Palestine
Al-Quds au cœur de
la Palestine et de la nation:
Soutien à la résistance maqdisie
palestinienne
Rim al-Khatib
Vendredi 12 août 2014
N°12 – Septembre 2014
La ville d‘al-Quds et les Maqdissis sont
en révolte contre l’occupation sioniste
et ses divers appareils, sécuritaires et
politiques. Le martyre du jeune Mohamad
Sonoqrot à Wadi al-Joz, 16 ans, tué
alors qu’il se dirigeait vers la
mosquée, a suscité autant de colère
parmi les Maqdissis que le meurtre de
Mohamad Abu Khdayr, le jeune Maqdissi de
She’fat, enlevé puis immolé vif par des
barbares, en plein mois de Ramadan.
Entre les deux assassinats, d’autres
martyrs sont tombés et les rues de la
ville ont été le théâtre d’affrontements
quotidiens entre les jeunes de la ville
d’al-Quds et les forces sionistes. Ces
affrontements se sont étendus jusqu’à la
mosquée al-Aqsa, que l’entité sioniste a
effectivement partagé dans le temps et
poursuit son partage dans l’espace,
faute de mobilisation arabe et musulmane
dans le monde. Les Maqdissis, toujours
seuls et isolés, poursuivent leur
résistance multiforme : contre la
judaïsation de leur ville, de leurs
écoles, de leurs quartiers, de leurs
lieux saints, et contre la
transformation de la ville sainte en un
lieu de débauche et de drogue, autres
outils utilisés par l’occupation pour
affaiblir l’appartenance nationale et
religieuse des jeunes Maqdissis. La
rentrée scolaire des Maqdissis pose à
nouveau le programme de la judaïsation
des programmes scolaires que l’entité
sioniste veut imposer aux écoles
palestiniennes de la ville, ainsi que le
manque de classes et de locaux pour
accueillir les enfants palestiniens. Les
familles maqdissies poursuivent leur
solidarité avec la bande de Gaza,
meurtrie par l’agression criminelle et
les destructions. Elles se sont
mobilisées pour envoyer des dons mais
aussi pour assister les blessés soignés
dans les hôpitaux d’al-Quds. Elles
poursuivent la campagne de boycott des
produits sionistes et essaient coûte que
coûte de les remplacer par les produits
palestiniens, sinon jordaniens. De
nouveau, l’industrie alimentaire
maqdissie est sur les marchés. Mais il
reste encore beaucoup à faire pour que
le boycott ne soit pas sporadique et
pour que l’industrie maqdissie parvienne
à surmonter tous les problèmes posés par
l’occupation.
I - Al-Quds occupée : asphyxie et
purification ethnico-religieuse
L’occupant sioniste accélère la
judaïsation de la ville d’al-Quds en
transformant les lieux historiques de la
ville en des lieux prétendûment juifs,
comme il développe le tourisme sioniste
au détriment du tourisme palestinien,
favorisant la visite de ces lieux qu’il
judaïse. C’est ainsi qu’il s’active à
transformer actuellement les sources et
canaux d’eau historiques de Selwan, en
tunnels talmudiques, avec des stations
d’accueil pour les touristes, en
inventant de nouvelles appelations en
rapport avec la religion juive.
La municipalité de l’occupation a donné
le feu vert pour la construction de 2200
unités locatives coloniales dans le
quartier As-Souri à l’est d’al-Quds. Le
maire sioniste a déclaré que le nouveau
plan de colonisation vise à entériner
« la souveraineté israélienne sur la
partie Est de la ville et à maintenir
son unité ». L’occupant prévoit la
construction de 365 unités locatives
dans la colonie « Ramat Shlomo » au
cours des deux prochaines années.
Deux maisons ont été démolies à Beit
Hanina, début septembre. Le propriétaire
de ces maisons-baraques, Abu Najma, a
déclaré que 12 personnes y habitaient,
depuis la démolition de leurs maisons en
dur.
