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Les 7 du Québec

Vers une 3e guerre mondiale ?

Robert Bibeau


Robert Bibeau

Mercredi 2 septembre 2015

http://www.les7duquebec.com/...  

(Pour comprendre le monde qui nous entoure, il ne suffit pas de lire les ouvrages de ses exégètes préférés. Il faut aussi sortir de son  confort de secte recluse et confronter ses idées à celles qui leur sont radicalement opposées. Nous proposons ici un exercice périlleux. Nous présentons le texte d’un « économiste » – professeur à l’université Paris-Dauphine, président du Cercle des économistes – ayant convaincu quelques hobereaux que son coeur de droite saigne à gauche. Le docteur Jean-Hervé Lorenzi est un national-socialiste universitaire sans complexe, présentant des sophismes pour des vérités révélées, et déclinant des apparences comme des évidences. D’une plume acerbe le professeur résume en quelques libelles la planification politique que cogite les ploutocrates pour les trente prochaines années, un chemin de  Calvaire devant nous mené à la Troisième Guerre nucléaire (TGM), notre destiné assurée selon Hervé Lorenzi. La classe prolétarienne a intérêt à connaître ces élucubrations métaphysiques afin d’éviter d’y sombrer. Nous parsemons les allégations de l’universitaire de nos commentaires. En annexe, nous présentons un texte de Paul Craig Roberts confirmant les plans de guerre de la puissance impérialiste américaine. Robert Bibeau. Directeur, LES7DUQUEBEC.COM).

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Pour commencer une citation de Karl Marx  à propos de l’organisation et de la consicince de classe du prolétariat : “L’organisation du prolétariat en classe, donc en parti politique, est sans cesse détruite par la concurrence que se font les ouvriers entre eux, mais elle renaît toujours, toujours plus forte, plus ferme, plus puissant.” Karl Marx.

La Troisième guerre mondiale : prédictions
Jean-Hervé Lorenzi

Une Troisième guerre mondiale, d’une ampleur probablement égale ou supérieure aux deux précédentes est en préparation et éclatera dans la première moitié de ce siècle. Voici pourquoi et voici quels seront ses protagonistes. La guerre de 1914-1918 dont nous fêtons le centenaire et qui fut une catastrophe majeure pour l’Europe était prévisible bien des années auparavant. La Seconde Guerre mondiale ne fut que son prolongement et, elle aussi, était prévisible dès la signature du Traité de Versailles et surtout dès l’arrivée de Hitler au pouvoir et du parti belliciste au Japon (1).

La Guerre froide (1945-1991) qui opposa les Alliés, sous direction américaine, au camp soviétique (et, partiellement communiste chinois) ressembla à un avortement. Parce que c’était un affrontement sans enjeux forts. L’URSS s’est effondrée comme un soufflet, sans violences. Pourquoi la  guerre froide, communisme contre monde libre, n’a-t-elle jamais débouché sur une guerre chaude ? Parce qu’elle était idéologique et non ethnique, religieuse ou économique. Les trois ressorts passionnels et belliqueux de l’humanité, ceux qui donnent naissance aux guerres, sont le nationalisme ethnique, la religion et l’intérêt économique sous toutes ses formes. La sacralité et le matérialisme vital. L’affrontement communisme/capitalisme, purement idéologique, relevait d’une forme froide de conflit qui n’a jamais débouché sur une confrontation générale, mais seulement sur des guerres limitées (Corée, Vietnam). C’est cette raison, et non pas la crainte d’une apocalypse nucléaire, qui a évité la guerre généralisée entre l’OTAN et l’URSS. Dans l’Antiquité, les guerres puniques étaient prévisibles parce que Rome et Carthage étaient dans une rivalité économique vitale pour le contrôle des circuits économiques de la Méditerranée occidentale. La Première Guerre mondiale était prévisible (et tout le monde s’y préparait) à cause de l’exacerbation nationaliste des États européens et de leurs peuples, opinions publiques chauffées à blanc. De même, aujourd’hui, une troisième grande confrontation mondiale est prévisible, nous allons le voir.

