Les 7 du Québec
Le capital fuit les États-Unis et l'or
aussi
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 16 septembre 2015
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À la recherche de placements
profitables, porteurs de plus-value.
Signe avant-coureur de grand krach
financier – boursier – monétaire,
globalisé et mondialisé que nous
appréhendons, voilà que les roturiers et
les cambistes fuient le navire amiral du
capitalisme mondial en débandade.
Le manque d’activité sur le
marché des titres aux États-Unis pousse
les investisseurs à tourner leurs
regards vers l’Europe et le Japon afin
de trouver des placements plus rentables
pour leurs capitaux, constate un
analyste de CNN. À la
différence des États-Unis, les pays
européens et le Japon attirent davantage
les investisseurs, leurs économies
reposant essentiellement sur les
exportations, écrit CNN. De fait, les
économies japonaises, européennes et
chinoises n’ont pas encore fait le plein
de capitaux fictifs – spéculatifs. Quand
ces économies auront complété leur cycle
de valorisation bidon de capitaux
financiers sans valeur véritable, les
conditions de l’effondrement économique
mondial seront rassemblées. Cette
opération de déplacement des
« placements » n’est qu’une façon de
gagner du temps avant la Grande
Dépression.
« À la recherche de meilleurs endroits
pour placer leurs capitaux, les
investisseurs (sic) abandonnent les
États-Unis et affluent vers l’Europe et
le Japon », lit-on dans l’article de
CNN. L’année dernière, le
yen, le dollar canadien et l’euro ont
fortement baissé (application du
principe de taux de change flottant)
face au dollar. Tout porte à croire que
cette tendance se maintiendra si la
Réserve fédérale (FED) des États-Unis
élève son taux directeur. On suppose
même que cela pourrait provoquer un boom
des exportations au Japon et en Europe,
vu les prix bon marché de leurs
produits. Mais en contrepartie la hausse
des taux d’intérêt accroîtra le nombre
de faillites personnelles et de dépôts
de bilan de petites et moyennes
entreprises américaines – celles qui
contrairement aux monopoles s’appuient
essentiellement sur le marché
états-unien et continental américain
pour survivre (ALENA). On peut donc
anticiper selon le principe des vases
communiquant qu’une hausse du taux
d’intérêt par la FED entraînera un vent
de faillite, l’effondrement du marché
états-unien, une misère incommensurable
et la descente aux enfers des salariés
états-uniens. Tout ceci dans le
fol espoir des capitalistes financiers
américains de rapatrier les capitaux qui
fuient présentement les États-Unis. Ce
qui sera impossible.
Le manque d’activités des
bourses américaines (sic)
Selon l’auteur de l’article sur CNN,
l’une des raisons de la fuite des
investisseurs des États-Unis
consisterait dans le manque d’activité
des titres américains sur les marchés,
alors que la croissance des marchés
européens et japonais est à deux
chiffres. Le ballon spéculatif ayant
atteint des sommets aux États-Unis la
globalisation-mondialisation de
l’économie capitaliste internationale
permet aux grandes corporations
multinationales de déplacer leurs avoirs
(titres – actions – obligations) d’un
pays à un autre causant l’hémorragie ici
et le trop-plein de capitaux là-bas.
De tels déséquilibres ne sont jamais
propices à la croissance économique ni
ici, ni là-bas. Preuve s’il en faut que
tous ces potentats ne contrôlent rien de
l’économie capitaliste, surtout pas les
ministres des Administrations
gouvernementales de service.
Cette année, les investisseurs ont
retiré 64 milliards de dollars de fonds
américains et placé 158
milliards de dollars dans des fonds
d’investissement internationaux,
signale la société d’information et
d’analyse
Morningstar. Voilà un
exemple de la volatilité des fonds de
placement internationaux qui transitent
souvent par des paradis fiscaux ce qui
entraîne que même en se déplaçant, d’un
continent à un autre, d’une bourse à une
autre, ces avoirs et ces profits
spéculatifs (cette monnaie de singe en
définitive) ne produisent aucun impôt
ni aucune redevance (si ce n’est les
commissions des traders et des
boursicoteurs). Mais peu importe puisque
cet argent n’est que du vent dont la
bulle éclatera mondialement dans peu de
temps.
