En direct de Gaza
Il y a 34 ans : les massacres de Sabra
et Chatila
Nous n’oublierons jamais l’histoire
noire
de cette occupation aveugle
Ziad Medoukh
Dimanche 18 septembre 2016
Depuis le début de
leur occupation et de leur déportation
par l'armée israélienne, les
Palestiniens souffrent des différents
massacres et crimes commis contre eux
par cette armée, à l'intérieur comme à
l’extérieur de la Palestine.
Depuis 1948,
plusieurs crimes et massacres ont fait
des milliers de victimes côté
palestinien, en majorité des enfants,
des femmes et des personnes âgées, qui
ont donné de leur sang à Deir Yassin, à
Kfer Kassem, à Safed, en passant par
Jenin, Naplouse, Hébron et Gaza, sans
oublier le Liban, la Syrie et la
Jordanie.
Ces jours-ci, les Palestiniens
commémorent le 34ème anniversaire des
massacres de Sabra et Chatila, commis
par l'armée israélienne contre les
réfugiés qui se trouvaient isolés dans
ces deux camps de la capitale libanaise.
Nous pensons à tous ces Palestiniens
qui ont été tués et assassinés par les
forces de l'occupation israélienne,
directement ou indirectement, nous
pensons aux milliers de Palestiniens
tués en 1982 dans les camps de réfugiés
de Sabra et de Chatila par les milices
libanaises et les soldats israéliens.
15,16 et 17 septembre 1982 ! Il y a 34
ans maintenant, trois jours de terreur
israélienne dans des camps de réfugiés
palestiniens, trois jours sans que
personne ne bouge dans notre monde coté
communauté internationale officielle.
Après ces trois jours, le monde s'est
réveillé devant le massacre le plus
meurtrier de notre histoire
contemporaine: des soldats israéliens et
des miliciens libanais ont pénétré dans
les deux camps de réfugiés palestiniens
de la capitale libanaise Beyrouth pour
commettre un crime de guerre, un crime
contre l'humanité.
Les victimes étaient des Palestiniens,
leur seule faute était d’être des
palestiniens ! Ils sont nés
palestiniens, ils ont quitté leurs
villages et leurs villes en 1948 pour
venir vivre quelques années au Liban en
attendant le retour sur leur terre
d’origine, à Jaffa, Haifa, Ramla et
Nazereth. Mais les quelques années sont
devenues plus d'un demi-siècle. Leur
faute était d’avoir offert à la
Palestine et au Liban des résistants,
des militants, des activistes, et des
révolutionnaires, qui ont ,en trois
mois, donné des leçons de résistance à
l'armée israélienne, quand cette armée a
envahi le Liban en juin 1982.
Oui, 89 jours de
résistance historique de quelques
centaines de militaires
palestiniens-avec des armes légères-
contre une armée bien équipée ( avions
de guerre, chars, tanks, hélicoptères
militaires, bateaux militaires, soldats,
officiers) et, malgré le
déséquilibre des deux forces en présence
et la différence de moyens, les
Palestiniens, chefs, militaires et
citoyens -ont résisté trois mois ,sous
les bombardements quotidiens et
sous les missiles israéliens.
Bien évidemment,
ces crimes israéliens sont restés sans
jugement et aucune instance de la
communauté internationale officielle n’a
osé critiquer ou dénoncer ces massacres
commis contre les civils; bien au
contraire; l'armée israélienne a
continué ses crimes contre les
Palestiniens, en Cisjordanie, dans la
bande de Gaza, dans les territoires de
1948 et à l'extérieur de la Palestine.
Son dernier crime date de deux ans, avec
la dernière offensive contre la bande de
Gaza en été 2014, sans oublier les
agressions quotidiennes de cette armée
contre les Palestiniens, avec la mort de
cinq palestiniens ces jours-ci en
Cisjordanie et dans la bande de Gaza,
tués par les forces de l’occupation
israélienne.
Nous n'oublierons
jamais l'histoire noire de cette
occupation aveugle ni son passé
criminel; tout cela va rester gravé dans
la mémoire de nos enfants et de nos
jeunes; personne n'oubliera les
massacres, les crimes et les agressions
israéliennes permanentes contre les
Palestiniens à l'intérieur et à
l'extérieur de la Palestine.
Sabra et Chatila : le massacre
inoubliable, le massacre impardonnable
des criminels contre les Palestiniens.
Aujourd'hui, nous
rendons un vibrant hommage à nos martyrs
morts au Liban, dans les camps de
réfugiés et partout dans le monde, pour
que la Palestine soit libre, et que
justice soit rendue un jour, et avant
tout, nous adressons une seule question
à ce monde qui se dit libre :
Jusqu’à quand l’impunité de ces
criminels ?
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