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Les 7 du Québec

La « guerre » au terrorisme dont l'objectif est d'enclencher une troisième guerre mondiale

Robert Bibeau


Robert Bibeau

Mercredi 25 novembre 2015

http://www.les7duquebec.com/... 

La problématique des conflits internationaux

Pour comprendre la politique, nationale et internationale – les deux étant reliées – il faut étudier l’économie, puis appliquer ces enseignements à la politique. Il faut poser la question : « Quelles sont les intérêts en jeux dans tel conflit régional ou mondial ? », ce qui devrait ensuite mener à se demander : « Quelles classes sociales sont en action dans ce conflit et pour défendre quels intérêts économiques ? » Ce sont ces questions auxquelles nous allons tenter de répondre (1).

L’hypothèse que nous privilégions est à l’effet que l’alliance des trusts financiers internationaux – associée à plusieurs gouvernements impérialistes dominants – manœuvre en coulisse pour sauver le mode de production capitaliste. Pour ce faire, chacune des alliances impérialistes mène sa politique régionale et internationale en confrontant les autres alliances et en tentant d’inféoder les forces nationalistes des classes bourgeoises et prolétariennes des pays assujettis à ces conflits. Nous verrons que la classe ouvrière tient bien peu de place dans ces manigances alors que, pourtant, elle est l’enjeu final de ces malversations.

Deux axiomes complémentaires

Les clés pour comprendre les récents évènements économiques et politiques internationaux sont d’une part : admettre que l’économique commande au politique et rarement l’inverse. De ce premier axiome découle le second, stipulant que les puissances de la finance mondiale commandent aux puissances de la politique internationale, qui elles, doivent s’assurer que les classes sociales s’engagent sans tergiverser sur les sentiers qui leurs sont assignés. Ces sentiers d’austérité pouvant être, d’accepter le degré d’exploitation de la force de travail requis pour sauver ce système économique déjanté. Ces sentiers d’austérité pouvant être de se résigner aux sacrifices ultimes que les généraux dicteront – pouvant aller jusqu’à la mort – pour sauver ce système économique dépravé.

Une fois admis ces axiomes, il devient aisé de démêler l’écheveau compliqué des intérêts entrecroisés ainsi que le salmigondis des théories « complotistes » qui se disputent la scène du théâtre de Panurge que constitue l’estrade politique internationale.

L’historique du nationalisme chauvin « islamiste »

Depuis 1979, depuis la Révolution iranienne dirigée par l’ayatollah Khomeiny, la religion musulmane est devenue un facteur identitaire très puissant parmi les États-nations où sévie cette religion et l’exploitation néocoloniale. Les bourgeoisies nationalistes locales ont, dans la plupart de ces pays, réussit à faire l’amalgame de leurs multiples intérêts en se servant de ce dénominateur commun qui permet d’apaiser les rapports de classes et parfois même de mobiliser les populaces locales, vivant sous des rapports de production archaïques (semi-féodaux), pour mener des guerres fratricides affectant le partage des prébendes suite au bradage des ressources nationales.

Ainsi, l’Irak sunnite fut mobilisé contre l’Iran chiite dans une guerre de huit ans qui couta un million de morts de chaque côté. De la chair à canon ouvrière pour forcer un réalignement politique et économique de la part de la bourgeoisie iranienne dissidente (2). Il est entendu que les puissances impérialistes occidentales tiraient les ficelles en coulisse, encourageant Saddam Hussein à saccager l’Iran qui osait utiliser le nationalisme chiite iranien pour prendre ses distances vis-à-vis ses anciens maitres d’Occident. L’Iran poussera l’affront  jusqu’à suggérer que le pétrodollar pourrait être remplacé sur le marché de l’or noir (3). On comprend depuis la signature de l’accord sur le nucléaire iranien que si l’Iran sait se délester de telles inimitées, elle peut rallier la communauté des États accrédités par l’impérialisme mondialisé (4).

L’intégrisme en Afghanistan  

Il en fut de même quand la bourgeoisie gauchiste afghane fit mine de prendre le contrôle de ses ressources pour les vendre aux plus offrants, allant même jusqu’à signer des ententes de défense avec le bloc impérialiste soviétique. Aussitôt, les féodaux nationalistes musulmans afghans, dont les talibans, furent enrégimentés par Al-Quaida, financé par la CIA, pour éradiquer cette bande de nationalistes – laïcs – soumis aux intérêts de l’autre camp impérialiste. Depuis ce temps, les Américains ont été chassés. Les talibans ont repris le contrôle du pays et la population afghane est retournée sous le joug de ses maitres nationalistes islamistes après 30 années de guerre terroriste sanguinaire, menée par les avions et les drones de l’OTAN.

