Palestine
Al-Quds au cœur de
la Palestine et de la nation:
Soutien à la résistance maqdisie
palestinienne
Rim al-Khatib
Dimanche 22 février 2015
N°18 – Février
2015
Au fur et à mesure
que les élections du Knesset approchent,
les menaces pèsent de plus en plus sur
al-Quds, et sur la bande de Gaza, plus
particulièrement. En effet, les partis
sionistes de tous bords ont décidé la
surenchère entre qui profanera le mieux
et le plus la mosquée d’al-Aqsa, entre
qui couvrira le mieux la ville occupée
de colonies et de colons, entre qui
frappera le plus fort la bande de Gaza
et détruira la résistance. Si les
sionistes sont certainement incapables
de détruire la résistance militaire dans
la bande de Gaza, qui se prépare déjà à
riposter à toute attaque, les maqdissis
résistent, autant qu’ils le peuvent, à
la volonté sioniste de judaïser la ville
et les lieux saints. D’une part ils
affrontent les soldats, policiers et
colons de l’occupation, et d’autre part,
ils poursuivent leurs projets
économiques, éducatifs et sociaux,
affirmant leur présence ancestrale dans
leur ville. Ils sont poursuivis,
arrêtés, emprisonnés, et notamment les
plus jeunes d’entre eux, et c’est le
tribut qu’ils paient à cause du silence
complice de la communauté
internationale.
I - Al-Quds
occupée : résistance palestinienne
Les militants de
plusieurs associations construisent un
village « la porte d’al-Quds » sur des
terres confisquées, situées à Abu Dis,
et prévues par l’occupant pour une
colonie. Les forces de l’occupation ont
détruit, tout au long du mois, le
village et volé tout le matériel, mais
les militants insistent à le
reconstruire, dans une volonté
d’empêcher l’extension de la
colonisation et le maintien des bédouins
menacés d’expulsion.
Les fidèles
palestiniens des territoires occupés en
1948 poursuivent leur visite
quotidienne, venus en car, à al-Quds et
la mosquée al-Aqsa. La campagne « al-Bayareq »
lancée par le mouvement islamique
reprend ses tours quotidiens, malgré le
décès de 8 palestiniennes, lorsqu’un car
transportant des fidèles du Naqab a été
percuté, en pleine tempête, par un engin
conduit par un colon. Presque tous les
jours, ce sont 300 fidèles qui prennent
le chemin d’al-Quds, pour affirmer la
présence palestinienne et musulmane dans
cette ville.
Le 11 février,
ripostant à une provocation des forces
sionistes, la population de Ras al-Amoud
attaque les policiers et les colons. Le
5 février, des jeunes ont fermé la route
menant au quartier Sweyh, dans Ras al-Amoud
devant l’avancée des forces sionistes
qui tiraient des bombes sonores et
autres projectiles. Le 9/2, des
affrontements ont eu lieu à Ras al-Amoud
entre les jeunes et les forces de
l’occupation qui ont essayé d’encercler
l’école des filles. Des affrontements
ont eu lieu également devant Bab al-Amoud.
Le dimanche 21
février, un colon est poignardé près de
la maison du maire de l’occupation. Dans
la nuit du 20 au 21 février, des
affrontements ont opposé les jeunes du
quartier Al Issawiya aux soldats et
policiers de l’occupation.
Deux jeunes ont lancé des bouteilles
incendiaires contre les voitures de
colons dans la nuit du 3/2, sur la route
Ayn Lawzé –Selwan, le 2 février. Le 3,
des affrontements ont eu lieu entre
l’occupant et les Palestiniens dans le
camp de Qalandia et Kfar Aqab, au nord
d’al-Quds. Ils ont duré toute la nuit.
Le premier février, des jeunes lancent
des projectiles sur le tram dans la zone
de She’fat.
