Opinion
À Paris, dimanche, un camp impérialiste
a pris sa mesure
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 14 janvier 2015
La conception marxiste de l’État. De
l’État fasciste à l’État démocratique
Qu’on l’appelle
l’État fasciste-corporatiste, l’État
nazi, l’État totalitaire militariste,
l’État libéral, l’État démocratique,
l’État providence ou l’État policier, il
s’agit toujours des mêmes appareils
composant la superstructure capitaliste
(MPC), et regroupant l’état-major de la
classe bourgeoise chargé d’assurer les
différentes fonctions de gouvernance
pour le compte de la classe dominante.
Dans une société de classe, c’est la
classe dominante qui détermine la nature
et les caractéristiques de son État de
droit.
Ces fonctions
fondamentales de l’État bourgeois sont
d’assurer
: 1) la
reproduction de la force de travail;
2) la
répression violente des oppositions
(maintenir la dictature bourgeoise sur
l’ensemble de la société);
3) le
soutien à la production de la plus-value et à la reproduction élargie du
capital, pouvant aller jusqu’à la
guerre si nécessaire. Dans un texte
récent, nous avons présenté la
conception marxiste de la
guerre civile
répressive et de la
guerre de conquête agressive (1).
L’État fasciste
(sous sa forme corporatiste, nazi,
militariste, franquiste, totalitaire,
etc.) fut la réponse, dans le domaine de
la superstructure politique et
idéologique, qu’apporta la classe
capitaliste monopoliste à la crise
systémique de l’impérialisme, suite au
krach boursier de 1929, et à la
Grande dépression. La dépression
économique s’approfondissant; la misère
s’abattant sur toutes les couches de la
classe laborieuse; le mouvement ouvrier
se dressant pour contester le pouvoir
bourgeois; la classe capitaliste
monopoliste ordonna à l’État bourgeois,
soutenu par des organisations fascistes
de masse, d’endiguer, de réprimer, et de
réorienter la colère ouvrière de chacune
des nations contre celles d’autres
nations. Puis, d’enrégimenter la classe
ouvrière mondiale pour qu’elle soutienne
la politique impérialiste de conquête
plutôt que de mener sa propre politique
révolutionnaire d’insurrection.
L’émergence et l’ascension de la forme
corporatiste-fasciste de l’État de droit
Du début des années
vingt (1920) à la fin des années trente
du XXe siècle la tactique de la
bourgeoisie pour écraser le mouvement
ouvrier et maintenir son pouvoir
hégémonique de classe fut de mener
l’attaque sur deux fronts.
Le premier front
consista à créer et à soutenir
des organisations et des partis
politiques de type fascistes que les
médias à la solde ont publicisés et
présenter comme l’unique solution à la
crise du système politique bourgeois.
Les fascistes parlaient de justice
sociale, d’équité, de faire payer les
riches, et de remettre les ouvriers au
travail. Dans de nombreux pays, le grand
capital finança lourdement ces
organisations corporatistes fascistes.
Dans certains pays comme aux États-Unis
et au Canada, en Amérique latine, les
organisations ouvrières de masse n’étant
pas très développées il ne fut pas
nécessaire de mettre sur pied de telles
organisations fascistes de masse. De
plus, le camp occidental (Royaume-Uni,
France, États-Unis, Canada, Australie,
etc.) était en position de force sur le
plan économique et politique puisque
c’est ce camp qui occupait les
territoires coloniaux. Le camp
impérialiste occidental avait peu à
gagner d’attaquer le camp impérialiste
de l’Axe. C’était le camp impérialiste
de l’Axe (Allemagne-Italie-Japon) qui
devait attaquer pour arracher des
espaces de spoliation des ressources
naturelles, de nouveaux marchés et des
zones d’exploitation de la force de
travail.
Le deuxième front de la guerre de
classe de la bourgeoisie contre le
prolétariat était à l’intérieur du
mouvement ouvrier. Il visait à désarmer
le mouvement ouvrier d’abord
idéologiquement, puis politiquement.
Devant le fléau militariste
japonais et chinois. Devant le fléau
fasciste italien. Devant le fléau
corporatiste franquiste et salazariste.
Face au fléau national-socialiste
allemand, la gauche bourgeoise ne trouva
rien de mieux que d’opposer la tactique
des
Fronts unis nationalistes bourgeois.
