Discours
Le Hezbollah en guerre (2) :
les surprises commencent (14 juillet
2006)
Dimanche 15 juillet 2018
Discours de
Sayed Hassan Nasrallah, Secrétaire
Général du Hezbollah, le 14 juillet
2006, deuxième jour de la guerre contre
Israël, au cours duquel une corvette
Sa'ar V est détruite.
Traduit pour
la première fois à l'occasion du 12ème
anniversaire de l'événement. Tous les
discours du Secrétaire Général du
Hezbollah durant la guerre de 2006,
inédits en français, seront
intégralement publiés à leur date
anniversaire cet été.
Traduction :
http://sayed7asan.blogspot.fr
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censure.
« Nous n'allons pas être les seuls à
payer un prix. Nos maisons ne seront pas
les seules à être détruites. Nos enfants
ne seront pas les seuls à être
tués. Notre peuple ne sera pas le seul à
être déplacé (et devenir réfugié). Ce
temps-là est révolu : cela se passait
ainsi avant 1982, avant 2000. Mais ce
temps est maintenant révolu. » Hassan
Nasrallah, 14 juillet 2006.
Le 13 juillet, Israël lança une
agression à grande échelle sur le Liban,
prenant prétexte de la capture de deux
soldats israéliens par le Hezbollah la
veille. Comme le révèlera le
rapport Winograd lui-même, cette
guerre était planifiée de longue date («
la guerre la plus longuement planifiée
de l'histoire d'Israël, six années
durant »,
souligne Norman Finkelstein), et fut
seulement avancée de quelques mois par
l'Etat-major israélien pour permettre à
l'agresseur de plaider la légitime
défense, un faux-semblant qui est la
marque de fabrique de l'entité sioniste.
Jusqu'à aujourd'hui, cette falsification
de l'Histoire reste tenace, mais la date
du déclenchement de ce conflit est bel
et bien le 13 juillet, et non le 12.
C'est à dessein que le Hezbollah désigne
ce conflit comme « La Guerre de 33 jours
» (13 juillet-14 août), et non pas les
34 jours que la propagande
israélienne, qui a malheureusement un
quasi monopole en Occident (même chez
les médias dits alternatifs, qui
prennent trop souvent les éléments de
langage de la propagande israélienne
pour argent comptant), est parvenue à
imposer.
Deux événements méconnus,
alors soulignés par Robert Fisk avec
l'emphase qu'ils méritent, ont marqué
ces deux premiers jours :
« Il y avait des
journalistes intégrés dans la marine
israélienne, qui les regardaient
bombarder la côte du Liban [pour la
propagande de guerre], j'ai vu les
images. Puis, soudainement, une de ces
corvettes de classe Hetz a été touchée
par un missile iranien [en fait,
chinois]. Et dans la minute qui suit, la
chaîne de télévision du Hezbollah,
Al-Manar, qui avait été totalement
bombardée, pulvérisée, pilonnée –elle
continuait à diffuser, probablement
depuis des bunkers situés ailleurs à
Beyrouth– montre soudainement toutes les
images à la télévision, comme pour dire
‘Voilà le navire de guerre. Sur ces
images, vous le voyez frapper le sud du
Liban. C'est le navire que nous venons
de frapper.’ Une opération
extraordinaire de propagande. Je veux
dire, absolument et même outrageusement
incroyable.
