Palestine
Intifada al-Quds en Palestine :
Poursuivre le chemin de la libération
N° 20 - Septembre 2017
Rim al-Khatib
"Mourabitat"
de la mosquée al-Aqsa
Mardi 26 septembre 2017
CIREPAL
« Les Arabes sont privés de l’honneur
de la défense d’Al-Aqsa. Nous, les
maqdissis et les Palestiniens de
l’intérieur (48), nous assumons cette
responsabilité. La présence du danger
m’encourage et ne me fait pas peur. Je
pense que les colons tiennent compte de
notre présence et ont peur lorsque nous
les suivons »
(Une gardienne de la
mosquée al-Aqsa).
Presque deux ans
après son déclenchement, l’Intifada
al-Quds ne cesse d’inquiéter les
dirigeants de l’état sioniste. Les
récents rapports sur les mesures
répressives de l’armée d’occupation de
la Palestine montrent l’inquiétude
croissante des colons et de leurs
dirigeants, face à un phénomène qu’ils
ne peuvent éradiquer, malgré les rafles
nocturnes et diurnes, visant
essentiellement les jeunes Palestiniens.
Ces jeunes, souvent
nés après le déclenchement de l’Intifada
al-Aqsa en 2000, et qui ont subi la
période de la « coordination »
sécuritaire entre l’Autorité
palestinienne issue des accords d’Oslo
et les militaires sionistes, et vécu les
victoires remportées par la résistance
contre l’occupation, expriment par leur
révolte quotidienne leur désir et
volonté de vivre libres dans leur
patrie. Ils n’attendent ni ONU, ni
communauté internationale, ni régimes
arabes ou régimes « amis ». Ils prennent
leur cause en main et se lancent contre
les sionistes pour les chasser du pays.
Sans la participation arabe officielle à
leur étouffement, l’Intifada aurait au
moins arrêté l’extension des colonies
sionistes et l’arrêt de la judaïsation
de la ville d’al-Quds. D’où l’importance
de la lutte des peuples arabes et
musulmans contre la normalisation des
relations entre leurs pays et l’entité
coloniale
La récente victoire
remportée par les Palestiniens dans la
ville d’al-Quds, pour le maintien de la
souveraineté arabe et musulmane sur la
mosquée al-Aqsa, continue à susciter le
désir de vengeance des sionistes, qui
ont multiplié les provocations et les
mesures de nettoyage ethnico-religieux
dans la ville. Dans al-Quds, comme dans
al-Khalil et les dizaines de villages
menacés d’engloutissement par les
colonies situées dans le centre de la
Cijsordanie, les Palestiniens affrontent
quotidiennement les colons et
maintiennent leur entité et ses
militaires sur le qui-vive. L’opération
héroïque de la résistance, tuant 3
soldats de l’occupation, le 26
septembre, est un message clair, adressé
au monde entier: « Les colonisateurs
hors de Palestine ! ».
Martyrs palestiniens tombés
en septembre 2017
Le prisonnier
blessé Raed Salhi, 21 ans, du camp de
Dhayshé, au sud de Bayt Lahem est décédé
à l’hôpital « israélien » le 3
septembre, après avoir été blessé lors
de son arrestation le 7 août dernier.
Le combattant Nimr
Mahmoud Jamal, 37 ans, de Bayt Sourik,
exécuté le 26/9, après avoir mené une
opération de résistance, tuant 3 soldats
sionistes, dans la région d’al-Quds.
Résistance et
résistants
L’opération
héroïque menée par la résistant Nimr
Jamal, le matin du 26 septembre, a
plongé l’entité sioniste et ses
dirigeants dans un affolement manifeste.
