Opinion
Les thuriféraires
libanais de la dictature Ben Ali
sur le grill tunisien
René Naba
Illustration : M.Basbous 06 févr. 1990 –
02min 50s
Invité en plateau Antoine BASBOUS,
représentant des Forces Libanaises de
Samir Geagea, à Paris. – A BASBOUS : »
ce qui est vert sur cette carte (il
montre la carte), cette guerre n’est pas
légitime elle est lancée par Aoun il se
bat contre ses alliés…Aoun c’est attaqué
à tout même aux forces libanaises. Il a
une grave responsabilité à l’égard des
civils. On a peur que les syriens
reviennent à cause du général Aoun. – Le
général Aoun doit revenir à la raison.
Il y a des crises à l’intérieur du camp
chrétien ».
Source :
http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/proche-et-moyen-orient/video/CAB90006056/plateau-lefait-basbous.fr.html
Illustration : M.Sfeir 17 nov. 1991 –
03min 02s
Interview d’Antoine SFEIR, directeur des
« Cahiers de l’Orient »
Source :
http://www.ina.fr/video/CAC92013139/recul-et-avancee-de-la-culture-francaise-video.html
Dimanche 17 novembre 2013
A nos lecteurs et aux
sites partenaires
Ce papier a été
retiré de la circulation et «bloqué» en
application du principe de précaution à
la suite de trois plaintes en
diffamation engagées par trois personnes
l’un, Antoine Sfeir, au civil, les deux
autres Antoine Basbous et Moussa Ghanem,
au pénal, contre l’auteur du texte.
Epilogue de ce bras
de fer judicaire de trente mois opposant
renenaba.com à ses contestataires:
- Antoine Sfeir
a été débouté, au civil, en juin
2012, de la totalité des demandes en
réparation dans son action en
diffamation intentée contre René
Naba
- Suite à une
action intentée, au pénal, par
Antoine Basbous, René Naba a été
condamné, le 12 septembre 2013 par
la Cour d’Appel de Paris, au
paiement d’une amende délictuelle de
400 euros assortie du sursis total
conformément aux articles de 132-29
à 132_34 du Code pénal, et, à Un
euro de préjudice moral en faveur
d’Antoine Basbous.
- La troisième
personne, Moussa Ghanem, a intenté
une action en diffamation au pénal à
l’encontre de René Naba, mais son
dossier a été classé sans suite.
Sur la trentaine de
personnes mentionnée dans cet article, y
compris de personnalités politiques et
médiatique de premier plan de la vie
publique française, seuls les trois
franco libanais ont porté plainte.
L’auteur tient à remercier les
universitaires français Vincent Geisser
et Thomas Deltombe pour leur témoignage,
de même qu’Ahmad Manai, supplicié
tunisien sous le régime de Zine El
Abidine Ben Ali et Hédi Belhassine,
consultant international et veille
stratégie, ainsi que les sites
partenaires pour leur soutien, notamment
le site tunisien
nawat.org,
palestine-solidarite.org,
comité Valmy et
oumma.com.
Revoici le papier
expurgé du passage litigieux
www.renenaba.com
et Nawat.org à l’occasion du 55eme
anniversaire de la fête nationale
tunisienne, première célébration de
l’indépendance tunisienne de l’ère post
dictature Ben Ali.
Le site tunisien Nawaat.org, créé en
2004, a été distingué vendredi 11 mars
2011 par le prix du Net-Citoyen organisé
par Reporters sans frontières en
partenariat avec Google. Militant de la
liberté d’expression sur Internet,
l’équipe de Nawaat s’est notamment
illustrée au cours des évènements qui
ont précipité la chute du régime de Ben
Ali fin 2010 et début 2011.