La guerre civile au Liban et en Palestine occupée

La guerre civile au Liban fut une autre démonstration de l’utilisation du nationalisme islamiste pour disqualifier un clan et en promouvoir un autre sous de multiples armoiries religieuses-nationalistes (chiite, sunnite, chrétien, druze). C’est le Hezbollah,  l’organisation la plus nationaliste chiite qui est sorti vainqueur de  l’affrontement. Il en fut de même dans la guerre entre les clans religieux en Palestine où la bourgeoisie sunnite finit par discréditer les factions bourgeoises laïcisées membres de l’OLP. La bourgeoise nationaliste du Hamas sunnite s’est imposée comme porte-parole de la bourgeoise palestinienne avide de conclure une entente de partage des terres disputées avec les factions religieuses juives au pouvoir à Tel-Aviv. Incidemment, il est intéressant de constater que la puissance impérialiste israélienne, industrialisée et occidentalisée, n’a pas su échapper à cet impératif du nationalisme religieux chauvin, coincé qu’elle se trouve au milieu de cet océan nationaliste-religieux au confluent de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient arriérés (5).

L’Algérie sous les coups du FIS et du FLN

L’Algérie a connu, elle aussi, des crispations islamistes de la part de factions bourgeoises réactionnaires qui avaient été délaissées lors du partage du pouvoir politique – potiche – suite à la guerre « d’indépendance » que dirigea la bourgeoisie nationaliste laïc (pseudo socialiste). Il faut dire que les groupes religieux n’avaient pas fortement contribué au coup d’épée au cours de la guerre « d’indépendance nationale » (sic). Toujours est-il que la population algérienne miséreuse, extrêmement déçue des résultats de la gouvernance « indépendante », entendit d’une oreille complaisante les appels à la révolte des factions islamistes nationalistes opportunistes. Ce que la petite bourgeoisie algérienne en exil à Paris et à Montréal ne lui pardonnera pas. C’est pourtant la classe prolétarienne algérienne, celle qui est toujours sous le joug des potentats nationaux laïcs ou islamistes, qui souffrit davantage de cette guerre civile de quinze ans entre les factions nationalistes islamistes (FIS) et les factions terroristes regroupées dans le FLN nationaliste, laïc, pseudo socialiste (6). Même situation en Tunisie et au Maroc dont le poids économique est marginal dans les affaires internationales et où les factions nationalistes religieuses sont stoppées, emprisonnées ou fusillées avant d’avoir pu s’incruster au pouvoir.

L’islamisme intégriste en Turquie, l’alliée de l’OTAN

En Turquie, depuis Atatürk, la bourgeoisie nationaliste chauvine, un peu comme en Syrie et en Égypte, est solidement aux commandes de l’appareil d’État capitaliste. Cependant, ce pays, tout comme l’Égypte, est en voie d’industrialisation accélérée ce qui provoque – la crise systémique ayant ici aussi ses réminiscences – des affrontements ouvriers et des soulèvements populaires que craint souverainement la bourgeoisie nationaliste chauvine islamiste, qui avait été mis sur la touche au temps d’Atatürk. Cette fraction de la classe bourgeoise ayant fait de l’islamisme son fonds de commerce refit surface pour réclamer sa part de l’héritage ottoman. La nouvelle Turquie « islamisée » joue docilement sa partition dans le concert des nations manœuvrant dans la région. Elle est donc peu inquiétée par les attaques « djihadistes », jusqu’à présent du moins. L’attaque qu’elle vient de perpétrer, sur ordre de l’OTAN, contre les avions de chasse russes le démontre amplement (7). Les États-Unis et l’OTAN laissent cette bourgeoisie véreuse massacrer les nationalistes chauvins kurdes tout en favorisant la dissidence nationaliste des Kurdes d’Irak et de Syrie de manière à brouiller les cartes dans cette région du monde ensanglantée. On se demande pour qui tourne Thierry Meyssan quand il prétend que : « D’une main, le gouvernement français mobilise tous ses médias pour focaliser sa population sur les attentats du 13 novembre, puis sur la Cop21. De l’autre, il profite de l’inattention générale pour lancer avec Israël une nouvelle guerre en Irak et en Syrie. Son objectif n’est plus de renverser le régime laïque syrien, ni de détruire son armée, mais désormais de créer un État colonial à cheval sur l’Irak et la Syrie, géré par des Kurdes, afin de prendre en tenailles les États arabes. Le rêve d’une puissance israélienne du Nil à l’Euphrate est de retour » (8).

