Algérie
Laurent Fabius est le premier coupable
Saâdeddine Kouidri
Mardi 24 décembre 2013
Il existe une note du ministère français
des Affaires étrangères qui affirme que
«le risque terroriste reste élevé en
Algérie». A bien y réfléchir, c’est
d’abord contre un tel mensonge qu’il
aurait fallu s’élever et non pas contre
le rappel par Hollande de l’insécurité
en Algérie, vue par la France, à son
ministre de l’Intérieur. Ce mensonge,
qui affirme que le risque terroriste
reste élevé dans notre pays, relève
d'une stratégie politique dont les
bénéficiaires sont aujourd'hui connus.
Faut-il rappeler que c’est grâce à
l'armée algérienne, épaulée par un
service de sécurité efficace, complété
par de jeunes patriotes encadrés par des
démocrates et d'anciens maquisards,
ceux-là mêmes qui ont gagné la guerre
contre la puissante armée coloniale, que
le terrorisme islamiste a été vaincu
après plus de dix années de guerre des
plus meurtrières. Les terroristes, à
l'image de leurs ancêtres, les colons et
leurs rejetons les harkis, ne s'avouent
pas vaincus, effectivement, à l'instar
de la colonisation qui refait surface en
Afrique et qui, par le mensonge, prépare
le terrain dans d'autres contrées. C'est
avec le mensonge fabriqué par le Grand
Capital, relayé par les médias et
parfois par des citoyens dont on ne
soupçonne pas l'honnêteté, qu’on prépare
les peuples à accepter l'injustice ;
celle de faire la guerre à des peuples
pour leur voler leurs richesses, comme
en Irak, en Libye, etc. Le danger réel
qui guette les pays africains n’est plus
le terrorisme, mais l’islamisme. Le
Grand Capital et ses valets ont, depuis
le 11 septembre 2001, adopté cette
nouvelle stratégie qui consiste à faire
croire que le terrorisme est étranger à
toute idéologie. Séparer l’islamisme du
terrorisme, pour mieux préparer le
terrain à la guerre en opacifiant la
situation politique et démobilisant les
peuples. Si le terrorisme n’est pas,
comme le prétend M. Fabius, un danger,
par contre, le terrorisme en Algérie a
un grand potentiel par le fait que des
partis politiques islamistes sont dans
le système politique, ont des
portefeuilles ministériels, alors que la
Constitution interdit l'utilisation de
la religion dans la sphère politique,
tout en déclarant dans son article 2,
que l'islam est la religion de l'Etat.
Cet amalgame sert la féodalité
algérienne et leur maître, le Grand
Capital, dont Hollande est parfois le
porte-parole. Ce n'est donc pas le
terrorisme qui est un danger, mais
l'islam politique, l'islamisme, et ce
dernier ne connaît pas de frontières. Il
faut rappeler que la France a été un
terrain de prédilection pour les
islamistes algériens aux dépens des
autres citoyens, entre 1990 et 2000, et
le voile et autres reliques n’en sont
aujourd’hui que les conséquences
apparentes. Les pouvoirs de droite comme
de gauche ont toujours préféré les
islamistes aux autres Algériens et pour
cause : ils leur rappellent l'Algérie
des indigènes.
N. B. : Conséquent avec
lui-même, le ministre français des
Affaires étrangères n’était pas du
voyage en Algérie avec Manuel Valls.
Saâdeddine Kouidri
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