Que ferait-on d’une taxe Tobin contre
la spéculation? Sinon, générer
encore davantage de cette montagne de
vent spéculatif fictif ?
La conséquence de la crise
économique et du dollar plombé
« Le fait que les investisseurs retirent
leur argent de fonds américains témoigne
de leur incertitude de l’avenir »,
estime Alina Lamy, analyste de
Morningstar. D’après
Mike McGlone, directeur de
recherche à
ETF Securities, « l’argent
fuit les États-Unis où la FED mène une
politique de moins en moins souple vers
des endroits où les Banques centrales
deviennent plus accommodantes ».
Bien que l’économie américaine montre à
présent un bon taux de croissance (sic),
il n’est pas excellent et les
perspectives de bénéfices y sont plutôt
vagues, conclut l’auteur de l’article de
CNN.
Voilà la riposte des banquiers et des
spéculateurs boursiers aux prétentions
du « marxiste » Piketty (sic) qui a
récemment découvert que les riches
étaient trop riche et que les pauvres
étaient trop pauvre et qu’il fallait
redistribuer la richesse parmi les
démunis.
Au même moment les rats boursicoteurs
et banquiers apeurés fuient la navire
amiral américain. Les banques centrales
européennes retirent leur or (quand
elles le peuvent) de la Réserve fédérale
des États-Unis (FED) dont les stocks de
métaux précieux ont beaucoup diminué
depuis des années.
Les stocks d’or de la Réserve
fédérale des États-Unis (FED) ont
diminué jusqu’au niveau le plus bas de
ces dernières décennies, les pays
étrangers retirant leur or, confié
autrefois à la FED. Ce processus de
rapatriement est propice à l’économie
mondiale, estime l’économiste américain
Lew Rockwell.
« La FED et les partisans de sa
politique économique diront que l’or ne
joue aucun rôle monétaire. Mais pourquoi
alors tant d’or est-il stocké à la FED,
encore qu’il ne s’agisse pas que de l’or
appartenant à l’Amérique, mais aussi à
d’autres pays ? À signaler que les
empires avaient l’habitude de garder
chez eux l’or de leurs colonies ou des
pays dépendants », a relevé le fondateur
et président du Ludwig Von
mises Institute dans une
tentative de provoquer une montée de
chauvinisme nationaliste européen à
l’encontre du chauvinisme nationaliste
américain que Donald Trump,
candidat présumé des républicains
exhibe comme un épouvantail à la veille
des primaires américaines.
Voilà qui devrait couper le sifflet
aux nationaleux chauvins français,
allemands et britanniques à propos de la
mauvaise posture de l’euro qui serait
responsable de la misère en Europe sur
le point de succomber sous le poids de
ses « péchés antidémocratiques » (sic).
Ce n’est pas l’euro – ni l’Euroland – ni
l’Union européenne – ni la panacée
« démocratique bourgeoise » (sic) qui
sont responsables de la crise économique
systémique du capitalisme mondialisé.
Les économistes, les oligarques et les
ministres de l’Europe sont des gens
compétents, mais ils ne contrôlent ni ne
maîtrisent aucun des grands paramètres
de l’économie politique capitaliste, pas
davantage que les banquiers des deux
côtés de l’Atlantique par ailleurs. On
ne peut ressusciter un canasson en train
d’agoniser. Il faut le laisser
s’effondrer et lui administrer le coup
de l’étrier qui le fera trépasser.
Pour compléter cette lecture :
LE MANIFESTE DU PARTI OUVRIER :
http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520
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