Les 7 du Québec
L'économie capitaliste en danger de
disjoncter
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 26 août 2015
http://www.les7duquebec.com/...
David Stockman a
travaillé comme directeur de l'Office
of Management and Budget sous la
présidence de Ronald Reagan (1). Peu
d'économistes bourgeois comprennent
l'économie mondiale mieux que lui. Sur
le blogue
financier de
Peak prospérité, Stockman
affirme que l'économie mondiale se
trouve désormais dans une phase de
«crack-up» («disjoncter»), et ce, pour
quatre raisons :
1. Le nombre croissant d'actions
désespérées de redressements financiers
des banques centrales.
Chaque semaine, une
nouvelle banque centrale du monde
abaisse ses taux d’intérêt jusqu’à les
rendre négatifs pour tenter de faire
repartir l’économie. Plusieurs pays ont
maintenant des taux d'intérêt négatifs
(sic). Selon Stockman, cela ne pourra
pas durer,
les banques centrales ont perdu
le contrôle et elles se sont engagées
dans une course vers la chute, élaborant
des théories de plus en plus
contradictoires au fur et à mesure de la
débandade économique.
2. La volatilité et le désordre
croissants sur les marchés financiers.
Au cours des trois
derniers mois, les marchés boursiers se
sont comportés comme des marins ivres.
Mais derrière, ce ne sont qu’un paquet
de robots et de traders qui font tout ce
qu’ils peuvent pour interpréter
correctement les graphiques et les
données. Le marché boursier est
totalement déconnecté de l'économie
réelle.
Attention
cependant, pour nous économistes
marxistes, les expressions
"économie irréelle" et "économie réelle"
sont des métaphores pernicieuses qui
contiennent un dangereux élixir
réformiste. Ces expressions laissent
entendre que l'économie
boursière-bancaire- contaminée par le
crédit désordonné - serait une
excroissance cancéreuse, une
malformation inopinée du corps sain de
l'économie impérialiste temporairement
malade. Tout ceci est faux. L'orgie de
crédit, la pléthore de monnaie de
pacotille, la surabondance d'argent
bidon et sans valeur - dont la
croissance des profits des CAC 40 en
France donne une excellente
démonstration - est une manifestation
naturelle - conforme - parfaitement
inscrite dans le processus évolutif
normal du mode de production capitaliste
à son stade impérialiste décadent et
dont les guerres mondiales sont des
manifestations ultimes de
dégénérescence.
Lorsque ce système économique ne
parvient plus à réaliser la plus-value
produite, et encore pire quand il ne
parvient plus à valoriser le capital
existant et disponible, mais inutile
(mort) - parce que non investit et non
valorisé, il génère des anticorps, le
"crédit à crédit".
En résumé, il n'y a pas deux économies
capitalistes, l'une réelle et l'autre
irréelle ou virtuelle et déconnectée de
la première. Au contraire, ces deux
soi-disant systèmes économiques
s'emboîtent parfaitement et l'un sert de
support au suivant et vice versa dans un
processus dialectique mortel ce que les
économistes bourgeois s'aperçoivent et
se désolent.
Il y a un mode de production
capitaliste parvenu à sa phase
impérialiste globale et mondiale qui ne
parvient plus à valoriser le capital et
à se reproduire de manière élargie, ce
qui signifie sa mort assurée. Aussi,
dans un dernier sursaut désespéré cette
économie capitaliste moribonde engendre
une fausse valorisation et des profits
bidon - inexistants - immatériels -
matérialisé (!) par le crédit, de la
monnaie de pacotille - inexistante parce
que ne reposant sur aucune valeur réelle
- tangible - aucune marchandise concrète
à vendre. Ce phénomène s'observe
aisément à la bourse quand mille fois
plus d'argent circule en une année que
toute la production mondiale n'en
représente. Ce que Stockman relate un
peu plus loin. Le crédit c'est de la
plus-value pas encore produite que les
capitalistes encaissent aujourd'hui
(facticement) et qui n'existera jamais!
Présentement, le capitalisme emprunte du
temps de survie sur son temps d'agonie.
Le seul et grand malheur de toute cette
histoire économico-politique ubuesque
est que si le prolétariat ne met pas fin
à la
tragédie de ce système global et
mondial dégénérescent le monde sera
ramené dans le passé, par la guerre et
des destructions gigantesques de moyens
production. Le mode de production
capitaliste (MPC) reprendra sa marche en
avant au milieu des cadavres par
centaines de millions et au centre de ce
calvaire mortifère catastrophique, comme
après la Première et la Seconde Guerre
mondiale.
Les taux d’intérêt
sur les obligations souveraines sont
devenus irrationnels, dit Stockman. Ils
ne tiennent que par la seule promesse de
Draghi que la BCE en achètera
massivement (idem pour la Banque
Fédérale américaine).
