Palestine
Intifada al-Quds en Palestine :
Poursuivre le chemin de la libération
N°16 janvier 2017
Rim al-Khatib
Hazma
Dimanche 22 janvier 2017
CIREPAL
« C’est
Ahmad qui s’est opposé aux invasions de
l’occupation.. C’est Ahmad qui a déclaré
la région de Ramallah interdite à
l’occupant… C’est Ahmad qui a protégé
cette ville avec son corps »
(Les amis du martyr Ahmad Kharroubi,
assassiné lors d’affrontements)
L’opération héroïque du résistant Fadi
Qunbor contre les soldats de
l’occupation dans Jabal al-Mukabber, où
la colonisation bat son plein, a secoué
l’entité coloniale sioniste en
profondeur, pour deux raisons
principales : l’opération de la
résistance a eu lieu dans la zone jugée
« intouchable » par les sionistes, à
cause du système sécuritaire déployé
depuis plus d’un an dans la ville d’al-Quds
et ses environs, qui a été brisé une
fois de plus, et à cause des caméras qui
ont filmé les soldats sionistes en fuite
et paniqués, alors qu’ils se trouvaient
par dizaines sur les lieux de
l’opération. Une fois encore, la
résistance a su déjouer toutes les
mesures séuritaires de l’occupant, et a
affirmé à la face de tous qu’aucune
mesure punitive, qu’aucune dénonciation
par les uns ou les autres, dans la
communauté internationale, ne pourra
parvenir à stopper l’Intifada al-Quds.
Elle frappera quand elle le pourra et
son mode opératoire (individuel et tout
engin disponible) l’aidera à échapper à
tout contrôle. L’ingéniosité du peuple
palestinien saura surmonter la
sauvagerie de l’occupant.
Cette sauvagerie
s’est manifestée au cours du mois dans
l’assassinat des Palestiniens, dans leur
arrestation brutale, de nuit comme de
jour, dans la répression des prisonniers
et de leurs familles, dans la démolition
des maisons et de villages en entier, et
notamment dans les territoires occupés
en 48, à Qalanswa et Umm al-Hiran, dans
le Triangle et dans le Naqab occupés.
Comptant sur la présidence de Trump, les
autorités de l’occupation ont multiplié
les confiscations des terres et les
projets de colonisation, plaçant
l’Autorité Palestinienne de Mahmoud
Abbas dans une position critique, où
l’Etat palestinien promis a déjà perdu
plus du tiers de sa superficie, avant
même d’être fixé, à cause de la perfidie
de la communauté internationale, la
France y compris, qui concocte des plans
de plus en plus favorables aux sionistes
avant de les présenter comme des plans
de « paix ». Malgré le vote par le
conseil de sécurité de l’ONU d’une
résolution favorable aux Palestiniens et
dénonçant la colonisation sioniste, la
communauté internationale semble peu
motivée pour faire appliquer ses propres
résolutions, en Palestine occupée, et
continue à couvrir les crimes de
l’entité sioniste.
L’apathie générale
du monde arabo-musulman, et la
complicité de fait du monde occidental
avec l’entité
coloniale ont ouvert la voie à des actes
de normalisation des relations avec
l’occupant. En plus de régimes arabes et
musulmans, qui ne cachent plus leurs
relations avec l’entité coloniale, c’est
au tour de journalistes, d’hommes
d’affaires, d’opposants politiques de
déserter le camp national pour
s’engouffrer dans ce qui leur semble une
« voie de salut », qui est en réalité la
voie de leur perte, puisque la nation
dans son ensemble considère la
normalisation comme un crime.
Martyrs palestiniens
tombés depuis mi-décembre 2016 :
Ahmad Kharroubi,
18 ans, assassiné au cours
d’affrontements dans le camp de Qalandya
et Kfar Aqab, au nord d’al-Quds. Les
affrontements ont eu lieu lorsque
l’occupant sioniste a voulu démolir la
maison du martyr Musbah Abu Sbeih, le
combattant ayant mené une opération de
la résistance, en tirant sur les soldats
dans la ville d’al-Quds.
Fares Ziyad al-Bayed, 15 ans,
décédé des suites de blessures infligées
par l’occupant au mois d’octobre
dernier, lors d’affrontements entre les
jeunes et l’armée de l’occupation, dans
le camp de Jalazone, au nord de
Ramallah.
Le prisonnier syrien du Golan occupé,
Ass’ad al-Wali, 70 ans, détenu et
condamné à 8 mois de prison, est décédé
le 25 décembre.