La France et Israël ne sont absolument pas au poste de commande des guerres au Proche-Orient que dirige l’État-major américain en prenant grand soin de composer avec son nouvel allié iranien, si puissant dans le Golfe persan (9). L’Iran n’entend pas laisser partitionner l’Irak ou la Syrie. Elle tolère le Kurdistan pour l’instant, mais pour un temps seulement. Les capitalistes israéliens doivent être bien désespérés pour s’acoquiner avec l’Élysée dont l’aviation fut incapable d’assassiner Mouammar Kadhafi sans le soutien logistique et l’intervention décisive de l’aviation américaine (10) Les impérialistes français doivent être bien désespérés pour s’acoquiner avec les « loosers » de l’armée israélienne tout juste capable de massacrer la population civile de Palestine mais incapable d’affronter le Hezbollah.

Les Frères musulmans en Égypte

L’Égypte de Moubarak fait bon ménage avec les Frères musulmans depuis longtemps. Le pays fut soumis à une révolte populaire, puis ouvrière, de grande envergure, non pas pour obtenir le droit de vote en vue d’élire un nouveau dictateur, mais pour obtenir le droit de vivre décemment. Contrairement à ce que prétendent certains commentateurs, les révoltes populaires furent réelles et la répression sanguinaire. Cependant, les factions bourgeoises nationalistes faisant des religions musulmane et copte leurs fonds de commerce furent effrayées à la vue de cette succession de soulèvements populaires, durement réprimés par l’armée et elles furent amenées à accepter le maintien du clan despotique de Moubarak (sans Moubarak) et à rétrocéder le pouvoir aux militaires sans déclencher d’actions terroristes à l’étranger. Les Frères musulmans égyptiens, nationalistes religieux chauvins, ont toutefois maintenu une branche d’Al Quaïda dans le Sinaï, telle une épée de Damoclès au-dessus de la tête du pouvoir militaire au Caire. Ils attendent que la situation nationale et internationale se calme avant de revendiquer à nouveau le pouvoir que les urnes bourgeoises leur avaient concédé (11).

L’islamisme intégriste dans l’empire saoudien

L’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, la Jordanie jouent la carte nationaliste wahhabite extrémiste depuis très longtemps. Étant donné que ces pays archaïques – où les rapports de production féodaux craquent sous la pression des forces productives sociales – se plient scrupuleusement au partage des redevances pétrolières et à l’usage du pétrodollar pour le commerce de l’or noir, il n’est pas nécessaire d’y créer des troubles sociaux-religieux pour affermer ces États patentés. Cette conjoncture se constate par la relative quiétude dans laquelle vivent ces pays commanditaires des cliques de mercenaires « djihadistes » qui sévissent dans les pays limitrophes. Les brigands  « djihadistes » savent que l’on ne mord pas la main qui vous nourrit. Il en va tout autrement au Yémen où une portion de la bourgeoisie locale d’obédience chiite, soutenue par l’Iran, la nouvelle puissance impérialiste régionale, s’est révoltée contre l’autorité féodale des anciennes vandales commensales. L’Arabie Saoudite – état terroriste – y subit une défaite militaire cuisante aux mains de « djihadistes » locaux. C’est le sort qui sera probablement réservé aux velléités des nationalistes séparatistes kurdes d’Irak et de Syrie cherchant à créer un Kurdistan à la solde des sionistes israéliens.

L’intégrisme islamiste en Irak et en Libye

Quand la bourgeoisie nationaliste laïque d’Irak tenta de s’affranchir de la tutelle des multinationales du pétrole, le maitre du jeu envahit le pays, démantela l’État irakien et offrit le pays en pâture aux clans nationalistes islamistes comme un avertissement de ce qui pourrait survenir à tout autre État récalcitrant. Le Libyen Kadhafi et sa clique capitaliste n’ayant pas compris subirent le même sort quelques années plus tard (12). Depuis ce temps, divers clans de mercenaires représentant du soufisme assurent l’intérim dans ce pays démembré et exsangue. La classe bourgeoise libyenne s’étant rapidement effondré les corsaires du désert, djihadistes sponsorisés, ont été dirigé vers le Sahel, du Soudan à la Mauritanie, en passant par le Mali. Que les puissances occidentales  se rassurent, seuls les peuples de Libye et du Sahel subissent les malversations de ces terroristes affrétés. Sous le « false flag » djihadiste ils s’adonnent à divers crimes de droit commun comme le commerce d’esclaves, la contrebande d’armes et de drogues, rien qui ait à voir avec l’Islam.

