Opinion
La petite
bourgeoisie pervertie a trahi
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 25 décembre 2013
Nous entreprenons la publication de deux
textes présentant la classe sociale
petite-bourgeoise en société
impérialiste moderne. Comme vous le
verrez la petite bourgeoisie est une
classe exubérante et ostentatoire sur la
scène économique et politique
contemporaine.
Le salariat n’est
pas une classe sociale
Au Canada et en France les salariés
représentent 90 % de la population
active. En plus, il convient d’ajouter
les jeunes à ce contingent, les
étudiants notamment, qui sont
majoritairement des salariés en devenir;
les chômeurs qui sont des salariés
privés d’emploi; les retraités qui sont
d’ex-salariés vivant de leurs épargnes
mises de côté et que le patronat tente
de grappiller. C’est le salariat qui
règne partout en maître et qui domine
sociologiquement au Canada, en France,
dans les pays occidentaux et dans les
pays sud-américains et asiatiques
émergents. Les salariés constituent la
majorité de tous ceux qui n’ont que leur
force de travail à vendre pour gagner
leur survie. Cependant, si tout
ouvrier est un salarié, tout salarié
n’est pas un ouvrier.
Au Canada, les salaires sont compris
entre 380$/semaine (salaire minimum de
10,25$/h.) et plus de 2 500$/semaine
avec une moyenne à 914$/semaine
(836$ au Québec) et une médiane
autour de 500$/semaine. En 2013, environ
3,5 millions de travailleuses et
travailleurs canadiens gagnaient près de
cette médiane. Les proportions sont
identiques en France et dans les autres
pays occidentaux.
La majorité des cadres d’entreprises
sont des salariés. Avec la dégradation
de leur statut et de leurs conditions de
travail, ils n’échappent pas au sort
commun. Les «grilles de notation» et les
«paramètres personnalisés» aboutissent à
un barème par «tête de petit cadre
salarié», et à un système de «primes
individuelles au mérite», formule à
peine différente du salaire à la pièce
vécut par quantité d’ouvriers dans les «sweet
chops» de la misère.
Les cadres ont des horaires légaux
communs au reste du salariat, même si
les lois les concernant sont le plus
souvent violées ou contournées. Plus de
40% d’entre eux sont ainsi passés en
dessous du plafond de la Sécurité
sociale et cotisent pleinement à la
«sécu» ou à la RRQ (Sécurité sociale en
France et Régie des Rentes au Québec).
Dans les pays impérialistes avancés
l’écart de la moyenne des revenus des
petits cadres salariés avec celle des
employés et des ouvriers a chuté
progressivement de 3,9% en 1955 à 2,3%
en 1998. La petite bourgeoisie se
paupérise c'est évident. Alors que les
employeurs se targuent d’individualiser
les salaires, en fait ils les ont
«compactés» vers le bas de la pyramide
salariale (en valeur relative et en
argent à valeur constante)! Par contre,
chez les hauts dirigeants payés en
dividendes et en actions de leurs
sociétés, aux États-Unis notamment,
l’écart salarial des PDG avec les
ouvriers est passé d’un facteur de 40 en
1970 à un facteur de 1000 en 2012, alors
qu’il se situe présentement entre 189 et
200 au Canada mais ces écarts évoluent
rapidement au Canada.
Chez les cadres, en société impérialiste
en déclin (comme c'est le cas en
Occident présentement), les fonctions
d’encadrement ont diminué
considérablement au profit des tâches de
production. C’est ainsi que les cadres
servent de «scab-jaunes» pendant les
grèves ouvrières. Contrairement au
passé la coupure est de plus en plus
ténue entre les «cols blancs» (qui ne se
salissaient pas avant) et les «cols
bleus» (qui se sont toujours salit au
travail). Bref, le grand capital, dans
sa guerre totale et perpétuelle pour
maintenir ses taux de profits
malgré la crise économique, frappe
durement ses plus proches collaborateurs
(petits-bourgeois dit Bobos) tout
autant que sur ses pires ennemis, les
travailleurs salariés et
particulièrement les ouvriers. Pour
autant, ceci ne fait pas des cadres
salariés des alliés des ouvriers.