La presse sioniste évoque l’armée
utilisée, le maniement professionnel des
armes et la tactique du résistant pour
affirmer qu’il s’agit d’une opération de
la résistance, différente des
précédentes. Mais c’est ce qu’ils
avaient dit auparavant, au sujet de
quelques opérations phares menées au
cours de ces deux années. Trois soldats
sionistes qui protégeaient une colonie
ont été abattus. Les dirigeants
sionistes, et notamment Netanyahu et le
coordinateur des actions armées de
l’entité, affirment qu’il s’agit d’une
opération d’un genre nouveau, qui
réclame une réponse ferme de la part de
l’occupant. Cette opération intervient
après plusieurs tentatives menées par
des jeunes, au cours de ce mois, aux
différents barrages de l’occupant, et
qui se sont soldées par l’arrestation
des résistants, souvent blessés, par les
forces sionistes. A l’approche des fêtes
juives, l’entité coloniale avait pris
des mesures de sécurité renforcées, en
fermant toutes les issues entre la
Cisjordanie et les territoires occupés
en 48. Ce qui n’a pas empêché le
combattant martyr Nimr Jamal de mener
son opération, saluée par les mouvements
de la résistance palestinienne. Le
mouvement du Jihad islamique a considéré
que cette opération est une gifle aux
normalisateurs et comploteurs (arabes)
et qu’elle est une revanche au processus
de judaïsation d’al-Quds et d’al-Aqsa.
5 opérations de
résistance ont eu lieu au cours de la
troisième semaine de septembre, contre
l’occupant : trois sionistes ont été
blessés en Cisjordanie et al-Quds. Ces
opérations ont eu lieu dans le bourg
Al-Issawiya (jets de pierre), dans le
camp de Dhayshé, et à Anata, à l’est
d’al-Quds. Des affrontements ont eu lieu
à 69 points de confrontation, où les
Palestiniens ont lancé des bouteilles
incendiaires sur l’occupant.
Des affrontements
ont eu lieu à Ramallah, entre les forces
sionistes et des dizaines de jeunes le 3
septembre. La veille, d’autres
affrontements ont opposé les jeunes du
village de Jabaa, dans la région de
Jénine, après l’arrestation de sheikh
Kamal al-Qayssi. Le 20/9, des
affrontements ont eu lieu dans Abu Diss
et autour de la vieille ville d’al-Quds,
que les forces sionistes ont assiégée.
Le 19/9, des affrontements ont eu lieu
dans le camp de She’fat, lorsque
les forces occupantes ont envahi le
camp.
Les jeunes du
village de Kubar s’organisent et lancent
une campagne de collecte d’argent pour
bâtir à nouveau la maison démolie du
combattant prisonnier Omar al-Abd, qui a
mené l’opération de résistance contre la
colonie Halmish.
Scènes de
l’Intifada al-Quds
Les « Murabitat »
(gardiennes) de la mosquée al-Aqsa :
Femmes Maqdissies, mères de famille ou
célibataires, diplômées ou non, elles
ont décidé de protéger la mosquée
al-Aqsa des profanations des sionistes,
et d’assurer une présence quasi
quotidienne dans la mosquée, en
organisant des cours religieux ou
profanes, aux femmes maqdissies et
autres. Elles ont été à la pointe de la
lutte pour la mosquée, à plusieurs
reprises au cours de ces dernières
années, lorsque les dirigeants sionistes
ont décidé de s’emparer et de judaïser
la mosquée. Elles furent aux premiers
rangs pour protester contre leur
interdiction d’y entrer, en 2015, comme
elles furent arrêtées, poursuivies,
interdites de passage, même dans le
pourtour de la mosquée. Leur répression
et la répression de leur mouvement
furent une des causes principales du
déclenchement de l’Intifada al-Quds, qui
se poursuit jusqu’à présent, comme en
ont témoigné plusieurs messages adressés
par les martyrs avant de mener leurs
opérations contre l’occupant. Les
principales dirigeantes du mouvement
sont: Hanadi Helwani et Khadija Khways
actuellement prisonnières et Sahar
Natshé et Zeina Amro. Hanadi Helwani a
été maltraitée et son voile arraché dans
la cellule où elle se trouve, les
sionistes voulant se venger des femmes
palestiniennes en lutte pour leur
dignité et la dignité des musulmans dans
le monde.
