Palestine
Intifada al-Quds en Palestine :
Poursuivre le chemin de la libération
N°17 mars 2017
Rim al-Khatib
Les élèves
de Sour Baher (al-Quds)
Vendredi 3 mars 2017
CIREPAL
« Notre
pays saigne en silence… Le cri des êtres
dignes n’est pas entendu par les gens
méprisables
(dernier message écrit par le martyr
Mohammad Khalife, camp de Jénin, sur sa
page « facebook »).
Une « Intifada
assiégée, poursuivie et réprimée ».
Ainsi l’a récemment décrite le
secrétaire général du mouvement du Jihad
islamique en Palestine, Ramadan Shallah,
non par les sionistes qui, pour leur
part, exécutent les Palestiniens et les
emprisonnent, mais par les appareils
sécuritaires de l’Autorité
palestinienne.
Malgré son isolement, l’Intifada al-Quds
s’est poursuivie, au cours du mois
passé, avec les jets de pierre sur les
routes coloniales, les affrontements
dans les villages et bourgs autour d’al-Quds
et les tirs armés sur la présence de
colons et de soldats autour des colonies
et casernes militaires de l’occupant.
Expression de la volonté d’en finir avec
l’occupant, la révolte se brise sur les
tentatives de l’Autorité palestinienne
et de ses appareils sécuritaires de
l’empêcher de se développer et de
s’élargir pour devenir une révolte
généralisée contre la présence coloniale
en Palestine. L’Intifada ne fait pas
partie de sa stratégie, Mahmoud Abbas
l’a incessament expliqué. Il préfère
poursuivre la voie de la normalisation
avec l’occupant, en accueillant des
délégations sionistes pour envisager le
sombre avenir qu’ils préparent, et
s’appuie sur des puissances étrangères
qui financent son fief au lieu de faire
confiance à son peuple résistant.
Cependant,
l’Intifada s’est étendue dans les
prisons sionistes de Ofer et du Naqab,
avec la révolte de prisonniers qui ont
poignardé des gardiens et incendié des
cellules, début février, et où des
prisonniers mènent la grève de la faim
pour protester contre leur détention
arbitraire. De même, elle s’est étendue
jusqu’aux rues de la ville palestinienne
de Haïfa, où des résistants ont attaqué
des colons et dans la région du Naqab,
pour affronter la démolition de villages
entiers et dans la colonie de Petah
Tikva, où un jeune Palestinien a
poignardé plusieurs sionistes vers la
mi-février.
Compter sur ses
propres forces et avancer, en attendant
le changement des rapports de force dans
la région et le monde. Empêcher l’ennemi
de vivre dans la tranquillité, tant que
les réfugiés palestiniens ne peuvent
retourner dans leur pays. C’est
l’objectif de la résistance et de
l’Intifada al-Quds.
Martyrs palestiniens tombés depuis
mi-janvier 2017
Salem Abu Ghosh,
18 ans, camp de Qalandia. Exécuté par
l’occupant le 25 janvier. Le martyr
Salem était le cousin du martyr Hussayn
Abu Ghosh, exécuté il y a juste un an,
après avoir mené une opération contre la
colonie « Beit Horon ».
Mohammad Mahmoud Abu Khalife, 19
ans, du camp de Jénin. Exécuté le 29
janvier par l’armée d’occupation lors
d’affrontements dans le camp.
Sulayman Hamad Salah, 81 ans, du
village al-Khodr, écrasé par un colon le
2/2.
Hussam Hamid Soufi, 24 ans, de
Rafah, assassiné par un raid aérien de
l’occupant sur la bande de Gaza, le 4/2
Mohamad Anwar al-Aqraa, 38 ans,
de Gaza, assassiné par un raid aérien de
l’occupant sur la bande de Gaza, le 4/2.
Décès du prisonnier blessé, Mohamad
Jallad, dans un hôpital sioniste le
10/2. Il avait été blessé par balles au
barrage militaire de Huwwara et arrêté
en novembre dernier par l’occupant, sous
le prétexte que le martyr avait
l’intention de mener une opération de
résistance. Le manque de soins dispensés
par l’hôpital de l’occupant a précipité
le décès. L’occupant avait interdit aux
membres de sa famille de le visiter, au
cours de son hospitalisation.