Assassinat par noyade du pêcheur
Mohammad Ahmad al-Hissi, de Gaza,
début janvier. Il avait été poursuivi
par l’occupant en mer, qui a fait
basculer sa barque.
Mohamad Salehi, 32 ans, exécuté
par l’occupant le 9 janvier, au cours
d’une incursion dans le camp al-Fari’a,
entre Nablus et Toubas. Les soldats sont
entrés dans la maison du martyr, en
plein milieu de la nuit, et l’ont
exécuté de six balles, devant sa propre
mère. Ancien prisonnier libéré, il avait
été détenu pendant trois ans.
Qusay al-Ammour, 17 ans,
assassiné au cours d’affrontements
devant le village de Takou’, Bayt –
Laham. Atteint de trois balles à la
poitrine, le martyr Qusay fut traîné,
ensanglanté, par plusieurs soldats de
l’occupation, jusqu’à ce qu’il meure.
Nidal Mahdawi 44 ans, de Tulkarm,
assassiné le 17 janvier 2017 par les
soldats de l’occupation installés au
barrage, prétextant qu’il avait
l’intention de poignarder l’occupant.
Ya’qub Abul Qay’an, 40 ans, du
Naqab occupé, assassiné le 18 janvier,
par les policiers sionistes venus
détruire les maisons du village Um al-Hiran.
Enseignant, il se dirigeait vers le
village en lutte. Les policiers ont
affirmé qu’ils ont tiré, pensant qu’il
les attaquait avec sa voiture.
Scènes de l’Intifada
al-Quds
Hazma : Le
village de Hazma est habité par 8000
Palestiniens. Depuis 1981, il lutte
contre l’installation de la colonie
« Adam », qui s’étend de plus en plus
pour occuper 18.000 dunums, ne laissant
aux Palestiniens que 1000 dunums. La
résistance est devenue une constante
dans ce village. En 1991, les sionistes
ont décidé de séparer le village de
Hazma de la ville d’al-Quds. Trois des
entrées du village sont coupées par des
barrages de l’occupation, qui fouillent
la population.
Le maire du village, Muwaffaq al-Khatib
déclare que les sionistes visent Hazma
depuis 1981, et récemment le ministre de
la guerre Liberman a déclaré vouloir
installer un parc sur les terres du
village. Un mur a été
construit sur 4000 dunums des terres du
village, et un autre mur parallèle sur 5
km entre l’entrée à Hazma et le premier
mur a annexé une partie des terres. Il y
a quelques semaines, les sionistes ont
démoli une route que les habitants du
village avaient tracée pour leur accès à
leurs terres, afin d’y construire leurs
maisons. Le village est privé de ses
sources d’eau, Ayn Fara et al-Fuwwar,
depuis l’annexion des terres.
L’insistance de l’occupant à vouloir
s’accaparer des terres du village et la
détermination des villageois à
l’empêcher ont instauré un état
permanent d’affrontements, où les
sionistes sont souvent perdants, obligés
qu’ils sont de reculer devant la force
des tirs (pierres et feu) des
villageois, hommes, femmes et enfants.
20 martyrs sont déjà tombés depuis 30
ans. Depuis le début
de l’Intifada al-Quds, des centaines de
villageois de Hazma ont été arrêtés, au
cours d’incursions noctunes de
l’occupant. Au cours de ce mois, de
nombreux affrontements ont opposé les
villageois de Hazma aux forces de
l’occupation.
Jabal al-Mukabber :
la source des fidayins et de la
résistance
La dernière opération de la résistance
menée par le martyr Fadi Qunbor rappelle
toutes celles qui furent menées par les
fidayins palestiniens, habitants de ce
bourg menacé par les colons sionistes.
Les opérations les plus marquantes
menées par les résistants sont :
l’attaque le 6 mars 2008 de l’école
religieuse « Haraf » par le résistant du
mouvement Hamas, Alaa Abu Adhaym. Le 4
août 2014, la police sioniste accuse le
martyr Mohammad Ja’abis d’avoir écrasé
des colons. Le 18 novembre 2014, Uday et
Ghassan Abu Jamal se lancent à l’assaut
d’un temple juif dans al-Quds ; le 13
octobre 2015, Baha’ Alayan et Bilal
Ghanem attaquent un bus « israélien »
dans la colonie « Armon Hanatsif » ; le
13 octobre 2015, Ala’ Abu Jamal écrase
des sionistes dans al-Quds ; le 8
janvier 2017, le martyr Fadi Qunbor
écrase des soldats près d’une colonie.