La classe ouvrière se plaçait ainsi sous
le fléau de la bourgeoisie nationaliste
démocratique prévaricatrice et chauvine,
et sous l’alliance avec la paysannerie
réactionnaire. À partir du milieu des
années vingt, la tactique des fronts
populaires et la stratégie de
l’assujettissement du mouvement ouvrier
international à la défense des intérêts
nationaux pour le salut de la patrie (y
compris de la patrie du «Petit père des
peuples», la soi-disant patrie du
prolétariat) et de la pseudo «
démocratie » bourgeoise, désarmèrent
idéologiquement et désorientèrent
politiquement l’avant-garde
prolétarienne qui s’épuisa en
manifestations pacifistes défaitistes et
en ralliement électoraliste bourgeois
collaborationnistes.
L’alternative ouvrière
Les choix qui
s’imposaient à la classe ouvrière
mondiale n’étaient pas d’appuyer la
dictature «démocratique» bourgeoise
contre la dictature «fasciste»
bourgeoise, mais de combattre classe
contre classe pour le renversement
radical de la structure d’État
bourgeoise, sous son masque
«démocratique» ou sous son masque
fasciste et
national-socialiste (un oxymore)
partout dans le monde. Quand les deux
classes antagonistes se confrontent ce
n’est pas le temps de réclamer des
réformes, l’une des deux classes doit se
soumettre ou se démettre.
L’hécatombe de la
Seconde Guerre mondiale (50 millions de
morts et des dizaines de millions
d’estropiés), les sacrifices immenses
consentis par la classe ouvrière
mondiale, aux fronts et à l’arrière,
dans les usines, ont assuré le salut de
la société impérialiste bourgeoise sous
la direction de sa fraction étatsunienne
et de l’OTAN, ainsi que le sauvetage de la société impérialiste russe sous
la direction soviétique et du
Pacte de Varsovie.
L’impérialisme international depuis la
guerre mondiale
Après la guerre et
les accords de
Yalta et de Potsdam
sur le partage du monde, suite
aux récessions économiques, le monde
impérialiste à l’Est comme à l’Ouest
poursuivit cahin-caha sa lente
descente aux enfers jusqu’à
l’effondrement du camp impérialiste de
l’Est en 1989. L’effondrement du camp
impérialiste de l’Ouest est maintenant à
l’ordre du jour et on voit ressurgir les
mêmes vieilles tactiques guerrières
entrent le camp impérialiste de l’Ouest
regrouper (et diviser) autour des
États-Unis et le nouveau camp
impérialiste « émergent », regrouper
autour de la Chine et de la Russie.
Les fameuses «Trente glorieuses»,
requiem pour la bourgeoisie
Cette lente
descente aux enfers des deux camps
impérialistes précédents (États-Unis et
URSS) n’a pas interdit
quelques accalmies économiques et
militaires dans plusieurs pays
industrialisés. Une période de relative
reprise économique qui s’étendit de 1945
à 1975. Ce furent les derniers
soubresauts du mode de production
capitaliste léthargique. La productivité
élevée du travail salarié en pays
industrialisés avancés (hausse
de la plus-value relative), couplés
à l’exploitation féroce de la force de
travail dans les pays industriellement
arriérés (hausse de la plus-value absolue), ont permis à la classe capitaliste
mondialisée de concéder de meilleures
conditions sociales pour la reproduction
d’une force de travail mieux éduquée,
plus spécialisée et donc plus coûteuse à
reproduire, en Occident du moins. Ce
mouvement de croissance des services
gouvernementaux (hausse du
salaire social) a permis l’expansion
de la petite bourgeoisie qui appellera
amoureusement cette époque : l’ère de «
l’État providence ». Un
euphémisme pour désigner l’amélioration
temporaire des conditions de
reproduction sociales de la classe
ouvrière nombreuse, spécialisée, mieux
formée pour servir une industrie de plus
en plus mécanisée, robotisée,
informatisée et numérisée. À l’époque de
la
nano industrie spatiale les ouvriers
ne sont pas tous à œuvrer
au fond des sweats shops
déglinguant du Pakistan.
