Soutenir
la lutte des prisonniers détenus dans
les les geôles sionistes
« Notre
liberté, nous l'arracherons » (3)
Rim al-Khatib
Ayman
Ibtaych reprend la grève de la faim
contre la détention administrative
Dimanche 2 mars 2014
Mars 2014 : N° 3
Un nouvel
assassinat ciblé a été commis par
l’armée de l’occupation à Birzeit en
Cisjordanie, en territoire contrôlé par
l’Autorité Palestinienne. Mu’tazz
Washaha, 25 ans, ancien prisonnier
libéré, membre du FPLP, a été assassiné
au cours d’une opération d’une rare
lâcheté. Un héros martyr de plus vient
de tomber, en pleine période de
négociations entre l’Autorité
palestinienne et l’entité coloniale,
menées sous la pression des Etats-Unis
et la bénédiction des pays européens.
Dès l’aube, et pendant 10 heures, les
forces de l’occupation ont encerclé la
maison du héros pour l’arrêter et
l’emprisonner. Mais Mu’tazz a refusé une
nouvelle incarcération. Son frère a
déclaré qu’il avait juré qu’il ne serait
jamais fait prisonnier. Les sionistes
l’ont alors assassiné. Mu’tazz Washaha a
préféré le martyre. C’est par le sang
que les sionistes espèrent accomplir
leur projet d’annihilation du peuple
palestinien et de sa volonté de
résistance. C’est d’ailleurs le but
poursuivi par la vague d’arrestations
(environ 200 Palestiniens par mois
depuis le début des négociations) menée
par les forces de l’occupation :
soumettre le peuple palestinien et ses
forces vives au diktat
américano-sioniste dans la région.
La terreur exercée
par l’occupation en Palestine s’étend
jusqu’aux prisons et les centres
d’interrogatoire, où un autre assassinat
a été commis, ciblant le prisonnier
maqdisi, Jihad Tawil, 47 ans, et où les
prisonniers sont abandonnés à leurs
maladies, d’ailleurs suscitées ou bien
aggraveés par les conditions de
détention. L’occupant sioniste a décidé
la mort ou le handicap à vie des
prisonniers puisqu’il ne cesse de les
cibler par les lois qu’il vote et les
incursions meurtrières qu’il mène dans
les prisons. Ces crimes sionistes, la
« communauté internationale » en est
responsable d’abord, puisqu’elle protège
l’Etat colonial et lui assure, depuis
1948, les moyens de sa politique
barbare. Que ce soient les Etats-Unis,
l’Union européenne ou l’ONU, chaque
martyr palestinien porte la marque de
leur participation aux crimes de
l’occupation.
1 - Prisonniers
grévistes de la faim dans les prisons de
l’occupation
Trois résistants
prisonniers membres cadres du mouvement
du Jihad islamique dans la ville
d’al-Khalil, et détenus
« administratifs », ont décidé d’entamer
une grève de la faim, dès le premier
mars. Il s’agit de Aref Hraybat, 28 ans,
détenu depuis le 18 août 2013, ayant été
prisonnier pendant 6 ans, et Ayman
Ibtaych, 33 ans, détenu depuis le 9 mai
2013, il avait déjà mené la grève de la
faim pendant 120 jours, mais
l’administration coloniale a manqué à sa
promesse de ne pas renouveler sa
détention. Avant sa dernière
arrestation, il a été prisonnier pendant
onze ans. Et Ahmad Abu Rass, 33 ans,
détenu depuis le 2 janvier 2014.
- Muammar Banat,
Akram Fassissi et Wahid Abu Maria,
détenus dans la prison de Ofer et
membres du mouvement du Jihad islamique,
poursuivent depuis leur arrestation le 9
janvier la grève de la faim. Ils
réclament leur libération immédiate et
l’abolition de la détention
administrative.
Suite à la
détérioration de l’état de santé de
Banat et Fassissi, la direction de
l’hôpital Kablan où ils ont été emmenés
s’est réunie pour envisager les mesures
à prendre. Elle a décidé de leur founir
des vitamines. Les deux grévistes de la
faim refusent toute auscultation
médicale depuis le début de leur
mouvement pour protester contre les
mauvais traitements subis jusqu’à
présent de la part des autorités
carcérales.