En définitive, l’emploi non qualifié
augmente sans que l’emploi des moins
diplômés reprenne de la vigueur; ce
paradoxe renvoie à un «déclassement» des
diplômés, qui, à un niveau de diplôme
donné, occupent des emplois de moins en
moins qualifiés et de moins en moins
rémunérés. Voilà qui explique en partie
cette résurgence récente des
soulèvements étudiants universitaires au
Québec, dans de nombreux pays d’Occident
et en Amérique latine (Chili, Argentine
et Brésil notamment). Les
éventuels petits cadres anticipent déjà
leurs mises au rancart avant même que
d’être diplômés des universités.
Les cadres connaissent des périodes plus
importantes de chômage; l’épée de
Damoclès du Bureau d’emploi (assurance
chômage disons-nous au Canada) plane sur
eux comme sur les autres employés. Le
chantage à l’emploi est répandu du haut
en bas du salariat. La dégradation des
conditions de travail est générale,
l’urgence réduit la prévisibilité des
tâches et les marges de manœuvre pour
les réaliser. La charge mentale
s’accroît autant que la pénibilité du
travail. Pour une majorité croissante de
salariés les pressions s’accroissent :
augmentation du rythme de travail,
multiplication des contraintes,
mécanisation plus intense,
informatisation accélérée, rapidité
infernale d’exécution, demandes
multiples, vigilance accrue, contrôle
hiérarchique permanent... Oh qu'il est
stressant l'enfer du boulot pour le
Bobo.
La petite
bourgeoisie comme classe sociale
La petite bourgeoise comprendrait
environ 25% de la population
active-salariée au Canada, et
probablement la même proportion au
Québec, en France et dans la plupart des
pays capitalistes avancés. La
tertiarisation du travail salarié est
une caractéristique de l'impérialisme
déclinant. Ainsi, la Chine -
impérialisme montant - compte toujours
une portion plus importante de salarié
ouvrier œuvrant dans les secteurs
productifs primaire et secondaire
(construction, usines, transport, mines,
pêcheries, foresterie, manufactures de
toutes natures). Il en est ainsi en Inde
où là aussi la situation des classes
sociales est appelée à changer.
La petite bourgeoisie est un segment de
la classe bourgeoise qui n’est nullement
propriétaire des moyens de production.
La plupart des petits-bourgeois œuvrent
dans les services de soutien à la
reproduction de la force de travail et
ce segment de classe est au centre de la
lutte de classe où avec son bagou elle
sert de chien de garde et d’entremetteur
entre les capitalistes roublards et les
ouvriers floués et filoutés.
La petite bourgeoisie est un segment de
classe relativement important (en
nombre), particulièrement depuis la
Seconde Guerre mondiale qui vit
l’expansion effrénée de l’impérialisme
dégénératif. Ce segment de classe
regroupe essentiellement des catégories
socioprofessionnelles telles que petits
commerçants et boutiquiers, gérants de
succursale des commerces et des
services. On y dénombre également les
cadres de niveau inférieur, ceux qui
sont salariés du plancher non rémunérés
en capital-actions (stock option). On
compte également dans leurs rangs une
pléthore de professionnels indépendants
tels qu’avocats, notaires, pharmaciens
employés (non-propriétaires), médecins
généralistes et employés paramédicaux,
ainsi qu’une variété assez étendue de
professionnels salariés œuvrant dans les
services privés, publics et parapublics
tels que professeurs d’université et de
collège, enseignants, conseillers, agent
en tout genre, infirmières, policiers,
petits officiers de l’armée, architectes
et ingénieurs (employés non
propriétaire), professionnels
gouvernementaux et paragouvernementaux,
bureaucrates syndicaux professionnels,
artistes et intellectuels, journalistes,
animateurs vedettes de la radio et de la
télé, tous ces faiseurs d’opinion et
ces créateurs de consentement, le
plus souvent salariés, passablement
scolarisés et requérant l’autonomie de
métier dans la réalisation de leur
profession de croupion.