Les années de déliquescence du
capitalisme
L’effondrement du
camp impérialiste soviétique entraina la
redistribution des cartes
internationales et une période de
confusion économique, politique,
idéologique et militaire parmi la
bourgeoise à droite comme à gauche de
l’échiquier politique capitaliste. De
1989 à 2014 pas moins de 5 crises
économiques ponctuèrent la
mondialisation de l’économie
impérialiste internationale. Chaque
crise étant plus intensive que la
précédente. Elles culminèrent en
2007-2008 par la grande récession,
préparant une grande dépression à venir
(2).
C’est au milieu de
ce monde troublé, instable, agité que
surgie la puissante
Chine impérialiste, amalgame
du capitalisme monopoliste d’État, de
l’accumulation de monceaux de capitaux
étrangers (IDE), de totalitarisme
politique stricte, de « libéralisme de
marché et de libre concurrence »
anarchique. Le tout sur fond
d’industrialisation et d’urbanisation
accélérée de millions d’ouvriers
surexploités constituant le nouveau
marché convoité de la Chine impérialiste
et de ses zones d’influences. Surtout,
ne jamais oublié que lorsque la Chine
aura terminé son industrialisation
accélérée, 800 millions d’ouvriers
chinois peineront sous le joug du
capitalisme d’État bourgeois. La plus
formidable force de production que le
monde n’aura jamais vue.
La nouvelle
conjoncture internationale combinant la
montée en puissance de l’impérialisme
chinois et la déliquescence des
économies occidentales ont déclenché une
récession qui força les États
capitalistes occidentaux à promulguer
des politiques de stricte austérité.
L’ère «d’éternelle prospérité», le
«Reich» américain de mille ans (sic),
prend fin dans la controverse et la
déchéance du géant aux mains couvertes
de sang. L’hégémonie américaine aura
duré moins de cent ans. Le grand capital
occidental sonne donc la charge, et
rameute la petite bourgeoisie paupérisée
(un segment de classe narcissique,
toujours attiré par le fascisme,
l’anarchisme et le terrorisme). La
bourgeoisie fourbit ses armes et se
prépare au grand engagement guerrier.
Une troisième guerre mondiale couve sous
les cendres. Elle n’a pas encore lieu,
car les deux camps n’ont pas complété
leurs préparatifs idéologique,
politique, énergétique, industriel et
militaire. Pire, les limites des deux
camps adverses ne sont pas encore fixées
et des retournements d’alliances sont
encore envisageables. L’an dernier, le
quotidien,
The
Financial
Times de Londres, en appelait
à reconstituer l’État
corporatiste des temps passés (3).
L’affrontement préliminaire au
Moyen-Orient et en Afrique
Pour l’instant,
c’est au Moyen-Orient, parmi les champs
pétrolifères et les oléoducs
transportant les hydrocarbures que les
deux camps se jauges, et se confrontent
dans des escarmouches meurtrières dont
font les frais les damnés de la terre
pétrolière. Que cet
affrontement titanesque ait des
répercussions à New York, Londres,
Ottawa, Sydney et Paris, il fallait s'y
attendre. On ne massacre pas les gens
impunément. Même démuni, les pauvres,
mourant sous les bombardements des
drones aveugles, peuvent porter des
coups à leurs ennemis. Le petit
terrorisme des mouvances islamistes
riposte comme il le peut au grand
terrorisme des gouvernements.
Pendant ce temps, à droite de la gauche
Le mouvement
ouvrier international, orphelin d’une
organisation de classe mondiale, réagit
spontanément à la détérioration de ses
conditions de vie et de travail (salaire
nécessaire), à l’accélération des
cadences en usines, au chômage, à
l’inflation, au saccage des fonds de
pension, à la paupérisation, à la baisse
du pouvoir d’achat et à la détérioration
des services publics (salaire
social). S’ensuit une multitude de
grèves « sauvages », illégales, de
manifestations, de processions de
protestations, de conflits armés dans
les pays du Sud et au Moyen-Orient.
Cette période très troublée socialement
peut être qualifiée de passage à l’«État
policier», dans les pays du Nord
du moins, puisque les États du Sud n’ont
jamais connu que la formule de «l’État
policier fasciste», dissimulé ou
non, sous les apparences de
l’État démocratique électoraliste
bourgeois. Concession récente suite
à la montée des
bourgeoisies indigènes
démocratiques en Amérique Latine
(Nicaragua, Brésil, Argentine, Bolivie,
Équateur, Venezuela et Cuba) et des
bourgeoisies réformistes lors du
«Printemps arabe».