Husni Jabr Darraj, 58 ans, de
Ramallah, a été tué, écrasé par un colon
sur la route coloniale 443.
Samed Fahmi Abu Shanab, 29 ans,
décédé à Khan Younes le 16/2 des suites
de ses blessures en 2005.
Rabi’ Najeh Salman, 20 ans, du
camp Askar près de Nablus, décédé le
27/2 alors qu’il fuyait les sionistes,
en sautant par-dessus le mur de
l’annexion, près de Salfit.
Saadi Ali Qaysiya, d’al-Dahiriyya
de la région d’al-Khalil, 25 ans,
exécuté le 2 mars, soupçonné d’avoir
poignardé un colon.
Résistance
Au cours du mois de
février, la résistance palestinienne a
exécuté 17 opérations, selon des
statistiques, comprenant des coups de
feu, des coups de poignard, sans compter
les jets de pierre contre des véhicules
de l’occupant et de bouteilles
incendiaires. L’opération menée dans la
colonie Petah Tikva, exécutée par le
résistant Sadeq Nasser Abu Mazen (19
ans) de Nablus, a blessé 7 colons. Il a
été arrêté. 27 sionistes ont été blessés
au cours de ces opérations.
La censure
militaire sioniste a dévoilé, après
plusieurs mois, l’arrestation de trois
Palestiniens de la ville de Haïfa, en
Palestine occupée en 48, accusés d’avoir
mené des opérations de résistance contre
l’occupation. Le jeune Youssef Shinawi,
21 ans, a tué un colon sioniste et
blessé plusieurs autres début janvier
2017. Il a été aidé par deux de ses
amis, Ibrahim Youssef et Khaled Abu
Klayb, qui ont également été arrêtés.
Deux prisonniers,
Mahmoud Nasser, 22 ans et Khalil Silawi,
27 ans, ont poignardé des gardiens de
prison et mis le feu aux cellules, le
premier dans la prison de Nafha et le
second dans la prison de Ofer.
Au cours de la dernière semaine de
février, un affrontement armé a eu lieu
entre les forces de l’occupation et les
résistants, près du barrage militaire de
Qalandia, blessant deux colons. 4
sionistes ont été blessés par des
pierres lancées près de la colonie Maale
Adomim.
Un colon a été poignardé, début mars,
dans le village al-Dhahiriya, au sud de
la ville d’al-Khalil. L’armée sioniste a
réclamé aux colons de rester enfermés
dans leurs maisons, de crainte que
d’autres soient poignardés aussi.
Un soldat sioniste
a été blessé par un Palestinien
conduisant une voiture et essayant de
l’écraser, début février, du côté du
barrage militaire de Bitunia. Le même
jour, un coup de feu a visé la voiture
de colons à l’est de Qalqilya. 3
sionistes ont été blessés dans
l’explosion d’une voiture dans la
colonie Kiriat Yam, dans la région de
Haïfa.
Deux soldats
sionistes ont été blessés au cours
d’affrontements dans le camp de Jénine.
Vingt véhicules blindés avaient investi
le camp, mais les jeunes du camp s’y
sont opposés en lançant des pierres et
en fermant les quartiers. Puis les
jeunes ont tiré des coups de feu sur les
sionistes.
Des affrontements
nocturnes se sont déroulés dans Selwan,
le bourg situé au sud de la mosquée al-Aqsa,
lorsque les forces de l’occupation ont
investi le bourg et ordonné la fermeture
des magasins, en tirant des coups de
feu. Les jeunes du quartier al-Lawze se
sont opposés aux sionistes en lançant
des pierres et des bouteilles
incendiaires.
Des affrontements
ont opposé le jeudi 2 mars les étudiants
et élèves d’Abu Diss, au nord de la
ville d’al-Quds, aux forces de
l’occupation, autour de l’université.
D’autres affrontements ont eu lieu
quelques jours plus tôt, opposant les
étudiants de Bir Zeit aux forces de
l’occupation, qui en ont arrêté
plusieurs.
Des affrontements
ont eu lieu à Hazma, Abu Diss et
Issawiya, au mois de février, au cours
desquels plusieurs jeunes ont été
blessés et arrêtés. Le 24/2, les
sionistes ont mené une incursion dans le
village de Hazma, et des affrontements
avec la population du village ont suivi.