Les thuriféraires
libanais de la dictature Ben Ali sur le
grill tunisien
René Naba |
16.03.2011 | Paris
- Antoine Sfeir
et Antoine Basbous, la caution
exotique de la stratégie anti arabe
de la France
- La restitution
de l’indu des prébendes
politico-médiatiques, une exigence
morale de la France
Ils sont deux, se
partageant les plateaux de télévision de
France, au gré de l’actualité et des
connivences journalistiques, dans une
subtile répartition des rôles, dans la
pure tradition des westerns spaghettis
du style «la bête et le méchant»,
distillant sur un ton docte leur science
présumée, un remugle de la pensée
kleenex de la doxa atlantiste, selon les
désirs de leurs auditeurs et les besoins
de leur commanditaire.
Ils…ce sont les
deux fameux duos des Antoine, Antoine
Sfeir, directeur des «Cahiers de
l’Orient», et Antoine Basbous, directeur
de l’Observatoire des Pays Arabes, au
choix, les Dupont et Dupont, ou, les
pieds nickelés de la pensée stratégique
occidentale, la caution exotique de la
stratégie anti arabe de la France et de
la stratégie anti-islamiste de la sphère
néo conservatrice américaine.
Tous deux se
réclament du patriarche irrédentiste
maronite, Mgr Pierre Nasrallah Sfeir,
récemment désavoué par le Vatican et
démissionné au prétexte de l’âge, mais
pour ces chrétiens libanais chauvins,
l’argent n’a pas d’odeur, même s’il sent
le souffre, surtout s’il sent le soufre
des dictatures arabes.
La singularité de
la France, qui confine à la spéciosité,
a été de confier à des Maronites
libanais la responsabilité du dispositif
médiatique français à destination du
Monde arabe, rarement en raison de la
compétence de la personne, le plus
souvent en raison de sa serviabilité à
l’égard du pays hôte et de son
empressement à aller au devant ses
désirs. Cela a été le cas dans
l’audiovisuel public, notamment
RMC-Moyen orient, depuis le boom
pétrolier arabe, dans la décennie 1970,
il y a quarante ans, jusqu’à son
rattachement au pole audiovisuel
extérieur, de même que dans les vecteurs
périphériques d’accompagnement de la
diplomatie française.
Cf.: Le pôle
audiovisuel extérieur français, un
parcours cahoteux, un dispositif
chaotique, une vision ethniciste:
www.acrimed.org/article2490.html
Si Antoine Sfeir a
longtemps vécu dans la fusion
intellectuelle du gourou de la place
Beauvau, le commandant Bernard Godard,
ancien responsable des affaires
islamiques au ministère français de
l’intérieur, Antoine Basbous, de par sa
configuration matrimoniale, voue une
proximité à la Direction du
Renseignement Militaire. Mais l’un comme
l’autre gravitent dans l’orbite des
services annexes de l’administration
française, émargeant, alternativement,
simultanément ou cumulativement, au
budget du patronat français ou de la
commission européenne de Bruxelles.
Antoine Sfeir,
camarade de promotion de Basile Yared,
ancien conseiller spécial de Rafic
Hariri, l’ancien premier ministre
libanais assassiné, a consacré un livre
«L’argent des Arabes-Edition Kimé) aux
nababs du monde arabe, présentant le
milliardaire libano saoudien comme un «workoholic»,
un drogué du travail, dans lequel il
s’applique à gommer les aspérités du
personnage occultant toutes ses culbutes
tant financières que politiques, que
physiques, voire métaphysiques.
Avec Antoine
Basbous, ancien journaliste au quotidien
phalangiste «Al Amal», les deux Antoine
ont activement participé à la campagne
pour l’élection, à l’ombre des blindés
israéliens, à la présidence de la
République libanaise, de Bachir Gemayel,
le chef milicien phalangiste, puis de
son frère, Amine, en 1982, avant de se
donner à d’autres veaux d’or.