Répression et
purification ethnico-religieuse
Les médias et les
journalistes palestiniens sont la cible
de l’occupation. Le 31 août, une unité
militaire de l’occupation ferme la radio
(Manbar al-Hurriya) dans la ville
d’al-Khalil, et confisque tout son
matériel, sous prétexte d’incitation
contre l’occupation. L’ordre de
fermeture a été fixé à 6 mois. Cette
radio avait été visée au début de
l’Intifada al-Quds.
Début septembre, un
colon a écrasé une fillette de 5 ans,
occasionnant des blessures graves, dans
la ville d’al-Khalil. Dina Jaabari vit
dans la maison volée récemment par les
colons dans cette ville. Des colons se
sont infiltrés de nuit sur les terres du
village Sawi, au sud de Nablus, et ont
arraché 43 oliviers.
La ville
d’al-Khalil est ciblée par la
judaïsation : l’armée d’occupation a
décidé de renforcer le pouvoir des
colons dans la ville, en leur accordant
une liberté de gestion autonome de leurs
affaires. Cette déclaration de guerre
contre les Palestiniens vise à étendre
la judaïsation, comme l’a déclaré le
ministre sioniste Liberman. Dans la zone
colonisée, vivent 40.000 Palestiniens,
qui seront désormais sous le régime
directement colonial. Par cette
décision, l’occupant sioniste rompt le
« protocole d’al-Khalil » signé en 1997,
suite aux accords d’Oslo. Cependant,
cette décision « administrative » ne
fait qu’entériner la situation du
quartier colonisé depuis 1967, où les
Palestiniens affrontent des mesures
coloniales successives, le but étant de
transformer la mosquée al-Ibrahimie en
lieu juif, à partir de mythes et
falsifications historiques que les
sionistes ont propagés.
La famille Shamasné
a été expulsée de sa maison dans le
quartier Sheikh Jarrah, dans al-Quds,
pour permettre aux colons de s’y
installer. Un Palestinien du Naqab a été
obligé par l’occupant à démolir sa
maison, dans le village de Beer Haddaj,
sinon il devait payer la somme de 7000
dollars US, pour financer la démolition
de sa maison par l’occupant.
Le comité
islamo-chrétien pour la défense des
lieux saints a publié son rapport
mensuel sur les violations sionistes des
lieux saints et de la ville d’al-Quds.
Les sionistes ont autorisé leurs députés
du Knesset à profaner la mosquée
al-Aqsa. Plusieurs députés l’ont fait au
cours du mois d’août. Les démolitions de
maisons et de structures agricoles et
commerciales se sont poursuivies dans la
plupart des quartiers de la ville
d’al-Quds. Au même moment, les colonies
déjà existantes dans la ville
s’élargissent et de nouvelles colonies
sont inaugurées. Le quartier de Bayt
Safafa est notamment visé avec la
construction prévue de plusieurs
immeubles coloniaux, sur la route de la
colonie Gilo. Le KKL prévoit d’installer
400 familles sionistes dans le quartier
de Sheikh Jarrah.
En septembre, le
comité de colonisation de la
municipalité sioniste de la ville
d’al-Quds a déclaré vouloir construire
176 unités de logement pour les colons
au centre de Jabal al-Mukabbir, dans la
ville d’al-Quds. Plusieurs
entreprises internationales,
enregistrées aux Iles Cayman, en
Australie et aux Etats-Unis, ont demandé
à entreprendre les travaux.
Poursuivant ses
efforts de nettoyage ethnico-religieux,
l’entité sioniste va prendre des mesures
draconniennes envers les partenairs
étrangers des Palestiniens vivant en
Palestine, notamment en Cisjordanie et
al-Quds, pour pourrir leur vie et les
pousser à partir. Les visas que les
sionistes leur accordaient vont être
réduits dans le temps, ces étrangers
devront se rendre de plus en plus
fréquemment dans la colonie Beit Il pour
allonger leur durée de séjour, de
quelques mois.