Mais tous les pays européens sont pris
dans le piège de la dette, les risques
sont gigantesques.
Ajoutez à cela la possibilité que
l'euro ne survive pas. Bientôt, les
banques centrales pourraient faillir, et
le marché subira alors une sévère
correction pour refléter les risques
réels induits par toutes ces dettes, et
les perspectives peu réjouissantes de
l’économie mondiale dit Stockman.
Ce sera en effet le
probable scénario bancaire-boursier de
l'amorce de la grande dépression à
venir. Les grandes fortunes des rentiers
multimilliardaires s'effondreront en
premier et les entreprises
multinationales monopolistiques suivront
dans une chute titanesque. Les
réformistes seront alors contrariés eux
qui espéraient arracher l'argent des
riches pour la donner aux pauvres
n'auront plus que des pauvres devant
eux. Gageons qu'ils sauront inventer
d'autres stratagèmes lénifiants pour
défendre et conserver ce mode de
production dégénéré.
3. La déflation mondiale et les cours
mondiaux des matières premières.
Les investissements
sont maintenant suspendus, ce qui est
susceptible de provoquer une énorme
déflation sur les matières premières et
énergétiques (pétrole) et les prix des
produits industriels. Le minerai de fer
ne vaut plus que 60 dollars, alors qu’il
avait atteint un cours de 200 dollars à
son apogée. Le
Baltic Dry Index, qui décrit
la vitalité du transport maritime, se
trouve à son point le plus bas depuis le
krach de
Léman Brothers, d’abord
en raison d’une chute de la demande,
mais aussi en raison d’une surcapacité
de production provenant d’une
construction excessive de vraquiers
pendant la période où les banques
centrales ont inondé le monde avec de
l'argent bon marché (du
crédit remboursé par du crédit générant
du crédit supplémentaire). Jamais
dans l'histoire, il n’y a eu un tel
surplus d’investissements - de capital à
valoriser et incapable de se transformer
en plus-value, son unique raison d'être,
et jamais une telle surcapacité dans
l'exploitation du minerai de fer, et de
tous les autres minerais et aussi des
sources d'énergie.
Les vraquiers, les aciéries, les
usines d'aluminium, et ainsi de suite
sont sur le point de s'arrêter et les
aides aux investissements des
gouvernements bourgeois seront
totalement impuissantes à stopper cette
dégringolade généralisée.
Quand le capitaliste ne peut plus
vendre, ni même stocker sans danger,
comme cette explosion
dans le port de Tianjin (Chine)
l'a démontré (1) il devient inutile de
produire davantage.
4. Une demande anémique en raison de
l'accumulation de dettes monstrueuses.
Selon l'économiste
bourgeois McKinsey, la dette du monde
s’élève désormais à 200.000 milliards de
dollars, comparativement à 140.000
millions de dollars au début de la
crise. Depuis 2008, la dette totale
mondiale a augmenté de 60.000 milliards
de dollars alors que les chefs d'État
avaient promis de réguler les banquiers.
Mais au cours de la même période, le PIB
mondial ne s’est développé que de 15.000
milliards de dollars, et il ne s’élève
qu’à 70.000 milliards de dollars .
Autrement dit, près de 60.000 milliards
de dollars de dettes (de crédits non
adossés à des valeurs concrètes et
tangibles - non adossés à de la
plus-value réellement produite)
ont été générés grâce à
l’impression de monnaie des banques
centrales (Quantitative Easing aux
États-Unis), alors qu’à peine 15.000
milliards de dollars de PIB
supplémentaires ont été créés. Autant de
dettes (du crédit volatile et
évanescent) nouvellement créées, pour un
rendement aussi faible.
La locomotive chinoise est en panne
Enfin l'économiste
Stockman cite l'exemple de la Chine,
qu’il qualifie de «stupéfiant». En 2000,
la dette du pays se montait à 2.000
milliards de dollars. Aujourd'hui, elle
atteint 28.000 milliards de dollars. En
14 ans, la dette de la Chine a été
multipliée par 14. Nulle part dans
l’histoire, on ne trouve un exemple
aussi frappant, et il est peu probable
qu’une économie largement guidée par un
système étatique rigide ait pu générer
26.000 milliards de dollars de dette
supplémentaire sans que cela
s’accompagne d’inefficacités massives et
d’irrégularités multiples dans le
système.
Au moment de la
crise de 2008, la Chine se targuait d’un
PIB de 5.000 milliards de dollars.
Depuis cette époque, il a doublé, alors
que la dette est passée de 7.000
milliards de dollars à 28.000 milliards
de dollars. Le PIB n’a donc augmenté que
de 5.000 milliards de dollars, alors que
la dette, elle, a progressé de plus de
20.000 milliards de dollars. «Ce sont
des déformations extrêmes non tenables,
si l’on peut employer ce mot, qui ne
fait que hurler "Danger
à l’approche!"
