MADANIYA
Le Franc CFA, une imposture financière
René Naba
Lundi 25 septembre 2017 Par le
collectif panafricain
Manifeste de la Marche
anti-impériale à Chamalières contre le
Franc CFA
Manifeste pour la création d’une
Monnaie Unique africaine
Note de la rédaction
www.madaniya.info
Cauda:
Le manifeste est daté, symboliquement,
de Chamalières, par référence à la
bourgade où se situe l’imprimerie de la
Banque de France qui édite le franc CFA.
La rédaction de www.madaniya.info est
parfaitement informée de l’identité des
auteurs du manifeste.
Le Franc
CFA, Franc des Colonies Françaises, puis
Franc de la Coopération Financière,
quelque soit la dénomination au gré des
évolutions politiques des relations
entre la France et ses anciennes
colonies, recouvre une vaste imposture.
C’est à proprement parler une arme de
destruction massive des économies
africaines, car en gage de la
convertibilité de cette monnaie, des
capitaux africains s’accumulent dans des
banques européennes, tandis que les
populations restent acculées à la
pauvreté. Un vestige de la colonisation
à abolir, pour reprendre l’expression de
l’économiste Kako NUBUKPO, directeur de
la Francophonie économique à
l’Organisation Internationale de la
Francophonie.
Retour
sur cette imposture, transposition du
nazisme monétaire appliqué par le III me
Reich au régime de Vichy et que la
France applique à son tour à l’Afrique,
le socle de son pouvoir diplomatique
international et de la Francophone, gage
de son rayonnement culturel.
Fin de la note
« Vous savez, cela suffit comme cela
avec vos nègres. Vous me gagnez à la
main, alors on ne voit plus qu’eux : il
y a des nègres à l’Élysée tous les
jours, vous me les faites recevoir, vous
me les faites inviter à déjeuner. Je
suis entouré de nègres, ici. […] Et puis
tout cela n’a aucune espèce d’intérêt !
Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je
ne veux plus en voir d’ici deux mois,
vous entendez ? Plus une audience avant
deux mois. Ce n’est pas tellement en
raison du temps que cela me prend, bien
que ce soit déjà fort ennuyeux, mais
cela fait très mauvais effet à
l’extérieur : on ne voit que des nègres,
tous les jours, à l’Élysée. Et puis je
vous assure que c’est sans intérêt. «
(Entretiens avec Jacques Foccart, 8
novembre 1968. Cité dans ses Mémoires,
tome 2. Le Général en mai. Journal de
l’Élysée. 1968-1969, éd. Fayard/Jeune
Afrique)
« Aujourd’hui on est colonisé et on ment
au Peuple en disant qu’on est libre »
(Léopold
Sédar Senghor. Jeune Afrique du 7
juillet 1977)La monnaie CFA: une longue
histoire entre Maître et Esclave
Rappelons certains faits historiques
antérieurs à l’existence du franc CFA:
le 1er janvier 1804, après treize ans
d’une guerre sans merci, Saint-Domingue,
le fleuron des colonies françaises de
l’époque, devient indépendant sous le
nom d’Haïti.
La
réaction de la métropole ne se fait pas
attendre: elle impose un embargo à la
jeune nation. C’est que l’ancienne
colonie faisait vivre un Français sur
huit.
Après
des années de tractations, en 1825,
Haïti se voit obligé de verser à la
France de Charles X la somme de 150
millions de francs lourds «destinés à
dédommager les anciens colons». En
échange, en fait, de la reconnaissance
de son indépendance durement acquise.
Le
versement de cette somme est en outre
assorti d’un accord d’exclusivité en
faveur des produits français qui entrent
désormais en Haïti sans droits de
douane. La somme est empruntée à une
filiale de banque française, la première
et la seule du pays jusqu’au début du
XXe siècle. Pour rembourser l’emprunt
ainsi contracté, l’état haïtien a eu
recours pendant plus d’un siècle à la
levée de lourds impôts sur la
paysannerie.
En 1942,
le gouvernement d’Elie Lescot a même
lancé un appel à souscription national
pour réunir ce qui devait être la
dernière tranche du remboursement
jusqu’auprès des élèves du primaire. La
dette ne sera définitivement soldée,
remboursée au dernier sou, qu’en 1972.