Le 26, les jeunes du camp de Qalandia
ont bloqué les issues menant vers le
camp et ont protesté contre la campagne
de détention administrative de ses
jeunes et en soutien aux prisonniers
menant la grève de la faim.
Le 2 mars, les 250
élèves de l’école al-Nukhba de Sour
Baher, dans la région d’al-Quds,
protestent par un sit-in contre la
fermeture de leur école par l’occupant.
Ils réclament le droit à l’enseignement.
Ils ont décidé, avec leurs parents et
leurs enseignants, de poursuivre leurs
cours en plein air.
Des marches et
manifestations se sont déroulées dans le
Naqab palestinien, en février, pour
protester contre la démolition du
village Um al-Hiran et les maisons de
plusieurs villages de la région, dont le
village d’al-Zarnouq.
Répression et
purification ethnico-religieuse
L’administration
coloniale est lancée dans une
destruction systématique de la vie des
Palestiniens, que ce soit en
Cisjordanie, dans al-Quds ou dans les
territoires occupés en 1948. Rien ne
l’arrête, à présent qu’elle a reçu le
feu vert américain. Les rafles nocturnes
se poursuivent et s’accentuent. Les
démolitions des maisons et divers
bâtiments dans les régions d’al-Quds,
al-Aghwar et al-Naqab ne se comptent
plus. Des villages entiers et des
quartiers sont en cours de « nettoyage »
ethnico-religieux. Des structures
économiques sont détruites, comme
récemment les imprimeries. Les
universités sont visées par la
répression de ses étudiants. Dans al-Quds,
des écoles privées sont fermées par des
ordres militaires, jetant dans la rue
des centaines d’élèves. Rien qu’au mois
de février, 403 Palestiniens ont été
arrêtés.
Les autorités
d’occupation ont décidé de fermer le
marché traditionnel de la ville occupée
de Beer Saba’, dans le Naqab. Ce marché
a cent ans d’existence. Auparavant, les
sionistes avaient fermé la mosquée de la
ville, puis le bâtiment municipal et la
maison du célèbre historien Aref al-Aref,
selon le plan de judaïsation de la ville
palestinienne.
L’armée de
l’occupation a de nouveau arrêté
l’enfant handicapé Issa Mu’ati, 14 ans,
de Bayt Lahem, blessé par balles en
septembre 2015, arrêté puis remis en
liberté. Elle a également arrêté Jumana
al-Rajabi, 22 ans, dans la ville
d’al-Khalil, et Mus’ab Qattan, 22 ans,
Muhammad Hamamra, 16 ans, de Hussan.
Dans le village de Tayaseer (province de
Tubas), Jum’a Abu Amr, 29 ans et Yazid
Abu Ali, 19 ans ont été arrêtés. Début
mars, l’armée coloniale a arrêté, dans
la nuit du mardi au mercredi, 29
Palestiniens dans la Cisjordanie
occupée, dont des anciens prisonniers,
Youssef al-Lahham, Walid al-Bustanji et
Iyad Muhammad, des camps de Dhayshe et
de Ayda. Dans la nuit du 14 au 15
février, 25 Palestiniens ont été arrêtés
lors d’incursions de l’armée
d’occupation dans plusieurs localités de
la Cisjordanie occupée.
L’occupant a arrêté
Randa Shahatit, mère de famille et
ancienne prisonnière qui avait mené la
grève de la faim pour réclamer sa
libération. Elle a de nouveau entamé une
grève de la faim refusant sa mise en
isolement, avant d’être remise en
liberté. Elle a de nouveau été arrêtée
début mars. Randa Shahatit est membre du
Mouvement du Jihad islamique en
Palestine. Elle a été détenue pendant 6
ans.
L’occupant a démoli un immeuble dans le
bourg de Issawiya, le 1 mars, laissant
30 Palestiniens sans domicile. Il a
démoli le même jour des bâtiments dans
la ville de Rahat, dans le Naqab. Il a
l’intention de démolir 40 maisons, une
école et une mosquée dans la région Khan
al-Ahmar, à l’est de la ville d’al-Quds,
sous le prétexte qu’elles sont
construites sans autorisation. Il a
également obligé la famille Qara’in, qui
habite sa maison depuis 7 ans, à la
démolir et Saleh Shwayki, de Selwan, à
démolir sa maison construite en 2009 et
où vivent 13 personnes.