Les terroristes « djihadistes » sévissent contre la Syrie

Le clan Assad s’était assuré du contrôle sur l’État syrien depuis les années cinquante – au temps où les bourgeoisies nationalistes régionales se répartissaient les pouvoirs en fonction de leur allégeance idéologique, clanique, et sectorielle (industrie et commerce). Le territoire syrien ne recèle pas de grandes richesses naturelles ce qui limite fortement les convoitises des grandes puissances. La « communauté internationale » (sic) consentit à ce que la Russie – une puissance impérialiste concurrente – bénéficie d’un port militaire à Lattaquié, aux confins de la Méditerranée. Mais la géopolitique mondiale, bouleversée par le déclin de l’empire américain et européen et par la montée en puissance de la Chine lointaine – le véritable concurrent de l’ancienne puissance déclinante – il devint nécessaire, aux yeux de la puissance hégémonique décadente, de porter des coups à la Russie afin de l’éloigner de la Chine et de plier son économie aux besoins des entreprises occidentales. S’en suivit une série de conflits téléguidés en Tchétchénie pour commencer, dans le Caucase, dans les Balkans, en Ukraine, puis en Syrie pour terminer.

Ce dernier front est de loin le plus compliqué à analyser et à déchiffrer. C’est que les malfrats des services secrets occidentaux n’ont pas trouvé d’appui sérieux parmi la bourgeoisie syrienne, pas même parmi les hiérarchies religieuses (sunnite, alaouite, chiite, chrétienne) pour déclencher une guerre civile interne et mettre à genoux le clan de Bachar al-Assad, issu d’un compromis entre ces différentes factions bourgeoises nationalistes-religieuses, maintenues par son père dans un fragile équilibre. Les services secrets des puissances occidentales (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne) et des puissances régionales (Turquie, Arabie Saoudite, Qatar) ont dû transporter, entrainer, armer, financer, ravitailler une armée de mercenaires de pseudo « djihadistes » recrutés parmi les millions de « réservistes » paumés et désœuvrés venus de 40 pays en crise (13).

En Syrie, le pire des scénarios que pouvait imaginer le Pentagone s’est cristallisé. Le clan de Bachar al Assad n’a pas lâché prise malgré la violence de la sarabande ; la population syrienne, désespérée, effrayée par les atrocités commises par les assassins déversés sur le pays, ne s’est pas soulevée contre le pouvoir despotique, au contraire, elle a trouvé que le despote était plus rassurant que ces truands que l’Occident avait lâché lousse sur la contrée ; la Russie, si vite écartée en Libye, ne s’est pas dégonflé, pas davantage que l’allié iranien que l’on croyait coincer par les sanctions internationales et le boycott de la « communauté internationale » (sic). Enfin, la situation sur le terrain s’est  détériorée pour les opportunistes réunis pour la curée qui ont commencé à suivre leur propre agenda. Les mercenaires « djihadistes », se demandant si une autre issue que la mort est envisageable, commencent à fatiguer ou à paniquer. Ceci explique les coups de force, comme ceux de Paris, quand la bisbille est prise entre d’anciens complices (14). Et voici que le sous-lieutenant Erdogan est envoyé au front par l’OTAN qui espère toujours que cette guerre atypique se transformera  en guerre atomique (15).

L’analyse opportuniste de la gauche bourgeoise

Monsieur Geraoid O’Colmain, analyste politique, déclarait récemment que : « Les attaques terroristes de soi-disant groupes islamistes sont orchestrées de l’étranger tout comme les attaques terroristes de l’OTAN contre l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie et le Yémen, notamment, ont été orchestrées de l’étranger, par les mêmes puissances néo-impérialistes et néocoloniales américaine et israélienne (…) Ces attaques constituent un approfondissement de la guerre entreprise par ces puissances impériales contre les peuples du Moyen-Orient, d’Europe et d’Afrique afin de les diviser pour mieux régner et ainsi tous les soumettre aux puissances du Nouvel ordre mondial en construction, un nouvel ordre dirigé par une poignée de dirigeants tyranniques, une élite machiavélique. (…) Il n’y pas de guerre contre le terrorisme, poursuit monsieur O’Colmain, il y a une guerre menée en utilisant des groupes terroristes « proxys », par ces puissances occidentales, contre les États-nations qui résistent à la domination américano-israélienne et pour « discipliner » les populations laborieuses d’Europe, d’Afrique et d’Orient afin de les soumettre au dictat de ces puissances qui souhaitent provoquer une guerre mondiale entre tous ces peuples afin de nourrir leur industrie militaire et d’armement. Les migrations forcées de millions de réfugiées constituent une ingénierie migratoire coercitive aux dépens des pays de l’Est européens et de l’Allemagne où la pression sera accrue sur les salaires et les emplois des masses ouvrières locales, suscitant régionalement de grands troubles sociaux contre ces migrants innocents. Monsieur O’Colmain ajoute, il n’y a pas et il n’y a jamais eu de guerres antiterroristes de l’Occident contre la religion musulmane, puisque ces groupuscules terroristes, pseudo islamistes, sont les créatures des services secrets occidentaux, Al Quaïda étant l’archétype en ce domaine, conclut l’analyste » (16).