La presse sioniste, ainsi que la classe
politique, réclame des mesures de plus
en plus sévères et criminelles contre la
population de Jabal al-Mukabber.
Résistance
Début janvier, le
résistant palestinien de Jabal al-Mukabber,
Fadi Qunbor, écrase avec son engin 4
soldats sionistes, en présence de
dizaines d’autres, qui prennent la
fuite. Cette opération est considérée
par les Palestiniens, qui l’ont saluée,
comme un signe de bon augure pour
l’année 2017.
Au cours de mois de
janvier, de multiples affrontements ont
eu lieu dans toute la Cisjordanie, y
compris dans al-Quds, au cours desquels
les Palestiniens ont lancé des pierres,
des bouteilles incendiaires et des
explosifs dans al-Khalil, Nablus,
Ramallah, Qalqylia, Silfit, Qalandia,
Takou’, Tulkarm, et dans plusieurs
quartiers et bourgs d’al-Quds. Des
colonies ont été attaquées, comme celle
de Betar Itilit et Kiriat Arba. Le 4
janvier, les Palestiniens du camp de
She’fat attaquent les policiers de la
municipalité sioniste venus contrôler
les boutiques dans le camp, en les
empêchant d’y entrer.
Un soldat
« israélien » a été blessé par balles
lors d’affrontements dans le camp de
Balata, à Nablus le 23/12. Le jour
suivant, un colon a été poignardé près
de la colonie Ifrat, au sud de Bayt
Lahem. Au cours de la dernière semaine
de décembre 2016, les opérations de la
résistance se sont accrues, avec quatre
opérations menées avec des armes à feu.
6 sionistes ont été blessés, dont 4
soldats. 90 points d’affrontements ont
eu lieu au cours de la semaine, dans les
environs d’al-Quds, de Ramallah, Bayt
Lahem, Qalqylia et la bande de Gaza. Des
bouteilles incendiaires ont été lancées
à Hazma et al-Ram et un bus
« israélien » a été attaqué près de
Ramallah.
4 soldats sionistes
ont été blessés au cours d’affrontements
à Bayt Ummar et le camp al-Arroub dans
al-Khalil, lors des funérailles
populaires menées dans la région, après
que les sionistes aient rendu les corps
des martyrs.
Un soldat sioniste
a été tué au cours d’une opération menée
par un Palestinien, qui a été arrêté, le
3 janvier. Trois soldats sionistes ont
été blessés lorsque des jeunes ont lancé
sur eux des bouteilles incendiaires dans
le bourg al-Issawiya. Deux colons ont
été blessés dans le village al-Khadra,
dans la province de Bayt Lahem.
Plusieurs lieux d’affrontements ont été
signalés au cours de la première semaine
de janvier, notamment dans al-Quds et
ses environs (Bab al-Sahira, Hazma,
al-Ram, camp She’fat, Abu Diss, Biddu,
colonie Ge’vat zeev, Selwan..).
La population du
village de Qusra, au sud de Nablus, a
réussi à chasser des colons armés qui
voulaient s’introduire dans le village
(18/1). Ces colons ont été encerclés et
frappés. L’armée sioniste est intervenue
pour les sauver, mais la population a
refusé de les rendre, sinon au comité de
« liaison » palestinien. Qusra a souvent
été le théâtre d’affrontements avec les
colons qui veulent s’emparer des terres.
Les villageois ont créé un comité de
vigilance.
Répression et
purification ethnico-religieuse
L’assassinat de
sang-froid de Ya’qub Abu Al-Qay’an, dans
Umm al-Hiran, par la police sioniste le
18 janvier, indique, une fois de plus,
avec quelle facilité les occupants tuent
les Palestiniens, qu’ils soient dans
l’armée ou la police.
Les bulldozers de
l’occupation démolissent 11 maisons dans
la ville de Qalanswa, dans les
territoires occupés en 48. Une semaine
plus tard, l’occupant démolit une
dizaine de maisons dans le village de
Umm al-Hiran, dans le Naqab occupé en
48. Le 3 janvier, l’occupant démolit les
maisons de 87 Bédouins palestiniens dans
Khan al-Ahmar, dans la région d’al-Quds.
Ces destructions font partie d’un plan
d’ensemble visant la judaïsation de
toute la Palestine.
