En direct de Gaza
17 avril : la journée du prisonnier
palestinien
Ziad Medoukh
Dimanche 16 avril 2017
A l’occasion de la journée du prisonnier
palestinien, célébrée le 17 avril de
chaque année, le peuple palestinien rend
un grand hommage à tous les prisonniers
palestiniens en souffrance permanente
derrière les barreaux israéliens.
Par milliers, les Palestiniens,
résistants, activistes, députés, hommes
politiques, militants, engagés,
combattants ou simples civils, hommes,
femmes ou enfants croupissent dans les
prisons israéliennes, en toute
illégalité au regard du droit
international.
Nos prisonniers
avec leur résistance remarquable
continuent de donner une leçon de
courage et de détermination, pas
seulement aux forces de l’occupation
israélienne, mais au monde entier. Ils
sont un exemple de patience et de
persévérance, de volonté et
d’attachement à la justice.
L’arrestation, la
détention et le jugement de nos 6000
prisonniers retenus dans 18 prisons
israéliennes sont illégitimes, car ils
sont les prisonniers de la liberté, ce
sont les prisonniers de la dignité.
Parmi ces
prisonniers, des dizaines souffrent de
maladies graves, leur vie est en danger,
à cause de la négligence médicale des
autorités israéliennes qui veulent faire
pression sur eux pour qu'ils cessent
leur combat.
Parmi ces
prisonniers, des dizaines sont enfermés
dans les prisons israéliennes depuis des
décennies. Leur seul crime a été d’avoir
résisté face à l’occupation illégale.
Parmi ces
prisonniers, plus de 300 enfants et 57
femmes, et plus de 700 personnes sous
détention administrative illégale sans
jugement ni procès.
La particularité de
cette année 2017, est que tous les
prisonniers palestiniens ont décidé une
grève de la faim illimitée commencera le
lundi 17 avril 2017, le jour de la
commémoration de la journée du
prisonnier afin de faire entendre leur
voix, d’améliorer les conditions de leur
détention et de mettre la pression sur
les autorités israéliennes. Une action
soutenue par toute une population qui
considère la cause des prisonniers comme
la première cause.
Le combat de nos
prisonniers pour la liberté est suivi en
Cisjordanie, dans la bande de Gaza, et
dans le territoire de 1948 par des
milliers de Palestiniens qui organisent
partout des manifestations de soutien à
ces prisonniers dans leur résistance
quotidienne.
Malgré quelques
initiatives courageuses et appréciées
prises dans certains pays par des
solidaires de bonne volonté et des
associations de la société civile, en
solidarité avec les prisonniers
palestiniens, via des manifestations et
des rassemblements, on peut observer le
profond silence des médias, des
intellectuels, des partis politiques,
des organisations des droits de l’homme,
et celui des gouvernements d'un monde
qui se dit libre et démocrate, mais qui
n’arrive pas à bouger et à réagir devant
une telle injustice.
Malgré la cruauté
de l’occupant et le silence du « monde
libre », le combat de nos prisonniers
continue jusqu’à la liberté, et pour la
justice.
Honte à
l’occupation et à toutes ses mesures
atroces dirigées contre eux.
Honte au monde dit
libre qui ne bouge pas pour arrêter leur
souffrance.
Ce monde regarde
mourir lentement nos prisonniers qui ne
cessent de souffrir.
Souffriront-ils
encore longtemps ?
Où sont donc les
organisations des droits de l’homme ?
Où est donc le
monde libre ?
Ne voit-il pas ?
N'entend-il pas ?
Quand y aura-t-il
une réelle pression sur les autorités
israéliennes d’occupation ?
Le cri des ventres
vides de nos prisonniers
sera-t-il entendu ?
Jusqu’à quand cette
injustice ?
Un dernier mot :
l’histoire ne pardonnera jamais ce
silence, cette négligence et cette
position complice.
Vive le combat
légitime de nos prisonniers pour la
liberté et pour la vie.
En attendant,
derrière les prisonniers palestiniens,
tout notre peuple poursuivra le combat
et la lutte, jusqu’à la conquête de ses
droits légitimes et jusqu’à la sortie du
dernier détenu des prisons et des
cachots israéliens.
Le sommaire de Ziad Medoukh
Le dossier prisonniers palestiniens
Les dernières mises à jour
|