Fin janvier, une
rencontre à Bir Zeit a eu lieu pour
proclamer le soutien et l’engagement
envers la ville occupée d’al-Quds,
organisée par le conseil islamo
chrétien, sous la direction du père
Manuel Msallam.
II - Al-Quds
occupée : asphyxie et purification
ethnico-religieuse
La judaïsation
« touristique » de la ville d’al-Quds
bat son plein, avec le projet de
construction de 850 chambres d’hôtel
dans Jabal al-Mukabber, à l’est de la
ville occupée, sur 70 dunums confisqués
par l'occupant. Ce projet date de 2003,
mais il fut gelé. Netanyahu le reprend,
dans le cadre de la campagne électorale.
Cependant, la judaïsation
« touristique » est plus large encore,
puisque des quartiers sont visés à Wadi
al-Joz, Sheikh Jarrah, Beit Safafa.
Début février, les
bulldozers de l’occupant ont démoli une
maison à Selwan, appartenant à Ma’mun
Abbassi. Selon des chercheurs maqdissis,
l’occupation a prévu la démolition de
plus de 20.000 maisons dans la ville
d’al-Quds, toutes appartenant à des
Palestiniens, en vue de les expulser,
sous le prétexte de construction sans
autorisation. Mais les occupants
sionistes accordent des permis de
construction aux Palestiniens, moyennant
40 à 50.000 dollars, avec un délai de 5
à 8 ans. Le 10/2, l’occupant a démoli la
maison de Mohammad Abbassi, qui abrite
14 personnes, dans Ras al-Amoud. La
famille a été expulsée de force de la
maison et ses membres battus, avant la
démolition.
Le maire sioniste
de la ville occupée d’al-Quds a déclaré
vouloir consacrer plusieurs centaines de
millions de shekels pour judaïser la
ville, notamment dans le tourisme et la
culture « à caractère juif et biblique »
et dans l’enseignement des Maqdissis qui
devrait être modifié, soit sionisé.
Le village de Lifta
à l’entrée occidentale d’al-Quds, est
menacé par la judaïsation
« touristique ». Village dont les
maisons n’ont pas été détruites, mais
d’où ses habitants ont été expulsés, le
village de Lifta assiste à une nouveau
plan sioniste, visant à le faire
considérer par l’UNESCO comme un
patrimoine juif, à cause d’une prétendue
source d’eau datant de la Bible. En
inventant une histoire biblique en
Palestine occupée, les sionistes tentent
de s’emparer du pays tout entier.
Un plan de
confiscation renouvelé par l’armée
sioniste vise à s’emparer de la zone
située à l’est d’Abu Dis, pour rattacher
des milliers de dunums aux colonies
existantes et poursuivre le projet du
« grand Jérusalem ». Des 35.000 dunums
appartenant à Abu Dis, l’occupant a
confisqué 30.000 dunums, du côté Est.
Pour ce faire, il compte expulser les
bédouins, environ 10.000 personnes.
Le tourisme au
service de l’occupation : en
construisant les hôtels sur les terres
palestiniennes confisquées, l’occupant
essaie de promouvoir le tourisme dans la
ville d’al-Quds, qui n’est pas
uniquement un projet financier, mais
surtout idéologique, où il essaie de
mettre en avant une histoire falsifiée
grâce à des moyens technologiques
modernes, au détriment de la vraie
histoire de la ville et du pays.
L’occupant prévoit
d’expulser des centaines de Palestiniens
et de confisquer 520 dunums pour
construire une déchetterie. Les terres
confisquées appartiennent à des
Palestiniens de Issawiya et She’fat. En
plus des expulsions et des terres
confisquées, les associations des
habitants de la zone visée ont expliqué
que leur santé est en danger puisque la
déchetterie prévue se trouve à proximité
de leurs maisons. Pour Khalil Tefakji,
directeur du centre de cartographie dans
al-Quds, ce projet est en fait une
tentative de prendre les terres de Anata
pour agrandir la colonie de Tallat
Faransia et rejoindre plus tard la
colonie de Maale Adomim.