Dans ce paragraphe succinct, l’analyste condense la théorie du « complot » dont raffole la gauche bourgeoise et qu’elle tente d’accréditer au sujet de la succession d’attaques terroristes qui accablent certains pays depuis des décennies. De nombreuses affirmations faites par ce spécialiste sont véridiques, mais elles relèvent du sophisme dans la mesure où elles accréditent la thèse d’un complot régi par l’alliance israélo-américaine construisant un Nouvel ordre mondial (sic), faisant l’impasse sur la responsabilité des bourgeoisies nationalistes chauvines locales, européennes et mondiales. De ce constat, il découle que pour s’opposer aux activités terroristes, de basses intensités commis par des paumés, des brigands, des repris de justice de bas étage ; tout comme pour s’opposer aux activités terroristes de grande envergure, commis par des généraux à l’aide de porte-avions, d’avions de chasse, de drones et de bombardiers géants, il faut renverser chaque bourgeoisie nationale, chacun chez soi, en pays arriérés, néo-colonisés, et islamisés, tout comme en pays industrialisés et impérialisés.

Il n’y a aucun Nouvel ordre politique mondial possible. Un Nouvel ordre politique mondial ne peut reposer que sur un nouveau mode de production en construction. Loin de voir émerger un nouveau mode de production, nous voyons  plutôt s’étioler l’ancien mode de production capitaliste, prêt à lancer l’humanité dans une guerre nucléaire apocalyptique plutôt que de s’écarter.

La propagande officielle quant au terrorisme « islamiste »

L’éditorialiste du quotidien l’Orient – Le Jour résume ainsi la position officielle que les médias « mainstream » doivent propager à propos des évènements incriminés : « Les évènements régionaux et internationaux semblent se précipiter. Le Liban, la France et le Mali, trois pays dans trois continents différents, ont été frappés en huit jours par le terrorisme islamiste qui semble étendre ses tentacules de haine un peu partout et menace de nouvelles capitales d’agressions du même type (Bruxelles notamment). Le monde entier se mobilise désormais contre Daech, et des frappes ciblées et intensives sont menées par les Français. Ce qui d’ailleurs suscite une question élémentaire : que faisait jusqu’à présent la coalition internationale menée par les États-Unis qui avait déclaré la guerre à Daech depuis près d’un an et demi ? Toujours est-il qu’en quelques jours, l’opinion publique internationale a basculé, poussant les dirigeants du monde à agir contre cette organisation terroriste » (17).

Ce qui est troublant dans cette série d’allégations c’est que sans s’arrêter à répondre à l’importante question qu’elle soulève, la journaliste s’empresse d’affirmer que la situation a basculé et que dorénavant l’opinion publique internationale poussera les dirigeants de la « communauté internationale » à agir (!) Le laïus de la rédactrice fait partie intégrante de l’intoxication médiatique extrémiste. Elle laisse entendre que les États-Unis et leurs alliés ont déclaré la guerre aux terroristes alors que de très nombreuses informations font savoir que ce sont ces mêmes puissances coalisées qui recrutent, financent, entrainent, arment et soutiennent de toutes les manières imaginables ces pseudo « djihadistes », pour la plupart pauvres et sans moyens de subsistances, et dont 100 000 seraient morts depuis quatre ans en Syrie, et dont les effectifs se maintiennent tout de même à 30 000 combattants actifs grâce à l’aide occidentale notamment.

Le chroniqueur René Naba, ajoute et accuse « [le gouvernement français] non seulement en Libye et en Syrie, mais aussi par son silence mortel sur le Yémen, son alliance privilégiée avec le royaume saoudien, l’incubateur absolu du djihadisme erratique dégénératif et son appendice du Qatar, la Mecque de la confrérie des Frères musulmans, la matrice de toutes les organisations radicales djihadistes d’Al Qaida et Jabhat An Nosra. Enfin, dernier, et non le moindre, de la Turquie le volant régulateur des djihadistes sur le plan militaire, en même temps que le principal pourvoyeur du flux migratoire à destination de l’Union européenne en crise systémique de son économie » (18).