Depuis le mois
d’octobre 2015, 9920 Palestiniens ont
été arrêtés par les forces de
l’occupation, dont 2884 enfants (âgés
entre 11 et 18 ans), soit 29% des
Palestiniens arrêtés.
Le 21 décembre,
l’occupant envahit le camp de She’fat,
arrête une dizaine de jeunes
Palestiniens, faisant
un blessé. Le même jour, il arrête 6
jeunes dans la ville de Nablus, dont des
prisonniers libérés et des étudiants du
« Bloc islamique » (Hamas), et 5 autres
jeunes de Beit Fujjar, au sud de Bayt
Lahem. Le 22/12, l’occupant arrête à
nouveau Mohammad Allan, l’avocat membre
du Mouvement du Jihad islamique, ayant
mené la grève de la faim lors de son
arrestation précédente. Il sera libéré
le lendemain. Le même jour, il mène une
incursion musclée à Arraba, près de
Jénine, où il essaie de terroriser les
membres du mouvement du Jihad islamique,
des familles Qaadan et Izzidine. Dans le
camp Balata, près de Nablus, l’occupant
sème la terreur en investissant la
maison de la famille Uways. Dans la
ville de Qalqylia, il confisque le
contenu de l’imprimerie « Asayel Yafa »
et arrête son propriétaire, Saber Abdel
Fattah Dawud.
Le centre Wadi
Helwa d’informations a signalé
l’arrestation de plusieurs enfants, âgés
entre 13 et 15 ans, du village at-Tur,
et dans le camp de She’fat (23/12). Au
cours de la nuit du 20 au 21/12, les
forces de l’occupation ont arrêté 18
Palestiniens en Cisjordanie, et la nuit
suivante, 26 Palestiniens sont arrêtés,
y compris 7 enfants.
Des caméras espions
des sionistes dans les maisons
palestiniennes : des prisonniers libérés
ont réussi à découvrir que les
incursions de l’occupant dans leurs
maisons, ces derniers temps, ont plutôt
servi à installer des caméras miniatures
à l’intérieur des maisons, et non pas
seulement à fouiller, confisquer et
détruire meubles et objets. Une nouvelle
fois, l’occupant viole non seulement le
droit international, mais la vie privée
des Palestiniens, sous le prétexte de
lutter contre la résistance. « Big
Brother » n’est pas une fable en
Palestine occupée.
Les bulldozers de
l’occupation ont démoli le 4/1 la maison
de Yasser Musalima, dans Bayt Hanina
sous le prétexte qu’elle est construite
sans permis. Deux maisons avaient été
démolies auparavant dans le même
quartier pour les mêmes raisons,
appartenant à Adnan Shweiki. Le préfet
d’al-Quds, Adnan Husseiny, a affirmé que
le tiers des maisons dans la ville d’al-Quds
sont menacées par la démolition, car
ayant été construites sans
l’autorisation des autorités de
l’occupation, qui ne délivrent pas des
permis. Des dizaines
de maisons dans Sour Baher, dans al-Quds,
ont été menacées de démolition.
Le quartier de Bab
Hatta dans al-Quds a été le théâtre de
violents affrontements avec les forces
de l’occupation, lorsque celles-ci ont
envahi le quartier et investi plusieurs
maisons. Des affrontements similaires
ont eu lieu dans le bourg de Hazma le
4/1. Le 8/1, l’occupant a agressé les
étudiants des écoles dans le bourg de
Biddu et des affrontements ont eu lieu
dans al-Ram, lorsque les sionistes ont
lancé des grenades lacrymogènes sur les
Palestiniens, les 8 et 10/1. Le 9/1, les
forces d’occupation ont investi Jabal
al-Mukabber, et ont empêché la
célébration funéraire du martyr Fadi
Qunbor. Par ailleurs, par mesure de
représailles, et allant dans le sens de
la judaïsation, les autorités sionistes
entendent démolir 81 maisons dans Jabal
al-Mukabber.
L’occupant veut
imposer la carte scolaire sioniste aux
écoles palestiniennes d’al-Quds, une
mesure supplémentaire dans la
judaïsation de la ville. Par ailleurs,
la municipalité sioniste a décidé de
judaïser les noms de 5 rues dans le
bourg de Selwan.
Des membres des
services de renseignements de
l’occupation ont investi le 10/1 la
maison du martyr Tha’er Abu Ghazale,
dans la vieille ville d’al-Quds. Ils ont
confisqué les ordinateurs et les
téléphones portables après avoir déchiré
les photos des martyrs et fouillé la
maison de fond en comble.