Le village de
Hussan dans la région de Bayt Lahem a
été soumis à une punition collective,
après que des pierres aient été lancés
contre les colons de la colonie « Betar
Ilit ». L’entrée du village al-Zawiya,
dans la province de Salfit, a été
bloquée par des barrages de
l’occupation, dans la journée du 14
février.
D’autre part, le
camp de She’fat, dans la ville d’al-Quds,
a subi plusieurs incursions de l’armée
d’occupation, à la recherche de
Palestiniens de la Cisjordanie.
Plusieurs véhicules militaires ont
pénétré dans le camp,
en tirant des coups de feu, et lançant
des bombes sonores et de gaz, ce qui
obligé les commerçants à fermer leurs
boutiques. Les jeunes du camp ont
riposté en lançant des pierres et des
bouteilles incendiaires.
La nouvelle loi
votée par le Knesset sioniste autorise
le vol des terres palestiniennes privées
dans le territoire de la Cisjordanie.
L’occupant a émis plusieurs ordres
militaires pour s’emparer de plus de
2500 dunums appartenant aux terres des
villages al-Za’im, Izariyeh, Sawamra, et
Abu Diss,en vue de séparer le nord du
sud de la Cisjordanie.
Non seulement les
sionistes volent les terres et les
propriétés palestiniennes, mais aussi
leur argent lors des incursions dans
leurs maisons. Plusieurs maisons de
familles de martyrs et de prisonniers
d’al-Quds ont été fouillées au cours de
ce mois, et l’argent qui s’y trouvait a
été volé, pour l’empêcher de parvenir au
mouvement « Hamas » selon les
allégations sionistes.
Sous le prétexte de
les protéger contre les vols, le
département soi-disant archéologique de
l’armée sioniste envisage de mettre la
main sur tous les sites historiques
palestiniens en Cisjordanie.
Profanation des
lieux saints
Le projet de
destruction de la mosquée al-Aqsa se met
en place, très sérieusement, selon la
direction des Awqaf en Palestine, qui
craint une flambée de « guerre
religieuse », après les déclarations des
sionistes affirmant que la mosquée est
un espace juif, autorisant tous les
juifs à la profaner. Les creusements du
sous-sol de la mosquée se poursuivent,
mettant en danger les fondations de la
mosquée, qui risque de s’effondrer comme
sont en train de s’effondrer des
bâtiments dans Selwan.
Les palais
omeyyades qui jouxtent la mosquée al-Aqsa
sont l’objet de judaïsation, avec
l’installation de bassins rituels juifs.
Ce sont 1400 ans d’histoire que les
sionistes envisagent de détruire au
profit d’un mythe biblique forgé par
l’occident.
Les autorités de
l’occupation ont commencé à diviser
l’espace de la mosquée al-Aqsa, en
installant des barrières vitrées à
l’intérieur de l’esplanade.
Au cours du mois de
février, des milliers de colons ont
profané la mosquée al-Aqsa, presque une
centaine par jour. Le 14/2, 110 colons
ont profané la mosquée, et le 13/2, 43
soldats de l’occupation l’ont investi
avec leurs armes. Le 22 février, ils
étaient 129 colons, dont 98 étudiants, à
profaner la mosquée, par la porte al-Maghariba,
sous une protection musclée assurée par
la police et les services sécuritaires
sionises. Le 23 février, 75 colons ont
profané la mosquée, auxquels se sont
opposés les fidèles dans la mosquée. Le
26 février, 158 colons extrémistes ont
profané la mosquée. Ils étaient 101
colons le 27 février.
Au mois de janvier, le nombre des
profanateurs sionistes de la mosquée
s’est élevé à 1715.
Selon le plan de
judaïsation d’al-Quds, la capitale
palestinienne, un nouveau projet
touristique vise jabal al-Zaytoun, qui
serait lié à l’université hébraïque,
construite sur des terres
palestiniennes. Le plan consiste à
installer un parc colonial surplombant
la vieille ville.
Le plan de liaison
entre le mur al-Bouraq et le train en
provenance de la colonie Tel Aviv vers
al-Quds est en cours de construction.
D’après le plan colonial, ce train
serait probablement souterrain, qui
réclamerait la construction d’un tunnel
de 2 km.