Un ordre d’expulsion de son domicile
prononcé par les sionistes menace la
famille de Saadia al-Bakri, 62 ans, dans
le quartier de Bab Hatta, dans la
vieille ville. D’autre part, 150 soldats
de l’occupation ont encerclé la zone
al-Za’im à l’est d’al-Quds, avant que
les bulldozers ne détruisent 4 maisons,
sous prétexte qu’elles sont construites
sans permis. C’est la troisième fois que
l’occupant détruit ces maisons au cours
de l’année.
Le quartier de Selwan victime de
« tombes virtuelles » : les sionistes
ont creusé de nombreuses cavités à
Selwan, avant de les remplir de ciment
et de les refermer, prétendant qu’il
s’agit de tombes juives remontant à des
milliers d’années. Une nouvelle méthode
pour s’emparer des terres palestiniennes
en masquant la vérité historique et la
travestissant par des légendes. Fakhri
Abu Diab, membre du comité de défense
des terres à Selwan, a déclaré que le
but de l’occupant est de s’emparer des
terres des citoyens palestiniens,
n’étant pas parvenus à les en chasser.
L’occupant a déjà construit des « tombes
virtuelles » sur 60 dunums de terrains à
Selwan.
Tout Maqdissi qui ne renouvelle pas,
dans les temps, son titre de séjour dans
la capitale de son pays auprès des
autorités de l’occupation perd son droit
de séjour. Ainsi procèdent les sionistes
envers les Maqdissis et c’est ainsi
Tamam Qolombo, qui se trouve
momentanément à Toronto au Canada auprès
de son mari qui prépare son doctorat, a
perdu le droit de vivre dans sa ville.
En 2013, 106 Maqdissis ont perdu leur
droit de vivre dans leur ville, dont 50
femmes et 24 mineurs. Depuis 1967,
14.000 Maqdissis ont été expulsés de
leur ville de cette manière.
II – Al-Quds occupée : répression
L’occupant craint les associations
solidaires avec les Palestiniens
Maqdissis, surtout lorsqu’elles ont pour
objectif de les aider à demeurer sur
place, contre la volonté de l’occupant.
C’est ainsi qu’il a investi les locaux
de l’association « Amarat al-Aqsa »
située dans la ville de Nasra, ville
occupée en 1948, et a confisqué le
matériel informatique, avant d’informer
l’association qu’elle est désormais
interdite. Le directeur de
l’association, Hikmet Naamna, a déclaré
que l’entité sioniste mène une
répression effrenée contre les
associations des Palestiniens de 48,
puisqu’elle s’appuie sur la loi
d’urgence de 1945 (occupation
britannique) pour interdire toute vie
associative autonome, et essaie d’isoler
les Maqdissis en empêchant toute
présence musulmane dans la mosquée al-Aqsa.
Les forces de l’occupation ont arrêté le
27 août 11 citoyens maqdissis, dont une
femme, lors d’incursions diverses dans
plusieurs quartiers de la ville (She’fat
et son camp, Beit Hanina, vieille
ville). Le 30 août, 4 Maqdissis ont été
arrêtés au barrage de Qalandia.
Le tribunal de l’occupation a prononcé
le maintien en détention de deux
prisonniers maqdissis, Rami Zakaria
Baraka, 39 ans, et Haytham Ragheb Jubaa,
32 ans, pour 20 mois, accusés d’actes
« hostiles » dans la mosquée al-Aqsa,
consistant à dispenser des cours et à
enseigner le saint Coran.
Les agressions racistes contre les
Palestiniens se multiplient dans la
ville d’al-Quds. Les colons ont agressé
Ziyad Qawasmeh, 48 ans, le 27 août, et
l’ont volé. Trois colons ont tenté de
kidnapper une jeune femme, secourue par
plusieurs maqdissis. Les forces
sionistes se sont lancées à la poursuite
des maqdissis.
6 Palestiniens ont été arrêtés le
vendredi 12 septembre, dont un enfant,
accusés de lancer des pierres. Trois
d’entre eux ont été arrêtés après la
prière du vendredi, aux portes de la
mosquée al-Aqsa, et trois autres à
Selwan.