Voilà les faits.
Qu’est-ce que le franc CFA ?
Pendant
son occupation par l’Allemagne, la
France a été victime du nazisme
monétaire. L’Ambassadeur
plénipotentiaire allemand HEMMEN, nommé
à Paris sous l’autorité du Ministre de
l’économie Hermann Göring, annonce à
Wiesbaden le 9 mai 1941, l’accord qu’il
a obtenu et qui autorise l’Allemagne à
installer ses propres commissaires à la
Banque de France ainsi qu’à tous les
postes stratégiques financiers du pays
français vassalisé:
«L’amiral Darlan…avait approuvé
l’établissement des commissaires
(allemands nazis) à la Banque de France,
aux devises et au commerce extérieur et
l’institution d’un contrôle douanier aux
frontières»1.
Dès sa
libération en 1945, la France applique
aux Africains ce même nazisme monétaire
qu’elle a perfectionné et qui est
lisible aussi bien dans les institutions
que dans les quatre principes de la zone
franc CFA dont les mécanismes de
fonctionnement appauvrissent
structurellement les Pays africains
utilisateurs du franc CFA.
En
effet, dès qu’elle a retrouvé la
liberté, la France a été doublement
inspirée par son ex-occupant allemand.
Elle a d’abord créé en 1945 une monnaie
militaire appelée le franc Cfa qui lui a
permis de s’attribuer ex-nihilo toutes
les devises des 15 PAYS AFRICAINS DE LA
ZONE CFA au nom de l’alimentation
prioritaire des comptes d’opérations
ouverts dans son propre Trésor Public.
Ensuite,
la même France a fait signer en 1963 aux
15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA des
accords néocoloniaux de coopération
commerciale (accords de Yaoundé, de Lomé
et de Cotonou … ). Grâce à ces accords
léonins, la France a pu importer
massivement les matières premières des
15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA sans
dépenser une seule devise.
Le
nazisme monétaire repose essentiellement
sur la dévaluation de la monnaie du pays
conquis, l’invention des monnaies
coloniales, la libre transférabilité des
capitaux des États colonisés vers les
pays vainqueurs et les comptes
d’opérations.
A ce
jour, le franc CFA est une monnaie sans
aucune valeur d’échange sur le plan du
commerce international. Ce n’est pas une
devise.
Les
quatre principes de la zone Franc sont
d’inspiration nazie.
Les 4
grands principes du pillage par la
monnaie CFA
La libre
convertibilité des francs cfa en euros
La
convertibilité du franc CFA «avec le
franc français est illimitée».
Depuis
la création effective en 1999 de la
devise européenne, ce même principe de
libre convertibilité peut être libellé
de la manière suivante :La
convertibilité du franc CFA avec l’euro
est illimitée. Il s’agit d’une véritable
escroquerie. Les limites structurelles
de ce principe sont multiples dont
ci-après quelques-unes seulement.
La libre
convertibilité est un argument spécieux
dont se sert la France pour s’approprier
les devises africaines contre remise de
la fausse monnaie coloniale qu’est le
Franc CFA. Car les 15 PAYS AFRICAINS DE
LA ZONE CFA (les 15 Pays de la Zone
Franc) donnent 100% avant 1973 et
maintenant 65% de leurs devises à la
France. A ce jour l’État français peut
exiger jusqu’à 85% au gré de ses
desiderata.
Dans la
réalité, la France applique aux
Africains ce principe tiré du nazisme
monétaire que décrit l’historien et
économiste français René SEDILLOT quand
son pays était sous occupation
allemande.
Il n’y a
pas de libre convertibilité entre les
francs CFA émis par la BCEAO et la BEAC
afin de rendre difficile le commerce
afro-africain au profit de la France en
particulier et de l’Europe en général.