Au rythme d’une
vingtaine de Palestiniens arrêtés
quotidiennement, essentiellement au
cours de la nuit, le nombre des
Palestiniens arrêtés au cours des trois
derniers mois d’élève à 1800.
Un enfant de 13 ans
a été blessé par des balles dans la
ville d’al-Khalil, tirées par l’armée
sioniste, le 12/9. Hassan Jaradat a été
soupçonné d’avoir voulu mener une
opération dans la colonie Kiryat Arba.
Les forces
militaires de l’occupation ferment
l’école Dar el-Maarifa, dans al-Quds.
Profanation des
lieux saints
La municipalité
coloniale de la ville d’al-Lid, dans les
territoires occupés en 48, a autorisé à
la police sioniste de profaner la
mosquée de la ville, et d’interdire la
prière de la fête du sacrifice et de
fermer les haut-parleurs qui diffusaient
l’appel à la prière, prétextant la gêne
des colons. Les fidèles ont rapporté que
la police a agressé nombre d’entre eux,
et les « musclés » de la municipalité
ont agressé un Palestinien qui filmait
la scène d’agression.
La lutte se
poursuit entre les forces d’occupation
et les Awqaf palestiniens, notamment
après la victoire palestinienne au mois
de juillet dernier, sur la souveraineté
de la mosquée al-Aqsa. L’occupant a
déclaré que les Awqaf sont une
organisation terroriste, il a fermé ses
bureaux dans la mosquée et a l’intention
de traîner cet organisme devant les
tribunaux sionistes. Le communiqué des
Awqaf est clair : refus de toutes les
mesures de l’occupant, car les Awqaf
sont responsables des 144 dunums de la
mosquéée, et du sous-sol, de leur
gestion et des travaux qui s’y
déroulent. Il a ajouté que la porte
al-Rahma fait partie intégrante de la
mosquée. Les sionistes avaient prétendu
que la salle qui se trouve dans Bab
al-Rahma appartenait à une association
« terroriste ». Le communiqué des Awqaf
insiste sur l’illégalité de la fermeture
de Bab al-Rahma depuis 2003, par les
autorités de l’occupation, et réclament
sa réouverture.
Des responsables de
l’occupation admettent que depuis 2009,
53 lieux saints palestiniens ont été
endommagés, détruits ou incendiés, le
dernier en date concerne l’église de
Bayt Jammal, à l’ouest d’al-Quds,
dont le responsable a indiqué que les
dommages causés à l’église sont
importants, après que les vandales
sionistes ont cassé les vitres, brisé la
statue de la vierge Marie, et endommagé
plusieurs objets se trouvant dans
l’église.
L’occupation a
démoli une partie du mur du cimetière
des martyrs jouxtant le cimetière
al-Youssefiya, près de Bab al-Asbat,
dans al-Quds, en vue de construire des
parcs et routes « talmudiques ». La
population a réussi à stopper l’acte
vandale de l’occupant.
Dans les prisons
de l’occupation
Trois prisonniers
mènent la grève de la faim dans les
prisons sionistes : Anas Shadid, 20 ans,
de Doura (al-Khalil), poursuit la grève
de la faim depuis plus de deux semaines,
protestant contre la détention
administrative et l’isolement. Il a été
arrêté le 14 juin dernier, deux semaines
après sa mise en liberté. Son état de
santé s’est détérioré, il a été
transféré à la clinique de la prison de
Haddarim. Il avait déjà mené une grève
de la faim pendant 90 jours.
Le prisonnier Ahmad Sawarka
poursuit la grève de la faim depuis plus
de dix jours, dans la prison de Nafha.
Il est détenu depuis 2009, les sionistes
refusent de le libérer, alors que sa
condamnation s’est achevée en septembre
2016. Le prisonnier Ezzidine Amarneh, 55
ans, de Ya’bd, Jénine, poursuit la grève
de la faim depuis une dizaine de jours,
protestant contre la détention
administrative. Ancien prisonnier,
Ezzidine Amarneh est non-voyant.