Un rapport rédigé par une association
maqdissie signale l’arrestation de plus
de 700 Palestiniens de la ville d’al-Quds
au cours du mois d’août, surtout dans
les quartiers de la vieille ville, à
Selwan, at-Tour, She’fat et Izariyye. Il
rapporte également que des incursions
quotidiennes ont profané la mosquée al-Aqsa,
au moment où les forces de l’occupation
interdisaient l’entrée de la mosquée aux
fidèles, entre 7 et 10 heures du matin,
et interdisaient aux femmes d’y entrer
pendant plusieurs jours. Des dizaines de
citoyens ont été éloignés de la mosquée
al-Aqsa pendant des périodes allant de
10 jours à 3 mois.
Suite aux affrontements qui ont eu lieu
à She’fat, après l’assassinat de Mohamad
Abu Khdayr, le procureur général
sioniste réclame des jeunes Palestiniens
arrêtés le paiement de sommes
exhorbitantes pour les dégâts
occasionnés dans les bâtiments
« publics » de la colonie sioniste.
L’avocat des jeunes a déclaré que 45
jeunes sont toujours en arrestation, 32
d’entre eux de She’fat et les autres
sont des autres quartiers de la ville.
Pour l’avocat, les sommes exigées par le
procureur sont un moyen de déposséder
les Palestiniens de leurs biens et de
leurs terres à She’fat.
Au cours de la journée du 11 août, 60
Maqdissis ont été arrêtés, dans
plusieurs quartiers de la ville, suite
aux affrontements qui se déroulent
quotidiennement entre les jeunes
Maqdissis et les forces de l’occupation.
Le 14 août, 50 Maqdissis ont été arrêtés
et par manque de place dans les prisons
et notamment dans la prison de
Moskobiyye, les Maqdissis arrêtés ont
été transférés à Tel Aviv.
III - Al-Quds
occupée : les lieux saints
.La profanation régulière et quotidienne
de la mosquée al-Aqsa par les
extrémistes juifs accompagnés ou non de
députés de la Knesset sioniste
s’accompagne de l’interdiction aux
femmes d’y entrer. Après les hommes âgés
de moins de 50 ans, ce sont à présent
les femmes qui sont visées par
l’occupant sioniste. A plusieurs
reprises, elles ont été refoulées et
empêchées de suivre les cours dispensés
à la mosquée. Certaines ont été arrêtées
et d’autres interdites « par ordre
administratif » d’y entrer pour
plusieurs mois. Elles ont cependant
tenu, pendant plusieurs jours, à
« camper » devant la porte al-Asbat et
« Hatta » insistant sur leur droit
d’entrer dans leur mosquée. Hanadi
Helwani et Nahla Siyam ont été
interdites d’entrer à la mosquée pendant
40 jours.
Au mois d’août 2014, 1326 sionistes ont
profané la mosquée al-Aqsa.
Le 9 septembre, 40 colons tentent de
profaner la mosquée, mais les fidèles
qui y sont présents les font fuir, et le
4 septembre, 20 colons pénètrent de
force dans la mosquée sous la protection
de la police de l’occupation.
Le juge d’un tribunal sioniste dans al-Quds
juge illégal le 8 septembre l’accord
conclu entre un organisme de l’entité
coloniale et l’association Elaad relatif
au mur méridional de la mosquée al-Aqsa.
Selon l’accord, l’association Elaad
aurait eu le pouvoir de modifier et de
judaïser le mur. Mais le juge a réclamé
un accord « officiel » du gouvernement
avant d’entériner l’accord.
Sheikh Ikrima Sabri, président du haut
conseil islamique, a déclaré qu’il y a
de lourdes pressions sur le département
d’al-Awqaf dans al-Quds afin qu’il
admette la profanation de la mosquée al-Aqsa
sous le prétexte de visites
touristiques. L’interdiction faite aux
femmes d’entrer dans la mosquée fait
partie de ces pressions ou chantages.
Selon l’institution « Al-Aqsa pour le
waqf et le patrimoine », la municipalité
sioniste a l’intention d’organiser des
festivals de danse et de musique sur le
cimetière musulman historique de
Ma’manullah. Au cours de ces festivités
sionistes, un concours de bière sera
organisé ainsi que des concerts.