Dans un message
envoyé à une association de soutien aux
prisonniers, ils décrivent les mesures
répressives de l’occupant : maintenir
les grévistes dans une cellule froide,
où non seulement ce qui tient de fenêtre
est ouvert, mais en faisant marcher les
appareils de refroidissement. Pour les
obliger à cesser leur mouvement de
lutte, l’administration carcérale a
isolé Akram Fassissi dans une cellule à
part, et interdit aux trois de
communiquer entre eux, même par le biais
des ouvertures. Ils sont interdits de
sortir en « récréation » ensemble, mais
les prisonniers ont refusé cette
dernière mesure. Malgré cette
répression, les prisonniers ont affirmé
poursuivre leur mouvement, jusqu’au
martyre s’il le faut.
Le détenu Wahid Abu
Maria est né en 1967, il est père de
quatre enfants. Il a été arrêté le 30
octobre 2013. Le détenu Akram Fassisi
est né en 1983, et père de deux enfants.
Il a été arrêté le 16 novembre 2012. Le
détenu Mu’ammar Banat est né en 1986 et
est célibataire. Il a été arrêté le 20
août 2013.
- Le prisonnier
détenu administratif Ameer Shammas, de
la ville d’al-Khalil, a entamé la grève
de la faim pour réclamer sa libération
immédiate.
- Le prisonnier
Kifah Hattab, de Tulkarm, a repris la
grève de la faim qu’il avait entamée il
y a plus d’un an, pour réclamer le
statut de prisonnier de guerre.
Les prisonniers
palestiniens ont décidé de mener une
lutte collective pour améliorer les
conditions de détention dans les prisons
de l’occupation. Dans un communiqué, ils
dénoncent la campagne de répression
qu’ils subissent et parlent d’une
« situation explosive » à cause de la
grave détérioration des conditions de
détention. Ils considèrent qu’il est
temps de mener une riposte et
d’affronter « les plans qui visent à
déshumaniser et priver les prisonniers
de leur dignité et de leurs droits ».
Ils réclament le retour à la période
d’avant la loi « Shalit » et l’arrêt de
la répression et l’isolement des
prisonniers, la levée de l’interdiction
des visites familiales pour motifs
sécuritaires, l’augmentation du nombre
des chaînes télévisées, l’organisation
régulière des visites pour les familles
de Gaza, l’augmentation des achats
alimentaires, l’arrêt des fouilles
barbares et la destruction des biens
personnels des prisonniers,
l’installation de téléphones publics et
la cessation du renouvellement
injustifié des détentions
« administratives ».
Les prisonniers
détenus dans la prison de Nafha
réclament la fermeture des sections 3 et
4 qui ne sont pas conformes à « des être
humains ». Ils ont déclaré qu’ils
mèneraient la lutte pour exiger la
fermeture des deux sections. D’après les
prisonniers, la situation dans ces
sections est insupportable : elles sont
fermées par des tôles métalliques et
sont infestées de bestioles et de rats.
Les prisonniers y souffrent de manque
régulier d’eau chaude et d’humidité qui
a provoqué des maladies de peau. Ils ont
présenté près de 40 demandes de
transfert, mais sans résultat. C’est
pourquoi ils envisagent de passer au
degré supérieur et d’entamer la lutte.
Selon un centre
palestinien d’études de la question des
prisonniers, les prisonniers
palestiniens ont réussi à faire avorter
le projet d’installation de micros dans
les cellules et les sections, après
avoir découvert quelques micros
installés dans la prison de Ramon.
2 – Libérer les
prisonniers malades
Les mauvaises
conditions de détention, les privations
de toutes sortes, les incursions
répétées dans les cellules pour
déstabiliser psychiquement les
prisonniers et pour les réprimer et
vaincre leur volonté, tous ces facteurs
réunis, mais surtout la négligence
médicale délibérée de la part de
l’occupant, favorisent les maladies de
toutes sortes chez les prisonniers.