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(Une pose s’impose. Le docteur universitaire a totalement raison d’affirmer que la Première et la Seconde Guerre mondiale étaient parfaitement prévisibles, mais les motifs qu’il invoque en sont les conséquences et non pas les contingences. Exemple, ce n’est pas la montée en puissance de ses amis nationaux-socialistes qui a entraîné la guerre, mais les nécessités de la guerre impérialiste incontournable qui ont amené au pouvoir les nazis allemands et les militaristes japonais. Par contre, l’érudit économiste ment effrontément quand il présente l’affrontement URSS – OTAN comme une bataille entre deux idéologies opposées. L’URSS était une puissance capitaliste monopoliste d’État, leader du camp social impérialiste soviétique, affrontant les États-Unis, chef du camp impérialiste occidental plus puissant économiquement et donc militairement. L’alliance impérialiste la plus puissante l’emporta comme elle l’avait fait dans l’affrontement contre l’alliance Allemagne-Italie-Japon quelques années auparavant. Une guerre, petite ou grande, est d’abord et toujours l’aboutissement d’un affrontement économique entre diverses puissances. La guerre est le prolongement du  politique, qui est lui-même le  prolongement des tensions dans l’instance économique. Robert Bibeau).

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Depuis l’Antiquité, le déclenchement des guerres est, au fond, prévisible. Il repose sur les mêmes mécanismes que les lois de la physique : une tension finit toujours par éclater en déflagration. La montée en température d’un gaz donne lieu à une explosion, la poussée de plaques tectoniques se termine en séisme, l’accumulation de cumulo-nimbus finit par provoquer un orage, des précipitations trop fortes provoquent des inondations, etc. On peut parfaitement prévoir, donc, le déclenchement des guerres. En revanche, on ne peut pas pronostiquer la forme qu’elles prendront.

Comme l’éthologie humaine le démontre, l’état de paix ne correspond pas à la nature humaine. L’agressivité intra spécifique est la règle dans notre espèce. L’idéal kantien ou chrétien moderne de la paix perpétuelle n’a jamais fonctionné. L’histoire humaine est véritablement structurée par la guerre. L’état de paix n’est qu’une transition passagère entre deux états de guerre. La guerre est très ambiguë, ambivalente plutôt, comme la fameuse innovation destructrice de Schumpeter. Elle est à la fois un facteur de destruction et d’évolution. Contrairement à une idée reçue, depuis la fin du néolithique les guerres n’ont représenté qu’une cause marginale de la mortalité. Vouloir éliminer la guerre (idéologie pacifiste), c’est aussi stupide que de vouloir éliminer la sexuation (idéologie du genre), la religion et l’économie privée (idéologie marxiste) ou le sentiment d’appartenance et d’identité ethniques (idéologie cosmopolite). 

Le problème n’est pas d’éliminer les guerres, c’est de les gagner ; et le plus rapidement possible, pour que les effets positifs de la victoire l’emportent sur les effets négatifs de l’effort guerrier trop prolongé. L’auteur de cette vision de la guerre n’est ni Sun-Tzu ni Clausewitz, c’est un certain Jules César.

Pourquoi parler de guerre mondiale ? Depuis 1945, on s’imagine qu’il n’y aura plus jamais de guerre mondiale, mais seulement des guerres locales et régionales, et que l’ONU parviendra à éviter une Troisième guerre mondiale. On avait commis la même grave erreur après 14-18 qu’on appelait d’ailleurs la Der des Ders et la création de la SDN. Or, dans un environnement mondialisé, ce qui est le cas, en gros, depuis 1880, il est inévitable qu’éclatent des guerres mondiales. Dire il n’y aura plus jamais de guerre mondiale, c’est comme dire je ne mourrai jamais ou l’été durera éternellement. Étudions maintenant le scénario de la future Troisième guerre mondiale, la TGM. Les foyers de tensions sont multiples et ne cessent de s’aggraver. Jamais, dans toute l’histoire de l’humanité, d’une humanité devenue globalisée et de plus très nombreuse (9,5 milliards bientôt), sur une planète rapetissée, les risques d’un incendie général n’ont été aussi forts.