L’occupation a transformé une partie du
cimetière musulman historique en « parc
de l’indépendance » et poursuit la
judaïsation du cimetière par d’autres
projets, dont « le musée de la
tolérance ».
De plus en plus de voix au parlement de
l’entité sioniste réclament le partage
dans le temps de la mosquée al-Aqsa.
C’est pratiquement ce qui a été exécuté
pendant le mois d’août et qui continue à
être appliqué par la police sioniste,
qui interdit aux fidèles l’entrée à la
mosquée au moment où les juifs
extrémistes la profanent pour exécuter
des rites religieux. L’entité coloniale
prétend être un Etat régi par les lois
(sionistes), mais en réalité, le partage
de la mosquée al-Aqsa est déjà en place,
par la force des armes. Si une loi est
votée par la Knesset, ce n’est que pour
entériner ce qui est déjà une pratique
coloniale et raciste. Le monde musulman
attend la loi pour réagir ? Mahmoud
Abbas, président de l’AP, déclare que le
partage serait une « ligne rouge », mais
ne réalise-t-il pas que c’est déjà
fait ? C’est ainsi que réagissent ceux
qui attachent trop d’importance à
l’aspect juridique, alors que nous
sommes en face d’une entité coloniale
illégale.
IV - Al-Quds occupée : résistance
palestinienne
Ce sont des affrontements presque
quotidiens entre les Maqdissis et les
forces de l’occupation, depuis
l’assassinat de Mohamad Abu Khdayr, au
début du mois de Ramadan. Rien n’arrête
les jeunes à présent, et les
provocations des sionistes ne font que
renforcer leur détermination à obtenir
leur liberté. Beaucoup parlent
d’intifada maqdissie, non relayée
cependant par les médias arabes ni
internationaux, qui craignent de mettre
en cause l’occupation, encore une fois,
après l’agression criminelle contre la
bande de Gaza. L’autorité palestinienne
est plus occupée à vouloir asseoir son
autorité perdue, lors de l’agression
contre Gaza, qu’à soutenir la population
maqdissie.
Les jeunes Maqdissis ont riposté à
l’assassinat de Mohamad Sonoqrot, dès
l’annonce de son martyre, en manifestant
dans les rues de la capitale
palestinienne et en affrontant les
soldats et policiers de l’occupation.
L’occupant et ses médias prétendent que
Mohamad Sonoqrot est décédé parce qu’il
serait tombé en fuyant lors
d’affrontements avec la police à Wadi
al-Joz, mais l’autopsie pratiquée, en
présence d’un médecin palestinien,
montre que le martyr est décédé d’un
nouveau type de balle tirée par les
sionistes, à la tête, à une distance de
10 mètres.
Au cours des affrontements entre les
jeunes Maqdissis et les occupants, 15
Palestiniens ont été blessés, selon
l’ambulancier Ahmad Haddad, et des
dizaines ont été pris de malaise à cause
des bombes lacrymogènes lancées par
l’occupant en direction de la tente de
condoléances où les parents du martyr
recevaient l’expression de sympathie de
la population. Après avoir livré le
corps du martyr, et pendant les
funérailles, la police sioniste a
attaqué la population pour disperser les
participants. Des affrontements se sont
déroulés un peu partout dans la ville
occupée suite au décès de Mohamad
Sonoqrot et les jeunes sont parvenus à
blesser des colons dans At-Tur et Wadi
al-Joz et ont incendié la station
d’essence dans « at-Talla al-Faransiya »,
pendant que d’autres affrontaient les
policiers à Issawiya, She’fat et Ras al-Amoud.
Les affrontements se sont poursuivis le
lendemain à Abu Diss.
Des affrontements ont eu lieu entre les
jeunes et les forces sionistes le 4
septembre, à Selwan. Les jeunes ont
lancé des coktails molotov contre des
gardiens d’une colonie et des pierres,
et les policiers ont lancé des grenades
lacrymogènes sur les manifestants.