C’est cette négligence médicale qui a
contraint les prisonniers à opérer avec
des instruments primaires certains des
leurs, comme le prisonnier Rami Hussayn.
Malgré les nombreuses demandes pour se
faire opérer et enlever les éclats de
balles incrustés dans son corps, le
prisonnier n’avait reçu aucune réponse.
Les prisonniers ont réussi à les lui
enlever, avec les grands risques
encourus. De plus, les témoignages des
prisonniers ajoutent que les expériences
menées par les équipes médicales
sionistes sur les prisonniers sont
souvent mortelles ou bien entraînent des
handicaps à vie. Ces pratiques se sont
multipliées ces derniers temps puisque
plus rien n’arrête les bras des
meurtriers. De nombreux prisonniers sont
hospitalisés, à cause de ces expériences
menés sur eux, au profit des firmes
pharmaceutiques de l’occupant.
Le résistant
kidnappé en Ukraine il y a trois ans,
Darrar al-Sissi, dont l’état de santé
est préoccupant, a dénoncé la négligence
médicale dont il est victime,
puisqu’aucun remède approprié ne lui a
été fourni jusqu’à présent.
Trois prisonniers
détenus dans la prison de Nafha
souffrent de complications diverses :
Ibrahim Bitar, Ayman Ju’aym et Medhat
Abu Sharifa.
Alors qu’il
comparaissait devant le tribunal
militaire de l’occupation, le prisonnier
Shadi Awad, 30 ans, de Awarta dans la
province de Nablus, a perdu
connaissance. Les conditions de
détention dans la salle du tribunal de
Salem sont inhumaines, et souvent des
dizaines de prisonniers sont entassés
dans quelques mètres carrés, et pendant
10 heures parfois.
Le club des
prisonniers lance un cri d’alarme pour
sauver de la mort le prisonnier Zamel
Shallouf. A cause de la torture subie
lors des séances d’interrogatoire, le
prisonnier détenu dans la section d’Echel
souffre de problèmes cardiaques. Agé de
33 ans, il a été condamné à 15 ans de
prison après son arrestation il y a 6
ans.
Le prisonnier
malade Yasser al-Masri est également
menacé de mort prochaine, selon le
centre d’études sur les prisonniers, qui
lance un appel pour réclamer sa
libération immédiate.
Le député au
conseil législatif, Yasser Mansour, en
détention « administrative » depuis le
11 décembre 2012, souffre de plusieurs
maladies dues à la détention. Yasser
Mansour, 46 ans, avait mené une grève de
la faim il y a un mois, contre le
renouvellement de sa détention
« administrative » avant d’arrêter son
mouvement ayant reçu des promesses que
ce serait fait.
Le prisonnier Khodr
Dabaya, 27 ans, détenu dans la section
de Echel, dans la prison d’al-Naqab, a
perdu la mémoire, suite aux coups
administrés par les forces répressives
de la prison, sur la tête. Il a été
arrêté en 2003, à l’âge de 16 ans. En
2009, il refuse le port du vêtement
orange que veut imposer l’administration
carcérale. Il est alors sauvagement
frappé à la tête et au visage. Depuis,
il est atteint d’amnésie et de
dépression. Khodr a perdu deux frères
martyrs (Fadi et Lou’ay) lors d’une
incursion dans le camp de Jénine en
2003, il a été arrêté à cette date et
condamné à 16 ans de prison, et son
frère Raed a été arrêté il y a deux ans.
Le prisonnier Jamil
Abdallah, 19 ans, a été transféré
d’urgence à l’hôpital suite à
l’interrogatoire subi au centre
d’interrogatoire d’al-Moskobiya. Il
avait subi, avant son arrestation, une
intervention chirurgicale et son état de
santé réclamait le repos. Il a été
arrêté le 2 février dernier et
sauvagement battu lors de son
arrestation.