Les petits bourgeois ne produisent
aucune plus-value, mais ils parasitent
la plus-value produite par les ouvriers
qu’ils ont intérêt à maintenir en
servage salariés, le gagne-pain du Bobo
en dépend. Les capitalistes les
emploient à des tâches spécialisées afin
d’entretenir la force de travail
salarié, l’encadrer, la diriger
(politiquement notamment), la réprimer
et la pressurer afin qu’elle assure
l’afflux maximum de plus-value vers les
différents secteurs d’activité et
vers les entreprises pour que le
petit-bourgeois obtienne sa pitance en
récompense de sa dépendance larmoyante.
La petite bourgeoisie assume de
multiples services tertiaires, internes
aussi bien qu’externes aux entreprises,
ce que les ouvriers d’Amérique appellent
le «Red Tape», c’est-à-dire des coûts
extra-production qui font enfler les
soumissions et décourage les clients
capitalistes des pays émergents. En
effet, le sort de l'ouvrier est
intimement lié au sort du
petit-bourgeois salarié.
Les deux classes (ouvriers et Bobo)
s'épient et se méprisent mutuellement.
Pour le moment la petite bourgeoisie
servante de la grande bourgeoisie a le
haut du pavé dans la lutte de résistance
sociale et c'est elle qui mène le bal.
La petite bourgeoisie cherche à utiliser
la force de résistance de la classe
ouvrière et de ses alliés afin de la
monnayer aux grands bourgeois contre de
meilleures conditions d'esclavage
salarié pour elle et les siens. La
classe ouvrière doit impérativement
modifier ce rapport de force et
reprendre son autonomie
organisationnelle et militante. C'est la
classe ouvrière qui doit diriger le
combat de résistance féroce (pas du tout
pacifiste) et non pas se mettre sous le
parapluie de la petite bourgeoisie
aigrie, chancelante, irrésolue,
pacifiste et conciliatrice.
Depuis l’approfondissement de la crise
systémique de l'impérialisme moderne
l’État réduit les charges fiscales
imposées aux entreprises accroissant
d’autant les impôts et les taxes
reposant directement sur les épaules de
tous les salariés, les ouvriers tout
autant que les employés des entreprises
privées, publiques et parapubliques, ce
qui comprend évidemment les
petits-bourgeois (la
pseudo classe moyenne
qui n’a jamais existée) qui ont tout
à coup le sentiment de ne plus être
importants pour leurs maîtres
capitalistes qui les soumets petit à
petit à l’indigence. Adieu le loft dans
la Cité et la grosse cylindrée, les fins
de semaines de farniente dans le Sud le
temps d'une quinzaine pour dépayser,
avant que de reprendre le collier un
lundi enneigé ou enfumé.
Ce phénomène pousse de larges segments
de la petite-bourgeoise, haut-salariés
directement visés, à rallier les rangs
des ouvriers dans leur lutte pour
résister sur le front économique de la
lutte de classe. Le problème c'est que
ce faisant ces petits-bourgeois
charrient parmi la classe ouvrière leur
conception du monde idéaliste,
réactionnaire et réformiste (un exemple
parmi tant d'autres concerne la bataille
à propos de la charte des valeurs
bourgeoisies que les centrales
syndicales québécoises, dirigées par les
Bobos-bureaucrates syndicaux, mènent
contre les ouvriers immigrés). Le
petit-bourgeois ne veut pas comprendre
que le capitalisme a fait son temps, que
l'État providence
c'est terminé, que ce système social est
caduque et qu'il a terminé son cycle
historique et qu'il doit être renversé -
détruit et totalement changé. Un
nouveau mode de production doit naître
des cendres de l'ancien système que le
petit-bourgeois s'évertue à rapiécer, à
réformer, à tenter de sauvegarder.
La différence entre ces deux classes
(ouvriers et petits bourgeois
paupérisés) tient à ceci que l’ouvrier
sait, ou devrait savoir, que seule la
destruction totale et l’éradication
complète du système d’économie politique
capitaliste peut sauver la planète et
l’espèce humaine, alors que le
petit-bourgeois, indécrottable fumiste
et éternel utopiste entêté est convaincu
que quelques bonnes réformes au
mode de production impérialiste
décadent, qui n’affecteraient nullement
son statut social, suffiront à le
remettre sur pied pour une nouvelle
farandole des pieds nickelés.