D’autres affrontements ont eu lieu au
barrage de Qalandia pour protester
contre l’interdiction d’entrer à la
mosquée al-Aqsa. Des dizaines de jeunes
Maqdissis ont été blessés par les balles
en caoutchouc.
Le tram sioniste qui coupe les quartiers
palestiniens de She’fat et Beit Hanina
est en difficulté après les lancements
de pierres par les Palestiniens. 16
voitures au lieu de 23 vont circuler,
les autres ayant été atteints par les
pierres et endommagés.
Des affrontements ont eu lieu à Isawiya
et à at-Tur, entre les jeunes maqdissis
et les forces de l’occupation, fin août
et début septembre.
Le député Ahmad Attoun, représentant de
la ville d’al-Quds au conseil législatif
de l’Autorité palestinienne, a été
libéré après 18 mois de prison. Il avait
été expulsé de la ville par
l’occupation, après une arrestation de
trois ans, puis arrêté à nouveau pour
avoir participé à des activités contre
l’occupation. L’ancien ministre Khaled
Abu Arfa et le député maqdissi Mohamad
Tawtah ont également été libérés.
Au cours d’une conférence de presse
tenue le 17 août, les « femmes d’al-Aqsa »
ont interpellé le roi jordanien et lui
ont réclamé d’assurer son rôle et de
protéger la mosquée al-Aqsa. De même une
délégation des commerçants de la ville
d’al-Quds ont remis une lettre au
département d’al-Awqaf, adressée au roi
jordanien, lui demandant d’intervenir et
de faire pression pour arrêter la
judaïsation de la ville.
Les unités spéciales ont essayé de
kidnapper un membre de la famille Abu
Khdayr à She’fat le 6 août dernier.
Aussitôt, elles ont été encerclées par
des dizaines de membres de la famille et
du quartier, qui les attendaient avec
des pierres, des bouteilles et des feux
d’artifice. Les unités spéciales ont
fait appel à la police sioniste qui est
accourue et qui a arrêté des dizaines de
jeunes du quartier.
La fondation al-Aqsa pour le Waqf et le
patrimoine a publié une vidéo pour
expliquer les dangers qui menacent la
mosquée al-Aqsa.
http://www.pls48.net/?mod=articles&ID=1185607
V- Al-Quds occupée : la colonisation
sioniste pendant l’occupation
britannique (1918-1948)
Lorsque les Britanniques ont occupé al-Quds
et la Palestine, ils ont modifié le
découpage administratif de la ville
d’al-Quds, la partageant en quatre
parties : la vieille ville
(intra-muros), la partie qui l’entoure,
la partie Est et la partie Ouest. A
partir de ce découpage qui servira aux
sionistes plus tard, il fut interdit de
construire dans l’ancienne ville, puis
dans la partie qui l’entoure, et des
entraves furent posées pour limiter les
constructions dans la partie Est. Seule
la partie Ouest fut déclarée zone de
développement.
Les colonies furent plantées dans la
partie ouest, dès 1921 et en 1948, il y
avait 16 colonies transformées en
quartiers ou banlieues. Les capitaux
juifs en provenance d’Europe furent
investis dans la ville d’al-Quds et
dépassèrent les sommes investies par
l’administration coloniale britannique.
C’est pendant l’occupation britannique
que les nombreuses institutions
sionistes s’installèrent dans la ville
d’al-Quds, comme l’Agence Juive,
l’Organisation sioniste mondiale, le
Fonds National Juif, le conseil national
du Yichouv.. En 1925, Balfour (qui avait
promis la Palestine aux juifs en 1917)
inaugura l’Université hébraïque dont
Weizmann avait posé les premières
pierres avant même la fin de la première
guerre mondiale, en juillet 1918.
Plusieurs institutions furent installées
sur Jabal al-Masharef (Mont Scopus) au
nord-est de l’ancienne ville, lieu
stratégique qui surplombe le nord de la
ville et les villages voisins, ainsi que
sur le Jourdain. Le nord était la seule
direction qui pouvait permettre
l’extension de la construction
palestinienne. Ainsi, la ville fut
encerclée par la colonisation sioniste,
à l’ouest et au sud-ouest, et au nord.