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(Voici que l’économiste  se révèle être aussi un éthologue malthusien qui ressort de l’enfer nazi les théories eugéniques, l’arianisme, la guerre des races et le nationalisme bourgeois réactionnaire. Ceci donne un aperçu du désespoir de la classe au pouvoir pour qu’elle déterre ces rengaines éculées ayant déjà servi à  provoquer les deux premières guerres mondialisées. Cependant, ne nous faisons aucune illusion, compte tenu du rapport de force des classes en présence la bourgeoisie a les moyens d’imposer sa Troisième Guerre mondiale, quels que soient les prétextes qu’elle invoquera. Il nous revient à nous communistes révolutionnaires de trouver la façon de transformer l’insurrection que cette guerre ne manquera pas d’engendrer en une révolution prolétarienne qui devrait mettre fin aux guerres de partage et de rapine. Robert Bibeau).  

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La globalisation est un facteur de confrontation géante, plus que de création d’un État universel qui n’aurait que des problèmes de police à régler. Cette globalisation (ou mondialisation poussée au maximum) n’est pas un facteur de paix, mais de guerre généralisée. Voici quels sont les foyers de tension qui risquent d’interagir et de provoquer un embrasement général :

1) L’immigration massive en Europe (surtout de l’ouest) sous la bannière de l’islam va progressivement dériver vers une guerre civile ethnique. L’incapacité de l’Europe à endiguer l’immigration invasive en provenance du Maghreb et de l’Afrique continentale en explosion démographique débouchera inévitablement sur un conflit majeur. (2) La présence en Europe de très fortes masses de jeunes, d’origine arabomusulmane, de plus en plus islamisées, avec une minorité formée militairement et voulant en découdre dans un djihad d’émeutes insurrectionnelles et de terrorisme, sera le facteur déclencheur d’une spirale incontrôlable.

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(Les communistes révolutionnaires doivent prendre acte du projet de guerre civile qui est mis de l’avant au point précédent. L’immigration massive en provenance d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient est le résultat de trois facteurs combinés soient : a) les guerres de rapines où s’affrontent différentes puissances impérialistes concurrentes en Afrique et au Moyen-Orient; b) la crise économique systémique qui détruit les moyens de production, les forces productives, et les rapports de production capitalistes dans les pays de la périphérie impérialiste; c) la volonté des capitalistes européens d’accroître la concurrence dans les rangs de la classe ouvrière européenne. Ce dernier objectif est toutefois difficile à rencontrer, car les travailleurs immigrés qu’ils importent ou qu’ils forcent à se déplacer sont souvent non qualifiés – catégories de salariés déjà surreprésentés sur le marché alors que les ouvriers spécialisés font défaut. Les communistes révolutionnaires devront imaginer de nouvelles tactiques de lutte insurrectionnelle. Robert Bibeau).  

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2) La confrontation globale entre islam et Occident (y compris Russie) en dépit de la guerre de religion entre sunnites et chiites va peu à peu dominer le paysage et prendre une forme militaire, avec conflits interétatiques. Impossible actuellement de prévoir leur forme. À l’échelle du monde, l’islam, qui est une idéologie-religion, ou idéaux-religion fortement ethnicisée, ne cesse de se renforcer et de s’extrémiser dans le monde entier. L’islam est un facteur majeur de l’explosion mondiale inévitable.