Le petit-bourgeois a un EGO démesuré et
sa scolarité (souvent universitaire)
ainsi que sa position sociale
autoritaire, en tant que courroie de
transmission et transmetteur d’ordre
pour ses patrons, lui confère une grande
suffisance narcissique. Le
petit-bourgeois sait tout, n’obéit qu’à
celui qui le stipendie et, assis dans
son salon devant sa télévision entre
deux bourbons, en parole et sur papier,
il transforme la société. En réalité, il
ne sacrifiera jamais sa vie pour autrui,
et loin de lui le fusil de la révolution
socialiste. Nelson Mandela, le
pacifiste, comparse de Frederik de Klerk,
et penseur de la Nation Arc-en-ciel de
collaboration de classe entre les
négriers Afrikaners et les noirs
surexploités et assassinés dans les
mines et les townships de pauvreté est
son héros ex-voto.
De par son activité dans le procès
social de production et de reproduction
du capital, des marchandises, des biens
et des services à commercialiser, la
petite bourgeoisie est en contact
fréquent avec la classe ouvrière et avec
la classe capitaliste qu’elle admire de
tout son être, qu’elle vénère et qu’elle
envie. Une âme de petit prédateur
capitaliste sommeille dans le cœur
flétrit et mesquin de tout larbin
petit-bourgeois malandrin. Au Québec,
Feu Paul Desmarais, l’exécuteur,
l’actuel héritier P.K. Péladeau, le
prédateur, et Charles Sirois, le
parvenu, sont ses idoles inextinguibles.
Le plus important pour la classe
ouvrière c’est de ne jamais remettre la
direction de ses luttes de résistance
sur le front économique, non plus que de
ses luttes de conquête du pouvoir sur le
front politique et idéologique de la
lutte de classe, entre les mains de ces
petits malins cauteleux, vacillants et
hâbleurs, toujours prompts à la
trahison, cherchant à subodorer quelle
classe s’emparera du pouvoir, et quelle
classe dominera la société afin de se
prédisposer à l’avance à servir ses
nouveaux maîtres. Dans la société
socialiste soviétique (URSS) la petite
bourgeoisie s’était infiltrée au sein du
Parti Bolchévique dès qu’il était apparu
que l’Armée Rouge de la classe ouvrière
protégerait le pouvoir soviétique et la
dictature du prolétariat. Une portion
des petits bourgeois se sont alors
portés volontaires pour
gérer-administrer-coordonner l’État
soviétique. Tandis qu’une autre portion
avait pris le chemin de l’exil, commis
voyageur de la terreur anti-communiste,
colporteur des rumeurs des goulags,
d’exécutions sommaires de centaines de
millions de soviétiques (qui étaient
moins de 170 millions en ce temps-là),
pleurant leur paradis tsariste perdu,
espérant que tout revienne comme avant,
les riches milliardaires à leur place,
leurs servants petits-bourgeois en tant
qu’adjudants bien payés et les ouvriers
dans leurs usines, leurs chantiers et
leurs mines crasseuses à peiner. C’est
pour avoir totalement oublié cette
consigne impérative de ne jamais laisser
la direction des partis révolutionnaires
à la petite bourgeoisie tortionnaires
que les différents partis
eurocommunistes français, italien,
belge, britannique, allemand, espagnol,
portugais, mais aussi canadien,
américain, cubain et chinois (maoïste),
pour n’en nommer que quelques-uns, ont
dégénéré vers le révisionnisme sous la
houlette des intellectuels
petits-bourgeois pervertis.