La
France est le premier apporteur des
investissements directs étrangers (les
IDE) au Maroc, en Algérie et en Tunisie
alors que ces trois pays ont quitté la
zone franc pour battre leurs monnaies
respectives. Cela veut dire concrètement
que la garantie française de convertir
les francs Cfa hier en francs français
et aujourd’hui en euros n’est pas, n’a
jamais été et ne sera jamais un facteur
d’attraction des investissements directs
étrangers (IDE) dans les 15 PAYS
AFRICAINES DE LA ZONE CFA.
Ce
principe est une justification
fallacieuse statutaire du contrôle
effectif des banques centrales et des
économies africaines par la France. En
effet, par exemple «la Banque des États
de l’Afrique Centrale est un
établissement multinational africain, à
la gestion et au contrôle duquel
participe la France en contrepartie de
la garantie qu’elle apporte à sa
monnaie»2.
La
garantie française de convertibilité
fait du franc CFA est un outil au
service de l’impérialisme de la France
en Afrique. Car les pays d’outre-mer
sont maintenus en captivité pour
«procurer les avantages politiques et
stratégiques»3 à la France. Le franc CFA
s’affirme comme l’outil permettant à la
France d’entretenir son «rayonnement» et
son «influence… en Afrique»4.
La
fixité des parités entre le franc cfa et
l’euro
«La
parité entre le franc CFA et le franc
français est fixe»5. Depuis le 1er
janvier 1999, avec la disparition des
monnaies nationales européennes au
profit de l’Euro, le même principe sus
exposé peut s’énoncer de la manière
suivante: «La parité entre le Franc CFA
et l’Euro est fixe». Les conséquences de
ce principe sont négatives pour les 15
pays d’Afrique de la Zone CFA.
1 – Ce
principe est un système de pillage
méthodique des richesses africaines à
travers l’application scientifique du
nazisme monétaire que le Français René
SEDILLOT présente comme une arme
redoutable d’expropriation et
d’asservissement des Français vaincus
par les Allemands.
2 – Les
15 pays d’Afrique de la Zone CFA sont
installés dans une rigueur monétaire
suicidaire et sans fin pour maintenir en
vie la zone franc.
La
préservation de la parité et de la
fixité du taux de change des monnaies
africaines, hier avec le franc,
aujourd’hui avec l’euro, impose que les
politiques d’assainissement des finances
publiques mises en œuvre (plans
d’ajustement structurels, fermetures des
services publics dont les écoles et les
hôpitaux, les licenciements des
fonctionnaires) dans la plupart des pays
malgré les difficultés soient
poursuivies.
3 – Le
détournement des 15 PAYS AFRICAINS DE LA
ZONE CFA se fait au profit de l’Europe
et au détriment de leur ouverture sur le
reste du monde
4 – Il y
a une impossibilité pour les Africains
de manipuler souverainement en leur
faveur le taux de change.
5- On
assiste à une autonomisation ou à une
augmentation mécanique en toute
autonomie de la dette extérieure des PAZ
F lorsque l’euro est plus faible que le
dollar américain.
6 –
Quand l’euro s’apprécie par rapport au
dollar, s’observe la surévaluation du
franc CFA avec les effets nocifs
suivants pour les 15 PAYS AFRICAINS DE
LA ZONE CFA:
7- Perte
de compétitivité des produits des
Africains et perte des parts de marchés
extérieurs par les 15 PAYS AFRICAINS DE
LA ZONE CFA.
8-
Pertes financières énormes pendant les
conversions de leurs devises en euros
9-
Creusement de leurs déficits de la
balance des paiements,
-Justification économique des
dévaluations répétitives ou en séries du
F CFA rattaché à l’euro devenu robuste
grâce à l’affaiblissement du dollar
décidé par les Américains dans leurs
intérêts légitimes.
La libre
transférabilité des capitaux des 15 PAYS
AFRICAINS DE LA ZONE CFA vers la France.
«Les transferts de fonds entre les Etats
membres et la France sont libres»6 Ce
principe génère pour les 15 PAYS
AFRICAINS DE LA ZONE CFA des
conséquences nuisibles à leur véritable
développement:
1- Ce
principe favorise la fuite des capitaux
financiers indispensables à la
reconstruction des pays africains.