3 – Abolir la
détention « administrative »
Le nombre des
détenus « administratifs » augmente sans
cesse. Ils sont à présent 200 détenus,
accusés d’aucune charge, mais sur
lesquels pèse la menace d’une
incarcération renouvelable à volonté.
Selon un centre de soutien aux
prisonniers, les prisonniers libérés
forment 90% des détenus
« administratifs », ce qui signifie que
l’occupant arrête à nouveau les
prisonniers libérés, sans charge ni
« procès », juste parce que leur
présence dans leur environnement social
les rend « dangereux » aux yeux de
l’occupant. Dans le cas de la détention
«administrative », les autorités de
l’occupation s’appuient sur des
« dossiers secrets » concoctés par le
Shabak, que les avocats ne peuvent
consulter.
Le prisonnier
Qahoush, 20 ans, passe du statut de
prisonnier libéré à celui de détenu
« administratif ». Il devait être libéré
le 27 janvier dernier à cause du manque
de preuves, mais le tribunal militaire
prononce sa détention
« administrative ». Il avait été arrêté
le 20 novembre 2013 et accusé d’être
entré en Palestine occupée sans permis
et d’avoir offert des services à une
organisation interdite. Aucune preuve
n’a pu être retenue contre lui. Mais
l’occupant n’a pas besoin de preuves ni
de justifications pour emprisonner les
Palestiniens.
L’occupant a
renouvelé la détention
« administrative » pour Mu’tassam
Saqfhayt, 24 ans, de Nablus, pour la
troisième fois consécutive. Il a été
arrêté en janvier 2013. Ancien
prisonnier, il avait été arrêté en 2008
puis en 2012, et plusieurs fois kidnappé
par les services sécuritaires de l’AP.
Renouvellement pour
la deuxième fois de la détention
« administrative » du journaliste
Mohammad Mouna, de Nablus, pour 6 mois.
Il avait été arrêté le 8 juillet 2013,
et est un ancien prisonnier détenu
pendant 5 ans, la plupart du temps en
détention « administrative ».
L’occupant a
renouvelé la détention administrative,
pour la deuxième fois, de Khodr Sarkaji,
pour 6 mois. Il avait été arrêté le 12
août 2013. Ancien prisonnier ayant passé
8 ans en détention, et frère du martyr
sheikh Youssef Sarkaji, assassiné par
l’occupation au début de l’Intifada al-Aqsa.
Pour la troisième
fois, la détention « administrative »
est renouvelée pour Waddah Douwaykat, de
Nablus, pour trois mois. Il a été arrêté
le 6 août 2013. Son frère Bassel,
également détenu « administratif » a
subi le renouvellement de sa détention
quelques jours auparavant, pour 6 mois.
4 – Prisonnières
palestiniennes
Les résistantes
palestiniennes détenues dans la prison
de Hasharon ont réclamé l’ouverture de
deux cellules supplémentaires, à cause
de la surpopulation due aux nombreuses
arrestations des militantes. Elles sont
à présent 18 prisonnières à vivre dans
quatre cellules étroites (2m sur 2m) ,
où il est impossible de bouger. La
direction de la prison n’a pas encore
répondu à leur demande.
La doyenne des
prisonnières, Lina Jarbouni, condamnée à
13 ans de prison, a dénoncé la
surpopulation des cellules où sont
enfermées les prisonnières, et les
mauvaises conditions de leur transfert,
que ce soit au niveau des cars ou au
niveau de la répression qu’elles
subissent lors des transferts.
Les prisonnières
palestiniennes sont au nombre de 18 :
Lina Jarbouni, Mona Qaadan, Intissar
Sayyed, Alaa Abu Zaytoun, Dima Hamdane,
Nawal Saadi, Nahil Abu Aysha, Tahrir
Mansour, Rasmiya Balawna, In’am Hasanat,
Dunia Waked, Ayat Mahfouz, et les
suivantes :
- Lama
Hadayda, du camp de Tulkarm, arrêtée le
14/10/2013. Après une semaine
d’interrogatoires dans le centre de
Jalame, elle est tansférée à la prison
de Hasharon.