Les services secrets ne dissimulent même pas leurs activités de soutien à l’État islamique  (EI). « Les services secrets français auraient encouragé près de 3 500 islamistes français radicaux à se rendre en Syrie (…) soit ils parviendront à renverser le régime syrien, soit ils mourront sur place. L’idée du retour en territoire français n’était même pas envisagée (…) Selon les chiffres avancés, il y aurait ainsi désormais 10 000 combattants de nationalité européenne qui se battent sous la bannière de l’État islamique » (19).

Le président Vladimir Poutine, dont l’allié syrien est au cœur de la tourmente, a déclaré avoir les preuves que 40 personnalités d’affaires internationales, provenant de pays membres de la coalition anti-EI, financent l’EI directement (20). Des informations tendent à prouver que le chef de Daesh est un agent avéré de la CIA (21). Il est maintenant reconnu que le fils du Président Torque Erdogan coordonne le commerce du pétrole saisi par l’EI dans les puits d’Irak et de Syrie, contribuant ainsi au financement de l’État honni. « Un faisceau de preuves tend à prouver que le Qatar a acheté à l’Ukraine du matériel militaire antiaérien sophistiqué pour le compte de Daesh. L’opération s’est déroulée fin septembre 2015, juste avant l’intervention militaire russe contre l’organisation terroriste. Elle a été approuvée par l’ambassade des États-Unis à Doha. Le matériel a été transféré via la Bulgarie et la Turquie. Officiellement, le Qatar, l’Ukraine, les États-Unis, la Bulgarie et la Turquie luttent contre Daesh » (22).

Enfin, la défiance est tellement grande vis-à-vis des autorités gouvernementales  que d’aucuns se demandent si ce ne serait pas l’État bourgeois lui-même qui aurait organisé, orchestré ou laissé s’organiser ces attentats « false flag » au cœur de Paris (23). À l’évidence, le grand capital international ne parvient pas à créer les conditions d’une conjuration et si des voix s’élèvent pour réclamer la guerre, plus nombreux sont ceux qui contestent la propagande des médias à la solde et appellent à se défier des autorités gouvernementales.

L’objectif, c’est la guerre

Brulant les étapes, probablement par excès d’enthousiasme, un expert des affaires irakiennes a vendu la mèche et a dévoilé sans ambages : « À l’aune de pareille expérience, je ne puis voir que d’un bon œil, comme vu d’Irak puis sans doute de Paris, dans la foulée du rapprochement encore frais entre Poutine et Obama, l’inclination de plus en plus forte en faveur d’une alliance unifiée, à l’instar de celle constituée pour abattre le nazisme. Et, à l’heure où Paris est endeuillé, de plus en plus de responsables politiques et de géostratèges militaires mettent lucidement en avant l’efficacité opérationnelle des frappes russes qui, en une semaine, ont eu davantage d’impact que les Américains en une année… En dépit des fortes réticences de ces derniers, apparemment toujours mus par le « Nouvel ordre mondial » jadis proclamé et décrété dès 1991 par Bush père ; semblable prouesse militaire peut s’expliquer par-delà la force mise en œuvre : en effet, ces mêmes Russes sont surtout parvenus à intégrer les autorités irakiennes, iraniennes et syriennes autour d’une structure unique de coordination du renseignement anti-Daech, basée à Bagdad » (24).

C’est bien là où le grand capital multinational souhaite entrainer le monde entier. Rééditer l’exploit de 1940. Recréer l’international de l’apocalypse guerrière, afin de lancer les travailleurs des différents pays les uns contre les autres dans un immense holocauste mondial pour le partage des zones de ressources, des marchés et des secteurs de production de plus-value. Le spécialiste irakien n’a simplement pas compris que l’alliance ne peut être dirigée par deux puissances hégémoniques concurrentes, les États-Unis et la Russie. Contre qui une telle alliance d’ennemis serait-elle dirigée ? Contre un État fantôme, possédant quelques armes fournies par ses ennemis, financer par des commanditaires dorénavant ligués contre lui et ses 30 000 combattants désormais désarmés. En 1940, les puissances de l’axe alignaient  près de15 millions de soldats surarmés et bien  entrainés… Assurément l’alliance réactionnaire en construction ne vise pas l’État islamique fantoche. Qui vise-t-elle alors ?