L’administration de l’occupant
britannique mit en place plusieurs plans
urbains, en tenant compte de la présence
sioniste et en entravant l’extension
urbaine des Palestiniens. Les frontières
de la municipalité furent étendues
plusieurs fois et en 1930, elle
s’étendait sur 17 fois la superficie de
l’ancienne ville, soit 4800 dunums, et
en 1948, elle atteignit 20.131 dunums.
Malgré l’encouragement britannique, les
juifs ne possédaient que 20% des
terrains dans la partie ouest de la
ville et presque rien dans la partie
Est. Dans l’ancienne ville, le quartier
juif ne dépassait pas les 5 dunums et
hors de l’ancienne ville, en comptant
l’hôpital Hadassa et l’Université
hébraïque, les juifs possédaient à peine
100 dunums, outre les colonies de Atarot
et Neve Yakob qui à eux deux
s’étendaient sur presque 1000 dunums.
Les statistiques britanniques de
l’époque ont essayé de démontrer le
nombre élevé de colons juifs installés
dans la ville d’al-Quds, mais en
trichant, c’est-à-dire qu’elles
comptabilisaient les juifs qui s’y
installaient un ou deux ans avant de se
diriger vers Tel Aviv, puis en ne
prenant pas en compte la population
palestinienne vivant dans les villages
entourant al-Quds alors qu’elles
comptabilisaient les Juifs qui vivaient
hors de la municipalité. Malgré les
chiffres biaisés établis par les
britanniques, les Palestiniens ont
continué à posséder, jusqu’en 1947, deux
tiers de la superficie de la ville d’al-Quds.
Selon les statistiques de 1945, les
Palestiniens possédaient 88,4% des
dunums de la ville, les juifs 2,1% et le
reste était considéré comme terrains
d’Etat.
(d’après l’étude du dr. Walid Mudallal,
professeur de Sciences politiques à
l’université islamique de Gaza.)
VI - Al-Quds occupée : solidarité
Une délégation européenne a été reçue
dans la ville d’al-Quds et a entendu les
responsables palestiniens qui ont
dénoncé les mesures et pratiques
répressives de l’occupation. La
délégation a rendu visite à la famille
Abu Khayr comme elle a visité l’hôpital
al-Maqassed.
Les unions professionnelles égyptiennes
ont réclamé la cessation des agressions
de l’occupation dans la ville occupée
d’al-Quds. Dans un message signé par les
unions professionnelles et adressé à Ban
Ki Mon, secrétaire général de l’ONU, au
président du syndicat international des
avocats, à l’UNRWA, au président du
conseil des droits de l’homme à Genève,
et d’autres organismes internationaux,
les unions professionnelles insistent
sur la nécessité d’affronter les
agissements des extrémistes juifs qui
attaquent quotidiennement la mosquée al-Aqsa.
Le père du martyr Mohamad Abu Khdayr est
reçu à Beyrouth le 12 septembre par « la
rencontre de la fidélité à la
Palestine », qui rassemble plusieurs
partis libanais et organisations
palestiniennes. Il a expliqué comment
son fils a été sauvagement assassiné, à
quelques kilomètres de Deir Yassine.
L’Institution Internationale al-Quds
(QII) a organisé à Beirut une rencontre
de solidarité avec la résistance
palestinienne, qui relie la victoire de
la résistance à Gaza à la libération
prochaine de la ville d’al-Quds. Au
cours de cette rencontre, Khalil al-Hayya,
de la direction du mouvement Hamas est
intervenu de Gaza, et Abu Imad Rifa’î
est intervenu au nom du Jihad islamique
ainsi que Fathi Abu Ardat, représentant
du Fateh au Liban. Des représentants des
partis libanais, ont pris la parole et
affirmé leur solidarité avec la
résistance.
N° 1 - 13.10.13
N° 2 - 01.11.13
N° 3 - 30.11.13
N° 4 - 26.12.13
N° 5 - 23.01.14
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N° 7 - 19.03.14
N° 8 - 12.04.14
N°
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N°
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N°
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