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(Les communistes révolutionnaires doivent considérer ce plan machiavélique d’agression impérialiste contre ce que le larbin appelle les « pays de l’Islam ». De fait, les pays où  l’Islam sévit sont sous-développés. Des pays où subsistent des restes du mode de production féodal et des rapports de production féodaux. Des pays dominés économiquement par les grandes entreprises multinationales. Des pays où sévit la pauvreté, la misère, la crise économique, et la guerre de rapine inter impérialiste. Les bourgeoisies nationalistes compradores n’ont pas la capacité ni le désir d’affronter leurs concurrents de l’Occident. Les contingents locaux de la classe ouvrière internationale devront faire face à ces agressions de l’impérialisme mondial afin non pas d’obtenir la « démocratie bourgeoise » comme les ouvriers égyptiens se le firent offrir, mais pour détruire le mode de production capitaliste localement et mondialement. Robert Bibeau).

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3) Le problème d’Israël, insoluble, va inévitablement déboucher sur une nouvelle guerre entre l’État hébreu et ses voisins, avec, en toile de fond la révolte contre les colons juifs intégristes de Cisjordanie et la montée en puissance des organisations terroristes islamistes. Sans oublier que l’Iran réussira très probablement à se doter de quelques têtes nucléaires. L’éradication d’Israël est une idée fixe de tous les musulmans. Y compris du régime turc d’Erdogan, néo-islamiste et néo-ottoman. L’embrasement est programmé et les USA ne pourront pas ne pas intervenir.

4) Le monde arabomusulman (à l’exception du Maroc) est entré dans une spirale de chaos qui ne va que s’accentuer, avec deux fronts entremêlés : sunnites contre chiites et dictatures militaires contre islamistes. Sans oublier la volonté de liquider tous les chrétiens. D’où l’accentuation des désordres qui ne peuvent qu’amplifier l’immigration vers l’Europe. Les actuels évènements guerriers de Syrie et d’Irak qui voient la naissance d’un État islamique sauvage (le califat) sont un pas de plus vers une confrontation.

5) Le conflit Chine-USA dans le Pacifique, choc entre deux impérialismes de nature essentiellement économique, va déboucher sur un heurt géopolitique majeur. La Chine veut ravir aux USA le statut de première puissance mondiale (3). Circonstance aggravante : la tension Chine-Japon (allié des USA) ne fait que croître et ce dernier pays, travaillé par un néo nationalisme, vient de lever l’obstacle constitutionnel aux interventions armées.

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(Pas de temps à perdre à déconstruire les fadaises sionistes et conspirationnistes du sherpa universitaire à propos d’Israël, de la Turquie, des sunnites et des chiites. Par contre, le loubard a vu juste en ce qui a trait au conflit opposant les États-Unis, puissance déclinante, et la Chine, puissance ascendante. De fait, ce conflit inter-puissances impérialistes est le noeud de l’écheveau des multiples conflits qui embrasent le monde capitaliste en crise systémique pour cause d’impossibilité de produire et de réaliser davantage de plus-value, ce qui laisse le capital mort, inemployé, anémié, dévalorisé. Seule la destruction rapide et massive de quantité de capitaux accumulés pourra sortir ce mode de production décadent de l’impasse dans lequel il s’étrangle. Robert Bibeau)

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6) Les conflits en latence Inde-Pakistan et Inde-Chine (toutes puissances nucléaires) doivent aussi être pris en compte. Il faut mentionner les facteurs aggravants, essentiellement économiques et écologiques, qui vont peser sur le climat, sur les ressources énergétiques fossiles, sur l’eau (le bien rare par excellence), sur les ressources minières. Le point de rupture physique se situe dans la première moitié de ce siècle. Sans oublier évidemment le terrorisme de grande ampleur, notamment avec des moyens nucléaires artisanaux, ce à quoi nous n’échapperons pas. L’islam est le principal facteur de déclenchement d’une TGM, dans la mesure où l’on assiste partout à la montée du radicalisme islamiste, en partie financé par l’Arabie et le Qatar, avec un ennemi implicite, mais très clairement présent dans les esprits : la civilisation occidentale, à laquelle la Russie est d’ailleurs assimilée. En gros, dans l’esprit des islamistes du monde entier, dont l’idéologie se répand comme un virus, l’ennemi c’est le monde blanc et chrétien, même si cela ne correspond à aucune réalité sociopolitique.