De leur côté, les
services sécuritaires de l’AP
poursuivent toujours les militants
palestiniens : au cours du mois de
janvier, ils ont arrêté des dizaines de
militants du mouvement, dont le
prisonnier libéré Nadhir Nassar, 46 ans.
Plusieurs prisonniers libérés des geôles
de l’occupation sont détenus à présent
dans les prisons de l’AP : Youssef Kamil,
Tarek Abu Rabb, Hassan Dahmaz, de
Qabatia, Shadi al –Ghoul de Jénine,
Ahmad Salah, de Kafar Dan, Tawfic Saber
Jarbou’, du camp de Jénine, Mohammad
Ibrahim Abu Maria, de Beit Ummar, Shafiq
Abu Zaina, de Jénine.
Profanation des
lieux saints
Des groupes de
colons ont profané la mosquée al-Aqsa,
tout au long du mois. Le 4 janvier, des
dizaines de colons ont pénétré dans la
mosquée par petits groupes, à partir de
la porte al-maghariba, certains tentant
d’exécuter des rites talmudiques. Le
7/1, des groupes entrés par Bab-Hatta
ont profané la mosquée, sous le prétexte
de fêtes juives. Pendant ce temps, les
fidèles en provenance de Gaza ont été
interdits de se rendre à la mosquée al-Aqsa,
les vendredis, pendant plusieurs
semaines.
Le Département des
Awqafs de la ville d’al-Quds ont dénoncé
l’invasion de 100 sionistes, la moitié
étant des religieux, de la mosquée al-Aqsa
le 26 décembre. La ministre sioniste de
la culture a inauguré un nouveau tunnel
dans Wadi Helwa, qui passe en-dessous de
la mosquée.
Le secrétaire
général du conseil islamo-chrétien,
Hanna Issa, a mis en garde contre le
danger représenté par les creusement
menés par l’occupant sous la mosquée al-Aqsa
et aux alentours. Il a affirmé que
l’occupant cherche à fonder un « grand
Israël » sur la terre de Palestine, avec
al-Quds qui serait sa capitale. Il a
également affirmé que l’occupant vise la
destruction des mosquées et des églises
qui mènent vers la mosquée al-Aqsa,
insistant sur le danger représenté par
les creusements qui se poursuivent. 3
tunnels ont été creusés récemment, dont
l’un va de Selwan jusqu’au mur al-Bouraq,
le second va d’al-Bouraq jusqu’à l’école
Umari et le trousième du « quartier
musulman » jusqu’au mur occidental de la
mosquée.
La commission de
planification de la municipalité de
l’occupant a approuvé un plan de
construction d’un bâtiment colonial
composé de trois étages, au cœur même de
Selwan. Ce plan fait partie des efforts
de la muncipalité de poursuivre la
judaïsation de la ville palestinienne.
De plus, le responsable de cette
commission a déclaré vouloir approuver
la construction de 5600 logements
coloniaux par suite du vote par l’ONU
contre la colonisation sioniste. Un
rapport du début de janvier signale que
les sionistes ont l’intention
d’implanter une nouvelle colonie dans
Selwan, qui se nommerait « Maalot
David ».
Dans les prisons de
l’occupation
Le prisonnier
syrien du Golan occupé, Ass’ad al-Wali,
70 ans, détenu et condamné à 8 mois de
prison, est décédé le 25 décembre.
Une révolte des
prisonniers palestiniens a eu lieu début
janvier dans la prison de Nafha, suite
aux provocations des autorités
carcérales. Le directeur de la prison a
été brûlé au visage lors des
affrontements. La révolte s’est déroulée
dans la section 3 de la prison, qui a
été envahie par les forces de
répression. Les prisonniers du mouvement
Fateh ont vivement riposté.
La jeune
palestinienne maqdissie Shuruq Dwayat,
19 ans, a été condamnée à 16 ans de
prison. Elle avait été arrêtée le 11/10
après avoir été blessée par un colon. La
prisonnière Marah Bakir, 17 ans, de Bayt
Hanina, a été condamnée à 8 ans et demi
de prison et à une amende de 10.000
shekels, pour avoir tenté de poignarder
un colon. Les deux mineurs Shadi Farah
(13 ans) et son ami Raed Zaatari (13 ans
et demi) de Kfar Aqab ont été condamné à
deux ans de prison, pour avoir planifié
comment poignarder des sionistes. Le
9/1, le tribunal de l’occupation a
condamné Mohammad Abu Shahine du camp de
Qalandia à deux perpétuités et au
paiement de 3 millions et demi de
shekels. Le tribunal de l’occupation a
condamné le prisonnier Abdullah Ishaq,
accusé d’avoir tué un colon en juin
2015, à la prison à perpétuité et au
paiment de 250 mille shekels.