2- Les
Banques Centrales africaines gaspillent
leurs réserves de change dans le rachat
de leur propre monnaie. Par exemple,
«pour les six premiers mois de 1993, les
rachats par la BCEAO des billets de son
émission se sont élevés à 162,1
milliards contre 106 milliards un an
plus tôt.»7
3- La
libre transférabilité s’oppose de fait à
la formation de l’épargne nationale et
encourage le recourt à l’emprunt
extérieur dont le remboursement
contraint les populations à supporter
des souffrances dont on veut faire
l’économie.
4 – La
centralisation des changes ou les
comptes d’opérations.
Les
comptes d’opérations ont une origine
nazie et ont un mécanisme de
fonctionnement qui a des conséquences
très lourdes sur les Africains. Les
inconvénients des comptes d’opérations
sont essentiellement d’ordre financier,
économique, social et politique. Le
préjudice financier est énorme:
Les
Africains financent l’économie française
à leur propre détriment.
Le
Trésor Public Français utilise les
capitaux africains pour combler ses
propres déficits.
Le
remplissage prioritaire des comptes
d’opérations se fait contre le
développement des Africains
La
France emprunte les capitaux africains
détenus sous forme d’obligations
Politique de rigueur budgétaire et
l’austérité économique sans fin imposées
aux 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA par
la France
La
gestion des comptes d’opérations
infantilise et déresponsabilise les
Africains.
La
France spécule en bourse avec les
capitaux des Africains
La
France utilise les intérêts des
placements pour endetter les 15 PAYS
AFRICAINS DE LA ZONE CFA.
L’accaparement de l’or africain par la
France:
La
Banque de France a en dépôt plus de
trois mille tonnes d’or dont l’essentiel
est en provenance des anciennes colonies
françaises. Car «la couverture du Franc
CFA est assurée par l’ensemble des
devises et de l’or centralisé par le
pool commun à la zone franc».8 Dans le
cadre de cette couverture ou de la
garantie du Franc Cfa, les Banques
centrales des Africains
Ce sont
là 4 principes qui fondent le système du
pillage de l’Afrique par l’État
français. Ce ne sont que quelques
hommes, avec la complicité silencieuse
de l’assemblée nationale, qui complotent
au profit d’une minorité et au détriment
d’une majorité africaine.
D’autres
mécanismes encore sont répréhensibles.
Il serait ici trop long de tous les
énumérer. Néanmoins on pensera aussi à
la confiscation des devises des
travailleurs africains de la diaspora
qui, à chaque fois qu’ils émettent un
mandat de transfert vers un des 15 pays
africains de la zone CFA (avec Western
Union, Money Gram, etc), en réalité ces
devises partent remplir les comptes
d’opération à Paris. En échange les
familles en Afrique se voient recevoir
cette monnaie de singes qu’est le franc
CFA – une monnaie sans aucune valeur
internationale et donc incapable de
participer à la construction du pays.
Tout
aussi grave, lorsque les États (hors la
France) émettent des fonds d’aide au
développement des 15 pays africains de
la zone CFA, là encore les devises
offertes partent constituer les comptes
d’opération de Paris.
Ces
comptes d’opération participent à
réduire le déficit économique de la
France qui est en réalité subventionnée
depuis des dizaines d’années par les
économies africaines.
Depuis
le 1er janvier 1999, avec la disparition
des monnaies nationales européennes au
profit de l’Euro, le même principe sus
exposé peut s’énoncer de la manière
suivante: «La parité entre le Franc CFA
et l’Euro est fixe».
Les
conséquences de ce principe sont
négatives pour les 15 pays d’Afrique de
la Zone CFA.
1 – Ce
principe est un système de pillage
méthodique des richesses africaines à
travers l’application scientifique du
nazisme monétaire que le Français René
SEDILLOT présente comme une arme
redoutable d’expropriation et
d’asservissement des Français vaincus
par les Allemands.
2 – Les
15 pays d’Afrique de la Zone CFA sont
installés dans une rigueur monétaire
suicidaire et sans fin pour maintenir en
vie la zone franc. La préservation de la
parité et de la fixité du taux de change
des monnaies africaines, hier avec le
franc, aujourd’hui avec l’euro, impose
que les politiques d’assainissement des
finances publiques mises en œuvre (plans
d’ajustement structurels, fermetures des
services publics dont les écoles et les
hôpitaux, les licenciements des
fonctionnaires) dans la plupart des pays
malgré les difficultés soient
poursuivies.