Comment diable sont-ils parvenus à
monter et diffuser ces images à
l'antenne quelques minutes à peine après
l'attaque de la corvette ? Vous savez, Nasrallah s'est exprimé à la télévision
à Beyrouth quelques minutes après que
les Israéliens aient bombardé sa maison
et essayé de le tuer –bien sûr, ils ont
échoué– en disant : ‘Ne vous inquiétez
pas pour moi, mais allez sur la plage de
Beyrouth et regardez du côté de la mer,
et vous verrez le navire brûler.’ Bonté
divine, c'était une opération de
propagande extraordinaire. »
Le deuxième
événement est peut-être moins
spectaculaire, n'ayant pas été diffusé
en direct au moment même de la réunion
du commandement militaire israélien (qui
a ainsi appris la destruction de sa
corvette à la télévision, s'empressant
de démentir le fait dans leur grande
confusion, avant de le reconnaître plus
tard), mais peut-être plus révélateur
encore des capacités du Hezbollah :
« Il y a un
autre point dont les Israéliens n'ont
pas parlé, parce qu'il est soumis à une
censure militaire stricte en
Israël, à savoir que le Hezbollah, qui
avait envoyé quelques semaines
auparavant un drone de reconnaissance
sans pilote sur Israël, fabriqué, bien
sûr, en Iran, et prenant des photos, a
repéré le quartier général du centre de
contrôle de la circulation aérienne
militaire le plus secret d'Israël à
Meron, dans le nord d'Israël. C'est
essentiellement là que les scientifiques
militaires sont basés. C'est comme des
grottes dans une montagne. Ils sont
intouchables. Mais le drone a identifié
l'antenne au sommet de la montagne et y
a envoyé des missiles. [...] Cela
constituait une violation extraordinaire
de la sécurité israélienne. Jamais,
autant que je sache, depuis la guerre de
73, Israël n'avait été atteint si
gravement. »
Ces deux exploits
militaires ont clairement distribué les
rôles dès le début de la guerre : d'une
part, une armée dotée d'une puissance de
destruction illimitée, déversant sa
puissance de feu avant tout sur des
civils qu'il s'agissait de châtier (en
quelques jours, on comptait déjà plus de
300 morts, des milliers de blessés et
près d'un million de déplacés), mais
incapable de mener une véritable
opération terrestre du fait de la
faiblesse chronique de son infanterie,
et d'autre part, une guérilla modeste
mais redoutablement efficace, ciblant
avant tout, avec un succès impensable
pour Israël, des cibles militaires, et
l'emportant même haut la main sur le
plan du renseignement et de la guerre
psychologique. Israël se voyait amputé
dès le premier jour de tout un pan de sa
triade militaire (aviation, marine,
infanterie). Cette impulsion radicale
donnée à ce conflit ne fera que se
confirmer par la suite
Sayed Hasan
Transcription:
Je cherche refuge auprès de Dieu contre
Satan le lapidé. Au Nom de Dieu, le Tout
Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Louange à Dieu, Seigneur des Mondes, et
que les prières et la paix soient sur
notre Maître (le Prophète) Muhammad, sur
sa famille pure, sur ses compagnons
fidèles et sur l'ensemble des Prophètes
et Envoyés. Que la paix soit sur vous,
ainsi que la Miséricorde de Dieu.
« Si Dieu vous vient en aide, nul ne
pourra vous vaincre. » (Coran, III, 160)
Dieu le Très-Haut et le Puissant a dit
la vérité.
Pour commencer, pour ce premier discours
que je vous adresse après la réalisation
de l'opération « Promesse véridique »
(capture de deux soldats israéliens) et
les événements qui l'ont suivi (guerre
contre le Liban), je souhaite commencer
par adresser mes respects et mes
condoléances aux familles des martyrs,
les familles des martyrs qui ont perdu
leurs êtres les plus chers durant ces
jours âpres et difficiles. Mais (qu'ils
sachent) qu'ils les ont perdus dans la
confrontation et la bataille la plus
noble de notre époque, des récits
(guerriers et épiques), et même de toute
l'Histoire. Et j'adresse également mes
respects et mes salutations aux blessés,
en implorant Dieu le Très-Haut et
l'Exalté de les assister et de leur
accorder la guérison et la santé.
Je souhaite également adresser mes
salutations à notre peuple endurant de
tous les villes et villages, qui reste
fermement enraciné sur sa terre, de même
qu'il est fermement enraciné dans sa
foi.
Et je salue également mes frères les
Résistants, les combattants, patients,
lucides, vigilants à leur poste sur
toutes les lignes de front, toujours
prêts aux sacrifices sur la voie de ce
en quoi ils croient, qui aspirent et ont
toujours aspiré ardemment au martyre, et
gardent la tête haute.
Pour mon premier discours en ces jours
(décisifs), après l'opération « Promesse
véridique », je souhaite (seulement)
dire quelques mots : un mot au peuple
libanais, un mot aux Résistants, un mot
aux sionistes, et un mot aux dirigeants
arabes.
