La «
Promesse de la Galilée » du 16
février 2011, dans laquelle le
Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed
Hassan Nasrallah, a explicitement appelé
ses combattants à être prêts à libérer
le nord de la Palestine occupée durant
la prochaine guerre contre "Israël", a
été perçue avec inquiétude par Tel-Aviv.
Mais depuis la crise syrienne et
l'intervention décisive du Hezbollah,
qui a porté le premier coup d'arrêt à
l'expansion de Daech dès 2013, deux ans
avant l'intervention russe, cette
promesse a pris une réalité toute
particulière.
La crise
syrienne et l'expansion de Daech,
conçues comme un premier pas dans la
neutralisation du Hezbollah et de l'Axe
de la Résistance, ont été très bien
accueillies par Tel-Aviv (qui n'a cessé
d'apporter son soutien aux terroristes),
de même que l'implication du Hezbollah,
qui a entrainé un drainage des forces de
la Résistance et un très net recul de sa
popularité dans le monde arabo-musulman.
Mais le Hezbollah a acquis et déployé
une expérience et un savoir-faire
inestimables en Syrie, notamment dans la
guerre offensive de libération de très
larges portions de territoire,
transformant ce mouvement de guérilla
purement défensif en une organisation
qui ressemble de plus en plus à une
armée classique, tant au niveau des
tactiques que des armements. La
parade militaire d'une unité blindée
du Hezbollah à Al-Qusseir en novembre
2016 avait triomphalement marqué cette
transformation, adressant un défi sans
précédent à "Israël".
Ainsi, loin de
s'affaiblir, l'Axe de la Résistance est
sorti renforcé de la crise syrienne,
tant par l'alliance stratégique avec la
Russie que par l'expérience acquise sur
le terrain. Israël doit maintenant
composer avec la présence de la Russie,
de l'Iran et du Hezbollah en Syrie, la
perspective d'une base navale iranienne
permanente à Lattaquié, et la
menace de l'ouverture d'un nouveau front
dans le Golan occupé. C'est pourquoi
Netanyahu insiste maintenant pour que
l'Iran et le Hezbollah quittent la scène
syrienne.
Contrairement
aux espérances d'Israël, le Hezbollah
n'a jamais détourné les yeux de la
frontière du sud-Liban et de la
confrontation prioritaire avec l'ennemi
sioniste. Après la mort de 6 de ses
combattants en Syrie tués par une frappe
israélienne en janvier 2015, le
Hezbollah a riposté directement par
une attaque qui a fait 2 morts,
prouvant qu'il ne craignait pas
l'ouverture d'un nouveau front contre
"Israël". De plus, Hassan Nasrallah n'a
cessé de menacer Israël, allant jusqu'à
évoquer des
frappes contre les dépôts d'ammoniaque
de Haïfa, évacués depuis, et la centrale
nucléaire de Dimona.
Face au risque
que l'expérience syrienne ne soit
effectivement reproduite en Galilée,
"Israël" a procédé à un véritable
travail de fortification de la frontière
libanaise pour se prémunir d'une
incursion du Hezbollah, transformant ce
front en ligne de défense pour la
première fois dans l'histoire du conflit
israélo-arabe. Bien plus, "Israël"
prépare
l'évacuation de centaines de milliers de
colons en cas de guerre avec le
Hezbollah, ce qui indique à quel point
la perspective d'une occupation de la
Galilée par les forces libanaises est
redoutée. Tout cela était inconcevable
il y a dix ans à peine, sinon pour les
voisins d'Israël régulièrement soumis à
des agressions depuis 1948.
Le Hezbollah a
tourné en dérision les déclarations
belliqueuses d'Israël par l'organisation
d'une
tournée médiatique à la frontière
libano-israélienne, afin de montrer
au monde entier que l'ennemi redouté
d'hier est aujourd'hui occupé à se
retrancher derrière des barrières
illusoires censées rassurer sa
population. Le documentaire d'Al-Manar
intitulé «
Le Mur de l'illusion », sous-titré
en hébreu, montre minutieusement l'état
d'avancement des travaux de terrassement
menés par Israël, sous l'observation
permanente du Hezbollah. La guerre
psychologique, médiatique et de
renseignement reste à son intensité
maximale.
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