Un nouveau projet
de judaïsation est en cours, vers la
porte al-Jadid, une des portes de la
ville ancienne. Les sionistes prévoient
de changer les dalles historiques et de
faire des travaux de voirie pour attirer
les touristes, et de mettre une plaque
célébrant la thora sur la porte, « pour
que la porte devienne juive », de
modifier les devantures des magasins et
les signalisations. La porte al-Jadid a
été construite en 1886, et est connue
par le nom de « Bab Abdel Hamid II ». La
porte donne accès au quartier chrétien
et à l’Eglise du St sépulcre. Pour
l’institution al-Aqsa, la modification
des traits du quartier vise à dominer
toute la zone, notamment à cause de la
proximité du tram. 350 millions de
shekels (90 millions de dollars) ont été
consacrés entre 2013 et 2019 à judaïser
la vieille ville, sous le prétexte de
rénovation et de développement
touristique.
III – Al-Quds
occupée : répression
L’arrestation des
Maqdissis se poursuit, que ce soit dans
les divers quartiers palestiniens de la
ville ou dans la mosquée al-Aqsa. Un des
gardiens de la mosquée, Muhannad Idriss,
a été condamné le 16/2 à trois mois de
prison ferme pour avoir empêché la
police sioniste d’aider les colons à
profaner la mosquée.
Les colons tentent
d’enlever l’enfant du martyr Ghassan Abu
Jamal alors qu’il jouait devant sa
maison. Ses oncles parviennent à le
libérer. Un colon tire des coups de feu
sur le jeune Mohamad Burqan, 17 ans, au
quartier Thawri, au sud de la mosquée
al-Aqsa. Mohammad a été transporté
d’urgence à l’hôpital.
L’occupant a arrêté
le jeune Atiya Rajabi au poste militaire
installé devant le camp de She’fat
(10/2), et le jeune Yihya al-A’war, 22
ans, dans le quartier Ayn Lawze, à
Selwan, après l’avoir roué de coups.
Deux mineurs ont été arrêtés le 15/2
dans Selwan et 4 jeunes ont été arrêtés
le 16/2, dont deux du bourg Izariyyé, et
le mineur Ahmad Abu Fuli, 16 ans, a été
arrêté à sheikh Jarrah, Mohammad Ziyad
Abu Isbitan, 16 ans à At-Tour. Mohammad
Abu Tayeh a été arrêté pour « contacts
avec l’ennemi » (Hamas) à Selwan. Les
enfants Mohammad Jaffal, 15 ans et
Salameh Hadidoun, 16 ans, ont été arrêté
à Abu Dis et immédiatement transférés
vers un centre de l’armée de
l’occupation, pour interrogatoires.
L’enfant Hassan Nasser, 14 ans, a été
arrêté à Ras al-Amoud et emmené au poste
de police de l’occupant, où il fut roué
de coups.
L’enfant Mahmoud
Daoud Abul Hawa, 10 ans, a été arrêté à
Tour, le 4 février, et emmené au poste
de police. Les autorités sionistes ont
réclamé le paiment de 750 shekels pour
le faire sortir. Selon le centre
d’informations de Wadi Helwa, les
sionistes ont arrêté 150 Maqdissis au
cours du mois de janvier, dont 65
enfants, 27 femmes et 8 hommes âgés
entre 40 et 60 ans. Le 10 février, les
jeunes Kadhem Abu Sbeih (17 ans) et Majd
Shqayrat (19 ans) ont été arrêtés à
Jabal Mukabber, au sud d’al-Quds.
Le 2/2, 5
Palestiniens ont été arrêtés dans le
camp de Qalandia, ainsi qu’une
étudiante, Jihaz Ghazzawi, 30 ans, lors
de sa sortie de la mosquée al-Aqsa. Le
3/2, le jeune Jihad Qaws, 21 ans, a été
arrêté dans sa maison dans la vieille
ville.
