Opinion
Podemos - Syriza, la supercherie
s'élargit
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 4 février 2015
Le capital
international ne parvient pas à stimuler
le développement des
partis populistes néo-fascistes.
La mémoire populaire des années trente
(1930) et des conséquences guerrières
des années quarante (1940) est encore
trop récente pour que les masses
ouvrières y adhèrent. C’est ce qui
explique que les
Aube Dorée de ce monde et les
groupuscules de la droite radicalisée
végètent, marginalisés. Seul le
Front National français
semble faire exception à la règle. C’est
que les sociaux fascistes de la gauche
française lui ont bien
préparé le terrain.
Tout laisse
présager que pour la quatrième fois dans
l’histoire modernisée, l’Europe sera le
théâtre d’affrontements mondiaux entre
les camps impérialistes rivaux. Ceci ne
signifie pas pour autant que ce sera en
Europe que le prolétariat se soulèvera
en premier pour renverser la classe
dominante internationalement détestée.
Ce bouleversement titanesque pourrait
survenir en Amérique du Nord pourvu que
le capital impérialiste américain brise
sa cohésion interne et s’étiole en
funestes chicanes intestines, ce qui
n’est jamais survenu dans l’histoire de
l’Amérique – même pas pendant la Guerre
de Sécession où les deux camps
capitaliste et esclavagiste ont maintenu
leur cohésion. Mais l’histoire évolue.
Le grand capital international ne
peut donc entreprendre une nouvelle
guerre mondiale dévastatrice s’il n’a
pas au préalable embrigadé les
contingents d’ouvriers nationaux et
continentaux (Europe – Amérique du Nord
– Amérique du Sud – Russie – Chine) en
de vastes alliances réactionnaires –
vindicatives – Racistes et chauvines.
Puisque ni le soutien aux groupuscules
néo-fascistes nationalistes ne réussit;
ni le support à «
l’État policier » ne parvient
à soulever l’enthousiasme des salariés
et des prolétaires besogneux, ataviques,
sceptiques et cyniques, il lui faudra
bien utiliser d’autres voies et moyens
pour parvenir à ses fins.
C’est en
Grèce que la supercherie « gauchiste
» a atteint son paroxysme. L’Union
sacrée de l’extrême gauche, du centre
gauche, de la gauche pas à gauche, de la
social-démocratie pas à droite (sic), et
de tout ce que ce pays contient de «
progressistes » petits-bourgeois avides
d’un strapontin au parlement des
larbins, est parvenu à maturité en un
parti de type « réformiste » du nom de
Syriza. En Espagne, son
équivalent se nomme
«
Podemos ». D’autres surgiront
au gré des besoins de la réaction comme
le chant du cygne d’une époque en
déclin. Rappelons que le courant
politique «
Réformiste » a connu ses heures de
gloire au cours des «
Trente glorieuses » et de
l’apothéose de «
l’État providence » (dans les
pays occidentaux du moins).
Aujourd’hui, le
courant politique «
Réformiste » est en déclin en
même temps que «
l’État providence » (chargé
d’assurer la reproduction de la force de
travail) suite à l’effondrement de
l’économie impérialiste en crise
systémique chronique. N’eût été du
soutien de la bourgeoisie, elle se
serait déjà éteint la mystique «
Réformiste ». Aujourd’hui,
le grand capital international a
encore besoin de ces malandrins pour un
dernier tour de piste avant la fin du
cirque.
Le rôle historique
de ces unions sacrées de « gauchistes »
embourgeoisées et
cravatées est de faire la
démonstration qu’un retour en arrière
vers l’État des bienfaits (sic) est
surfait.
Syriza,
Podemos, et tous leurs
émules, ont et auront
pour tâche de démontrer que de
prôner des réformes capitalistes au sein
de l’économie capitaliste en crise est
une utopie mystificatrice. Ainsi le veut
le grand capital international.
Pendant les années
de supercherie, de paralysie et de
conflits qui s’annoncent, les partis
d’extrême droite feront le plein
d’appuis de militants déçus,
déconvenues, aigris et révoltés des
salmigondis des gauches bourgeoises
réformistes. L’objectif ultime de ces
tromperies « gauchisantes » étant que la
population en vienne à réclamer
l’autorité de
l’État policier pour rétablir
la loi et la sécurité bourgeoise
déjantée.
La classe ouvrière
ne devrait pas jouer les malandrins dans
cette tragédie de Scapin et elle devrait
laisser les petits-bourgeois à leur
chagrin dans ce feuilleton des vauriens.
Nous devons faire la démonstration au
grand capital que nous ne jouons pas les
figurants dans leur drame d’intrigants
et que nous ne soutenons ni réforme, ni
apaisement, ni guerre, ni détournement.
Et un jour, nous proclamerons «
Tout le pouvoir aux soviets ouvriers
» – rien de moins.
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/syriza-podemos-la-supercherie-selargit/
MANIFESTE DU PARTI OUVRIER
http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520
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