Dans les prisons de
l’occupation
Le prisonnier
libéré, journalite Mohammad al-Qiq, a
été arrêté au cours du mois de février.
Il avait mené une longue lutte pour
mettre fin à sa détention admnistrative
et avait été libéré. Il a entamé une
nouvelle grève de la faim, son état de
santé s’est gravement détérioré, après
20 jours de grève. L’ordre de sa
détention admnistrative a été prononcée
début mars.
Plusieurs
prisonniers détenus administratifs ont
mené la grève de la faim pour annuler
cet ordre arbitraire. Raed Mtayr et
Jamal Abu Layl poursuivent leur lutte.
Le tribunal de
l’occupation a prononcé contre le
prisonnier libéré, Nael al-Barghouty,
son ancienne condamnation qui est la
perpétuité, après l’avoir arrêté. Nael
avait été libéré dans le cadre de
l’échange contre le sioniste criminel
Shalit.
Le tribunal de
l’occupation a condamné la jeune Shatila
Abu Ayada, 23 ans, de la ville de Kfar
Qassem, à 16 ans de prison, l’accusant
d’avoir tué un colon et tenté d’en tuer
d’autres. Après l’assassinat du jeune
Muhammad Abu Khdayr, selon le tribunal
sioniste, la jeune femme a décidé de
venger son peuple, en poignardant et
tuant des colons, à partir de décembre
2015. Le tribunal a condamné la
prisonnière Dala Abu Hawa, 39 ans, de la
ville d’al-Quds, à 12 mois de prison et
1000 shekels d’amende.
Le prisonnier
maqdissi, Khaled Qutayna, a été condamné
par les tribunaux sionistes à la prison
à perpétuité plus vingt ans, et une
amende de 258 mille shekels, accusé
d’avoir écrasé des colons en 2015.
Les prisonniers
isolés dans la prison de Meggido
réclament la fin de leur isolement. Il
s’agit de Hussam Amrou, Alex Manas et
Hamza Zahran, qui sont privés de visites
familiales. Hamza Zahran, de Biddu, a
été arrêté le 11/10/2016, il a été
condamné à 21 mois de prison. Alex
Manas, qui a la nationalité belge, a été
mis en isolement renforcé il y a 7 ans.
Hussam Amrou, de Tulkarm, est condamné à
30 ans de prison.
Un rapport
palestinien signale que 43
Palestiniennes sont détnues dans la
section 11 de la prison sioniste de
Hasharon. Plusieurs sont blessées et
malades, mais ne sont pas soignées :
Israa’ Ja’abis, Amal Taqatqa, Nathalie
Shouha, Jamila Badr, Lama Bakri, Marah
Bakir, Nourhan Awad et Shuruq Duwayat.
Parmi elles, 7 sont mères de famille et
12 mineures.
Les méfaits de
l’Autorité palestinienne : une force
de l’appareil sécuritaire a arrêté à
Tulkarm le prisonnier libéré Malik
Rushdi Jaari, dans sa maison. Jaari
avait été arrêté par l’occupant pour
appartenance au mouvement du Jihad
islamique en Palestine. Le même jour
(24/2), elle a investi la maison du
prisonnier Adham Younis, détenu dans les
prisons de l’occupation, depuis 2007, et
condamné à 5 perpétuités. Les forces
sécuritaires de l’AP ont lancé une vaste
campagne d’arrestations des cadres et
militants, notamment les anciens
prisonniers, du mouvement du Jihad
islamique en Palestine, au cours du mois
de février, dans toutes les localités de
la Cisjordanie occupée. Il semblerait
bien que l’ordre vient des sionistes,
qui craignent l’extension de l’Intifada.
Le 1er février, les forces sécuritaires
de l’AP arrêtent le jeune Samer Bani
Awda, qui s’était échappé des prisons de
l’occupation, alors qu’il se trouvait
dans un hôpital. Alors que l’occupant le
recherchait, c’est l’AP qui l’a livré.
La liste noire des
normalisateurs
Une délégation du
Maroc a participé à une rencontre avec
les sionistes pour discuter de
l’enseignement dans le cadre d’un forum
international, les 15 et 16 février à
Rabat. Les associations marocaines
anti-normalisation ont protesté contre
cette rencontre. Ce forum, financé et
tenu sous le patronage de l’Union
européenne, fait partie des institutions
par lesquelles l’Union européenne pousse
les Etats arabes à normaliser leurs
relations avec l’ennemi.
