Israël vs Hezbollah :
la FINUL refuse de se battre à la place
des sionistes
Yahia Gouasmi
Jeudi 31 août 2017
L’entité sioniste
criminelle ne sait plus comment
neutraliser les forces de la Résistance
du Hezbollah libanais qui, après avoir
défait ses sbires de Daesh and Co en
Syrie, s’est implanté dans la zone du
Golan occupée, frontalière d’Israël, en
plus de lui faire face au sud-Liban.
Alors que désormais le
rapport de force sur le terrain ne lui
permet plus d’intervenir comme bon lui
semble en territoire libanais, l’entité
coloniale souhaite que les casques bleus
présents dans le cadre de la FINUL
(Force intérimaire des Nations unies au
Liban) fassent le sale boulot à sa
place.
Cette force, présente depuis 1978 à
la frontière israélo-libanaise, a vu sa
mission se renforcer avec la résolution
1701 du Conseil de sécurité de l’ONU
après la guerre de 2006.
Son contingent compte près de 10 000
militaires, européens pour la moitié
d’entre eux. Placée sous le commandement
du général irlandais Michael Beary
depuis juillet 2016, sa mission consiste
à appuyer les 15 000 soldats de l’armée
libanaise, pour former une zone tampon
entre le Liban et l’entité sioniste et
contrôler le cessez-le-feu intervenu en
2006.
C’est dans le cadre du
renouvellement annuel de son mandat
à la fin du mois d’août, et qui
habituellement n’est qu’une
formalité technique, que l’entité
sioniste et son parrain américain
ont décidé de mettre la pression sur
le conseil de sécurité de l’ONU afin
de modifier la mission de cette
force d’interposition pour en faire
un instrument de lutte contre le
Hezbollah.
La première salve est venue de la
part de l’inénarrable Nikki Halley,
ambassadrice US à l’ONU, qui a affirmé
vendredi dernier 25 août lors d’une
allocution à la presse que « la Finul ne
faisait pas son travail de manière
efficace » pour empêcher «
l’approvisionnement massif en armes du
Hezbollah, la plupart du temps par des
trafics alimentés par l’Iran ».
Elle en a profité pour placer le
couplet habituel exigé par les sionistes
sur le Hezbollah, qualifié
d’ « organisation terroriste très
déstabilisante pour la région et qui
menace ouvertement Israël ».
Nikki Haley s’en est
également pris au commandant de la
Finul, le général Michael Beary,
accusé d’être « aveugle » sur les
trafics d’armes dans le sud du
Liban. «Il semble être la seule
personne dans le sud du Liban à ne
pas voir les trafics. Il fait preuve
d’un manque de compréhension
embarrassant sur ce qu’il se passe
autour de lui », a-t-elle dénoncé.
Ce dernier, lors de la visite de la
diplomate au mois de juin dernier, lui
avait certifié que la situation à la
frontière était stable et n’exigeait pas
davantage d’interventions, alors qu’il
avait eu un vif échange avec le général
de division Aviv Kochavi, chef
d’état-major adjoint de l’armée
israélienne, dont la mission était de
convaincre Nikki Halley que la FINUL ne
faisait pas son travail et craignait
d’affronter le Hezbollah. Le général
sioniste semble avoir été convaincant.
La seconde salve a été tirée le
lendemain 26 août par Danny Danon,
ambassadeur israélien à l’ONU, qui a
surenchérit en exhortant le Conseil de
sécurité à durcir le mandat de la Finul,
insistant sur le fait que l’organisation
ne pouvait continuer à « rester aveugle
devant l’accumulation d’armes dans le
sud Liban et devait mettre un terme aux
violations du Hezbollah pour assurer le
calme dans la région ».
« J’appelle le Conseil de
sécurité à voter pour un
durcissement du mandat de la Finul
afin de faire face efficacement aux
graves menaces sécuritaires posées
par le Hezbollah », a-t-il ajouté.
Malheureusement pour lui, ses
exhortations sont restées vaines et ont
laissé les Européens de marbre. Ces
derniers, Paris en tête, ont opposé une
fin de non-recevoir catégorique à la
proposition américaine.
En effet, la France et la Russie ne
veulent pas entendre parler d’une
modification substantielle du mandat de
la FINUL et l’ont fait savoir lors d’une
réunion à huis clos du Conseil de
sécurité.
Interrogé à l’issue des
consultations, l’ambassadeur russe à
l’ONU, Vassily Nebenzia, s’est opposé à
tout changement. « Nous n’avons aucune
raison de mettre en cause le mandat de
la FINUL » et la Russie pense qu’il «
doit être renouvelé dans sa forme
actuelle », a-t-il affirmé, précisant
que cette position « était partagée par
beaucoup » au Conseil de sécurité.
Le Parti Anti Sioniste se
réjouit du refus des pays européens
participant à la FINUL de céder aux
pressions américano-sionistes.
Ils semblent avoir
compris que l’entité sioniste
criminelle souhaitait en faire ses
gardes-frontières et les placer en
confrontation avec les forces du
Hezbollah, ce que ses soldats
d’occupation sont incapables de
réaliser.
Incapable d’intervenir
directement contre les forces de la
Résistance, ni de convaincre ses
alliés occidentaux de faire le
travail à sa place, après l’échec
lamentable de Daesh and Co, Israël
est désemparée.
L’impuissance et la
fragilité de l’entité sioniste
apparaît désormais en pleine lumière
et nul doute que ses jours sont
désormais comptés.
Nous nous en réjouissons
tout en étant également inquiets,
car dans cette situation, il
pourrait ne lui rester qu’une seule
option : entraîner toute la planète
dans sa chute.
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