La classe
capitaliste monopoliste mondialisée
hésite à recourir aux services de partis
fascistes de masse comme dans les
années trente du dernier siècle. Il
n’est d’ailleurs pas certain qu’elle en
aurait les moyens. L’expérience, pas si
lointaine, des classes ouvrières
européenne, chinoise, japonaise,
américaine porte la classe capitaliste
mondialisée à s’inquiéter de ce type
d’endoctrinement et de mobilisation de
masse réactionnaire, dont elle risque de
perdre le contrôle sur ses arrières.
Par ailleurs, la
classe ouvrière des pays industrialisés
n’est plus enrégimentée en de vastes
partis « communistes » (sic) de masse ce
qui rend moins nécessaire la
constitution d’organisation fasciste de
masse. D’autant plus que la bourgeoisie
ne souhaite pas éradiquer les syndicats
ni les partis de la mouvance de gauche
bourgeoise qui lui servent de courroie
de transmission pour apaiser et
désorienter le mouvement ouvrier
spontané. Pour le moment la classe
capitaliste monopoliste préfère s’en
remettre aux bras séculiers de l’État
policier. Aux États-Unis d’Amérique, par
exemple, près d’un million d’individus
sont embauchés par des centaines de
corps policiers chargés d’assurer la
pérennité de la structure étatique
capitaliste. Deux millions d’individus
sont sous les verrous, gardés par des
milliers de garde-chiourmes armés. Avec
5 % de la population mondiale les
États-Unis comptent 25 % de la
population carcérale mondiale (4). Un
autre million de soldats sont sous les
drapeaux ou dans la réserve. La tuerie
répressive des gens de couleur, des
Amérindiens, des hispanophones va
continuer. Mais il ne faut pas oublier
que les immigrants protestataires, les
assistés sociaux paupérisés, les
étudiants manifestants, les jeunes
révoltés, les chômeurs affamés, les
ouvriers grévistes font également partie
des cibles privilégiées de ces multiples
corps policiers, de ces réservistes de
la milice et de ces soldats de métier,
ainsi que des centaines d’agences
privées de sécurité avec leurs tueurs à
gages, leurs nervis et leurs malfrats.
Sans compter l’appareil législatif et
judiciaire (Patriote Act) et pénal
sophistiqué charger de mâter
«légalement» les récalcitrants et
d’exonérer les agents assassins.
Nous sommes justifiés d’affirmer
que l’État capitaliste américain
expérimente depuis des années le modèle
de «l’État
policier» afin de brider la
classe ouvrière et ses alliés. Il est
cependant douteux que ce modèle d’État
répressif réussisse à sauver la classe
capitaliste monopoliste du précipice.
À
Paris, un dimanche de janvier 2015
Le seul intérêt
politique de la manifestation de Paris,
le 11 janvier 2015, fut de donner un
aperçu des pays du camp européen
regroupés autour de la bourgeoisie
française. Dénombrez
les têtes «démocratiquement»
couronnées,
présentes dans le cortège, et
vous aurez un aperçu des adhérents à
l’un des deux camps ennemis et de ses
capacités à mobiliser la populace comme
chair à canon pour la guerre d’agression
impérialiste à venir.
Les événements
entourant l’attentat aux bureaux de
l’hebdomadaire Chralie Hebdo à
Paris auront permis d’observer le niveau
de préparation et de militarisation des
forces policières françaises. Nul doute
que dans de nombreux pays européens la
militarisation des forces policières est
tout aussi avancée. En Grèce cependant,
l’armée de métier et les policiers
semblent ne pas jouer le rôle répressif
que la bourgeoisie attend d’eux !?...
C’est à surveiller.
