Les 7 du Québec
Débattons, de l'insurrection à la
révolution,
un long raidillon
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 8 juillet 2015
http://www.les7duquebec.com/...
Aux militants, aux
progressistes et à tous ceux qui
s'intéressent à la politique
prolétarienne,
la classe sociale appelée à une
grande destinée.
En juin 2015,
nous avons publié un essai intitulé "Les
conditions de la révolution
prolétarienne" accessible à cette
adresse : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/les-conditions-de-la-revolution-proletarienne-2/
Ce
texte ayant suscité nombre de
commentaires que nous souhaitons
débattre.
Vous trouverez
ci-dessous en caractères :
noirs réguliers, notre texte
original
noirs italiques, les
commentaires et questions des lecteurs
(rouges),
nos réponses à ces commentaires
***********
Notre premier
interlocuteur, un ex-syndicaliste
militant, écrit ce qui suit:
"Que de mots, de termes, de concepts... Le plus souvent obscurs et
incompréhensibles pour un
prolétaire! Voir comme exemples
Poulantzas, who cares? Pourquoi
pas Althusser, Habermas, Gramsci, Rosa
Luxembourg, ou Piotte, ou Louis Gill, ou
Gagnon ou Gilles Bourque ou Bock-Cœté ou
Jean Lapierre?
Si tu trouves un prolétaire qui
comprend ce que
tu dis, c'est un génie. Fais le
enfermer au plus vite, de peur qu'il se
mette à penser par lui même ou qu'il se
prenne pour un révolutionnaire non
orthodoxe ou un impérialiste sur le
déclin,
affamé.
Il faudrait que tu dises ta
pensée plus simplement, c'est trop
scolastique!"
(Ce syndicaliste a
raison, notre essai est complexe, car il
traite de concepts et d'événements
complexes. Nous devons accepter que
certains textes s'adressent à ceux qui
sont plus conscients et plus intéressés
par la politique. Présentement, avec la
montée de la réaction mondiale et du
totalitarisme, la classe prolétarienne
étant de plus en plus agressée nous
devons nous adresser à ceux susceptibles
de se mobiliser. Robert Bibeau).
**********
D'autres
interlocuteurs que nous appellerons
Ésaïe, de jeunes militants
des pays du Sud, écrivent:
"Excellent
travail, mais pourquoi le marxisme-
communisme a-t-il échoué partout
?"
(Ce sont les questions que se posent les
jeunes, eux qui n'ont connu du
marxisme-communisme que ce que la
bourgeoisie et les médias à la solde
leur ont rapporté. Nous avons un devoir
de mémoire envers eux. Nous ne pouvons
simplement leur dire qu'un méchant
garnement nommé Staline (ou encore Mao
Tsé-Dong) ont dévoyé à eux seuls le
cours de l'histoire mondiale. Ou que de
plus méchants encore ont fomenté
des coups d'État détruisant en un
instant le socialisme solidement
implanté dans deux pays grands comme des
continents (sic). Le premier étudiant
venu vous répondra que si le socialisme
est aussi fragile et peut être ainsi
inversé par deux contre-révolutionnaires
patentés il ne vaut vraiment pas la
peine de suer pour cette fumisterie
alambiquée. Le monde peut et doit être
étudié grâce au matérialisme dialectique
et historique qui ne laisse aucune place
au "conspirationnisme" et à l'idéalisme
bourgeois.
C'est dans la lutte de classe que
nous devons chercher l'explication de
l'échec répété de chacune des
insurrections incapables de se
transformer en révolution prolétarienne
réussie. Robert Bibeau).
Sans théorie
révolutionnaire pas de révolution
prolétarienne
1. Sous un mode de
production quelconque quand les rapports
sociaux de production entravent le
développement des moyens sociaux de
production, notamment des forces
productives vivantes, c'est que ce mode
de production en crise systémique a fait
son temps historique et qu'une
révolution sociale et économique se
prépare.
Esaïe écrit
: mais il ne suffit pas d’affirmer qu’une révolution se prépare. Il
faut qu’il y ait une forte conscience de
cette possible
révolution et que les acteurs qui
en sont
conscients y travaillent en
réunissant les conditions et moyens
conséquents du déclenchement de cette
révolution. Car mine de rien celle-ci ne
se produira pas comme une génération
spontanée sans intelligence humaine et
sans effort humain déployé.
(@ Esaïe, vous
devez distinguer la phase
insurrectionnelle de la phase
révolutionnaire qui suivra ou pas. La
phase insurrectionnelle risque elle-même
de se développer en deux mouvements : la
première partie sera marquée par des
soulèvements populaires, étudiants,
jeunes chômeurs, assistés sociaux,
immigrants et réfugiés, employés des
services de proximité, à laquelle
succédera une deuxième partie où le
prolétariat sortira dans la rue alors là
on reconnaîtra l'insurrection
prolétarienne sur laquelle vont se ruer
tout ce qui existe de groupuscules
gauchistes, de groupes féministes, et
d'ONG de l'industrie de la charité et de
l'écologie altermondialiste dépitée. La
phase insurrectionnelle sera spontanée,
désorientée. Elle procédera d'une
réaction instinctive de survie des
couches populaires et de la classe
ouvrière face aux attaques répétées des
mesures de "rigueur et d'austérité",
suite à la misère imposée à d'immenses
populations démunies, victimes de la
misère organisée par un mode de
production déjanté.
Personne ni à gauche ni à droite,
ne contrôlera ces soulèvements et ces
grèves spontanées, sauvages. Les
communistes n'auront qu'à se joindre à
la parade des enragés afin d'y apporter
leur vision révolutionnaire radicale.
Pendant toute la phase
prérévolutionnaire, les communistes
devront faire un intense travail de
propagande afin de transformer ces
révoltes anarchiques - instinctives en
mouvement prolétarien révolutionnaire
pour le renversement de l'État bourgeois
(pas pour obtenir des postes dans les
parlements capitalistes). Attendez-vous
alors à ce que les nervis de la
bourgeoisie, dans les ONG
subventionnées et dans les syndicats
bourgeois bien payés se déchaînent afin
de prendre le contrôle du mouvement
prolétarien afin de remplir leur mission
de diversion. Robert Bibeau).
**********
Pour la suite de l'article :
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/debattons-de-linsurrection-a-la-revolution/
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