Jacques Attali, publie ses rêveries ces temps-ci, et dans ses rêves les plus lucides l’ex-conseiller de François Mitterrand voit une troisième guerre mondiale en préparation dont il fixe le déclenchement en 2030 (25). Pour l’éviter, le poncif  propose la création d’un supra-état de droit mondial, la création d’un Nouvel ordre mondial la lubie des bobos de la gauche bourgeoise. L’ONU, en quelque sorte, mais en plus autoritaire, solidement ancrée entre les mains des magnats de la finance mondiale assujettissant des milliards de travailleurs ployant sous la cravache du travail salarié. Bref, le larbin propose de donner à ceux qui fomentent la prochaine guerre un instrument supplémentaire pour parvenir à leurs fins.

L’expert Patrick Martin pronostique que « Le complexe militaire et du renseignement américain est engagé dans des préparatifs systématiques pour la Troisième Guerre mondiale. Pour le Pentagone, un conflit militaire avec la Chine et/ou la Russie est inévitable, et cette perspective est devenue la force motrice de sa planification tactique et stratégique » (26). Pour faire la guerre – qui plus est – la guerre mondiale – il faut des armes, beaucoup d’armes.  En novembre 2015, le recherchiste Jules Dufour du Groupe Mondialisation a publié une étude intitulée : « Le réarmement planétaire » où il révélait que le monde est de plus en plus militarisé. Les dépenses militaires augmentent sans cesse dans un très grand nombre de pays. Plus de 5 milliards de dollars par jour sont consacrés à la guerre ou à sa préparation. Les gouvernements sont totalement soumis aux exigences des lobbys militaires (…) 640 millions d’armes légères sont disséminées à travers le monde (une pour dix personnes). La production de cartouches militaires est de 14 milliards par an. (…) Les dépenses militaires mondiales ont atteint le total de 1 747 milliards de dollars en 2013. Cela correspondait à 2,4% du PIB mondial (27).

Le spécialiste Larry Chin commente : « Cette crise apocalyptique n’est pas une guerre « contre le terrorisme », mais une guerre « de » terrorisme, menée par des terroristes, guidée par des terroristes, et par des criminels de guerre psychopathes qui se placent au dessus de la loi. Ils n’ont nullement l’intention de mettre fin au terrorisme. En fait, c’est tout le contraire : les armées terroristes de l’Occident sont un atout majeur utilisé pour infiltrer et déstabiliser, pour renverser les régimes que l’OTAN cherche à se rallier, à envahir et à conquérir. Et ils tombent ainsi, l’un après l’autre : d’abord l’Iraq et la Libye, puis les évènements actuels en Syrie, tout cela pour la réalisation d’ambitions plus vastes encore. La « guerre contre le groupe État islamique » ne concerne même pas ce groupe, et ce, quelles que soient les atrocités commises par les tueurs d’ISIS/ISIL eux-mêmes. Cette guerre est, et a toujours été, une guerre mondiale entre superpuissances opposant l’Occident à la Russie et à la Chine, et ce, partout où le dictent les intérêts de l’Occident et de ses grandes entreprises, qu’ils soient géostratégiques ou axés sur les ressources » (28).

Conclusion

Que pourrait-on ajouter sinon que tout est manigancé pour pousser les masses prolétariennes vers la guerre totale. De fait, une guerre mondiale ne peut opposer que deux ennemis irréductibles luttant pour leur survie. Soit ce conflit mettra aux prises l’alliance impérialiste Atlantique dirigée par le « has been » étatsunien, opposé à l’alliance Asiatique dirigée par la Chine et la Russie comme le prédisait Samuel Huntington dans son livre « Le choc des civilisations » (29). Cela signifiera que les bourgeoisies nationalistes chauvines auront gagné leur pari de mobiliser les masses prolétariennes pour s’entretuer dans une guerre pour le partage des ressources, des marchés et des secteurs de production de plus-value, source de tous les profits. Une fois cette nouvelle guerre terminée la chair à canon salariée retournera à son esclavage journalier (30).

Mais ce conflit international pourrait opposer deux autres ennemis encore plus irréductibles, la grande bourgeoisie mondiale, et ce qui restera de ses appareils d’État, au prolétariat international, pour l’éradication du mode de production capitaliste et l’édification du nouveau mode de production communiste.