Le Sfeir à la régente de Carthage et le
Basbous au «Meilleur des mondes», la
revue néoconservatrice américaine, un
basculement qu’ils ont opéré, tous les
deux, après une brève idylle dans les
eaux troubles de «Proche-Orient.info»,
le site relai français de la diplomatie
souterraine israélienne. Pour aller plus
loin sur ce sujet:
http://www.renenaba.com/paix-a-lame-de-proche-orient-info/
Recyclant au goût français des thèses
racialistes des universitaires
américains, le néo conservateur Samuel
Huttington et le lobbyiste pro israélien
Bernard Lewis sur « le choc des
civilisations», Antoine Sfeir s’est
distingué, au plus fort de l’invasion
américaine de l’Irak, en 2003, par la
propagation de l’information sur
l‘existence d’un bunker souterrain
irakien équipé d’un hôpital ultra
perfectionné et d’une piste d’envol,
spécialement aménagé par le bloc
soviétique à l’intention de à Saddam
Hussein. Il se couvrira de ridicule
lorsque le dictateur irakien aura été
déniché dans un trou à rats où il
s’était réfugié pour échapper à ses
assaillants américains.
Le sursaut
populaire arabe tant en Tunisie qu’en
Egypte a valu à ses deux journalistes
médiatiques évolutifs une volée de bois
vert de la part des sites spécialisés
français, qui ont dénoncé leur
mercantilisme et leur manquement à la
déontologie. La presse française a
épinglé deux autres publications pour
leur proximité indécente avec la
dictature tunisienne au prétexte de «la
lutte contre l’intégrisme»,
l’hebdomadaire Afrique Asie, dirigé par
le dissident syrien Majed Nehmé et le
groupe de presse «Jeune Afrique»,
propriété du tunisien Bachir Ben Yahmed
(1).
Interlocuteur
régulier de Gérard Emié, le proconsul
chiraquien à Beyrouth lors du lancement
du Tribunal Spécial sur le Liban dans la
phase d’instrumentalisation de la
Justice internationale en vue de la
criminalisation du Hezbollah, Antoine
Sfeir a en outre travaillé avec la
grande prêtresse du féminisme anti
islamiste, Caroline Fourest sur un
ouvrage portant sur l’universitaire
égypto-suisse, Tariq Ramadan, petit-fils
du fondateur de la confrérie des «Frères
Musulmans» intitulé «Frère Tariq». À
cette occasion, l’universitaire
française a dressé un portrait élogieux
du journaliste libanais, et, dans un
mouvement de synergie, renvoie
régulièrement aux publications des
Cahiers de l’Orient, qu’il dirige.
Ensemble, ils ont publié une tribune
dans le journal «Le Monde» pour fustiger
une initiative de Tariq Ramadan
demandant un moratoire sur les
châtiments corporels dans le monde
musulman: «Pour un «moratoire» sur
Ramadan», par Antoine Sfeir et Caroline
Fourest, 19 avril 2005.
En compagnie du
transfuge socialiste tunisien Merzi
Haddad, Antoine Sfeir publiera dans Le
Figaro une tribune intitulée «Discours
américain et méthode tunisienne». (Le
Figaro, 28 mars 2005). Le philosophe
contestataire Merzi Haddad, dénommé «le
Eric Besson de la politique tunisienne»,
deviendra ambassadeur de Tunisie auprès
de l’Unesco, dans un retournement de
veste spectaculaire, avant de se
carboniser en direct sur les plateaux de
la télévision à la chute de la dictature
tunisienne, le 14 janvier 2011, accusant
la chaîne «Al Jazira» «la chaîne des
révolutionnaires financée par des
réactionnaires» (dixit Merzi Haddad), et
non ses propres turpitudes, d’être
l’origine de ses malheurs.
