P.A.S.
La pathétique initiative française
pour la paix en Palestine
Yahia Gouasmi
Mercredi 8 juin 2016
C’est
dans l’indifférence générale que s’est
ouverte vendredi dernier à Paris, la
réunion internationale convoquée par le
Gouvernement français, pour discuter
d’une paix israélo-palestinienne.
On a constaté la très faible
couverture médiatique de cette «
Initiative de paix au Moyen-Orient »,
qui regroupait pourtant de nombreuses
personnalités de premier plan, dont,
John Kerry et Sergueï Lavrov, ministres
américain et russe des Affaires
étrangères, Frederica Mogherini, en
charge de la diplomatie de l’Union
européenne, Ban Ki Moon, Secrétaire
général de l’Organisation des Nations
unies, ainsi que les ministres des
principaux pays européens et arabes.
L’originalité de cet évènement résidait
dans l’absence des deux principaux
protagonistes : les palestiniens et
l’entité sioniste criminelle, qui
n’étaient pas conviés à y assister.
Le peu d’intérêt
rencontré pour cette conférence
s’expliquait certainement par le
fait que nul n’en attendant quoique
ce soit, compte tenue de
l’habituelle hostilité israélienne
devant toute formule autre que des
négociations israélo-palestiniennes
bilatérales « sans conditions
préalables » (meilleur moyen de ne
pas avancer, vu la disproportion des
forces) et sous le parrainage
américain exclusif.
On se souvient d’ailleurs que le
Premier ministre et criminel de guerre,
Benyamin Netanyahou, avait affirmé
ouvertement à Jean-Marc Ayrault et
Manuel Valls, ministre des Affaires
étrangères et Premier ministre français
qui se sont rendus dernièrement à Tel
Aviv, qu’il s’opposait à l’initiative de
Paris.
Cette intransigeance
sioniste a ainsi vidé l’initiative
française de toute substance, la
transformant en une coquille vide et
traduisant un terrible constat
d’impuissance face à l’arrogance du
régime colonial.
Ainsi, malgré les
gesticulations françaises pour relancer
un processus de paix moribond, il est
évident qu’aucune avancée significative
dans ce dossier ne pourra se faire sans
l’approbation du parrain américain, qui
lui seul pourrait faire pression sur le
régime infanticide de Tel-Aviv.
La France, qui, jusqu’à l’accession à
la présidence de Nicolas Sarkozy en
2007, avait été considérée parmi les
puissances européennes les moins
alignées sur Israël, est aujourd’hui un
de ses plus solides alliés, pour ne pas
dire vassal. Cependant, la volonté de
Paris de relancer le processus de paix
au moyen–orient est probablement réelle,
et traduit le fait que les gouvernements
européens sont de plus en plus
préoccupés du dangereux vide
diplomatique actuel, qui va conduire à
une recrudescence de la violence en
Palestine occupée, mais aussi jouer un
rôle certain dans la radicalisation des
jeunes musulmans en Europe.
Car contrairement à ce
qu’essaient de faire croire le
Gouvernement criminel israélien et
ses soutiens, la question
israélo-palestinienne reste un sujet
stratégique central dont
l’importance dépasse largement le
cadre régional.
Comme c’était attendu, cette
conférence n’a débouché sur rien de
concret, mis à part les banalités
habituelles, selon lesquelles « le statu
quo n’est pas soutenable », qu’ « une
solution négociée à deux États est la
seule façon de parvenir à une paix
durable » et qu’il est « important que
les deux côtés démontrent, par les
politiques et les actions, un véritable
engagement » vers cet objectif.
La réunion s’est conclue par la «
perspective de convoquer une conférence
internationale » avant la fin de
l’année, un disque maintes fois
entendus….
Le Parti Anti Sioniste
condamne cette fausse initiative qui
a montré qu’elle n’avait strictement
aucun poids face à l’hostilité
d’Israël et des États-Unis et que la
seule manière d’arriver à une
solution juste en Palestine,
consistant en un seul état
pluriconfessionnel, était de
contraindre l’entité sioniste
criminelle à cesser sa politique
d’occupation, avec son lot de
crimes, de tortures,
d’emprisonnement et de destructions.
On doute que les
politiciens français, ou européens,
soumis pour la plupart à Israël,
aient le courage d’en arriver là.
En attendant, la
Résistance se charge, au prix du
sang versés par les hommes et les
femmes qui la composent, d’obtenir
cette paix dans la justice, loin des
réunions et palabres inutiles, mais
sur le terrain, munie de son seul
esprit de sacrifice.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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