P.A.S.
Les pays arabes affichent leur soutien
au sionisme
Yahia Gouasmi
Photo:
D.R.
Mardi 2 février 2016
Alors que leurs opinions
publiques restent farouchement opposées
à toute normalisation avec l’entité
sioniste criminelle, certains pays
musulmans, notamment les États du Golfe,
semblent se diriger sur la voie d’un
établissement de relations diplomatiques
avec Tel Aviv.
Jusqu’à présent, ces derniers
maintenaient officiellement une position
d’hostilité envers l’entité israélienne,
pour ne pas froisser leurs populations
solidaires avec le peuple palestinien
opprimé. Cependant, nul n’était dupe des
excellentes relations qui étaient
entretenues en coulisses entre le maitre
sioniste et ses vassaux arabes,
notamment sur le plan commercial.
Aujourd’hui, il semblerait
que les pays du Conseil de Coopération
du Golfe (CCG) soient prêts à rendre
public leur rapprochement avec Israël.
Deux phénomènes ont précipité ce « coming
out » géopolitique: Les « printemps
arabes », qui ont tétanisé les
dictateurs du Golfe, et le retour au
premier plan de la République Islamique
d’Iran, fer de lance de la Résistance
face à l’entité sioniste et ses
supplétifs régionaux.
Dernièrement, un certain nombre de
déclarations de responsables du régime
sioniste ont confirmé cette évolution,
comme celle du premier ministre et
criminel de guerre B. Netanyahu,
affirmant, lors du forum économique de
Davos, que
« l’Arabie et certains
pays arabes de la région
considéraient Israël comme leur
allié et non comme leur ennemi».
De son côté, le directeur général du
ministère israélien des Affaires
Etrangères, Dory Gold, s’est targué de
déclarer qu’ « Israël était
désormais capable de contacter presque
tous les Etats arabes» et
annonçait l’ouverture prochaine d’une
représentation diplomatique à Abu-Dhabi
(Emirats Arabes Unis) tout en
l’envisageant aussi dans d’autres pays
arabes.
Ainsi, au Soudan, le ministre des
Affaires étrangères, Ibrahim Ghandour a
révélé que son pays « ne
refusait pas d’étudier l’éventualité de
normaliser les liens avec Israël »,
alors qu’en Tunisie, M. Jhinaoui,
nouveau chef de la diplomatie, n’est
autre que l’ancien chef de bureau des
intérêts de la République tunisienne à
Tel Aviv.
Le Maroc ne fait plus mystère de ses
relations économiques très importantes
avec l’entité criminelle dont il est le
5ème client africain, alors que l’Egypte
et la Jordanie entretiennent des
relations diplomatiques avec le régime
sioniste depuis les accords de Camp
David (1979). On se souvient d’ailleurs,
que le président égyptien Al Sissi
avait, en septembre dernier, exhorté les
pays arabes à faire la paix avec Israël.
De son côté, la Turquie appelle aussi
à une normalisation avec l’entité
sioniste avec laquelle elle était
brouillée depuis 2010, suite à
l’incident de la flottille. Ainsi, le
Président Erdogan, dont les sorties
antisionistes avaient été médiatisées à
outrance afin d’apparaitre comme le
sauveur musulman, vient de révéler son
hypocrisie en déclarant que « la
Turquie avait besoin d’Israël », tout en
appelant à une reprise des relations
diplomatiques avec l’Etat terroriste.
Chef de file des
pétromonarchies du Golfe, l’Arabie
Saoudite ne cache plus sa
coopération avancée avec l’État
hébreu, tant sur le plan politique
que militaire, avec l’appui probable
de son parrain américain.
Les raisons de ce rapprochement sont
multiples : hostilité commune envers
l’Iran et son industrie nucléaire,
hostilité commune envers Assad en Syrie
et volonté de le renverser, hostilité
commune envers la vague des révolutions
arabes, désaccord commun avec la
nouvelle politique américaine qui
accepte de réintroduire l’Iran dans le
jeu régional et mondial.
On comprend cette animosité du
royaume saoudien à l’égard de la
République Islamique, qui apparaît comme
son parfait contre-exemple, constituant
à ce titre une menace existentielle pour
la dynastie wahhabite et ses consœurs
des pétromonarchies du Golfe.
Ainsi, tous ces signaux sont
annonciateurs d’une normalisation
imminente des relations entre l’Etat
sioniste illégitime et la plupart des
pays musulmans, qui, allant à
contre-sens de leur opinion publique,
relèguent la cause palestinienne aux
oubliettes.
Le Parti Anti Sioniste
dénonce depuis de nombreuses années
la traitrise de la plupart des
régimes musulmans et leur
compromission avec l’entité sioniste
criminelle, qui est aujourd’hui
dévoilée au grand jour. Ces pseudos
musulmans ne se cachent plus pour
afficher leurs liens avec l’État
illégitime et meurtrier. Cette
alliance désormais quasi-officielle,
et qui est en réalité une
soumission, va à contre-courant du
mouvement inéluctable de libération
des peuples opprimés de la région.
Avec cette normalisation
des relations avec l’entité
terroriste israélienne, l’expression
de « musulmans sionistes » prend
désormais tout son sens.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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