3 – Le
détournement des 15 PAYS AFRICAINS DE LA
ZONE CFA se fait au profit de l’Europe
et au détriment de leur ouverture sur le
reste du monde
4 – Il y
a une impossibilité pour les Africains
de manipuler souverainement en leur
faveur le taux de change.
5- On
assiste à une autonomisation ou à une
augmentation mécanique en toute
autonomie de la dette extérieure des PAZ
F lorsque l’euro est plus faible que le
dollar américain.
6 –
Quand l’euro s’apprécie par rapport au
dollar, s’observe la surévaluation du
franc CFA avec les effets nocifs
suivants pour les 15 PAYS AFRICAINS DE
LA ZONE CFA:
-Perte
de compétitivité des produits des
Africains et perte des parts de marchés
extérieurs par les 15 PAYS AFRICAINS DE
LA ZONE CFA.
-Pertes
financières énormes pendant les
conversions de leurs devises en euros
-Creusement de leurs déficits de la
balance des paiements,
-Justification économique des
dévaluations répétitives ou en séries du
F CFA rattaché à l’euro devenu robuste
grâce à l’affaiblissement du dollar
décidé par les Américains dans leurs
intérêts légitimes.
La libre
transférabilité des capitaux des 15 PAYS
AFRICAINS DE LA ZONE CFA vers la France
«Les transferts de fonds entre les Etats
membres et la France sont libres»9 Ce
principe génère pour les 15 PAYS
AFRICAINS DE LA ZONE CFA des
conséquences nuisibles à leur véritable
développement:
A- Ce
principe favorise la fuite des capitaux
financiers indispensables à la
reconstruction des pays africains.
B- Les
Banques Centrales africaines gaspillent
leurs réserves de change dans le rachat
de leur propre monnaie. Par exemple,
«pour les six premiers mois de 1993, les
rachats par la BCEAO des billets de son
émission se sont élevés à 162,1
milliards contre 106 milliards un an
plus tôt.»10
3- La
libre transférabilité s’oppose de fait à
la formation de l’épargne nationale et
encourage le recourt à l’emprunt
extérieur dont le remboursement
contraint les populations à supporter
des souffrances dont on veut faire
l’économie.
4 – La
centralisation des changes ou les
comptes d’opérations.
Les
comptes d’opérations ont une origine
nazie et ont un mécanisme de
fonctionnement qui a des conséquences
très lourdes sur les Africains. Les
inconvénients des comptes d’opérations
sont essentiellement d’ordre financier,
économique, social et politique. Le
préjudice financier est énorme:
5 – Les
Africains financent l’économie française
à leur propre détriment.
6 – Le
Trésor Public Français utilise les
capitaux africains pour combler ses
propres déficits.
7- Le
remplissage prioritaire des comptes
d’opérations se fait contre le
développement des Africains?
8 – La
France emprunte les capitaux africains
détenus sous forme d’obligations
9 –
Politique de rigueur budgétaire et
l’austérité économique sans fin imposées
aux 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA par
la France .
La
gestion des comptes d’opérations
infantilise et déresponsabilise les
Africains.
La
France spécule en bourse avec les
capitaux des Africains
La
France utilise les intérêts des
placements pour endetter les 15 PAYS
AFRICAINS DE LA ZONE CFA.
L’accaparement de l’or africain par la
France
La
Banque de France a en dépôt plus de
trois mille tonnes d’or dont l’essentiel
est en provenance des anciennes colonies
françaises. Car «la couverture du Franc
CFA est assurée par l’ensemble des
devises et de l’or centralisé par le
pool commun à la zone franc».11 Dans le
cadre de cette couverture ou de la
garantie du Franc Cfa, les Banques
centrales des Africains déposent
périodiquement une partie de leurs
stocks d’or en France.
Ce sont
là 4 principes qui fondent le système du
pillage de l’Afrique par l’État
français.