De nombreux
témoignages de jeunes mineurs ont
dévoilé la maltraitance et la torture
exécutée par les sionistes dans les
prisons, au cours, avant et après les
interrogatoires. Ces jeunes, souvent
arrachés à leurs lits et maisons, tard
dans la nuit, sont emmenés par l’armée
d’occupation à la colonie Beit Il, où
ils sont sauvagement frappés. C’est ce
qui est arrivé au prisonnier Mahmoud
Zayd, 17 ans, du camp al-Jalazon, qui a
été sauvagement agressé alors qu’il
était attaché pendant plusieurs heures
dans la colonie, avant d’être emmené au
centre d’arrestation Benyamin, pour
interrogatoire. Le jeune prisonnier
Youssef Dar Sheikh, 18 ans, de Biddu, a
été arraché à sa maison, et enlevé le 23
août dernier. Sur la route en direction
de la prison de Ofer, pour
interrogatoire, il a subi les assauts
sauvages des soldats de l’occupation.
Cible privilégiée
de l’occupant, les enfants et jeunes
Palestiniens arrêtés et détenus dans les
prisons sionistes sont également une
source de revenu pour l’entité sioniste.
Les sommes imposées par l’occupant sur
les enfants détenus dans la prison de
Ofer se sont élevées à plus de 133.000
dollars, depuis le début de l’année.
Le tribunal
militaire de Ofer a condamné le
résistant prisonnier Amjad Najjar, 37
ans, de Selwad, à la prison à vie et au
paiment de 350.000 shekels pour avoir
abattu un colon au mois de juin 2015. Le
même tribunal a condamné à la perpétuité
le résistant Abdallah Ishaq, pour avoir
accompagné en voiture le résistant qui a
tué le colon.
L’occupant a arrêté
le militant Yassin Abu Lafah, du camp
Askar à Nablus, quelques jours après
avoir été libéré de la prison Junayd
gérée par l’Autorité palestinienne.
Yassin Abu Lafah milite pour la
libération des prisonniers, il est
dessinateur, et a été plusieurs fois
arrêté par l’occupant et placé en
détention administrative. L’occupant a
arrêté et ordonné la détention
administrative pour 6 mois à l’encontre
du militant maqdissi Salah Hammouri.
A cause des
nombreuses arrestations de militants
palestiniens, la prison de Meggiddo est
surpeuplée. Une nouvelle section va
bientôt être mise en fonction, la
section 10, qui va enfermer les
Palestiniens arrêtés, après avoir subi
les interrogatoires. Il y a actuellement
900 prisonniers palestiniens dans la
prison de Megiddo, dont deux sections
pour les mineurs, au nombre de 150.
3 prisonniers sont isolés dans
cette prison dans des cellules isolées,
sur ordre du Shabak : Hussam Omar, Ahmad
Moghrabi, et Mahmoud Nassar.
D’autres
prisonniers sont isolés dans les prisons
sionistes : 12 prisonniers dont certains
sont isolés depuis 4 ans. Les plus
anciens prisonniers isolés sont Hussam
Omar, Moussa Soufan, qui sont de la
ville de Tulkarm.
Quelques jours de
mobilisation ont suffi aux prisonniers
du Mouvement du Jihad islamique dans la
prison du Naqab pour obtenir ce qu’ils
réclamaient : être regroupés dans une
même section, à l’instar des autres
mouvements palestiniens. La direction
carcérale avait sciemment éparpillé les
prisonniers du mouvement dans plusieurs
sections, ce qui a soulevé leur
protestation et mobilisation.
Le tribunal de
l’occupant a prolongé la détention des
deux enseignantes, Hanadi Helwani et
Khadija Khways, accusées de protéger la
mosquée al-Aqsa. Les deux Palestiniennes
maqdissies ont été plusieurs fois
arrêtées et interdites d’entrer dans la
mosquée, rien que parce qu’elles
agissent contre la judaïsation de la
mosquée.