Un ancien ministre
de l’Autorité palestinienne, Ashraf al-Ajrami,
a déclaré au cours d’une rencontre
normalisatrice avec les sionistes à Akka,
que l’Autorité accepte l’idée d’un Etat
palestinien non militarisé, la
normalisation de ses relations avec
l’entité et la cessation du conflit.
Une rencontre a eu
lieu à Londres entre des responsables
sionistes et des personnalités arabes
pour lancer une campagne de
normalisation « populaire ». Dr Issam
Abdel Samad, médecin égyptien vivant en
Grande-Bretagne, est à l’origine de
cette rencontre. Il a proposé de
constituer des associations pour
« briser le mur et rapprocher les deux
parties » (arabe et « israélienne »). De
son côté, le représentant sioniste a
proposé de développer l’économie de Gaza
et des iles de Tiran et Sanafir pour
accueillir les chômeurs de Gaza et
d’Egypte ».
Le quotidien
sioniste Maariv indique le développement
des relations entre l’entité sioniste et
la Turquie dans les domaines du
renseignement et de la « sécurité ».
Le président du
parti islamique soudanais Wassat,
Youssef Kouda, a déclaré vouloir
normaliser les relations avec l’entité
sioniste, sans conditions préalables. Il
est à noter que ce personnage se réfère
à la vie et biographie du prophète de
l’Islam pour justifier son geste de
normalisation.
Mohamad al-Amadi,
délégué du Qatar auprès de la bande de
Gaza a décrit ses relations avec
l’entité sioniste comme étant
« excellentes ». C’est au cours d’une
interview qu’il a accordé à un site
internet sioniste (Walla) que al-Amadi a
déclaré être l’intermédiaire entre
l’entité sioniste et le mouvement Hamas,
pour la construction d’un nouveau port à
Gaza et régler les problèmes
d’approvisionnement en électricité,
ainsi que d’autres projets de
construction.
Une zone
« israélo »-jordanienne est en cours de
construction, pour faciliter les
échanges entre la Jordanie et l’entité
sioniste. Le projet consiste à fonder
une « zone franche » commune, pour
l’industrie et les travaux, de 700
dunums du côté jordanien, et 245 dunums
du côté des sionistes. De plus, il
semblerait que l’entité a commencé à
livrer du gaz à la Jordanie.
Le quotidien
palestinien « al-Quds » récidive : il a
publié, fin février, une annonce
provenant des sionistes concernant la
colonisation en Cisjordanie. Le syndicat
des journalistes palestiniens envisage
des mesures contre ce quotidien.
Le musicien irakien
Nassir Shamma a rencontré et salué
l’ambassadeur sioniste d’origine
irakienne auprès des Nations-Unies, sous
l’égide de l’UNESCO, lui promettant de
jouer dans l’entité. Il a ensuite
déclaré, pour se disculper, qu’il ne
connaissait pas l’identité de son
interlocuteur.
La presse
palestinienne
L’éditorial de la
revue hebdomadaire « al-Istiqlal » est
consacré, fin février, aux plans de
liquidation de la question palestinienne
que poursuit l’entité sioniste, soutenue
par la « communauté internationale » et
de régimes arabes. Pour les sionistes,
cette période est la plus propice depuis
la Nakba pour liquider
« définitivement » la question
palestinienne. La rencontre entre
Netanyahu, le roi jordanien, le
président égyptien et John Kerry,
l’ancien ministre des affaires
étrangères américain, il y a quelques
mois, indique le désir d’en finir avec
cette question, et faire pression sur
les
Palestiniens, pour qu’il
acceptent un règlement où aucune de
leurs revendications ne sera prise en
compte. Pour les sionistes, et ses
« amis » arabes, c’est une alliance
contre l’Iran qui doit primer à l’heure
actuelle. Le règlement envisagé serait
d’instaurer un Etat palestinien dans la
bande de Gaza, qui demeurerait assiégée,
en agrandissant le territoire vers le
territoire égytien de Sina (Sinaï), et
en construisant un aéroport et un port,
sous contrôle sioniste et international.
