erronée. Les signataires de la
présente, avocats de différentes
nationalités, ne prétendent pas
s’immiscer dans les affaires intérieures
syriennes, mais entendent exprimer, au
nom de la seule raison et de l’honneur
de l’esprit humain, leur honte et leur
réprobation de tels procédés. Nous
apportons notre soutien au gouvernement
syrien dans sa juste lutte contre
l’agression intérieure et extérieure
dont il est victime. Nous dénonçons
toutes les aides et soutiens extérieurs
à ces vauriens, semeurs de troubles et
de morts que l’Occident nous présente
comme « armée syrienne libre ». Nous
nous engageons à tout mettre en œuvre
pour aider le gouvernement Syrien à
défendre la légitimité de son autorité
et à faire la vérité sur cette vaste
agression dont la seule victime est son
peuple dont, comme il l’a fait
précédemment en Irak, en Afghanistan, en
Libye, l’impérialisme occidental ose
dénoncer la souffrance alors que c’est
lui qui en est la cause.
appeldu1ermars2013@outlook.com
1er mars 2013
Premiers
signataires
Bruno BARDECHE, avocat au Barreau de
Paris, André CHAMY, avocat au Barreau de
Mulhouse, Fabrice DELINDE, avocat au
Barreau des Hauts-de-Seine, Éric
DELCROIX, ancien avocat au Barreau de
Paris, Pascal JUNOD, avocat au Barreau
de Genève, Henri LAQUAY, avocat au
Barreau de Bruxelles, Philippe MISSAMOU,
avocat au Barreau des Hauts-de-Seine,
Bernard RIPERT, avocat au Barreau de
Grenoble, Stefano SUTTI, avocat au
Barreau de Milan, Damien VIGUIER, avocat
au Barreau de l’Ain.
Contact : appeldu1ermars2013@outlook.com
Le
dossier Syrie
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