Ce ne
sont que quelques hommes, avec la
complicité silencieuse de l’assemblée
nationale, qui complotent au profit
d’une minorité et au détriment d’une
majorité africaine.
D’autres
mécanismes encore sont répréhensibles.
Il serait ici trop long de tous les
énumérer. Néanmoins on pensera aussi à
la confiscation des devises des
travailleurs africains de la diaspora
qui, à chaque fois qu’ils émettent un
mandat de transfert vers un des 15 pays
africains de la zone CFA (avec Western
Union, Money Gram, etc), en réalité ces
devises partent remplir les comptes
d’opération à Paris. En échange les
familles en Afrique se voient recevoir
cette monnaie de singes qu’est le franc
CFA – une monnaie sans aucune valeur
internationale et donc incapable de
participer à la construction du pays.
Tout
aussi grave, lorsque les États (hors la
France) émettent des fonds d’aide au
développement des 15 pays africains de
la zone CFA, là encore les devises
offertes partent constituer les comptes
d’opération de Paris.
Ces
comptes d’opération participent à
réduire le déficit économique de la
France qui est en réalité subventionnée
depuis des dizaines d’années par les
économies africaines.
Le
système monétaire du franc CFA est
unique en son genre, en permettant la
fuite des capitaux des sociétés
multinationales vers la France; en cela,
il représente un paradis fiscale en
toute impunité
Face à
la paupérisation par le Franc CFA, que
faut-il faire?
Les
solutions
Au
préalable, l’abolition sans condition
ici et maintenant du franc CFA et de
toute l’administration que l’État
français mit en place et entretient
encore à ce jour. Ensuite la création de
la monnaie unique africaine et la
transformation locale des matières
premières, telles sont les meilleures
solutions pour vaincre efficacement en
très peu de temps le sous-développement
socio-économique de l’Afrique.
La
création de la Monnaie Unique Africaine
(MUA)
A-
Liquidation du franc cfa et la sortie du
camp de concentration monétaire
La
création de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE
doit libérer immédiatement du nazisme
monétaire français les 15 pays Africains
de la zone franc.
B-La
garantie de la Monnaie Unique Africaine
La
MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit être
Garantie par la valeur synthétique de
certaines matières premières minérales,
minières, énergétiques et agricoles
(comme le cacao par exemple) dont
regorge l’Afrique.
Les
Africains pourront exiger d’être payés,
de leurs échanges avec le reste du
monde, dans leur propre monnaie commune
qui prendra nécessairement de la valeur
parce que sa demande sera plus forte que
son offre.
C – Les
Règles de conduite internes aux pays
Africains utilisateurs de la MONNAIE
UNIQUE AFRICAINE
1- Le
taux de transformation locale des
matières premières à 100%
2- La
nature et la composition des
exportations africaines: des produits
finis transformés sur le sol africain.
3- La
garantie de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE
par la valeur synthétique des matières
premières africaines
4- Le
taux d’inflation inférieur à 6% (Au lieu
de 3% en Europe)
5-
L’encours de la dette extérieure :
Dettes/PIB < 30%. (Contre 60% dans
l’union européenne)
6- Le
déficit public : Déficit public/ PIB <
1,5 % (contre 3% du PIB des pays membres
de l’Union Européenne)
7- Le
taux de pression fiscale : TPO < 20%
contre 44,2% en France en 2006
8- La
démocratie comme outil de gestion
rationnelle des biens publics
D- La
création de la Banque centrale africaine
Une
seule et unique Banque Centrale
Africaine (BCA) destinée à loger la
MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit être
créée. Cette BCA mettra fin à la
balkanisation monétaire et à
l’atomisation ridicule des Banques
Centrales Africaines. En effet, il y a
40 banques centrales africaines qui
gèrent annuellement chacune en moyenne
un PIB estimé à 27 milliards de dollars.
Cela
veut dire que si le modèle africain
devrait être recopié par les pays ou
régions, on aurait par exemple 488
monnaies et banques centrales
différentes12 aux États-Unis où il n’y a
qu’une seule. La même observation est
valable pour la zone euro, le japon, la
Chine , la Russie et l’Inde où l’on
aurait respectivement 393, 161, 97, 36
et 34 monnaies et banque centrales
différentes pour chacune de ces entités
considérées dont le choix de l’unité
monétaire doit inspirer favorablement
l’Afrique.