Les lignes de force des confrontations et des alliances seront complexes, plus encore que pendant la précédente guerre mondiale. Les zones majeures géopolitiques d’explosion sont l’Europe, l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et, éventuellement le Pacifique. La forme de cette guerre : elle sera à foyers multiples et additionnera les guerres civiles, les affrontements interétatiques, les guérillas et les frappes nucléaires. À ce propos, l’État d’Israël est en grand danger. Bien qu’il dispose de la dissuasion nucléaire, cela n’empêchera pas certains de ses voisins, probablement bientôt dotés de la même arme, de jouer les kamikazes et de le frapper. On imagine le carnage… il faut bien comprendre que les fanatiques islamisés ne raisonnent absolument pas comme les Russes et les Américains pendant la guerre froide, avec la retenue de la dissuasion mutuelle. Israël peut parfaitement être l’amorce de l’explosion générale.

Contrairement à ce que rabâchent tous les perroquets, la Russie ne sera absolument pas un facteur de troubles. L’impérialisme russe orienté vers l’Europe orientale et qui constituerait un danger d’agression est un mythe construit par la propagande de certains cercles de Washington. En revanche, la Russie, elle aussi, est aux prises avec l’islam. La prévisible confrontation mondiale produira bien entendu une catastrophe économique, notamment à cause de la rupture des approvisionnements pétrogaziers de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Une économie mondialisée, très fragile parce que très complexe, fondée sur les flux intenses (maritimes, aériens, numériques, etc.) tombera comme un jeu de dominos en cas de perturbation conflictuelle de grande ampleur. La principale faiblesse des Occidentaux, surtout des Européens de l’Ouest, réside dans leur vieillissement démographique et dans leur ramollissement mental, leur passivité, leur crainte de se défendre, un syndrome qui avait frappé les Romains à partir du IIe siècle. La TGM, comme la Première Guerre mondiale, pourra commencer par un évènement localement limité et se poursuivre par un enchaînement de faits incontrôlables, comme une avalanche. La TGM verra très probablement des échanges de coups nucléaires. Mais ils ne seront pas plus graves qu’Hiroshima et Nagasaki. Leurs effets seront plus destructeurs sur le plan psychologique que physiques.

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(Ce n’est pas la confrontation militaire mondiale qui produira une catastrophe économique comme il est écrit ci-haut. C’est la crise économique systémique, déjà en cour, qui produira la Troisième Guerre Mondiale (TGM).  L’instance économique du mode de production est toujours dominante et parfois l’instance politique peut temporairement être déterminante. Voici que l’érudit nous ressasse la théorie fasciste et raciste de Samuel Huntington à propos du conflit des civilisations, la civilisation islamique (sic), puis la civilisation chinoise, affrontant tour à tour la civilisation occidentale. Comme l’économiste le constate, le monde blanc, chrétien, occidental ne correspond à aucune réalité unifiée  sociopolitique, économique, ou militaire. Le seul facteur commun à toutes ces régions, à tous ces États-nations c’est le mode de production – d’exploitation – capitaliste qui unit tous ces pays bourgeois d’Orient et d’Occident déclinants. Seul le renversement mondial de ce mode de production décadent pourra inverser le déclin du monde, la destruction écologique de la planète, l’exploitation de l’homme par l’homme et les guerres interimpérialistes, unique « solution » que le système puisse « imaginer » pour sortir de l’impasse et pour relancer son processus de reproduction élargie du profit. De fait, la question cruciale et fondamentale dans tout ce carnage guerrier que prophétise le professeur est de savoir si la classe prolétarienne parviendra à reconstruire ses organisations révolutionnaires de classe afin de se doter d’une direction politique internationaliste unifiée capable de diriger son activité insurrectionnelle pour renverser l’ancien mode de production et amorcer la construction révolutionnaire du nouveau mode de production communiste. Robert Bibeau).