Je n'ai rien à dire à la communauté
internationale, car comme beaucoup de
membres de notre Communauté (musulmane),
je n'ai jamais cru un seul jour à
l'existence (effective) d'une communauté
internationale.
Premièrement, je m'adresse au peuple
libanais : ô mon cher peuple, qui a
embrassé la Résistance, par lequel elle
a triomphé et par laquelle il a triomphé
le 25 mai 2000 (Libération du Liban de
l'occupation israélienne), ce peuple
libanais qui a façonné la première
victoire arabe dans l'Histoire de la
lutte contre l'ennemi israélien, malgré
le déséquilibre énorme des forces en
présence, et malgré l'abandon de la
majorité de nos frères arabes, de la
majorité de nos frères musulmans, et le
silence du monde entier (face aux crimes
d'Israël au Liban). Ce peuple libanais a
façonné le miracle de la victoire, qui a
ébahi le monde, et qui a humilié les
sionistes, ces sionistes qui (depuis
lors) considèrent ce peuple de manière
particulière et distincte (des autres
Arabes), car il a réalisé dans
l'Histoire de la lutte contre eux un
exploit particulier et distinct.
La bataille aujourd'hui n'est plus celle
des prisonniers et de l'échange des
prisonniers. Certains pourraient dire
que l'ennemi sioniste riposte
naturellement à toute capture de ses
soldats, où qu'elle se produise dans le
monde, face à toute armée, tout Etat
possédant des frontières et des bases
(qui puissent être frappées). Mais ce
qui se passe aujourd'hui n'est pas une
riposte à une capture de soldats
(israéliens). C'est un règlement de
comptes avec le peuple, la Résistance,
l'Etat, l'armée, les forces politiques,
les régions, les villages et les
familles qui ont infligé cette défaite
historique à cette entité agressive
usurpatrice qui n'était pas habituée à
subir des défaites.
Aujourd'hui, nous faisons donc face à
une guerre totale menée par les
sionistes pour régler tous leurs comptes
avec le Liban, le peuple du Liban,
l'Etat libanais, l'armée libanaise et la
Résistance libanaise, en guise de
vengeance et de représailles pour
l'exploit réalisé le 25 mai 2000.
O mon peuple cher, endurant, combattant
et noble, qui, dans sa vaste majorité,
je le sais, par sa raison, son cœur, sa
volonté, sa culture, sa pensée, son
amour, sa passion et ses sacrifices, est
un peuple noble, digne, honorable et
fier, et non pas un peuple de
collaborateurs qui accepterait la
soumission, l'humiliation, la lâcheté et
la faiblesse.
Je vous déclare que dans cette
confrontation, nous avons deux
possibilités, non pas (seulement) le
Hezbollah et la Résistance du Hezbollah,
mais bien tout le Liban, l'Etat, le
peuple, l'armée, la Résistance et les
forces politiques. Nous avons deux choix
: ou bien nous nous soumettons
aujourd'hui à toutes les conditions que
l'ennemi sioniste veut nous imposer à
tous, avec des pressions en ce sens, un
soutien et une assistance des
Etats-Unis, du monde et,
malheureusement, de (dirigeants) arabes.
Ou bien nous nous soumettons
complètement à leurs conditions, ce qui
fera entrer le Liban dans l'ère
israélienne et sous l'hégémonie
israélienne. En toute franchise, c'est
de cela qu'il s'agit.
L'autre choix est de résister, de
patienter, de faire face, et pour ma
part, en m'en remettant à Dieu le
Très-Haut et l'Exalté, et par la
confiance que j'ai en Lui, en les
combattants et en vous, par la
connaissance que j'ai de ce peuple et de
cet ennemi, de même que je vous ai
toujours promis la victoire, je vous
promets à nouveau la victoire.