Le prisonnier Anas
Jaradat du mouvement du Jihad islamique,
condamné à 35 perpétuités, a été placé
en isolement depuis plusieurs semaines,
alors que son état de santé s’est
fortement détérioré. Suite aux
déclarations du directeur de la prison,
voulant la mort du prisonnier, le
mouvement du Jihad Islamique a organisé
une conférence de presse le 17 janvier,
menaçant l’entité sioniste de
représailles si le combattant Anas
Jaradat n’était pas soigné ni libéré de
l’isolement. Les prisonniers du
mouvement envisagent des mesures de
lutte collective.
Les prisonniers du
mouvement Hamas sont soumis à une sévère
répression, et notamment dans la prison
du Naqab, en vue de faire pression sur
le mouvement pour faire libérer les
soldats sionistes qu’il détient. Les
autorités de l’occupation ont repris la
« loi Shalit » pour interdire aux
prisonniers les visites familiales,
intensifier les fouilles et les mises en
isolement.
L’occupant arrête
plusieurs militants des mouvements du
Jihad Islamique et Hamas, en
Cisjordanie. L’ancien prisonnier libéré
Wahid Abu Maria, 50 ans, du Mouvement du
Jihad islamique, a reçu une convocation,
ainsi que son fils Mohammad (15 ans),
pour se rendre au local des services de
renseignements de l’occupant. Il a
arrêté Noureddine Sa’id Saadi, 23 ans,
dans le camp de Jenine, qui est un
ancien prisonnier libéré.
Abdel Aziz Mer’i,
35 ans de Abu Diss, a été condamné par
le tribunal sioniste à 35 ans de prison
pour avoir aidé le martyr Muhannad
Halabi à mener son opération de
résistance, début octobre 2015, qui a
tué deux sionistes dans al-Quds occupée.
Le journaliste Umar Nazzal a été victime
de la confirmation de son ordre de
détention administrative. Il avait été
arrêté le 23 avril dernier.
Le journaliste
Mohammad al-Qiq, ancien détenu
administratif, qui a obtenu sa
libération suite à la grève de la faim,
a été de nouveau arrêté.
Liste noire de la
normalisation
Une zone
industrielle « commune » entre la
Jordanie et l’entité d’occupation, va
être bientôt fondée, afin de
commercialiser les produits sionistes
par la Jordanie (label différent) et
contourner le boycott.
Des hommes
d’affaires du Bahrayn dansent avec leurs
invités sionistes, à l’occasion des
fêtes juives. Les chants entonnés par
les sionistes, à cette occasion,
appellent à détruire la mosquée al-Aqsa.
Les juifs sionistes accueillis par ces
hommes d’affaire appartiennent à une
secte ultra. Une vague de protestations
s’est élevée dans le monde arabe et
musulman, contre cette normalisation
abjecte.
Nasser al-Laham,
journaliste et correspondant de la
chaîne al-Mayadeen, a normalisé avec la
télévision sioniste. Directeur de la
chaîne palestinienne d’informations,
Ma’an, ce n’est pas la première fois que
Nasser al-Lahham accepte de se produire
chez l’ennemi. Il fut, il y a plusieurs
années (l’illusion de la « paix » après
les accords d’Oslo) un des fondateurs
d’une ONG appelant à la « paix » avec
l’ennemi.
Mahmoud Abbas a
accueilli le 29 décembre dans son bureau
à Ramallah une délégation de
responsables sionistes, dont des anciens
députés et ministres de l’entité, en
présence du responsable du comité de la
normalisation, Mohammad al-Madani. Il a
été convenu entre les sionistes et
l’Autorité palestinienne d’agir en
commun sur la question de l’eau et de
l’environnement.
Une délégation d’
« intellectuels » marocains participe à
un congrès dans l’entité sioniste pour
renforcer l’amilité « juive-marocaine ».
4 de ces « intellectuels » arrivent
directement du Maroc, une journaliste de
Madrid, un universitaire de Baltimore
aux Etats-Unis. Le congrès a pour
objectif de nouer des contacts entre ces
Marocains et les sionistes et de mener
des activités futures » (dont des
activités d’espionnage au profit de
l’entité sioniste).
