Journaliste
: Je vous demande de vous adresser aux
gens à qui ce que vous dites ne
parviendra pas aux agents de
renseignements "illégaux" qui sont
implantés à l'étranger. Le 95e
anniversaire de ce service (1er
directoire du KGB) est très proche. Mais
pour des raisons évidentes (préserver
leur couverture), ils ne pourront pas
allumer la télévision russe publiquement
et entendre vos propos. Quoi qu'il en
soit, que pensez-vous de ce service ?
Qu'apporte-t-il à la Russie ?
Vladimir Poutine
: Tout mon travail dans les agences de
renseignement étrangères de l'URSS était
lié non seulement au Service des
renseignements extérieurs, mais
particulièrement avec les renseignements
illégaux (agents en Occident). Je
connais ce genre de personnes – elles
sont spéciales, avec des
caractéristiques particulières, des
convictions particulières. Ce sont des
gens tout à fait hors norme. Ce n'est
pas donné à tout le monde d'abandonner
sa vie, d'abandonner ses proches, de
quitter sa famille et son pays pour de
nombreuses, très nombreuses années. Ce
n'est pas n'importe qui qui peut
consacrer sa vie à servir sa patrie.
Seuls des élus peuvent le faire. Je le
dis sans exagération. Les agents de
renseignement illégaux vivent avec cette
approche pour la cause, pour la patrie,
pour le peuple. Ce sont des gens
uniques. Je leur souhaite bonheur et
prospérité, et je suis sûr que mon
message leur parviendra.
Je me souviens très
bien d'une conversation avec l'un de mes
anciens collègues, Avec qui j'ai
travaillé durant de nombreuses années
sur des activités illégales (à l'Ouest).
Et quand il est rentré, il a travaillé
avec moi, en tant que nouvel employé des
forces de sécurité, (comme) un officier
de renseignement débutant. Je lui ai
demandé : ‘San Sanych, tu as travaillé
ici, tu as tant donné, et maintenant tu
es ici avec moi. Ca ne te pose pas de
problème ? Tu devais t'attendre à un
poste plus important, non ?’ Et il a
répondu : ‘Et j'aurais pu occuper un
autre poste, l'agence (de renseignement)
a suggéré une telle chose, mais je ne
voulais pas. Parce que je considère
(déjà) comme une récompense personnelle
le fait que ma patrie m'ait choisi et
fait confiance pour une fonction que
personne d'autre que moi ne pouvait
occuper. C'est la plus grande récompense
que j'ai gagnée, et je dois remercier la
mère patrie pour cela.’
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