Sa prestation de
service auprès de la dictature
tunisienne lui a valu un portrait sur
mesure dressé par le site satirique
Bakchich, que l’auteur de ses lignes
soumet à l’attention de ses lecteurs,
sans retouche, à titre pédagogique. Le
Sfeir à repasser de Ben Ali : «Invité
récurrent des plateaux télés, Antoine
Sfeir retourne sa veste». La suite sur
ce lien:
http://www.bakchich.info/Le-Sfeir-a-repasser-de-Ben-Ali,12831.html
Le complément sur ce lien où Antoine
Sfeir s’explique sur les problèmes
d’argent avec le régime tunisien
http://www.rue89.com/2011/02/18/auteur-dune-apologie-de-ben-ali-antoine-sfeir-fait-son-mea-culpa-191218
Quant à Antoine
Basbous, il compte parmi ses nombreux
interfaces officieux, les anciens cadres
de la diaspora des milices chrétiennes
des Forces Libanaises de Samir Geagea,
le fossoyeur du leadership chrétien, en
particulier à Paris, Moussa Ghanem,
ancien membre des milices chrétiennes
libanaises de Samir Geagea, reconverti
dans les affaires, à Puteaux, le fief
sarkozyste du clan Ceccaldi.
Le site «Maghreb
Intelligence, le meilleur de la couscous
politik» a pris sur lui, de lui dire son
fait, dans un titre ravageur paru le 12
janvier 2011, dont voici le texte
intégral : «Les OPA d’Antoine Basbous
sur le Maghreb (Maghreb Intelligence, le
meilleur de la couscous politik 12
janvier 2011) «Le propriétaire de
l’Observatoire des pays arabes OPA fait
de l’anti-islamisme son principal fonds
de commerce. Avant de se reconvertir
dans l’islamisme, le libanais Antoine
Basbous, qui faisait partie de l’équipe
mise en place par Bachir Gemayel à
Tel-Aviv à la fin des années 1970 et au
début des années 1980, a sciemment
minimisé les émeutes qui se déroulaient
en même temps en Algérie.
«Le chercheur
libanais, qui est issu de l’aile
maronite chrétienne libanaise la plus
fanatique, critique à chaque sortie
commandée, les Etats musulmans et
qualifie certains peuples arabes de
sous-développés, qui manquent
d’éducation et de civisme. D’après des
sources à Tunis, les attaques de Basbous
aujourd’hui contre la Tunisie n’ont
qu’une seule raison: les Tunisiens
n’auraient jamais cru dans «les loyaux
services du monsieur en matière de lutte
contre l’intégrisme et le terrorisme».
Fin de citation.
Antoine Basbous, dont le frère cadet
Zouhayr souffre de la consonance arabe
de son prénom au point de se faire
appeler «ZOU», s’est en effet
particulièrement distingué par sa charge
contre les arabes et le Monde arabe,
dans un mémorable article de la Revue
«le Meilleur des Mondes» intitulé «Entre
la coupole du palais et le dôme de la
mosquée, il y a le désert» (2),
déversant un torrent de boue sur le
nationalisme arabe, l’accusant de tous
les maux, prônant un retour aux
spécificités ethnico religieuses de
chaque communauté nationale, dans le
droit fil du projet de balkanisation du
Moyen orient conçu par le tandem George
Bush jr (Etats-Unis) et Ariel Sharon
(Israël).
Dans la vaste
remise en cause en cours dans le Monde
arabe du fait du déclic populaire de
l’hiver 2011, première révolution
démocratique du XXI me siècle, des
démocrates de Tunisie et d’Egypte
envisagent de proposer à l’ordre du jour
du débat public interarabe une refonte
de la déontologie de la presse dans le
monde arabe, à l’effet de la mettre à
l’abri du contorsionnisme des «plumes
mercenaires», si préjudiciables au
développement de l’esprit critique dans
le monde arabe.
La «désarabisation du Quai d’Orsay» et
de la «politique arabe de la France»: un
camouflet pour les orientalistes de
pacotille.
Au-delà de l’épisode pathétique de la
déconvenue intellectuelle des deux
Antoine, un fait demeure: Le combat
collectif arabe marque incontestablement
l’échec des orientalistes de pacotille,
balayés par le vent d’est, tels le
président Nicolas Sarkozy, artisan
compulsif sous l’impulsion du CRIF
(Conseil de Représentatif des
Institutions juives de France), de la «désarabisation
du Quai d’Orsay», le fossoyeur de la
«politique arabe de la France», de même
que celle de ses relais politiques, tels
Dominique Strauss Khan, candidat
potentiel à la présidentielle de 2012,
et de ses relais médiatiques, notamment
Philippe Val, le directeur de la radio
publique France Inter.