Constitutionaliser la transformation
locale de toutes les matières premières
africaines
La
transformation locale des matières
premières est la véritable solution aux
différents sérieux problèmes
socio-économiques du continent noir. Par
exemple, si la République de côte
d’Ivoire transforme en poudre toute sa
production annuelle de café et de cacao,
elle pourrait non seulement éteindre en
moins d’un an toutes ses dettes, mais
elle aurait également les moyens
financiers consistants pour nourrir
décemment toutes les populations de
l’Afrique subsaharienne. Au lieu de
cela, le pays continue actuellement de
vouloir s’endetter auprès des
institutions bancaires internationales
pour construire routes et ponts.
Conclusion
La M.U.A
doit être créée par l’Union Africaine en
urgence pour libérer immédiatement du
nazisme monétaire français les 15 pays
Africains de la zone Franc.
La
garantie de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE
peut être assise sur la valeur
synthétique des matières premières
stratégiques dont regorge le continent.
S’impose
la constitutionnalisation de la
transformation en Afrique de toutes les
matières premières afin de permettre aux
Africains de vaincre efficacement et
très rapidement la pauvreté grâce à leur
enrichissement dynamique des valeurs
ajoutées générées par les produits finis
fabriqués localement et vendus tant à
l’intérieur qu’à l’extérieur du
continent noir.
Avec ces
produits finis fabriqués en Afrique,
s’accélérera le commerce afro-africain
qui demeure la véritable solution au
sous-développement du continent face au
protectionnisme des pays du Nord.
Par la
MONNAIE UNIQUE AFRICAINE, se fera la
redynamisation des blocs économiques
africains exposés à la rude concurrence
des économies du monde qui se
régionalisent et se continentalisent
S’impose
la création de solides sociétés d’État
dont celles des industries alimentaires
pour nourrir décemment la population
africaine qui avoisine les deux
milliards en 2050.
Il y a
donc urgence à créer la MONNAIE UNIQUE
AFRICAINE pour mettre véritablement les
Africains au travail, produire leur
propre nourriture et acquérir la
sécurité alimentaire.
L’Afrique doit se donner les moyens
objectifs d’éliminer son nouveau partage
par l’Europe et l’Asie.
Saisir
les opportunités qu’offre la crise
financière et économique mondialisée
pour reconstruire l’Afrique
La
MONNAIE UNIQUE AFRICAINE sera aussi un
gage de sécurité pour les peuples
africains.
La
MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit traduire à
l’échelle internationale l’existence de
l’Afrique comme le font le dollar,
l’euro et le yen qui évoquent
respectivement dans l’inconscient
collectif les États-Unis d’Amérique,
l’Europe et le japon.
L’assujettissement des pays A.C.P. à
l’Europe par les Accords de Yaoundé et
de Cotonou n’a pu réaliser la moindre
petite parcelle de l’industrialisation
des économies africaines promise dans le
Traité de Rome de 1957. Seule la MONNAIE
UNIQUE AFRICAINE doit industrialiser le
continent noir, en stimulant le génie
inventif des africains !
La
MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit contribuer
à la formation rapide des ÉTATS-UNIS
d’Afrique
Elle
permettra aux États africains
d’économiser les sommes importantes
qu’ils utilisent pour soutenir
individuellement leurs différentes
monnaies nationales. Car celles-ci
auront été remplacées par la nouvelle
MONNAIE UNIQUE AFRICAINE.
Avec la
MONNAIE UNIQUE AFRICAINE, seront
éliminés les risques de pertes de
changes qui accompagnent les opérations
de conversions des monnaies les unes
dans les autres. Seront éliminées sur le
continent noir les dévaluations
anarchiques des monnaies nationales
grâce à l’usage de la MONNAIE UNIQUE
AFRICAINE.
