P.A.S.
L’enjeu du Golan
Yahia Gouasmi

Samedi 17 juin 2017 Le Premier
ministre et criminel de guerre israélien
Benjamin Netanyahou a déclaré au début
de ce mois de juin que l’entité sioniste
criminelle garderait éternellement le
contrôle du plateau du Golan,
indiquant que le retrait de cette région
stratégique ouvrirait la porte du pays
aux extrémistes, alors que la Syrie
revendique encore la totalité du
plateau.
« Le plateau du Golan restera
éternellement sous la souveraineté
israélienne », a-t-il déclaré dans une
conférence pour la jeunesse israélienne
organisée à Katzrin. « Nous ne
quitterons jamais le plateau du Golan.
Il est à nous », a-t-il ajouté.
Ces déclarations interviennent au
moment où l’entité coloniale célèbre le
cinquantième anniversaire de la guerre
des Six-jours, au terme de laquelle elle
avait occupé une partie de la péninsule
du Sinaï égyptien, la bande de Gaza, la
Cisjordanie, Jérusalem et le Golan
syrien.
Situé au sud-ouest de la Syrie et
entouré à la fois par le Liban, la
Jordanie et Israël, cette zone de 1154
km2 se situe sur un carrefour hautement
stratégique, de par son positionnement,
mais aussi par ses caractéristiques
géographiques qui en font un atout
majeur pour son propriétaire.
Avec ses richesses en eau et un
territoire surélevé qui offre un point
d’observation idéal sur la région, le
Golan est un lieu fort disputé.
Rappelons que le Golan a été ensuite
annexé par le régime sioniste en 1981,
annexion qui n’a jamais été reconnue par
la Communauté internationale ni par les
administrations américaines successives.
En revanche, la
population sioniste est dans sa
grande majorité favorable à cette
annexion et refuse de restituer
cette région à Damas qui n’a
toujours pas réussi à la récupérer.
Quelques négociations et pourparlers
diplomatiques ont bien eu lieu par le
passé, mais sans résultats. La raison
s’explique par une forte hostilité de
l’entité sioniste envers l’État syrien
et son allié l’Iran, mais aussi par la
situation géographique du Golan qui,
s’il redevenait syrien, constituerait un
trop grand atout pour Damas, sur le plan
offensif notamment.
Aujourd’hui, le Golan est
lui aussi touché par les violences
de la guerre syrienne qui vient
redessiner la configuration
régionale et troubler la
tranquillité relative dont le
plateau jouissait jusqu’alors.
En effet, le conflit actuel s’est
étendu le long de cette zone frontalière
entre la Syrie et l’entité sioniste
criminelle où divers acteurs étendent
désormais leur influence.
Les 80 kilomètres qui longent le
Golan annexé sont divisés en trois
zones. Le nord est contrôlé par l’armée
syrienne avec ses alliés du Hezbollah et
des conseillers iraniens. Le centre est
à 70% contrôlé principalement par le
Front Al-Nosra, alors qu’au sud, est
apparu un nouvel acteur, la Brigade des
Martyrs du Yarmouk, un groupe rallié à
Daesh.
Alors que l’entité
sioniste fait mine de ne pas être
concernée par le conflit syrien, il
est de notoriété publique qu’elle
entretient des liens avec les
groupes terroristes à la frontière
avec le Golan. Les dernières années,
plus de 2000 blessés rebelles
auraient été transférés depuis la
Syrie, en passant par le Golan, vers
des hôpitaux israéliens.
Mais plus qu’un simple soutien
logistique apporté aux takfiristes de
Daesh and Co, le régime colonial de
Tel-Aviv a participé directement au
conflit en menant plusieurs attaques
aériennes contre les forces loyalistes
syriennes, en prétextant avoir été visée
par des roquettes provenant de la zone
de conflit, comme en novembre 2012, en
août 2013, en juillet 2016, ou encore en
avril dernier.
En réalité, l’entité
criminelle israélienne voit d’un
très bon œil cette présence
terroriste au Golan, transformant
cette région en zone tampon qui la
protège des forces de l’Axe de la
Résistance, sachant qu’aucune balle
n’a été tirée par les groupes
djihadistes contre l’entité sioniste
depuis le début du conflit syrien.
On a bien compris que Tel-Aviv craint
particulièrement la présence du
Hezbollah et de l’influence iranienne à
sa frontière. On se souvient qu’en
janvier 2015, suite à des roquettes
lancées du nord du Golan syrien vers le
Golan israélien et la Galilée, Israël
avait lancé un raid qui s’était soldé
par le martyr de 6 membres du Hezbollah
et d’un conseiller iranien. Cette
opération avait mis en lumière la
présence active des forces de l’Axe de
la Résistance dans cette zone du Golan.
Les responsables sionistes sont
tétanisés à l’idée que le Hezbollah et
les Iraniens ne les délogent du plateau
et prennent le contrôle de cette région
militairement ultra-stratégique, sans
compter de nouveaux acteurs de la
Résistance, comme le Mouvement « al-Nujaba »,
qui est le Hezbollah d’Irak.
En effet, début mars, son
porte-parole Hachim al-Moussawi, a
annoncé la création d’une armée
formée de soldats d’élite qui a pour
mission de libérer les hauteurs
occupées du Golan à la fois des «
mains des terroristes takfiristes et
de l’emprise d’Israël ».
L’annonce de la création de cette
armée dont « les effectifs n’ont par le
passé jamais pris part à aucun autre
combat » a provoqué un tollé au sein des
milieux israéliens et arabes.
Le Parti Anti Sioniste se
félicite des inquiétudes des
sionistes qui s’alarment de la
situation concernant le plateau du
Golan.
Alors que l’entité
criminelle israélienne y avait
installé et conforté les groupes
terroristes afin de transformer
cette région en zone tampon
protégeant son territoire, c’est
l’inverse qui se produit.
En effet, malheureusement
pour elle, les victoires successives
des forces de l’axe de la Résistance
sur les hordes djihadistes lui font
craindre le pire : une présence à
ses frontières du Hezbollah et de
l’armée iranienne, et un nouveau
front contre l’entité criminelle.
Le Parti Anti Sioniste se
réjouit donc de cette nouvelle
déconvenue pour Tel-Aviv, qui voit
ses plans encore une fois contrariés
par le courage et la ténacité de la
Résistance.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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