Monde
25 vérités d’Alexis Tsipras
sur le chantage du lobby financier
international
Salim Lamrani
Mardi 30 juin 2015
Al Mayadeen
http://espanol.almayadeen.net/...
Fidèle au
mandat que lui a donné le peuple, le
Premier Ministre grec a décidé de
soumettre l’ultimatum du Fonds monétaire
international, de l’Union européenne et
de la Commission européenne à un
référendum le 5 juillet 2015 [1].
-
Depuis
l’arrivée de Syriza au pouvoir en
janvier 2015, la Grèce subit une
« asphyxie économique sans
précédents » de la part de la Banque
centrale européenne et du Fonds
monétaire international, dans le but
de faire plier le gouvernement
progressiste et de l’empêcher de
« mettre fin à l’austérité et de
restaurer la prospérité et la
justice sociale ».
2.
Le but des
négociations était d’arriver à un accord
viable « qui respecterait à la fois la
démocratie et les normes européennes »
afin de sortir définitivement de la
crise.
3.
La Troïka a exigé
de la Grèce le respect des accords pris
par les gouvernements précédents, dont
les politiques économiquement
inefficaces et socialement désastreuses
ont été majoritairement rejetées par le
peuple grec qui a décidé de porter
Syriza au pouvoir.
4.
A aucun moment, le
gouvernement grec n’a cédé aux menaces
des institutions européennes et du FMI.
5.
Après près de six
mois de négociations, l’Euro-groupe a
présenté « un ultimatum à la République
hellénique et au peuple grec ». Cet
ultimatum « contrevient aux principes
fondateurs et aux valeurs de l’Europe ».
6.
L’Europe a
présenté « une proposition qui inclut
des nouvelles charges insupportables
pour le peuple grec et qui nuit au
redressement de la société grecque et de
son économie, non seulement en
maintenant l’incertitude, mais en
accroissant davantage les déséquilibres
sociaux ».
7.
Ces mesures
imposent « une fragmentation du marché
du travail » avec une précarisation
accrue des contrats, « une diminution
des retraites, de nouvelles réductions
de salaires dans le secteur public et
une augmentation de la TVA sur les
produits alimentaires, les restaurants
et le tourisme, avec la suppression des
réductions fiscales dans les îles ».
8.
« Ces propositions
violent clairement les normes sociales
européennes et le droit fondamental au
travail, à l’égalité et à la dignité ».
9.
Le but de la
troïka et de certains membres de
l’Euro-groupe n’est pas « de trouver un
accord viable et bénéfique pour les deux
parties, mais d’humilier tout le peuple
grec ».
10.
Le but est de
« punir une voix différente en
l’Europe ».
11.
Le Fonds monétaire
international est obsédé par l’austérité
et les mesures punitives.
12.
La crise grecque
affecte toute l’Europe et menace l’unité
continentale.
13.
Yanis Varoufakis,
ministre grec des Finances, a été
arbitrairement exclu de la réunion de
l’Euro-groupe, en violation de la
légalité européenne.
14.
« La
responsabilité historique en faveur des
luttes du peuple hellénique et de la
protection de la démocratie et de notre
souveraineté nationale. […] nous oblige
à répondre à cet ultimatum avec la
volonté du peuple grec ».
15.
Un référendum aura
donc lieu le 5 juillet 2015 afin que
« le peuple grec décide de façon
souveraine ». « Face à cet ultimatum et
ce chantage, je vous convoque afin que
vous décidiez de façon souveraine et
avec fierté, comme le dicte l’histoire
de la Grèce, au sujet de cette austérité
stricte et humiliante, qui n’offre
aucune solution ni option qui permette
un redressement social et économique ».
16.
« Dans le berceau
de la démocratie, nous ne demanderons
pas l’autorisation à Monsieur
Dijsselbloem [Président de
l’Euro-groupe] ni à Monsieur Schaüble
[Ministre allemand des finances] » pour
célébrer un référendum.
17.
Ce référendum
« n’est pas une tentative de scission
avec l’Europe mais de scission avec les
pratiques qui sont un affront pour
l’Europe ».
18.
« Face à cette
dure austérité autocratique, nous devons
répondre avec démocratie, sérénité et
détermination ».
19.
« La Grèce,
creuset de la démocratie, doit envoyer
un message démocratique claire à
l’Europe et à la communauté
internationale ».
20.
« Le peuple grec
dira un grand non à l’ultimatum mais en
même temps un grand oui à l’Europe de la
solidarité ».
21.
Au lendemain de ce
« non », « la force de négociation du
pays sera renforcée ».
22.
Quelle que soit
l’issue de la consultation, la volonté
du peuple grec sera respectée.
23.
Cette consultation
« enverra un message de dignité au
monde ».
24.
L’Europe est la
maison commune de tous ses peuples. « Il
n’a pas de propriétaires et des invités
en Europe ».
25.
« La Grèce est et
sera une partie intégrante de l’Europe,
et l’Europe sera une partie intégrante
de la Grèce. Mais une Grèce sans
démocratie impliquerait une Europe sans
identité et sans boussole ».
Docteur ès Etudes
Ibériques et Latino-américaines de
l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim
Lamrani est Maître de conférences à
l’Université de La Réunion, et
journaliste, spécialiste des relations
entre Cuba et les Etats-Unis.
Son nouvel ouvrage
s’intitule Cuba. Les médias face au
défi de l’impartialité, Paris,
Editions Estrella, 2013 et comporte une
préface d’Eduardo Galeano.
Contact :
lamranisalim@yahoo.fr ;
Salim.Lamrani@univ-reunion.fr
Page Facebook :
https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel
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