Le chaos est arrivé. Et sa
résolution ne va pas être jolie»,
conclut Stockman.
De fait, ce que
l'exemple chinois démontre à l'évidence
c'est que sous le mode de production
capitaliste avancée - au stade
impérialiste décadent - l'intégration
d'une nouvelle économie impérialiste
dans le circuit globalisé et mondialisé
se fait à une vitesse vertigineuse et
que les seules solutions aux
contradictions économiques inhérentes au
mode de production sont appliquées avec
la célérité nécessaire pour que
l'économie globale ne s'effondre pas...
tout de suite. Une analyse attentive de
l'évolution de l'économie indienne et
brésilienne montrerait certainement les
mêmes phénomènes avec plus ou moins
d'ampleur. C'est en cela que nous
affirmons que la présente crise
économique du capitalisme est
systémique, qu'elle est globale et
mondiale, au stade suprême et ultime de
son évolution. Elle est inscrite dans
les gènes du système et aucune potion ni
aucun élixir magique ne peuvent parer à
sa dégénérescence accélérée.
La Grande dépression (bis)
Mac Slavo. "À
l’aube de la catastrophe économique la
plus destructrice depuis la Grande
dépression ?"
écrit qu'alors que le prix du
pétrole gravite autour des 44 dollars le
baril, et que les inventaires américains
de brut atteignent des niveaux record,
le consensus semble être que bientôt
l’économie devrait être alimentée
par un rebond des dépenses des
consommateurs, puisque les Américains
devraient dépenser l’argent qu’ils
épargnent sur leur plein d'essence dans
les magasins. De fait, les Américains
ont depuis longtemps dépensé toutes
leurs épargnes et ils vivent tous à
crédit, avec de l'argent - de la valeur
devrions-nous dire - pas encore produit
et qui ne le sera peut-être jamais.
Mais sur le plan
géopolitique, la situation du pétrole
est bien plus complexe, et ne peut
possiblement pas tenir dans les slogans
propagandistes de trente secondes des
commentateurs financiers. Bien qu’une
baisse du prix du pétrole puisse sembler
être une bénédiction pour l’économie
américaine, les bilans des médias grand
public ne mentionnent pas les données
fondamentales qui sont nécessaires à la
bonne compréhension du problème auquel
nous faisons face déclare Slavo.
Comme vous le
verrez dans le microdocumentaire de
Future Money Trends (2), nous
sommes sur le point de traverser de
grandes difficultés. À commencer par le
fait que la dette du secteur de
l’énergie est passée à 1,7 trillion de
dollars au cours de ces six dernières
années, puisqu’on pensait que le prix du
pétrole puisse demeurer aux alentours de
80 voire 100 dollars le baril. Comme
nous le savons tous, son prix a
récemment beaucoup baissé, ce qui
signifie que toutes les sociétés qui ont
contracté de gros prêts ne sont plus
capables de rembourser leur dette, alors
que certaines grandes multinationales du
pétrole encaissent des profits records
d'autres s'apprête à mettre la clé sous
la porte.
La conséquence en
sera une vague de faillites dans
l’industrie pétrolière. Un véritable
désastre que nous devrions voir se
développer d'ici quelques mois prédit
l'économiste. Dans le contexte actuel
d’impression monétaire par les banques
centrales; d’inquiétudes face à la
déflation et de guerres des monnaies; la
baisse du prix du pétrole pourrait
être l’un des évènements les plus
dévastateurs du monde économique depuis
la
Grande dépression. Le prix du
pétrole pourrait faire preuve d’une
grande volatilité et grimper de temps à
autre pour s’écraser toujours plus, ce
qui effraierait davantage les marchés
déjà timides et détruirait tout espoir
de reprise économique. Et les États-Unis
en souffriront plus que tous les autres.
Des sociétés
multimillionnaires comme
Sanchez Energy et
Goodrich Petroleum ont perdu
80 à 90% de leur "valeur boursière"
depuis le mois de juin 2014. Non
seulement le secteur énergétique a été
drastiquement diminué, le reste de
l’économie pourrait souffrir davantage.
"Nous avons créé des structures
financières qui ne fonctionnent qu’à
condition que la croissance économique
soit constante. Et nous avons quasiment
perdu tout contrôle du système financier
en 2008" déclare
l'analyste.
Ce en quoi Slavo et
Stockman se trompent lourdement. Les
ploutocrates capitalistes, les banksters,
les rentiers multimilliardaires,
tondeurs de coupons, ont perdu tout
contrôle sur le système financier
international en 1973 lors de
l'abrogation des accords monétaires et
bancaires de
Bretton Woods. Les États
capitalistes n'avaient pas le choix que
de les abroger et ce qu'ils croyaient
alors être un remède à la peste de la
baisse tendancielle des taux de profits,
s'avéra le choléra de l'utopique
création de fausses valeurs, de fausses
monnaies, sous la forme de crédit sans
valeur, dont le système économique
mondial atteint aujourd'hui la limite.
