Alahed
Qalamoune: le Hezbollah brise le rêve
de l’émirat takfiriste
Samer R. Zoughaib
Samedi 16 mai 2015
Le
Hezbollah et l'armée syrienne ont
écrasé, en quelques jours, les groupes
takfiristes retranchés dans le Qalamoune
libano-syrien, détruisant ainsi une tête
de pont installée dans le but de menacer
la Résistance au Liban et le flanc ouest
de Damas.
Il aura fallu huit jours seulement au
Hezbollah et à l'armée syrienne pour
balayer les groupes takfiristes
implantés dans la chaine de montagne du
Qalamoune, à cheval entre le Liban et la
Syrie. Cet extraordinaire exploit
militaire fera certainement l'objet
d'analyses approfondies de la part des
plus grands experts dans le monde,
autant que le fut la résistance héroïque
et acharnée face à l'armée israélienne
au Liban-Sud, lors de la guerre de 2006.
La rapide progression du Hezbollah sur
un terrain difficile a étonné autant les
amis que les ennemis du parti (Cliquez
ici pour consulter l'infographie sur les
régions occupées par la Résistance).
C'était une bataille de sommets par
excellence, dont certains culminent à
2600 mètres d'altitude. Les tactiques
militaires utilisées, l'efficacité et la
détermination des combattants, leur
capacité à intégrer dans les plans de
bataille les armes adéquates -dont des
drones de surveillance, des
lance-roquettes multitubes, des canons
de campagne, des mortiers, des missiles
antichars, des mitrailleuses lourdes-,
la mobilité des unités d'assaut, leur
formidable compétence à manœuvrer, sont
autant de facteurs qui ont permis ces
succès. Le plus important reste,
cependant, la volonté inébranlable du
combattant du Hezbollah, sa foi dans sa
mission, sa confiance dans son
leadership et, plus que tout, sa
profonde conviction dans la justesse de
sa cause: celle de défendre le Liban
contre le fléau takfiriste, ennemi de
l'islam, de la chrétienneté et de toutes
les civilisations.
La longue préparation des
takfiristes
Et pourtant, les groupes terroristes se
préparaient à cette bataille depuis très
longtemps. Ils connaissent le Qalamoune
comme leur poche, pour l'avoir sillonné
en long et en large ces quatre dernières
années. Ils y ont creusé des tranchées,
aménagé des cavernes naturelles dans la
roche, érigé des barricades, miné des
champs. Ils y ont stocké des centaines
de tonnes d'armes, de munitions, de
nourriture, de médicaments. Ils y
disposaient de véhicules tout terrain,
de blindés volés à l'armée syrienne,
d'armes lourdes et de matériels de
communication sophistiqués.
Les pétrodollars coulaient à flot pour
aider les terroristes à se fournir en
tout ce dont ils
ont besoin pour faire face à l'armée
syrienne et à la Résistance au Liban.
Couverture politique libanaise
Les takfiristes disposaient aussi d'une
couverture politique assurée par
certaines personnalités politiques
libanaises liées à l'Arabie saoudite,
qui n'ont pas pu cacher leur inquiétude
après l'annonce par le secrétaire
général du Hezbollah, sayyed Hassan
Nasrallah, de l'inévitabilité de la
bataille du Qalamoune. Comme à leur
habitude, ces politiciens ont lancé une
campagne de dénigrement contre le
Hezbollah, mettant en doute ses
motivations, l'accusant de lancer cette
bataille pour «défendre le régime
syrien». Ils font semblant d'oublier que
les takfiristes occupent 400 kilomètres
carrés du territoire libanais, qu'ils
retiennent en otage 26 militaires
libanais, qu'ils attaquent régulièrement
l'armée libanaise et des villages
libanais, qu'ils ont commis des
attentats suicides, qui ont fait des
centaines de morts et de blessés civils,
dans différentes régions du Liban.
Mais en dépit de toute la préparation
militaire des terroristes, de la
couverture politique qui leur était
fournie par les politiciens inféodés aux
pays du Golfe et des tentatives
d'intimidation médiatique, la Résistance
et l'armée syrienne ont détruit la tête
de pont terroriste. Le Hezbollah a brisé
le rêve de l'émirat takfiriste, dont la
mission était de menacer le Liban et
Damas, et qui ambitionnait de s'étendre
dans ces deux pays pour y semer la mort
et la désolation, après y avoir répandu
son idéologie rétrograde.
L'émirat takfiriste a été anéanti et son
armée écrasée. Il n'en reste plus que
des groupes affaiblis et effrayés, en
fuite dans le jurd de Ersal, où ils
commencent à s'entretuer.
Source: french.alahednews
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