Références

  1. Robert Bibeau (2015) L’intégrisme islamiste contre le national chauvinisme. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/integrisme-islamiste-contre-national-chauvinisme/
  2. http://www.histoire-pour-tous.fr/guerres/3202-la-guerre-iran-irak-1980-1988.htm
  3. Robert Bibeau (2015) La guerre des monnaies. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-guerre-des-monnaies-contestation-de-lhegemonie-du-dollar/
  4. Robert Bibeau (2015) Le ralliement de l’Iran par les accords sur le nucléaire. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-ralliement-de-liran-par-les-accords-sur-le-nucleaire/
  5. Robert Bibeau. (2015) La « question nationale » palestinienne, bourgeoise et réactionnaire.  http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-question-nationale-palestinienne-bourgeoise-et-reactionnaire/
  6. http://www.20minutes.fr/monde/151104-20070411-15-ans-guerre-civile-algerie
  7. http://www.lefigaro.fr/actualites/2015/11/24/01001-20151124LIVWWW00087-en-direct-avion-russe-abattu-Turquie-Syrie-s-24-avion-de-chasse-abattu.php
  8. Thierry Meyssan (2015). La France et Israël lancent une nouvelle guerre en Irak et en Syrie.
  9. http://www.voltairenet.org/article189360.html
  10. Sauf pour les jeux de massacres que la bourgeoisie israélienne organise régulièrement contre les résistants nationalistes palestiniens dans les camps de concentration de Cisjordanie et de Gaza.
  11. Robert Bibeau (2011) Le parricide, la guerre civile en Libye. http://www.mondialisation.ca/le-parricide-la-guerre-civile-en-libye/23498
  12. Robert Bibeau (2012) Le « Printemps arabe » bilan d’un avortement. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-printemps-arabe-bilan-dun-avortement-2/
  13. Robert Bibeau (2011) La lutte de libération néocoloniale du peuple libyen se poursuit. http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-lutte-de-liberation-neo-100583
  14. http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/colere-et-lucidite/
  15. Michel Colon (2015)  J’accuse. http://www.michelcollon.info/Terrorisme-Michel-Collon-accuse-et.html
  16. http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/12881-syrie-helicopteres-russes-envoyes-porter-secours.html
  17. « À propos des attaques à Paris le vendredi 13 novembre 2015 ».  https://www.youtube.com/watch?v=f3rYKr28DBs&feature=youtu.be
  18. Scarlett Haddad. L’Orient-Le Jour – 21/11/15. http://www.france-irak-actualite.com/2015/11/la-guerre-contre-daech-change-la-donne.html
  19. René Naba (2015) La rémission par le sang de civils innocents.  http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-remission-par-le-sang-de-civils-innocents/
  20. Complots  « False flag »   http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/attentats-de-paris-qui-tire-les-51610  et  http://www.france-irak-actualite.com/2015/11/la-guerre-contre-daech-change-la-donne.html
  21. https://www.youtube.com/watch?v=Fe1Oc2eccXU
  22. Le chef de DAESH  travaille pour la CIA  http://mai68.org/spip/spip.php?article7949
  23. Andrey Fomin (2015) Le Qatar et l’Ukraine viennent de fournir des Pechora-2D (fusée sol-air) à Daesh http://www.voltairenet.org/article189368.html
  24.  Complots  « False flag »   http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/attentats-de-paris-qui-tire-les-51610
  25. http://www.france-irak-actualite.com/2015/11/l-intervention-russe-en-syrie-vue-d-irak.html
  26. Jacques Attali. Une 3e guerre mondiale. https://www.youtube.com/watch?v=QfPjTt3U96E
  27. http://www.mondialisation.ca/washington-se-prepare-a-la-troisieme-guerre-mondiale/5487295?utm_source=Infolettre+Mondialisation&utm_campaign=396d25a961-Infolettre_08_11_1511_8_2015&utm_medium=email&utm_term=0_24340f1e06-396d25a961-82720701&ct=t(Infolettre_08_11_1511_8_2015)&mc_cid=396d25a961&mc_eid=74b176f7a
  28. Jules Dufour (2015) Le réarmement planétaire   http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-rearmement-planetaire/

29. Larry Chin. 19.11.2015  Pousser les masses vers la guerre totale. http://www.mondialisation.ca/pousser-les-masses-vers-la-guerre-totale/5490191?utm_source=Infolettre+Mondialisation&utm_campaign=61c2cb15c5-Chin_article11_23_2015&utm_medium=email&utm_term=0_24340f1e06-61c2cb15c5-8272070 

30 Samuel Huntington. (1997)  Le choc des civilisations. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Choc_des_civilisations

31. Robert Bibeau (2015) Les attentats terroristes indiquent le désespoir des capitalistes.  http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/les-attentats-terroristes-indiquent-le-desespoir-des-capitalistes

 

 

   

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