Un colossal ajustement boursier,
bancaire, financier et monétaire aura
lieu bientôt qui jettera cette fraude de
l'accumulation de richesse inexistante à
la renverse. Alors, seront immenses les
dangers d'une troisième guerre mondiale
afin de déterminer quel camp
impérialiste imposera son hégémonie sur
les autres.
Poursuivons la
lecture Slavo. Pour la première fois en
dix-huit ans écrit-il, les exportateurs
d’or retirent des liquidités des marchés
plutôt que d’y injecter de la monnaie.
Le monde approche aujourd’hui rapidement
d’un passage à une autre devise de
référence. Si le prix du pétrole restait
le même pendant encore six à douze mois,
l’industrie de schiste des États-Unis
serait anéantie. Et les effets que cela
aurait sur les
obligations toxiques et autres
produits financiers dérivés et
frauduleux auraient de lourdes retombées
sur le marché des actions et l’économie
des États-Unis.
Et cette fois-ci,
il ne restera plus rien pour rattraper
l’épée au vol avant qu’elle ne s’abatte
sur l’économie américaine. Ni la Fed ni
le gouvernement ne pourront l’arrêter.
Les liquidités se trouveront gelées,
notre
note de crédit sera révisée à la baisse,
le marché boursier commencera à
s’effondrer, et la Fed entrera en jeu
pour gonfler le dollar. Le monde
abandonnera alors pour de bon la devise
de référence mondiale. La fin aura sonné
pour le pétrodollar conclut l'analyste.
Bien que la baisse
du prix du pétrole ait pu s’avérer
favorable aux Américains au travers de
l’Histoire, nous faisons désormais face
à une situation complètement différente,
puisqu’énormément de dettes sont liées à
une industrie qui autrefois se croyait
indestructible. Des centaines de
milliers de licenciements sont prévus
sur l’ensemble du secteur, et de
nombreux analystes s’attendent à voir
apparaître des récessions dans des États
comme le Texas qui dépendent énormément
du pétrole. Ces licenciements auront un
impact immédiat sur les économies
locales ainsi que sur le marché de
l’immobilier déjà fragilisé. Ajoutez à
cela la panique qui apparaîtra lorsque
les sociétés pétrolières commenceront à
fermer boutique et ne seront plus en
mesure de rembourser leurs dettes, et
vous avez un cocktail susceptible de
générer un effondrement des marchés
financiers globaux et des instruments de
la dette.
Une reprise en pire de la crise
des "subprimes" dont 2008 ne fut qu'une
bien faible avant-première.
Le prolétariat seul détient la solution
Que faut-il que le
prolétariat conclut de tout ceci ?
C'est que l'heure du bilan
approche. Le temps n'est plus à se
cantonner dans les vieilles analyses,
les vieilles rengaines, les vieilles
sectes ostracisées et heureuses d'être
isolées parmi les bobos précieux - gage
de leur intégrité théorique au marxisme
(pensent-elles). Nous devons comprendre
les phénomènes sismiques gigantesques
qui se préparent. Comprendre que
personne n'a la moindre emprise sur ces
événements et que seule la classe
prolétarienne détient la clé pour mettre
fin à ce scénario de fin du monde en
écrasant l'ancien mode de production et
en créant un nouveau mode de production.
Une fenêtre d'opportunité s'ouvrira
bientôt pour notre classe sociale.
La question de l'unité préalable
de la classe ouvrière dans sa lutte de
résistance n'est pas pertinente. La
question est de savoir si nous,
communistes révolutionnaires, nous
saurons nous faire entendre par la
classe ouvrière afin de lui présenter sa
mission historique inéluctable, mais en
sachant toujours que l'émancipation de
la classe ouvrière sera l'oeuvre de la
classe ouvrière elle-même.
1.
David Stockman Former Director of the
Office of Management and Budget David
Alan Stockman is a former businessman
and U.S. politician who served as a
Republican U.S. Representative from the
state of Michigan and as the Director of
the Office of Management and Budget
under President Ronald Reagan. Wikipedia
2.
Born: November 10, 1946 (age 68), Fort
Hood, Texas, United States
3.
Nationality: American
4.
Party: Republican Party
5.
Previous office: Director, United States
Office of Management and Budget
(1981–1985)
6.
Books: The Great Deformation: The
Corruption of Capitalism in America,
more
7.
Education: Harvard Divinity School,
Lakeshore High School, Michigan State
University, Harvard University
8.
http://www.lefigaro.fr/international/2015/08/15/01003-20150815ARTFIG00047-en-chine-le-bilan-des-explosions-chimiques-s-alourdit.php
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