Une délégation de
l’opposition syrienne conduite par Fahed
al-Masri s’est entretenue à Tel Aviv
avec des responsables sionistes le
15/1/2017. Un communiqué commun a été
publié affirmant la nécessité de
supprimer les camps palestiniens en
Syrie, la démilitarisation de la
résistance palestinienne et un règlement
syro-sioniste sur le Golan occupé qui
apporte « satisfaction aux peuples
syrien et « israélien » ».
Une délégation de
l’opposition syrienne participe à une
rencontre à l’Institut sioniste Truman
au mois de janvier, conduite par Issam
Zaytoun, coordinateur entre l’ALS et
« la communauté internationale ». Au
cours de cette rencontre semi-publique,
un membre de l’ALS a pleurniché devant
les caméras sur le sort jugé
« insoutenable » du peuple syrien, sous
la « dictature » du régime. Des
Palestiniens assistant à la rencontre
ont dénoncé cette normalisation, et le
délégué syrien a eu des gestes obscène
et a affirmé que l’entité sioniste est
« un jardin d’Eden ».
Le Forum des
Journalistes palestiniens a mis en garde
des pages facebook et des sites
soit-disant palestiniens qui colportent
des fausses nouvelles pour susciter les
divisions au sein du peuple palestinien.
Elle dénonce entre autres le site « Ma’an »
qui a accueilli le coordinateur du
gouvernement de l’occupation Yoav
Mordechaï sur ses pages, qui a déversé
sa haine et ses mensonges, sur le site
en question, contre la résistance
palestinienne.
L’institut sioniste
« Truman » organise une rencontre
« israélo »- brésilo – palestinienne
pour parler de « paix ». 4 Palestiniens
de l’Autorité palestinienne participent
à cette rencontre : Ilyas Zananiri
(poste dans l’OLP), Ashraf Ajrami
(ancien ministre), Ibrahim Hazboun,
chercheur dans l’institut et Mohammad
Awda, responsable dans le Fateh.
Ancienne
ambassadrice de l’Autorité palestinienne
en France, Hind Khoury a été dénoncée
par des militants anti-normalisation,
prise sur le fait dans al-Quds en
pourpalers avec une délégation sioniste.
Les normalisateurs palestiniens ont fait
appel à la police de l’occupation pour
expulser les militants qui ont crié :
« Honte à vous ! Si vous avez un brin de
dignité, vous ne participez pas à des
réunions de normalisation tant que la
Palestine est occupée ! »
Le martyr
Kharroubi
La presse
palestinienne
Le journaliste
palestinien Saber Aref écrit, sous le
titre « Qunbor à Trump : attention !
j’ai déjà transmis mes vœux » :
l’opération a confirmé que les
Palestiniens ne craignent pas les
menaces et l’arrogance du président
américain, et que les opérations de la
résistance populaire sont de retour.
« L’opération est une lettre de mise en
garde au nouveau président américain,
disant « œil pour œil, dent pour dent,
et celui qui a commencé est
l’agresseur ». Tu as fait une promesse
verbale à « Israël », et j’ai exécuté,
avec mon âme et mon sang, une réponse
effective, et ce qui arrivera est encore
plus grand. Attention ! j’ai transmis
mon souhait que l’objectif du prochain
camion soit ton ambassade si tu exécutes
ta promesse en l’installant dans al-Quds,
et que la charge soit des bombonnes de
gaz, si les charges posées dans le
camion qui a frappé ton ambassade à
Beirut en 1983 ne suffisent pas…. En
Palestine, il y a des hommes qui ne
respectent pas et ne craignent pas la
coordination sécuritaire (entre les
sionistes et les services sécuritaires
de l’AP) ».