Depuis le début de
l’année, l’occupant a arrêté et détient
dans ses prisons 700 Palestiniens de la
ville d’al-Khalil. 120 enfants sont
arrêtés et détenus chaque mois en
moyenne, depuis le début de l’année dans
toute la Palestine. 300 mineurs sont
actuellement détenus dans les prisons
sionistes, et subissent des tortures
physiques et psychologiques. Selon un
centre de recherches sur les prisonniers
palestiniens, 44% des Palestiniens
emprisonnés au cours des trois derniers
mois sont de la ville d’al-Quds. 58
Palestiniennes sont détenues dans les
prisons sionistes, dont 10 mineures,
selon les nouvelles données. Parmi
elles, 35 sont détenues dans la prison
Hasharon.
La liste
noire des normalisateurs et lutte contre
la normalisation
Le roi du Bahrayn a
décidé de normaliser les relations entre
son pays et l’entité sioniste,
affrontant le sentiment national du
peuple du Bahrayn. Depuis des années, le
pouvoir multiplie les gestes de
rapprochement envers l’entité coloniale,
afin de pouvoir bénéficier du soutien
international et notamment américain à
ses projets internes et externes.
Le cinéaste
libanais Ziyad Doueiri, qui a produit un
film dans l’entité sioniste, avec des
acteurs sionistes, est revenu au Liban,
sans être inquiété par les autorités du
pays, alors que le Liban reste un pays
arabe attaché au boycott de l’entité
d’occupation. La presse et les
associations contre la normalisation ont
pris la mission de le dénoncer et de
dénoncer les pressions internationales
exercées pour empêcher sa comparution
devant un tribunal.
Au Maroc, les
associations luttant contre la
normalisation ont protesté contre la
participation d’une chanteuse sioniste
au festival de Tanger et ont agi pour le
boycott de sa soirée. Elles réclament la
criminalisation de tout pas vers la
normalisation avec l’entité coloniale en
Palestine.
Le sommet africain
– sioniste prévu au Togo a été
« reporté ». La normalisation des
relations entre les pays africains et
l’entité sioniste a été freinée, avec le
« report » du sommet, dû aux efforts des
militants africains et arabes, à la
défection de plusieurs pays africains,
et au refus des dirigeants
sud-africains. Les sionistes prétendent
qu’ils ont reporté le sommet à cause de
la situation instable au Togo.
La presse sioniste
a parlé d’un séjour effectué par un émir
saoudien dans l’entité coloniale, dans
un geste de normalisation. Il aurait
rencontré des responsables de l’entité.
Cette visite n’a pas confirmée par les
médias arabes.
Les relations entre
les Emirats arabes unis et l’entité
coloniale se resserrent, d’après les
documents wikileaks. L’ambassadeur
émirati aux Etats-Unis joue un rôle
décisif dans la multiplication des
liens, économiques, diplomatiques et
sécuritaires entre ce groupement
d’émirats et l’entité coloniale, malgré
le crime odieux perpétré par les
services sionistes du combattant
palestinien Mahmoud al-Mabhouh, en 2010,
à Dubaï.
Ashraf Ajrami,
ancien ministre chargé des prisonniers,
dans l’Autorité palestinienne, a
participé à une rencontre avec l’armée
de l’occupation, où il a insulté la
mémoire des prisonniers et martyrs
palestiniens. Selon cet individu, le
paiment par l’OLP des salaires aux
familles des prisonniers et martyrs
favoriserait la résistance à l’occupant.
Il s’agit d’un des spécimens engendrés
par les accords d’Oslo et l’Autorité
palestinienne.
La presse
palestinienne
Les efforts de
réconciliation entre le Fatah et Hamas,
après la dissolution par le Hamas du
comité administratif créé en avril
dernier pour gérer les affaires de la
bande de Gaza, ont été un des principaux
sujets traités par les médias
palestiniens. Cependant, malgré
l’accueil positif par les organisations
palestiniennes de cette mesure qui ouvre
la voie à la réconciliation, la presse
palestinienne et les débats ont porté
sur les dangers qui guettent la question
palestinienne dans son ensemble, après
les déclarations de plusieurs
responsables du Fatah visant les armes
de la résistance dans la bande de Gaza.