- Rana Abu Kweik,
mère de quatre enfants, de Ramallah.
Arrêtée le 26/10/2013, transférée à la
prison de Hasharon.
- Wi’am Jabr, de
Nablus, étudiante, arrêtée le
11/11/2013.
- Maram Hassouna,
de Nablus, étudiante, arrêtée le
13/11/2013.
- Falastin Najm, de
Nabus, arrêtée le 20/11/2013. Ancienne
prisonniède entre 2006 et 2009.
- Zaynab Mustafa,
du camp Balata, Nablus, arrêtée le
8/12/2013.
Par ailleurs, les
prisonnières ont été interdites
d’acheter des appareils de chauffage par
la direction de la prison. Elles ont pu
néanmoins acheter des couvertures, grâce
à l’aide apportée par une association de
soutien aux prisonnières, basée dans les
territoires occupés en 48. Il faut noter
que le prix des couvertures vendues dans
la « cantine » des prisons, où les
prisonniers doivent acheter leurs
affaires, est double que celui vendu à
l’extérieur. Pour les sionistes, le fait
d’emprisonner les Palestiniens est
également une source de revenus.
5 – Répression
C’est au cours
d’une agression de la part des services
sécuritaires de la prison de Beer Saba’
que le prisonnier Maqdisi Jihad Abdel
Rahman Tawil a été tué. Deux mois
auparavant, il avait été agressé et
emmené à l’hôpital Soroka dans le Naqab
pour être soigné. Le martyr Jihad Tawil
avait été arrêté et condamné à trois
mois de prison, pour conduite sans
permis. Il était du quartier Ras al-Amoud
dans al-Quds.
Les prisonniers
originaires des territoires occupés en
48 ont été l’objet d’une nouvelle
législation raciste. La commission
ministérielle législative de l’occupant
a discuté une proposition de loi visant
à priver les prisonniers palestiniens
porteurs de « l’identité israélienne »
des allocations diverses fournies par
l’entité coloniale. 54 membres de
l’organe législatif ont voté en faveur
de cette loi.
L’unité spéciale
pour la répression des prisonniers,
connue sous le nom de Kayter, a investi
la section 3 de la prison de Ascalan, a
fouillé les cellules de manière
provocatrice. Elle a procédé à des
fouilles corporelles puis est passé à la
cellule 11 où elle a cassé les objets
personnels des prisonniers, sous le
prétexte de rechercher des téléphones.
Selon le militant Riad Achkar, la
cellule 11 de la section 3 de la prison
de Ascalan est souvent l’objet
d’incursions surprises, où les 60
prisonniers qui y sont détenus subissent
plusieurs formes de répression.
Parmi les
nombreuses arrestations opérées au cours
du mois de février, les forces de
l’occupation ont arrêté à Nablus deux
militants de la cause des prisonniers,
Riad Abu Hassan et Ahmad Bitawi.
Le prisonnier
libéré Adnan Hamarsha, 45 ans, a été
arrêté. Il est de Ya’bud, dans la
province de Jénine. Il avait été détenu
pendant une durée de 10 ans, la plupart
du temps en détention
« administrative ».
Plusieurs enfants
de la ville d’al-Quds ont été arrêtés et
condamnés à plusieurs mois de prison ou
à la détention à domicile. La résistance
de la population maqdisie contre
l’occupation a mis l’occupant en état
d’alerte. Pas un jour ne passe sans
qu’il n’arrête enfants et moins jeunes,
femmes ou hommes, juste pour s’imposer
et instaurer l’ordre de l’occupant.
Parmi les enfants arrêtés, Mohammad al-Masri,
14 ans, Mohammad Dari, 14 ans, Yazan
Ubayd, 17 ans, Youssef Farid, 16 ans.
Sheikh Khodr Adnane
a été arrêté au barrage près de la ville
de Nablus, alors qu’il accompagnait sa
famille. Les forces de l’occupation ont
voulu le maintenir en arrestation et ont
conseillé à Sheikh Khodr Adnane de faire
accompagner sa famille par des tiers
parce qu’elles veulent le garder. Il a
refusé leur « proposition ».