Des colons
installés dans la colonie Maale Hazeetim,
sur les terres de Ras al-Amoud, se sont
constitués en milices armées, pour
seconder les forces armées sionistes
dans la répression des Palestiniens.
Sous la direction d’un membre ultra de
la municipalité de l’occupation, la
milice des colons, dont les membres ont
fait partie de l’armée d’occupation, est
un nouveau pas dans l’intensification de
la lutte entre l’entité coloniale et les
Palestiniens.
Les autorités de
l’occupation ont libéré les jeunes Ayman
Abbassi, 16 ans, de Ras al-Amoud, après
17 mois de prison, et Bassem Baana, 23
ans, après deux mois de prison à
Haddarim, accusé d’avoir frappé un
soldat et lancé des pierres.
Les adolescents
Mohammad Mustafa (14 ans) et Fadi
Atiyyeh (17 ans) ont été libérés, après
versement de 3000 shekels, et leur
détention à domicile.
IV -
Al-Quds occupée : les lieux saints
Une pancarte a été
installée par l’occupant devant une des
portes de la mosquée al-Aqsa, portant le
nom de « mont du temple » en indiquant
la mosquée. Le département des Awqafs
musulmans a protesté, disant que le
changement de nom vise à s’emparer de la
mosquée al-Aqsa.
Le ministre
sioniste du logement, Uri Ariel, a
déclaré que « cette année assistera à la
possibilité pour les juifs de pratiquer
leurs droits religieux et nationaux dans
le Mont du Temple », ce qui signifie,
pour le conseil islamo-chrétien, qu’il
s’agit d’une claire déclaration du
partage de la mosquée al-Aqsa et la
poursuite de sa judaïsation, car « les
droits » dont parle le ministre signifie
la mise en place d’une synagogue à
l’intérieur de la mosquée. Par ailleurs,
sheikh Raed Salah a annoncé sa crainte
que les sionistes ne fassent exploser
une bombe à l’intérieur de la mosquée,
après les élections de la Knesset, ce
qu’il aurait entendu dire par des
responsables officiels arabes.
L’institution Al-Aqsa
pour le waqf et le patrimoine a dénoncé
les creusements à l’ouest de la mosquée
al-Aqsa, soi-disant pour installer une
pièce centrale de contrôle de
l’électricité. Ces creusements se
déroulent dans la place al-Bouraq et le
quartier al-Maghariba détruit en 1967
par l’occupant. De nombreux vestiges
musulmans ont été détruits par les
creusements.
Plusieurs sites
historiques musulmans sont transformés
en salles d’eaux pour les touristes et
les colons. Dans le cadre de Bab al-Maghariba,
dans la zone historique appelée « Jisr
al-Banat », située à 50 mètres à l’ouest
de la mosquée, les autorités sionistes
ont consacré un lieu historique musulman
pour servir de salles d’eaux.
La profanation de
la mosquée al-Aqsa est devenue presque
quotidienne, avec un nombre de plus en
plus importants de profanateurs, au fur
et à mesure que les élections de la
knesset sioniste se rapprochent.
Policiers, colons anciens et nouveaux,
hommes des renseignements, armée et
hommes politiques, tous considèrent que
la judaïsation de la mosquée al-Aqsa
doit être réalisée au plus tôt. Les
profanateurs sont accueillis par les
Palestiniens par des « Allahu Akbar »,
et parfois un peu plus, ce qui entraîne
une répression des fidèles musulmans,
qui sont arrêtés, bousculés, frappés,
avant d’être emmenés aux postes de
police, et jugés puis interdits d’entrer
dans leur mosquée pour un temps précis.
Selon le centre d’informations de Wadi
Helwa, 660 colons ont profané la mosquée
au cours du mois de janvier dernier. Ces
derniers ont insulté les fidèles
musulmans qui s’y trouvaient, et tenté
de monter sur le dôme du Rocher.