Des craintes sont soulevées quant au
rôle de l’Egypte et la «bénédiction »
internationale à cette réconciliation,
au moment où des projets de règlement de
grande envergure sont envisagés.
Les plans de
judaïsation de la Cisjordanie et de la
ville d’al-Quds l’invasion quotidienne
et massive de la mosquée al-Aqsa par les
sionistes, la répression sauvage envers
les enfants arrêtés et détenus dans les
prisons sionistes, la situation
explosive dans la ville d’al-Khalil, où
la population refuse les mesures
sionistes, la dénonciation des ventes de
terrains aux sionistes par la direction
grecque de l’église grecque-orthodoxe
ont également traités par les médias
palestiniens. Les médias de la
résistance ont dénoncé les arrestations
et détention des militants et
résistants, par les services
sécuritaires de l’Autorité
palestinienne.
Hammad Subh traite
des relations entre l’entité sioniste et
les Kurdes, qui doivent se prononcer sur
« l’indépendance du Kurdistan » le 25
septembre. L’entité sioniste n’a jamais
caché ses sympathies pour un
« Kurdistan » séparé de l’Irak, car elle
y voit l’éclatement de la région arabe,
avec un « Israël » dominant. La presse
des Kurdes juifs dans l’entité sioniste,
dépendante d’un centre de recherche
kurde financé par le Mossad, parle du
« retour » de 200.000 « Israéliens »
kurdes au Kurdistan « libéré » afin de
mettre en valeur le pays. Les
« Israéliens » ont déjà acheté des
terres dans le Kurdistan de Barazani, et
certains parlent d’y fonder des colonies
juives. Du centre à la périphérie, ou de
la périphérie au centre, ainsi agissent
les sionistes dans la région. C’est
d’ailleurs dans ce sens que le quotidien
libanais al-Akhbar a titré le 26/9 :
« Barazani Ben Gourion », sous la photo
du dirigeant kurde.
Salim Madi écrit le
24/9 à propos de la nouvelle méthode de
l’occupation, consistant à
dé-conscientiser les Palestiniens, en
multipliant les interventions sionistes
dans les médias traditionnels et
nouveaux, et notamment en langue arabe,
pour les amener à accepter l’invasion
sioniste. Les stratèges sionistes ont
divisé les Palestiniens dans les
territoires occupés en trois catégories,
les « fidayin », les « hésitants » et
les « indifférents » et tentent de
rendre les « hésitants » indifférents et
d’isoler les « fidayin ».
Communiqués et
déclarations
Sheikh Ikrima
Sabri, prédicateur de la mosquée
al-Aqsa, a émis une fatwa (règlement
religieux) interdisant d’enseigner à
partir des manuels scolaires imposés par
l’occupant dans la ville d’al-Quds.
Il a déclaré, devant des milliers de
fidèles que quiconque envoie ses enfants
dans les écoles sionistes ou celles qui
enseignent de tels manuels, ou qui
enseignent à partir de ces manuels,
commettent une grave faute. « Les
autorités de l’occupation veulent nous
imposer leurs enseignements qui
s’opposent à nos valeurs, à notre
religion, à nos coutumes, notre histoire
et notre civilisation, en nous faisant
miroiter des gains pour appliquer leurs
programmes ».
Communiqué des
Awqaf palestiniens concernant Bab
al-Rahma, dans la mosquée al-Aqsa :
le communiqué dénonce les
allégations sionistes concernant la
présence d’une association
« terroriste » (comité de la défense du
patrimoine) dans un local situé dans Bab
al-Rahma, alors que cette porte de la
mosquée est fermée par l’occupant depuis
2003, et que cette association a été
interdite depuis cette date. Pour les
Awqaf palestiniens, cette nouvelle
« affaire » montée de toutes pièces par
les sionistes vise avant tout à
affaiblir la présence palestinienne dans
la mosquée, et rejoint les récentes
arrestations des gardiens et gardiennes
de la mosquée.