Lorsque (Israël a lancé
l'opération) « Raisins de la colère » en
1996, ou (l'opération) « Règlement de
comptes » en 1993, au début, il avait la
haute main (l'avantage), et nos
conditions étaient plus difficiles. Mais
aujourd'hui, la situation est très
différente, faites-moi pleinement
confiance, la situation est très
différente. Il nous suffit simplement de
patienter, de résister, de faire face et
de nous unir, et je sais bien que la
majorité de notre peuple est endurant et
combattant, et prêt aux sacrifices, et
n'a pas besoin d'y être exhorté, mais je
ne fais qu'expliquer la situation et
confirmer notre choix (de résister).
Et quant à ce que je veux dire aux
combattants de la Résistance, à mes
chers et bien-aimés frères, sur qui
reposent les espoirs de tous les
Libanais, de tous les Palestiniens, de
tous les Arabes, de tous les Musulmans,
de tous les hommes libres et dignes de
ce monde, de tous les opprimés, de
toutes les victimes d'injustices et de
tortures, de tous ceux qui sont épris de
Résistance, de courage, d'honneur, de
valeurs et de noblesse, qualités que ces
combattants possèdent par excellence et
qu'ils incarnent par leur présence sur
le champ de bataille et par leur combat
face à l'ennemi, ce combat courageux et
héroïque.
Je dis (à ces combattants) : aujourd'hui
vous êtes, après Dieu le Glorifié et le
Très-Haut, notre espoir et l'espoir de
notre Communauté (arabo-musulmane). Vous
êtes le symbole de notre dignité et de
notre noblesse. Vous êtes les garants de
notre honneur, et c'est par vous que
notre dignité est préservée. Vous êtes
le fondement de la victoire de l'année
2000, après Dieu le Glorifié et le
Très-Haut. Aujourd'hui, vous avez la
responsabilité, avant tout autre, de
préserver cette victoire, de préserver
la Libération, la Résistance et
l'honneur. Vous êtes à la hauteur de
cette responsabilité et de ces attentes,
et vous avez prouvé jusqu'à présent,
durant ces derniers jours, que vous êtes
tout à fait dignes de nos espoirs et de
notre confiance, et que celui qui s'en
remet, après Dieu, à vous, fait preuve
d'une grande lucidité, verra ses espoirs
comblés et remportera très bientôt une
victoire éclatante.
Et quant aux sionistes, aux habitants de
l'entité sioniste, à cet instant précis,
je leur dis ceci : tu vas très vite
découvrir, ô peuple (israélien), à quel
point ton nouveau gouvernement (dirigé
par Ehoud Olmert) et tes nouveaux
dirigeants sont idiots, stupides, ne
savent pas évaluer la situation, et
n'ont pas la moindre expérience dans ce
domaine (la guerre).
Dans des sondages (tenus en Israël),
vous affirmez, (vous les) sionistes, que
vous avez plus confiance en mes
déclarations qu'en celles de vos
dirigeants. Cette fois-ci, je vous
invite tous à m'écouter (très
attentivement) et à me croire :
aujourd'hui, nous faisons preuve de
retenue malgré l'agression de la nuit
dernière (bombardements) contre la
banlieue Sud (de Beyrouth), et les
attaques se multiplient contre tous les
villages, tous les quartiers, toutes les
rues et toutes les maisons du Liban. Il
n'y a aucune différence entre la
banlieue Sud (de Beyrouth) et la ville
de Beyrouth, ou toute maison du Sud du
Liban, de la Bekaa, du Nord, du
Mont-Liban ou de n'importe quel coin du
Liban. Cette équation a maintenant
changé.
Aujourd'hui, je ne dirai pas que si vous
frappez Beyrouth, nous frapperons Haifa.
Je ne vous dirai pas que si vous frappez
la banlieue Sud (de Beyrouth), nous
frapperons Haifa. Vous avez voulu mettre
fin à cette équation, eh bien
oublions-la. Vous avez voulu une guerre
ouverte (sans ligne rouge), eh bien soit
! Nous entrons dans une guerre ouverte,
et nous y sommes prêts, nous sommes
prêts à une telle guerre. Une guerre à
tous les niveaux. (Nous sommes prêts à
frapper) Haifa, et, croyez-moi, au-delà
de Haifa, et même bien au-delà de ce
qu'il y a au-delà de Haifa.