V – al-Quds
occupée : le quartier al-Buqaa (d’après
un article de l’écrivain historien
Ussama Ayssa)
Malgré les efforts
de judaïsation incessants depuis 1948,
le quartier d’al-Buqaa a préservé son
caractère arabe. Près de la gare
ottomane du chemin de fer al-Quds-Yafa,
les maisons du quartier sont là, depuis
des dizaines d’années. Le quartier est
situé au sud de la vieille ville, près
de la route de Bethlehem. Le voyageur
Elia Chelebi mentionne le quartier en
1670, disant que la zone n’était pas
construite mais qu’elle était plantée de
vignes et de vergers. Certaines sources
mentionnent le palais du mufti des
Shafi’ites à al-Quds, Mohammad Khalili,
à la fin du XIXème siècle. Al-Buqaa fut
également connu par la « vallée des
roses », à cause de l’abondance des
roses qui servaient à fabriquer de l’eau
de rose pour les églises et pour les
habitants. Les sionistes avaient
réclamé, lors de l’occupation
britannique, à changer le nom du
quartier, mais les britanniques ont
refusé, pour ne pas susciter la colère
des Arabes.
Les sionistes
parlent de projets de colonies dans al-Buqaa
dans les années cinquante et soixante du
XIXème siècle, mais qui ne furent pas
exécutés. Le quartier d’al-Buqaa
s’agrandit avec la construction de « la
colonie allemande » en 1873, puis « la
colonie grecque », puis le
quartier Namamra, qui sera connu par al-Buqaa
al-Fawqa (en hauteur), et le quartier
Wa’riya (Buqaa al-Tahta, en bas). C’est
avec la construction de la ligne de
chemin de fer en 1892 que l’urbanisation
du quartier se développe. Des maisons
modestes furent construites près du
chemin de fer pour les employés, puis
ces maisons ont été démolies, pour que
prennent place des maisons plus
imposantes, pour les Maqdissis et
familles palestiniennes aisées et
cultivées. Au cours de l’occupation
anglaise, fut inauguré le club orthodoxe
arabe, qui avait une salle pouvant
accueillir 100 peronnes, et qui a
accueilli des activités sociales et
culturelles. Le quartier avait son
terrain de football, son hôpital, et de
nombreuses familles de la bourgeoisie
palestinienne y ont élu domicile.
Le 16 mai
1948, le quartier est dévasté par les
colons sionistes, la plupart de ses
habitants se sont réfugiés dans la
partie Est d’al-Quds, en attendant le
retour après la fin des combats. Très
peu d’Arabes y sont restés. Selon les
témoignages, aucune résistance n’a eu
lieu dans le quartier. En juin, après le
cessez-le-feu, les bandes sionistes
pillent les maisons, jusqu’à ce qu’il
n’en reste plus rien. L’armée sioniste a
envahi les maisons, elle fut suivie par
la population juive qui a tout pris, des
aliments jusqu’aux matériels
électriques, les meubles, les tapis, les
armoires furent éventrées et leur
contenu pillé, les vêtements, les
bijoux… pendant plusieurs mois. Les
pilleurs ont arraché les dalles, les
céramiques des salles de bains, les
boites électriques, les canalisations
d’eau, rien n’est laissé. Les portes et
les fenêtres ont été démontées. Au mois
de septembre, les colons commencent à
être installés dans le quartier. Les
quelques familles palestiniennes
demeurées dans le quartier sont
rassemblées par l’armée sioniste dans un
camp de concentration entouré de
barbelés. Ce n’est qu’en novembre 1949
que ces familles ont pu circuler, après
avoir obtenu des cartes d’identité de
l’entité. Les maisons palestiniennes
furent confisquées et considérées
« biens des absents ». Les familles qui
ont essayé de retourner dans leurs
maisons, dans le quartier Namamra, alors
qu’elles s’étaient réfugiées dans
l’église allemande, furent interdites de
retourner par l’armée de l’occupation.
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