L’occupant lui a remis alors une
convocation au centre des Renseignements
à Salem. Khodr Adnane a alors déclaré
que l’occupant tente de « pourrir » la
vie des citoyens palestiniens, il les
tue, les emprisonne, les convoque sans
cesse, mais cela ne peut entamer la
détermination des Palestiniens à vaincre
l’occupant.
Le journaliste
prisonnier Usama Shahin a dénoncé
l’interdiction de laisser entrer des
livres dans la prison du Naqab, dans
toutes ses sections. L’administration
carcérale a justifié cette interdiction
disant que les prisonniers inscrits à
l’université peuvent lire et étudier par
correspondance.
6– Libération
Le prisonnier Ahmad
Abu Namous de la région de Nablus a été
libéré après 32 mois de prison.
Rawi Sultani,
originaire des territoires occupés en
48, a été libéré après 5 ans de prison.
Il avait été accusé de liens avec des
parties ennemies.
Le prisonnier Saji
Ataya a été libéré après 4 mois de
détention. Ancien prisonnier, plusieurs
fois arrêté et détenu.
Libération de Taqi
Jamal Hour, fils du dirigeant des
Brigades d’al-Qassam, Jamal Hour,
condamné à 5 perpétuités. Taqi Hour a
été arrêté le 10 juillet 2010 lors de
son retour de Jordanie.
7 – Statistiques
L’occupation
reconnaît avoir arrêté 1000 enfants
palestiniens sur une durée d’un an.
En une semaine, les
tribunaux militaires de l’occupant
prolongent la détention de 70
Palestiniens arrêtés, qui ne sont pas
« jugés » ni condamnés. Des centaines de
Palestiniens sont ainsi emprisonnés dans
des centres d’arrestation, et doivent
subir les « humeurs » de l’occupant,
entre le renouvellement de l’état
d’arrestation, ou tout simplement le
report du « jugement ».
Selon une
association de soutien aux prisonniers,
20 résistants palestiniens sont
maintenus en isolement dans les prisons.
Parmi eux, les résistants Darrar Abu
Sissi, Mohammad Shaalan, Sami Abu Usayla
et Mahmoud Zahran, dans la section
d’isolement de Echel, le prisonnier
Kifah Hattab dans la section d’isolement
de Haddarim, et le prisonnier Ibrahim
Hamed, dans la section d’isolement de
Ohilkedar.
Les forces de
l’occupation ont arrêté au cours du mois
de février 390 Palestiniens, dont 85
enfants. 13 Palestiniens sont de la
bande de Gaza, dont trois pêcheurs.
Le renouvellement de la détention
administrative a été prononcé sur 35
détenus au cours du mois de février.
8 – Solidarité
L’association
Youssef Seddik active dans le soutien
aux prisonniers palestiniens, a réussi à
introduire un médecin spécialiste des
maladies de peau chez les prisonnières.
Elle cherche à présent à faire entrer un
dentiste.
L’association
palestinienne « femmes pour les
prisonnières » a réussi à obtenir
l’achat de couvertures pour les
prisonnières détenues dans Hasharon.
Elle a lancé il y a plusieurs mois une
campagne pour écrire des lettres
personnalisées aux prisonnières. Mais il
semble que les lettres soient
confisquées, de temps à autre, par
l’administration carcérale.
Une tente
permanente de solidarité avec les
prisonniers malades et les grévistes de
la faim a été installée à Gaza, par
l’association Mahjat al-Quds, consacrée
aux prisonniers et leurs familles.
Des prisonniers
libérés en Cisjordanie font des visites
aux familles des prisonniers et martyrs.
Pendant plus d’une semaine, et la
tournée va se poursuivre, une délégation
de prisonniers libérés a tenu à rendre
hommage aux prisonniers et martyrs, en
visitant leurs familles.
La Ligue des Etats
arabes a dénoncé les conditions de
détention dans les prisons sionistes et
a déclaré qu’il faut envoyer des
commissions d’enquête dans les prisons
de l’occupation. De nombreux militants
ont considéré que de telles
dénonciations n’entraînent aucun
changement, tant qu’elles restent
verbales et ne sont suivies d’aucune
mesure concrète contre l’occupation.