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On pourra assister à un recul global de l’humanité, sur les plans technique et démographique, pendant plusieurs siècles. Pas du tout du fait des morts de la TGM, mais à cause de l’effondrement économique et sanitaire qu’elle provoquera. L’embrasement risque de se produire vers 2025-2035. Après, les choses pourront mettre plusieurs siècles à se rétablir. Le recul de civilisation s’est déjà produit au Ve siècle quand Rome s’est effondrée. On a mis mille ans à s’en remettre. Une pichenette à l’échelle de l’histoire. Simplement, au moment où l’on va fêter, dans une euphorie feinte, le centenaire de la Première Guerre mondiale, il serait bon de se préparer à la Troisième qui se profile.

NOTES

(1). Thèse défendue par l’économiste Jean-Hervé Lorenzi dans son récent essai « Un monde de violences, l’économie mondiale 2015-2030. »  (Eyrolles). Pour le professeur de l’université Paris-Dauphine, président du Cercle des économistes, conseiller du directoire de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild les fortes migrations en Europe occidentale, tendant à un véritable remplacement de populations, associées à un vieillissement des autochtones et à une stagnation économique, débouchera sur le retour du populisme et de la guerre. Il écrit : «ce scénario, qui paraît utopique aujourd’hui, est inéluctable et doit donc être pris en compte comme un invariant».

(2). N’oublions pas ce qu’expliquait Carl Schmitt : « ce qui compte le plus en politique et en polémologie, ce n’est pas la définition que l’on se donne de soi-même, mais celle que donne l’ennemi de nous-mêmes, selon ce qu’il perçoit. 

(3) Un rapport du Pentagone dévoile la stratégie militaire US : conquérir le monde !
Publié par Gilles Munier sur 16.07.2015.  http://www.france-irak-actualite.com/2015/07/un-rapport-du-pentagone-devoile-la-strategie-militaire-us-conquerir-le-monde.html

Par Paul Craig Roberts (revue de presse : Le Saker francophone – 10/7/15)*

Le Pentagone a publié sa Stratégie militaire nationale des États-Unis d’Amérique 2015. Le document annonce un déplacement de l’accent, jusque-là focalisé sur les terroristes, vers les acteurs étatiques qui contestent les normes internationales [US, évidemment, NdT]. Il est important de comprendre ce que ces mots signifient. Les gouvernements qui contestent les normes internationales sont des États souverains qui mènent des politiques indépendantes de celles de Washington. Ces États révisionnistes sont des menaces, non parce qu’ils projettent d’attaquer les États-Unis – le Pentagone admet que ni la Russie ni la Chine n’en ont l’intention –, mais parce qu’ils sont indépendants. En d’autres termes, la norme c’est la dépendance à l’égard de Washington.

Assurez-vous de bien comprendre ce point : la menace est l’existence d’États souverains, dont l’indépendance d’action fait d’eux des États révisionnistes. Autrement dit, leur indépendance n’est pas en phase avec la doctrine néoconservatrice de la puissance unique qui déclare que Washington seul a droit à l’indépendance. L’hégémonie conférée à Washington par l’Histoire exclut qu’aucun autre pays ne soit indépendant dans ses actions.

