Hassan Nasrallah compare le Hezbollah
et l'armée israélienne
Hassan Nasrallah
Dimanche 27 août 2017
Discours du
Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed
Hassan Nasrallah, à l'occasion de la
commémoration de la victoire de la
guerre de 2006, le 13 août 2017
[...] Cette ville
de Khiam [où se tient cette
commémoration annuelle de la victoire de
2006, et où se trouvait le centre de
détention et de torture israélien de
1985 à 2000], comme les autres villes
frontalières et les villes de
l'intérieur, a combattu durant 33 jours
et a enduré avec persévérance, et malgré
les milliers de frappes aériennes et les
bombardements d'artillerie, ainsi que
les tentatives d'approche continues pour
s'en emparer et l'occuper, elle a
résisté et enduré. Les yeux de l'ennemi
étaient rivés sur la ville de Khiam, du
fait de son importance sur le plan
moral, et sa position géographique
décisive dans la confrontation. Mais les
Résistants de cette ville, ainsi que les
habitants qui y sont restés à leurs
côtés, ont résisté et combattu comme
l'ont fait les habitants des autres
villes adjacentes au fil barbelé de la
frontière. Et ils ont enregistré de
grands exploits de résistance, de
persévérance et d'héroïsme (pour
l'Histoire).
La plus grande
partie de la ville a été détruite, mais
elle a été reconstruite, car ici au
Liban, il y a la volonté de Résister, de
persévérer et d'endurer, ainsi que la
volonté de construire, de revivifier, de
vivre, de vivre avec dignité et honneur,
en guise de confirmation d'attachement
de ce grand peuple à sa terre, à ses
villages, à ses collines, à ses champs
et à ses plaines, qu'il ne pourra jamais
délaisser ou abandonner, quelles que
soient les circonstances.
Nous revenons
maintenant sur la plaine [de Khiam]. Il
y a quelques années, nous avons
commémoré (la victoire de) la guerre de
juillet (2006) à Wadi (vallée) al-Hujayr.
Il ne fait aucun doute que Wadi al-Hujayr
fut (la scène du) massacre des Merkava
(tanks israéliens). Les Israéliens
eux-mêmes parlent du massacre des
Merkava à Wadi al-Hujayr. La plaine de
Khiam vient en deuxième position (pour
les pertes israéliennes), juste après
Wadi al-Hujayr, et on l'appelle le
brasier des Merkava. Le brasier des
Merkava.
Pour ce qui s'est
passé sur cette plaine (de Khiam), il
suffit que je lise les déclarations du
chef du bataillon qui est entrée sur
cette plaine, et qui croyait, avec son
supérieur le chef de régiment, que Khiam
étant assiégée et détruite, cette plaine
serait vide, car il était impossible
qu'il s'y trouve des Résistants, il
était impossible qu'il s'y trouve des
capacités de résister, et que cette
opération serait très facile, la
victoire y était selon eux acquise et
absolue. Mais lisons donc ce texte
isralién. Le chef de bataillon déclare :
« Il est difficile de mieux décrire
cette situation que par l'expression ‘on
se faisait tirer comme des oies’. »
C'est-à-dire un groupe d'oies, de
canards ou ce que vous voulez qui se
font tirer (de toutes parts) par les
chasseurs. Telle était la scène. C'est
le chef du bataillon qui s'exprime en
ces termes.
« Sous une grêle de
feu, les tanks Merkava et les blindés
Puma subissaient des frappes directes.
Un soldat a été tué. L'ingénieur de
combat en chef a été grièvement blessé.
Et c'est ainsi que toutes les forces se
sont dispersées dans la vallée. » La, il
parle de manière soutenue. Il veut dire
qu'ils se sont enfuis de tous les côtés
(c'était la débandade). « Et c'est ainsi
que toutes les forces se sont dispersées
dans la vallée. Et les soldats sont
sortis (des tanks) terrifiés. » Ces rats
qui se cachaient dans leurs tanks. « Les
soldats sont sortis terrifiés des
Merkava et se sont cachés dans la
région. »
Bien sûr, un
certain nombre de tanks a été détruit,
et tout cela est prouvé. Il y a des
vidéos (qui le montrent). Certains tanks
ont été brûlés, certains se sont enfuis
et il dit que « Deux tanks sont tombés
dans les canaux [d'eau]... [allez donc
rechercher (le nom) des canaux dans
lesquels sont tombés les tanks]... et
leurs canons ont coulé, ce qui a accru
la difficulté de leur sauvetage. »
Ensuite, le chef de
la région du nord (d'Israël) parle à ce
chef de bataillon et lui dit : « Il faut
que tu mettes fin à cette farce, (que tu
ordonnes) le retrait (des troupes) et
que tu oublies l'idée même de t'emparer
de Khiam. » Il ajouta : « Une poignée
soldats du Hezbollah a jeté un bataillon
(militaire) entier dans un trouble et
une confusion telles qu'ils en ont perdu
les notions de combat les plus
élémentaires. »
Il ne s'agit pas, ô
mes frères, de quantité (de soldats /
matériel), de tanks, mais bien (de la
qualité) des hommes. Une poignée
d'hommes sont restés sur la plaine
malgré des milliers de frappes aériennes
israéliennes, des milliers d'obus
d'artillerie, et l'avancée massive d'un
bataillon militaire complet, mais (les
combattants du Hezbollah) sont restés et
ont tenu bon sur le terrain, ils n'ont
pas tremblé, ils n'ont pas vacillé, tels
des montagnes (solidement) enracinées.
Et en face, un bataillon (entier) de
l'armée israélienne, lorsqu'il est
frappé de quelques missiles anti-chars,
ils se dispersent dans la région comme
des rats apeurés.
Telle est
l'équation de la guerre de juillet
(2006). L'équation de l'homme, l'homme
résistant, l'homme croyant en son Dieu,
en sa cause, en son droit, en sa voie,
en sa Résistance. Et telle est la vérité
de ceux que nous appelons les hommes de
Dieu, ceux qui croient en Lui, œuvrent
pour (obtenir) Sa satisfaction, L'aiment
et aspirent ardemment à Le rencontrer,
face (aux Israéliens) qui prétendent
mensongèrement et de manière calomnieuse
qu'ils sont les bien-aimés (peuple élu)
de Dieu à l'exclusion des autres
peuples, mais qui ne souhaitent pas
mourir [Coran, 62, 6-7], et qui au
contraire aiment ardemment la vie, même
une vie humiliante, dans la fuite et la
dissimulation. Telle est la leçon
essentielle aujourd'hui.
Eh bien, cet
exemple (glorieux) proposé par la
Résistance sur la plaine de Khiam, sur
Wadi (vallée) al-Hujayr, et sur toutes
les vallées, collines, montagnes et
plaines du Sud, est lui-même l'exemple,
mais (il faut l'interpréter) de manière
décuplée (pour l'avenir). Décuplée sur
tous les points : en qualité, en
manière, en quantité. Au niveau des
hommes, de l'expérience de combat
(aguerrissement), du type de combat, de
la nature et de l'étendue de nos moyens
et capacités. Toute force terrestre
israélienne qui entrera sur nos terres,
nos montagnes, nos vallées et nos
collines ne sera pas reçue par
(l'équivalent de) ce qui s'est produit
en 2006 sur la plaine de Khiam ou dans
la vallée de Hujayr mais par des
centaines et des centaines de fois pire.
Telle est la vérité qui les attend ici.
Et la défaite, la honte et l'humiliation
qu'ils ont subies (en 2006) ne sont rien
comparées à ce qui les attend (la
prochaine fois), qui sera bien plus
sévère, violent et extrême. [...]
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