Cette évolution
vers la militarisation policière de
l’État capitaliste des riches n’est pas
le fruit du hasard. C’est que la
surexploitation et l’oppression de la
classe ouvrière, américaine notamment,
ont atteint un tel niveau que la
reproduction élargie de la classe
(l’ouvrier et sa famille) n’est plus
assurée (5). Cinquante millions de
travailleurs américains sont des
travailleurs pauvres. C’est-à-dire que
même s’ils travaillent plus de quarante
heures semaine ils ne gagnent pas
suffisamment pour assurer leur
reproduction sociale. Le taux
d’exploitation de la classe ouvrière
américaine a atteint le plus haut niveau
des pays de l’OCDE. Malgré la récession
économique le taux de plus-value demeure
élevé aux États-Unis car les salaires
diminuent malgré l’inflation rampante.
Tout ceci donne l’impression d’une
reprise économique, mais comme la
plus-value extorquée aux ouvriers ne
trouve pas à se valoriser et à se
reproduire, faute de marchés solvables,
cette «reprise» n’est qu’un sursis avant
la reprise de la crise qui se
manifestera d’abord à la bourse puis
dans l’ensemble de l’économie
impérialiste.
Tout ceci entraîne la
dégénérescence sociale, le crime se
répand, les drogues, les meurtres, les
vols, les viols, la prostitution, la
dépravation et la petite criminalité
sont des menaces réelles et quotidiennes
dans chaque ville américaine. Voilà ce
qui terrorise concrètement la population
étatsunienne plutôt qu’Al-Qaïda au
Maghreb islamique (sic). Or ces
conditions de surexploitation de la
main-d’œuvre, et ce manque de débouchés
marchands, et cette dépravation sociale,
s’étendent aux autres continents
industrialisés alors que la crise
systémique de l’impérialisme ne fait que
s’amplifier.
Les gauches bourgeoises pendant ce
temps…
Que fait la gauche
bourgeoise devant
l’État policier avéré ? Elle tente de mobiliser les ouvriers
dans un
Front uni, dans un
Front patriotique national, dans
un
Front démocratique
bourgeois, dans un
Front social, pour défendre
la formule de l’«État
démocratique et providentiel» des
riches… Alors que les bourgeois
eux-mêmes ne veulent plus de cette
utopie «démocratique» décrépite. La
gauche bourgeoise lance le mot d’ordre
de résister à la discrimination
ethnique; de résister à la paupérisation
sociale; de s’opposer au profilage
racial; de dénoncer l’assassinat
sélectif des noirs, des hispanophones,
des musulmans, des Arabes, des ROMS, des
SDF, des pauvres, des jeunes, des
immigrés, des prostituées.
À la fin, quand tout le monde, ou
presque, est discriminé, ce n’est plus
du profilage, sinon celui de la
bourgeoisie épouvantée.
La gauche
bourgeoise préfère-t-elle la «justice»
des riches et que l’État policier
massacre tous les segments de la
population équitablement, en proportion
de leur importance numérique dans la
communauté ?
Quand les droits de
manger, de boire, de se loger, de
procréer et de vivre sont éradiqués,
qu’avons-nous à faire de la «liberté
d’expression», de la liberté de
pleurnicher notre compassion et de crier
comme les «indignés» ? C’est la fin de
nos misères que nous voulons. Ce n’est
pas contre le profilage racial, social,
ethnique ou religieux, que nous devons
mobiliser les ouvriers de toute
ethnicité et de toute nationalité, mais
contre l’État policier capitaliste dans
son entièreté en tant qu’État-major de
la classe capitaliste dominante afin de
balayer totalement cet État bourgeois et
d’exproprié sans compensation tous les
moyens de production, d’échanges et de
communication et d’imposer la dictature
du prolétariat.
Prolétaires de tous les pays
unissez-vous !
Manifeste du parti ouvrier :
http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520
(1)
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-politique-militaire-des-etats-unis-et-de-lotan-la-guerre-des-oleoducs/
(2)
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-crise-economique-de-limperialisme-dapres-la-theorie-marxiste/
et
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-crise-economique-de-limperialisme-dapres-marx-2/
et
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-crise-economique-de-limperialisme-dapres-la-theorie-marxiste-3/
(3)
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-financial-times-appelle-a-109748
(4)
http://www.washingtonpost.com/blogs/wonkblog/wp/2014/04/30/the-meteoric-costly-and-unprecedented-rise-of-incarceration-in-america/
(5)
http://www.oulala.info/2015/01/65-des-enfants-americains-vivent-de-charite-publique/
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