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(Voilà une étrange façon de présenter les conséquences de la crise économique systémique et les conflits économiques, politiques, sociologiques, diplomatiques et militaires qu’elle entraîne. De fait, ce à quoi la classe capitaliste internationale s’objecte c’est qu’un État ou un bloc d’États tentent de se dégager de l’exploitation impérialiste mondiale. S’échapper  de l’économie globalisée et de conserver ses ressources et l’usufruit  de sa main-d’oeuvre exploitable pour elle-même, en faisant des difficultés aux multinationales mondiales venues exploiter et spolier leurs ressources, leur capital, et  accaparer leur marché. Robert Bibeau). (4) 

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Le rapport du Pentagone établit que les principaux États révisionnistes sont la Russie, la Chine et l’Iran. L’accent est mis prioritairement sur la Russie. Washington espère amadouer la Chine, malgré la tension à propos de la région Asie-Pacifique provoquée par celle-ci en défendant ses intérêts dans sa sphère d’influence, une défense incompatible avec le droit international (cela vu de Washington, le grand violeur du droit international), en tournant vers elle ce qui reste du marché des consommateurs américains. Il n’est pas encore certain que l’Iran ait échappé au destin imposé à l’Irak, à l’Afghanistan, à la Libye, à la Syrie, à la Somalie, au Yémen, au Pakistan, à l’Ukraine et, en étant complice, à la Palestine.

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(L’accord IRAN- Groupe des 5 + 1 paraphé le 14 juillet 2015 semble indiqué que l’Iran s’est rangé et que toutes les énergies des États-Unis pourront désormais se concentrer à agresser la Russie pour s’être associé à l’ennemi impérialiste chinois. Robert Bibeau.) (5)

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Le rapport du Pentagone est assez audacieux dans son hypocrisie, puisque toutes les déclarations, qui émanent de Washington, affirment que Washington et ses vassaux «soutiennent les institutions et les processus établis dont le but est de prévenir les conflits, respecter la souveraineté et promouvoir les droits de l’homme». Cela de la part de l’armée d’un gouvernement qui a envahi, bombardé et renversé onze gouvernements depuis le régime Clinton, et qui travaille actuellement à renverser les gouvernements de l’Arménie, du Kirghizstan, de l’Équateur, du Venezuela, de la Bolivie, du Brésil et de l’Argentine.

Dans le document du Pentagone, la Russie est dans le collimateur pour ne pas agir conformément au droit international, ce qui veut dire que la Russie ne suit pas le leadership de Washington. Autrement dit, c’est un rapport de merde écrit par des néocons dans le but de provoquer la guerre avec la Russie. On ne peut rien dire d’autre sur le rapport du Pentagone, qui n’est qu’une justification de la guerre, encore et toujours plus de guerre. Sans guerre et sans conquêtes, les Américains ne sont pas en sécurité. Le point de vue de Washington sur la Russie est le même que celui de Caton l’Ancien sur Carthage. Caton l’Ancien concluait chacun de ses discours au Sénat romain, sur n’importe quel sujet, en déclarant «Il faut détruire Carthage».

Ce rapport nous dit que la guerre avec la Russie est notre avenir, à moins que la Russie n’accepte de devenir un État vassal comme tous les pays d’Europe, le Canada, l’Australie, l’Ukraine et le Japon. Sinon, les néoconservateurs ont décidé qu’il est impossible pour les Américains de tolérer de vivre avec un pays qui prend ses décisions indépendamment de Washington. Si l’Amérique ne peut pas être la puissance unique qui dicte sa loi au monde, mieux vaut tuer tout le monde. Au moins cela donnera une bonne leçon aux Russes.

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(4)  Bibeau, Robert (2015) Les conditions de la révolution prolétarienne (2e partie). http://www.les7duquebec.com/7-au-front/les-conditions-de-la-revolution-proletarienne-2/

(5) L’endiguement de l’Iran et les accords sur le nucléaire. Robert Bibeau. Le 22.07.2015.
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-ralliement-de-liran-par-les-accords-sur-le-nucleaire/

Robert Bibeau (2014)  Manifeste du parti ouvrier. Publibook. Paris. 183 pages. http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520

 

 

   

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