Nous n'allons pas être les seuls à payer
un prix. Nos maisons ne seront pas les
seules à être détruites. Nos enfants ne
seront pas les seuls à être tués. Notre
peuple ne sera pas le seul à être
déplacé (et devenir réfugié). Ce
temps-là est révolu : cela se passait
ainsi avant 1982, avant 2000. Mais ce
temps est maintenant révolu. Je vous
promets que ce temps est révolu. Et par
conséquent, vous devez également assumer
la responsabilité de ce que fait votre
gouvernement, et de ce que ce
gouvernement a entrepris.
A partir de cet instant, vous avez voulu
une guerre ouverte, soit, ce sera une
guerre ouverte. Vous avez voulu, votre
gouvernement a voulu changer les règles
du jeu, eh bien soit, changeons les
règles du jeu. Aujourd'hui, vous ne
savez pas qui vous combattez. Vous
combattez les descendants (et partisans
authentiques du Prophète) Muhammad, de
(l'Imam) 'Ali, de (ses fils) Hassan et
Hussein, de la famille du Prophète, et
des Compagnons du Prophète. Vous
combattez un peuple qui a une foi plus
grande que quiconque sur toute la face
de la terre. Et vous avez choisi
d'entrer en guerre ouverte contre un
peuple qui s'enorgueillit de son
histoire, de sa civilisation et de sa
culture, et qui possède également la
capacité matérielle, les moyens, l'experience,
la clairvoyance, le sang-froid, la
maîtrise, la détermination, l'endurance
et le courage. Dans les jours à venir,
ce sera entre nous et vous, avec la
Grâce de Dieu.
Et quant aux dirigeants arabes, je ne
veux pas vous interroger sur votre
histoire (de collaboration avec
l'ennemi), j'ai juste quelques mots à
dire. Nous sommes des « aventuriers »
(qualificatif employé par l'Arabie
Saoudite pour condamner la capture de
soldats israéliens par le Hezbollah).
Nous sommes, au Hezbollah, des «
aventuriers », soit ! Mais nous sommes
des « aventuriers » depuis 1982. Et nous
n'avons apporté à notre pays que la
victoire, la liberté, la Libération, la
dignité, l'honneur, et la tête haute.
Telle est notre histoire. Telle est
notre expérience. Telle est notre «
aventure ».
En 1982, vous avez dit que nous étions
fous, et le monde entier a dit que nous
étions fous (de nous croire capables de
vaincre Israël). Mais nous avons
démontré que nous étions les gens
sensés. Quant à (révéler) l'identité des
véritables fous, c'est une autre
question.
Je ne veux entrer dans un débat avec
personne. Je vous dis seulement ceci :
comptez sur votre « raison », et nous
compterons sur notre « aventure », et
Dieu est notre Soutien, et Il est notre
Pourvoyeur.
[Depuis 1982], nous n'avons jamais
compté sur vous, pas à un seul instant.
Nous avons compté sur Dieu, sur notre
peuple, sur nos coeurs, sur nos propres
efforts, et sur nos enfants. Et
aujourd'hui, nous faisons la même chose.
Et la victoire suivra, elle suivra
(assurément) inch Allah.
Les surprises que je vous ai promises
(il y a deux jours en cas d'invasion
israélienne) vont commencer dès
maintenant. A cet instant précis, au
large des côtes, face à Beyrouth, le
navire de guerre israélien qui a
bombardé notre infrastructure, les
maisons civiles et les habitants,
regardez-le brûler (en direct sous vos
yeux), et il va couler, et avec lui des
dizaines de soldats sionistes
israéliens. Ce n'est que le début, et
d'ici la fin, il y aura bien d'autres
choses à dire.
Que la paix de Dieu soit sur vous, ainsi
que Sa Miséricorde.
[Ce discours était retransmis en
direct à la télévision, Hassan Nasrallah
s'exprimant par téléphone. Le destroyer
israélien (Sa'ar V) était toujours actif
au large de Beyrouth. Presque en direct,
un missile sol-mer lancé depuis les
côtes frappe de plein fouet la corvette
israélienne, qui brûlera des heures
durant.]
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