La tactique de
crise d’une section de la petite
bourgeoisie
Étant donné que, dans la quasi-totalité
des pays à travers le monde, la classe
ouvrière piétine, s’use et s’échine dans
des luttes de résistance sur le front
économique et ne parvient pas à
développer une conscience de classe «pour
soi», visant la conquête
politique exclusive de tout le pouvoir
d’État, alors la marée des petits
bourgeois paupérisés frétille afin de
s’emparer de la direction de ces luttes
pour les diriger vers des
revendications réformistes en faveur
d’un changement électoral
gouvernemental. D’autres voies et moyens
sont préconisées telles la signature de
milliers de pétitions de protestation,
expressions pusillanimes de leurs
rancœur juvénile; la tenue de
protestations pour des réformes
juridiques en faveur des démunis (les
Indignés campant sagement devant les
bourses de ce monde en perdition);
l’adoption de lois come cette loi
québécoise interdisant la pauvreté
[sic]; une autre loi présentant en
débat, sorte de Charte des «valeurs»
authentiquement bourgeoises québécoises
et xénophobes; une loi pour taxer les
transactions financières (ATTAC et taxe
Tobin avec l'appui de la grande
bourgeoisie); une loi pour interdire la
spéculation boursière frauduleuse ou
l’évasion fiscale illicite vers les
paradis fiscaux créés et protégés par
l’État policier; ainsi que moult autres
gabegies du même acabit. Sans compter
l’appétence de la petite-bourgeoise pour
les commissions d’enquêtes publiques
afin de réintroduire l’éthique dans
l’administration gouvernementale et la
politique nationale, provinciale,
régionale et municipale, déviant ainsi
l’aporie des classes antagonistes vers
le marais de la social-démocratie
réformiste et vers la déchéance
électoraliste.
La petite bourgeoisie individualiste et
narcissique
Dans la vision de Marx, la petite
bourgeoisie avait peu de possibilité
pour transformer la société car
elle ne pouvait guère s'organiser, la
concurrence du marché positionnant ses
membres «les uns contre les autres». La
petite bourgeoisie est le chien de garde
social de la grande bourgeoisie, elle
est un segment de classe intermédiaire
engageant son existence comme
entremetteur entre la grande bourgeoisie
et la classe ouvrière ou encore offrant
ses services à l’une et à l’autre de ces
classes sociales antagonistes. De par sa
position de classe la petite
bourgeoisie, isolée, individualiste,
égocentrique et pédante est très
vulnérable aux aléas de l’économie et
aux transformations sociales qu’elle
appelle de ses vœux et craint tout à la
fois. C’est la raison pour laquelle nous
qualifions ce segment de classe
d’hésitant, de pleutre, de chancelant,
d’indiscipliné, d’anarchisant et de
fortement attiré par la politique
terroriste alors que sa résilience
révolutionnaire est plus qu’incertaine.
Le compromis, la conciliation, la
collaboration de classe sont ses
penchants naturels, instinctifs, ce qui
explique que ses héros ont pour nom
Gandhi, Mère Teresa et
Nelson Mandela.
Son mode de vie narcissique et dépendant
pousse instinctivement le petit
bourgeois vers la grande bourgeoisie
qu’il sert docilement. Mais que
survienne une crise économique comme il
en arrive régulièrement en mode de
production impérialiste et le train de
vie de la petite bourgeoise est menacé,
elle est chassée de son loft hypothéqué,
elle doit troquer ses vêtements griffés
et sa grosse cylindrée empruntée. La
petite bourgeoisie s’enrage alors,
maudit l’ouvrier qui refuse de
travailler davantage pour gagner moins,
afin de permettre aux capitalistes de
maintenir ses profits, soi-disant
soutenir l’emploi, et prétendre doper
l’économie et les marchés de biens et de
service sur lesquels parasite la petite
bourgeoisie démunie.
Pour sa survie, la petite bourgeoisie
est fortement dépendante de la puissance
de la grande bourgeoisie. C’est la
raison pour laquelle le Parti
Ouvrier doit tenir ce segment de
classe en respect et empêcher ses agents
poltrons de l’infiltrer pour liquider la
révolution. Comme ce segment de classe
est positionné à la charnière entre la
classe capitaliste et la classe
ouvrière, deux ennemies irréductibles,
le Parti Ouvrier
doit d’abord diriger ses coups les plus
acérés contre ce segment de classe
ulcéré – avant-garde Pygmalion des
grands patrons faux-jetons.
LA SEMAINE PROCHAINE : LA PETITE
BOURGEOISIE EN ARGENTINE PENDANT
LA CRISE
Les éditoriaux de Robert Bibeau :
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html
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