Monnaie
de facturation et de règlement des
opérations, la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE
permettra la transparence des prix des
produits et une meilleure information
des consommateurs. Ceux-ci seront les
grands bénéficiaires de la concurrence
et de la compétition résultante, entre
les entreprises implantées sur le sol
africain. La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE
donnera ainsi un coup de fouet
supplémentaire aux activités
commerciales, au grand bonheur de
l’emploi. Elle apparaîtra comme un
facteur structurel de relance économique
En
définitive, la création de la MONNAIE
UNIQUE AFRICAINE garantie par la valeur
synthétique des matières premières
stratégiques africaines et la
constitutionnalisation de la
transformation locale de toutes les
matières premières du continent, telles
sont les seules véritables solutions
capables de vaincre efficacement en très
peu de temps le sous-développement
socio-économique de l’Afrique !
Pour aller plus loin, sur ce lien
Kaky
Nubukpo: Agrégé es Sciences Économiques
de l’Université française, chargé
d’enseignement à Oxford University,
Directeur de la francophonie économique
à l’OIF (Organisaiton Internationale de
la Francophonie)
Ainsi
que la conférence du professeur Mamadou
Koulibaly, Président de Lider à la
Chambre de Commerce et d’Industrie de
Côte d’Ivoire, à Abidjan, le 11 Février
2017
-
Pierre Arnoult, Les finances de la
France et l’occupation allemande,
Page 50, Edition PUF, 1951
-
Article 7 de la Convention de
Coopération Monétaire entre les
Etats membres de la BEAC et la
France, signée à Libreville (Gabon)
le 13 mars 1973
-
L’Ambassadeur français BREGBER,
ancien représentant permanent auprès
des communautés Européennes, « Une
affaire avant tout politique», dans
Géopolitique n° 53 P. 82.
-
Ibid
-
Selon l’Article 11 de la Convention
de coopération monétaire entre les
Etats membres de la BEAC et la
France Le même principe s’énonce
dans l’article 2 de l’Accord de
coopération entre la France et les
membres de l’U.M.O.A. de la manière
suivante: «Les transactions entre le
franc français et la monnaie de
l’union s’effectueront à un cours
fixé sur la base de la parité en
vigueur ». L’accord de coopération
monétaire entre la France et la
République fédérale islamique des
Comores est basé sur les mêmes
quatre principes régissant la
coopération financière
franco-africaine.
-
Selon l’article 4 alinéa 3 du traité
constituant l’U.M.O.A., les Etats
signataires s’engagent à respecter
«la libre circulation des signes
monétaires et la liberté des
transferts entre les États de
l’Union.». L’article 6 de l’Accord
de coopération franco-ouest africain
précise que « la réglementation
uniforme des relations financières
extérieures des États de l’Union…
sera maintenue en harmonie avec
celle de la République Française.
«Cette harmonisation assurera, en
particulier, la liberté des
relations financières entre la
France et les Etats de l’Union
-
BCEAO, Direction centrale des Etudes
et de la Prévision, 17 Août 1993.
Pour la seule Côte d’Ivoire, dans la
même période, les rachats des
billets F CFA s’estimaient à «48,6
milliards contre 30,6 milliards», un
an plus tôt. (Ibid)
-
Bulletin de la BCEAC, n° 7 août-sept
1966 P. 488
-
Selon l’article 4 alinéa 3 du traité
constituant l’U.M.O.A., les Etats
signataires s’engagent à respecter
«la libre circulation des signes
monétaires et la liberté des
transferts entre les États de
l’Union.». L’article 6 de l’Accord
de coopération franco-ouest africain
précise que « la réglementation
uniforme des relations financières
extérieures des États de l’Union…
sera maintenue en harmonie avec
celle de la République Française.
«Cette harmonisation assurera, en
particulier, la liberté des
relations financières entre la
France et les Etats de l’Union
-
BCEAO, Direction centrale des Etudes
et de la Prévision, 17 Août 1993.
Pour la seule Côte d’Ivoire, dans la
même période, les rachats des
billets F CFA s’estimaient à «48,6
milliards contre 30,6 milliards», un
an plus tôt. (Ibid)
-
Bulletin de la BCEAC, n° 7 août-sept
1966 P. 488
-
13.162 de PIB/27 de PIB=488 Banques
centrales théoriques
Reçu de René Naba pour publication
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