Suite à l’opération
héroïque du martyr Fadi Qunbor, au début
de l’année 2017, a qui a suscité de
nombreux articles et communiqués,
al-Istiqlal (N°1021) consacre son
éditorial à l’opération, affirmant que
la ville d’al-Quds est de nouveau
au-devant de la scène, nationale et
internationale, que les sionistes furent
une fois de plus surpris, croyant qu’ils
avaient « pacifié » la ville. Avec cette
opération, l’Intifada al-Quds reprend sa
vigueur, et se poursuivra jusqu’au
retrait des sionistes de la Palestine
occupée. « La route vers al-Quds est
claire, et nous n’y parviendrons qu’au
prix de ces sacrifices, comme le martyr
héroïque Fadi Qonbur, même si Trump y
installe son ambassade. Cela ne
garantira pas la mainmise de
l’occupation sur la ville ni la
soumission au fait accompli. Le
Palestinien peut rapidement surmonter
ces défaites, Fadi Qonbur a transmis son
message à l’occupant : « al-Quds ne vous
appartient pas, vous devez immédiatement
en sortir, sinon vous aurez le même sort
que vos prédécesseurs. »
Communiqués et
déclarations
Sheikh Khodr Habib,
dirigeant au mouvement du Jihad
islamique, a déclaré, suite à la
victoire de la lutte des prisonniers
Shadid et Abu Fara : « Malgré le peu de
moyens dont dispose notre peuple et nos
prisonniers héroïques, nous pouvons
affronter la force de l’occupation
« israélienne » armée, car nous
possédons une volonté d’acier qui ne
connaît ni la défaite ni la cassure ».
Tareq Qa’dan,
diirigeant au mouvement du Jihad
islamique en Cisjordanie a déclaré :
« jusqu’à présent, les opérations
individuelles de l’Intifada al-Quds ne
se sont pas transformées en un
soulèvement populaire direct, vu les
circonstances et les échecs des
soulèvements précédents, et la course
pour en recueillir les fruits avant son
mûrissement ».
Fayez Warde,
représentant du mouvement Hamas, a
déclaré : « je ne m’attends pas à ce que
l’Intifada soit populaire, et notamment
en Cisjordanie, à cause des empêchements
par les appareils de l’Autorité
palestinienne, qui bloquent les
mouvemens populaires. Mais nous
prévoyons qu’elle se poursuivra, avec
des opérations individuelles de qualité,
et une fréquence plus élevée et plus
large ».
Hassan Khrayshé,
député indépendant au Conseil législatif
a déclaré : « Les tentatives de stopper
d’Intifada ne réussiront pas, car les
actes sionistes siur le terrain vont
pousser vers sa poursuite de plus en
plus fort ».
Mgr Atallah Hanna a
dénoncé les actes de normalisation entre
des régimes et des personnalités arabes
et l’occupant sioniste, affirmant qu’il
y a des visites normalisatrices de
délégations arabes à la ville d’al-Quds.
« Des réunions de normalisation se
mènent chez nous, sous le prétexte de la
paix, du dialogue, de la liberté
d’opinion, et autres prétextes
fallacieux qui cachent les objectifs
dangereux et nuisibles à la cause
palestinienne ».
La dénonciation par
la Turquie d’Erdogan de l’opération
héroïque de la résistance dans Jabal al-Mukabber,
début janvier, a été largement dénoncée
par les organisations de la résistance
palestinienne, et notamment par le Hamas
qui entretient cependant des relations
amicales avec le pouvoir turc.
Dans la colonie
Le site sioniste
Walla : « les opérations de lancement de
pierres et de tirs sur les soldats et
colons ont augmenté après le vote par
l’ONU de la résolution contre la
colonisation. Il faut craindre, continue
le site, que des opérations menées par
la résistance et dirigées par le Hamas »
soient exécutées dans le futur.
La presse sioniste
est aux aboix après les manifestations
populaires dans le Naqab et les
territoires occupés en 48, suite aux
démolitions des maisons. Pour elle, il
faut prendre des mesures immédiates
(répression par çi et dialogue par là)
pour empêcher l’Intifada de se déplacer
vers le Naqab, où la population subirait
les directives du mouvement islamique et
des députés palestiniens (du Knesset
sioniste) pour se révolter.
Les médias
sionistes ont largement publié comment
le Hamas a infiltré les téléphones
portables de dizaines de soldats de
l’occupation, à l’aide de « jeunes
filles sionistes » souhaitant débarquer
dans la colonie. Les résistants ont reçu
des données visuelles sur les abords de
la bande de Gaa ainsi que des bases
militaires.
Haïm Ramon, ancien
ministre, écrit dans Haaretz du 20
décembre qu’il faut sauver la judaïté
d’al-Quds. Effaré par la présence du
camp de She’fat (camp de réfugiés
palestiniens), et des quartiers annexés
à la ville palestinienne occupée, il
propose de se séparer de ce « surplus »
de Palestiniens, qui ont le droit d’y
résider, par un mur de séparation, en
vue de « sauver le caractère juif » de
la ville. Il critique les municipalités
de l’occupation qui ne font rien pour
annexer véritablement les quartiers
jugés « trop palestiniens » encore.
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