Les récentes déclarations sur une
présence de forces internationales dans
Gaza préparent un tel plan, ainsi que
les plans de construction menés par le
Qatar. « Quoiqu’il en soit, nous
affirmons une fois encore que ce qui est
proposé ne peut être exécuté sans
l’approbation palestinienne, qui résiste
toujours à la liquidation de la cause.
Cependant, la division
interpalestinienne, que les sionistes et
d’autres parties encouragent, reste un
frein à une opposition ferme et
efficace ».
Communiqués et
déclarations
Commentant la loi
sioniste autorisant le vol des terres en
Cisjordanie occupée, Mohammad al-Hindi,
membre du Bureau politique au Mouvement
du Jihad islamique en Palestine a
déclaré : « L’Autorité qui ne peut
protéger la propriété et les terres de
ses citoyens, doit s’en aller et laisser
le peuple résister et protéger ses
terres ». Il poursuit : « alors que
« Israël » implante des colonies tous
les jours, l’Autorité poursuit la
résistance, avant de se diriger vers les
institutions internationales réclamant
leur verdict, mais si nous ne nous
aidons pas nous-mêmes, si nous ne
protégeons pas nous-mêmes nos droits et
unifions les rangs de la résistance,
personne ne nous défendra ».
Le mouvement Hamas
rend hommage au combattant tunisien,
assassiné par le Mossad le 15 décembre
2015, Mohammad Zawari. A cette occasion,
Abu Ubayda, porte-parole des Brigades
d’al-Qassam, a déclaré : « (al-Zawari)
est passé par là, à Rafah, dans Gaza,
plusieurs fois pour partager avec ses
frères de la direction de la résistance,
son savoir, ses projets et ses
inventions. Il a introduit des
nouveautés qualitatives dans les drones
de la résistance. Il a ajouté que
« personne ne peut séparer entre notre
nation et la Palestine, la cause de la
Palestine occupe la primauté dans les
cœurs de tous les sincères, les libres
et les perspicaces, en cette période de
guerres civiles meurtières ». Il a
appelé les jeunes de la nation à prendre
Mohammad al-Zawari pour exemple et de
consacrer leurs efforts au soutien de la
résistance en Palestine.
Le mouvement
palestinien « Ahrar » a dénoncé, dans un
communiqué, la réception par Mahmoud
Abbas d’une délégation sioniste dans
Ramallah, alors qu’au même moment, il
poursuit et arrête les militants
palestiniens et envoie ses services
sécuritaires frapper les étudiants de
l’Université technologique. Le
communiqué rappelle que ces rencontres
normalisatrices sont refusées par le
peuple.
Le vice-président
du conseil législatif palestinien, dr.
Hassan Khrayshe, a affirmé qu’un grand
nombre de prisonniers d’opinion, dont
des journalistes, se trouvent dans la
prison de Ariha (Autorité
palestinienne), et que les appareils
sécuritaires y exercent toutes formes de
torture.
Dans la colonie
Décidemment, les
sionistes insistent et persistent. Dans
le Haaretz du 23 février, le chef du
bloc sioniste Yitshaq Herzog pose un
plan en 10 points pour contrer celui de
Netanyahu : il demande d’attendre 10 ans
avant de définir ce que sera l’avenir de
la zone située à l’ouest du Jourdain
(Cisjordanie), en tant que région
pacifiée.
Un autre plan est
proposé par Yair Shalig (NRG 20/2) qui
n’est pas nouveau. C’est l’alternative
jordanienne, qui veut dire supprimer
toute idée d’Etat palestinien, et
partager le territoire de la Cisjordanie
entre l’entité sioniste et la Jordanie.
Même si la Jordanie refuse, les
puissances occidentales peuvent faire
jouer « le bâton et la carotte » pour
l’obliger à accepter une telle solution.
Plusieurs articles
et commentaires de responsables
sionistes font état de leur inquiétude
du « rapprochement » entre l’Egypte et
le mouvement Hamas, suite aux rencontres
qui se sont déroulées depuis le début de
l’année. Mais l’inquiétude la plus
grande vient de l’élection de Yehia
Senwar, ancien prisonnier libéré, à la
direction du Hamas dans la bande de
Gaza. Pour les dirigeants sionistes,
c’est la « ligne dure » du Hamas, proche
de l’Iran, qui tient à présent les rênes
du pouvoir dans la bande de Gaza.
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