Quant à envoyer des commissions
d’enquête, il ne s’agit que de la
« poudre aux yeux », comme si la Ligue
arabe, l’ONU et les divers organismes
des droits de l’homme ignoraient la
situation dans les prisons de
l’occupation.
Les forces
sécuritaires de l’AP poursuivent les
militants palestiniens
Alors que son frère
Ayman mène une grève de la faim pour
réclamer la fin de la détention
administrative, les forces sécuritaires
de l’AP poursuivent le militant Mohammad
Ibtaych, qui avait été arrêté par
l’occupant en 2004, puis plusieurs fois.
Il y a quelques mois, Mohammad, détenu
également, mène la grève de la faim en
solidarité avec Ayman pendant 83 jours.
Le jeune frère, Khaled, est arrêté par
l’occupant pour faire pression sur eux.
C’est à présent l’AP qui a arrêté
Mohammad. « Quelle différence entre les
forces sécuritaires de Abbas et les
forces de l’occupation » se demandent
les militants palestiniens ?
Les forces
sécuritaires de l’AP ont procédé,
pendant le mois de février, à une grande
vague d’arrestations de résistants et
militants en Cisjordanie. Il semble que
la collaboration sécuritaire est au
sommet, pour empêcher la révolte des
Palestiniens contre le plan sioniste de
Kerry. Elles ont arrêté le militant
Mohammad Abu Khawla, à Ramallah, qui est
un ancien prisonnier, et membre du
mouvement du Jihad islamique. Sa famille
réclame sa libération immédiate et fait
porter la responsabilité à l’AP pour
toute détérioration de sa santé.
Sheikh Khodr Adnane
a réclamé l’adoption d’une charte par
l’AP interdisant l’arrestation des
militants palestiniens. Il a déclaré que
« les martyrs et les prisonniers » sont
la fierté du peuple palestinien, et
toute formation politique palestinienne
qui affirme vénérer les martyrs doit
cesser toute collaboration sécuritaire
avec l’ennemi, en visant plus
particulièrement le mouvement Fateh dont
les membres des services sécuritaires de
l’AP ne cessent de poursuivre les
résistants.
L’appareil
sécuritaire du président Abbas a arrêté
le prisonnier libéré Ahmad Abu Adi, puis
Zahed Daghra et Ahmad Awiwi. Le
mouvement du Jihad islamique a dénoncé
la poursuite de ses militants, disant
que de telles pratiques ne servaient que
l’occupant. Ces arrestations ont eu lieu
après les manifestations de solidarité
avec les prisonniers malades pour
réclamer leur libération.
Bien que non
responsable directement de l’agression
menée contre l’ancien ministre chargé
des prisonniers, et ancien prisonnier
Wasfi Qubbaha, l’AP doit assurer la
sécurité des citoyens palestiniens et
empêcher les bandes de voyous, souvent à
la solde de l’occupant ou des services
sécuritaires de l’AP, de sévir. C’est ce
qu’ont réclamé les directions politiques
palestiniennes, notamment islamiques, en
Cisjordanie occupée.
Début mars 2014,
les services de l’AP arrêtent quatre
militants du Hamas et convoquent
l’épouse d’un prisonnier membre des
Brigades al-Qassam. Le prisonnier
libéré Tayseer Natché, frère du martyr
Ma’moun Natché, a été arrêté, ainsi que
le prisonnier libéré Shawqi Idriss, 33
ans, plusieurs fois arrêté par les
services de l’AP. Le prisonnier libéré
Mohammad Saqr a également été arrêté,
alors qu’il n’a été libéré des prisons
de l’occupation que depuis une semaine.
De même, l’ingénieur Baher Saleh, membre
du Hezb Tahrir, a été arrêté.
N° 2
N° 1
Le sommaire de Rim al-Khatib
Le dossier des prisonniers palestiniens
Les dernières mises à jour
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