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Arrêt sur Info

Guerre en Syrie : Retour sur un débat que
la presse officielle a voulu censurer en 2017

Silvia Cattori


Capture d'écran PalSol

Dimanche 7 janvier 2018

A l’heure où les élites, en Allemagne et en France notamment, s’attaquent à la liberté d’expression il nous paraît utile de revenir sur le débat – organisé le 28 novembre 2017 au Club suisse de la presse de Genève – que les tenants d’une caste aux ordres ont voulu censurer. Ce qui n’a fait que susciter l’indignation des défenseurs de la liberté d’expression et du droit du public à être correctement informé. Ce débat a finalement eu lieu, car le directeur du Club de la presse, Guy Mettan, n’a pas capitulé face aux pressions des journalistes qui exigeaient son annulation pure et simple.

Vidéo – Réponse de Guy Mettan à la tyrannie du politiquement correct

Vidéo – Conférence au Club de la presse de Genève le 28 novembre 2017 [en français et en anglais]

Ce que cette affaire a révélé, une fois de plus, est que la véritable vocation de la presse officielle, honnie par un large public, n’est pas la recherche de la vérité, ni de favoriser la diversité et la pluralité des sources, mais de contrôler et de contenir toute voix qui s’écarte de la narration dominante. Nous reproduisons, ci-dessous, deux comptes rendus critiques à son adresse:

1- Reporters sans frontières contre la liberté de la presse ? [Publié le 24 novembre 2017 par Ivo Rens]

Curieusement, l’ONG Reporters sans frontière a adressé une lettre au vitriol à Guy Mettan, mettant en cause la “soi-disant journaliste” Vanessa Beeley et l’un des deux autres participants au débat. Ce qui frappe dans la lettre de Reporters sans frontières, c’est non seulement sa virulence – il demande l’annulation du débat – mais aussi le style “novlangue” qui reprend la terminologie des médias français lesquels parlent constamment du “régime syrien” en lieu et place du Gouvernement syrien. »

Lire la suite sur le blog du professeur Ivo Rens

2- Compte rendu transmis à Arrêt sur info [le 29 novembre, par une personne ayant assisté au débat]

J’étais hier dans la salle pour la conférence de Vanessa Beeley, Richard Labévière et Marcello Ferrada de Noli.

Il est intéressant de noter que la femme syrienne qui a pris la parole à la fin de la conférence affirme exactement la même chose que tous les Syriens avec lesquels j’ai pu parler sur place en Syrie. [Voir l’intégralité de l’extrait de film qui a été diffusé durant la conférence : https://www.youtube.com/watch?v=Jq4LEIO740]

A l’issue de la conférence, j’ai eu un échange avec le chef de la rubrique internationale du Temps. Je lui ai posé la question qui me tarabuste : « Pourquoi ne parlez-vous pas des bombardements sur Damas dans votre journal ?« .

En gros, notre échange a donné ça :

Journaliste Temps – nous avons un journaliste qui est allé en Syrie

Moi – oui mais de quel côté ?

J.T – chez les rebelles.

Moi – et pourquoi n’avez-vous pas de journaliste qui est allé voir de l’autre côté ? 

J.T– problème de visa.

Moi – c’est fou ça, parce que moi je suis allée en Syrie !

J.T – Nous avons voulu envoyer des journalistes à Alep à la fin de l’année dernière mais leur demande de visa a été refusée.

Moi – Il faut que vous déposiez une demande de visa. C’est très important que vous alliez aussi voir de l’autre côté ! J’ai une amie qui habite à Damas et qui poste régulièrement sur son mur Facebook qu’il y a des bombardements à Damas depuis 2 mois. Toutes les semaines, la semaine dernière tous les jours, parfois plusieurs fois par jour. Il y a des blessés et des morts. Vous ne le savez peut-être pas ?

J.T – Si, je le sais

Moi – Alors pourquoi n’en parlez-vous pas ? 

J.T – Nous n’avons pas de priorité de parler de Damas ces temps.

Moi – Un jour particulièrement meurtrier à Damas, j’ai regardé le journal le lendemain (24 Heures) et ça parlait de bombardement du régime sur la Ghouta. Rien sur les bombardements à Damas. L’info venait de l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

J.T – C’est le 24 Heures, pas le Temps.

Moi – Oui mais 24 Heures citait l’Observatoire syrien des droits de l’homme comme source et vous utilisez la même source. Or l’Observatoire syrien des droits de l’homme ne parlait pas des bombardements sur Damas. Ça prouve qu’il trie l’information et qu’il n’est donc pas neutre. Or, vous continuez, tous les journalistes, à nous le citer comme source. C’est étrange que la presse d’un pays neutre ne soit pas neutre ! En plus, on a entendu dans cette conférence ce que vaut cet Observatoire syrien des droits de l’homme !

J.T – C’est la guerre, aucune source n’est fiable.

Voilà les articles du Temps et de la Tribune de Genève concernant cette conférence :

https://www.letemps.ch/monde/2017/11/28/club-suisse-presse-tourmente-syrienne

https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/voix-dissidentes-s-expriment-club-suisse-presse/story/16296427

Si je peux comprendre la question de la légitimité qui a été adressée aux intervenants (n’est-ce pas l’obligation de tout bon journaliste de vérifier ses sources), je trouve étrange que, face aux allégations avancées par les uns et les autres, les journalistes du Temps soient repartis de cette conférence avec autant de préjugés négatifs. En fait, ils avaient décidé à l’avance qu’ils allaient entendre de la propagande. J’ai eu hier la preuve concrète que nos journalistes décident à notre place de ce que nous devons ou ne devons pas entendre. Et ce, même en Suisse ! Si j’avais été un journaliste du Temps, je serais allée discuter avec Vanessa Beeley et je lui aurais demandé de m’envoyer le power point qui étayait ses dires, pour que je puisse l’étudier tranquillement.

J’ajoute encore que Vanessa Beeley a au moins autant de légitimité, voire plus, que l’Observatoire syrien des droits de l’homme, puisqu’elle, au moins, arpente la Syrie plusieurs fois dans l’année ! Contrairement aux journalistes d’ici, elle sait donc de quoi elle parle et son discours n’est pas une vague théorie, mais il se nourrit d’années de recherches et d’interviews sur le terrain ! Quand je vois la lumière qu’ont dans les yeux les syriens quand ils parlent de Vanessa Beeley, et le découragement quand ils parlent des médias occidentaux, on a vite compris qui cherche vraiment à les comprendre et qui croit savoir à leur place.

Je pense en outre qu’il faudrait inverser la question concernant qui publie les articles de Vanessa Beeley : pourquoi seuls les médias russes acceptent-ils de publier les articles de Vanessa ? Serait-ce parce que ce qu’elle dit dérange la presse occidentale ? 

Publié par Arretsurinfo.ch le 7 janvier 2018 – Mis à jour à 19.20

 

 

   

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Source : Arrêt sur Info
http://arretsurinfo.ch/...

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