L’archimandite
Hanna Atallah a déclaré devant une
délégation d’hommes religieux orthodoxes
qu’il est important que la voix du
chrétien appelant à la justice en
Palestine soit entendue dans le monde.
« Notre terre est une terre sainte et
bénie, mais sur cette terre, la dignité
humaine est bafouée, l’oppression,
l’injustice sont pratiquées contre notre
peuple palestinien, contre ses musulmans
et ses chrétiens ». Il a ajouté qu’il
est nécessaire de prendre en compte le
peuple palestinien, les êtres humains,
et non seulement les pierres de la ville
sainte : « La Palestine est non
seulement la terre des lieux saints et
de l’histoire, mais aussi la terre du
peuple militanف, résistant, combatif,
pour la réalisation de ses espoirs et
ses ambitions de libération nationale ».
Daoud Shehab, le
responsable de l’Information au
Mouvement du Jihad Islamique, a déclaré,
suite à l’opération héroïque de la
résistance le 26/9 : « l’opération est
un message qui vous dit : arrêtez de
rêver, sinon les balles vous
poursuivront, dans toutes les rues et
les ruelles. » « Cette opération
concrétise la conscience vive de la
question palestinienne et du peuple
palestinien, elle place à nouveau les
priorités nationales qui ont été
dispersées du fait des querelles sur le
pouvoir. »
Du côté de
l’Autorité palestinienne
Une unité de
l’appareil répressif palestinien a
investi la maison du prisonnier libéré,
Wahid Abu Maria, cadre du mouvement du
Jihad islamique en Palestine, à Bayt
Ummar, dans la région d’al-Khalil. Elle
a tiré sur lui et l’a arrêté. Wahid Abu
Maria a été prisonnier dans les prisons
sionistes pendant 15
ans.
Les forces
répressives de l’Autorité arrêtent le
militant Issa Amro, actif dans la lutte
contre la colonisation dans la ville
d’al-Khalil. Il avait protesté contre
l’arrestation du journaliste Ayman
Qawasme, directeur de la radio
al-Hurriya, quelques jours auparavant,
par les mêmes appareils sécuritaires.
L’arrestation par
l’occupant du prisonnier libéré par
l’Autorité palestinnienne, Yassin Abu
Lafah, 27 ans, a été l’occasion pour le
mouvement du Jihad islamique de dénoncer
la coordination sécuritaire entre l’AP
et les sionistes, qui a dénoncé la
torture dans la prison Junayd des
militants palestiniens, parce qu’ils
soutiennent la lutte des prisonniers et
la protection de la ville d’al-Quds.
Une large rafle a
été menée par les services sécuritaires
de l’AP contre les militants du
mouvement du Jihad islamique, dans la
plupart des villes et villages de la
Cisjordanie occupée. Le cadre dirigeant
du Mouvement, Ahmad al-Moudallal, a
dénoncé ces arrestations et exigé que
les services sécuritaires de l’AP
poursuivent plutôt les colons qui sèment
la mort en Cisjordanie, comme il a
dénoncé le silence honteux des
organisations de droits de l’homme,
financées pour la plupart par les
organisations internationales, face à
ces arrestations.
L’étudiant
palestinien Assaad Tawil a été torturé
dans la prison de Ariha, de l’Autorité
palestinienne. Agé de 22 ans, il avait
été convoqué au poste des renseignements
généraux de la ville de Qalqylia, avant
d’être arrêté. Sa famille a été
interdite de visite.
Dans la colonie
L’ambassadeur
sioniste en Turquie a déclaré que le
dossier qui empêche la reprise de la
normalisation des relations entre
l’entité sioniste et la Turquie est le
mouvement Hamas. Il a conclu l’interview
accordé au journal du parti d’Erdogan au
pouvoir : « Dans le monde d’ajourd’hui,
les pays du Moyen Orient ont besoin les
uns des autres, l’individu ne peut
affronter seul les défis et les menaces,
comme le terrorisme et les attaques
cybernétiques, par exemple. »
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