- Sur Philippe
Val:
http://www.renenaba.com/philippe-va-un-vallon-epineux-et-barbele/
- Sur Dominique
Strauss Khan:
http://www.renenaba.com/dsk-dans-le-texte-piqure-de-rappel
Il n’appartient pas
au tiers monde arabo-africain de
soutenir le train de vie de l’élite
politico-médiatique française et ses
vacances paradisiaques, sur le budget du
contribuable des peuples affamés. Pas
plus celles de Michèle Alliot-Marie de
Hammamet, que de celles de François
Fillon de Louksor ou de la lune de miel
prénuptiale de Nicolas Sarkozy à Charm-El-Cheikh,
en Egypte, ou encore du résident du Quai
Voltaire, Jacques Chirac. La restitution
de l’indu des prébendes
politico-médiatiques est une exigence
morale que la France se doit à elle-même
de le faire, avant d’y être contrainte
par l’exigence des nouveaux pouvoirs.
Sur les prébendes politico médiatiques:
http://www.renenaba.com/tunisie-le-pays-du-jasmin-le-miroir-deforme-de-l’occident/
L’anti arabisme primaire ne saurait
tenir lieu de stratégie internationale,
de même que la bunkérisation occidentale
d’Israël et l’ostracisation
correspondante de l’Iran. La Tunisie,
l’Egypte, Bahreïn, la Libye, le Yémen,
la Jordanie, l’Algérie, le Maroc voire
même l’Arabie Saoudite en ont fait la
démonstration. Et le nouvel ambassadeur
de France en Tunisie Boris Boillon en a
fait les frais à ses dépens.
Le combat collectif
mené aux quatre coins de l’ensemble
arabe contre des dictatures soutenues
par l’Occident, a révélé, au-delà de
toute attente, l’ancrage profond dans la
conscience des peuples arabes d’un fort
sentiment d’une communauté de destin
entre le Machreq et le Maghreb, les deux
subdivisions administratives de l’ordre
colonial.
Une mention spéciale doit être décernée
dans ce domaine à Jean Yves Camus, dague
sournoise du judaïsme institutionnel
français, artisan méthodique de la
délation subliminale du journalisme
critique face à doxa officielle pro
israélo américaine.
Pour en savoir plus :
http://www.liberation.fr/tribune/0101103331-delation-subliminale
Le théoricien du
concept incongru «des Mondes arabes»,
Nicolas Sarkozy que «Le premier
Président de sang mêlé de France» a mis
en œuvre pour maintenir la balkanisation
du Monde arabe, doit puiser dans le
déclic populaire arabe de l’hiver 2011
les raisons de l’échec du projet phare
de sa diplomatie: l’Union Pour la
Méditerranée, dont les deux principales
béquilles, Hosni Moubarak (Egypte) et
Zine El Abidine Ben Ali (Tunisie) gisent
désormais dans les tréfonds des
poubelles de l’Histoire.
Nicolas Sarkozy,
candidat à sa propre succession,
Dominique Strauss Khan, qui se demande
chaque jour ce qu’il peut faire pour la
grandeur d’Israël, devraient méditer les
enseignements de l’Histoire, et, le
socialiste néo conservateur, si tant
soit peu soucieux des intérêts de son
pays, se demander chaque jour ce qu’il
peut faire pour la grandeur de son pays,
la France et non Israël, pour la
promotion de la justice, non de
l’injustice, de l’égalité, et non des
inégalités, de la liberté, et non
l’oppression.
Dans ce pays agité par un débat cyclique
sur l’identité nationale, ce qu’il est
impératif de faire, au Directeur du FMI,
bénéficiaire de l’hospitalité du Maroc
pour ses vacances à Marrakech est, non
la légitimation de la soldatesque
israélienne, mais la mise en œuvre de la
promotion du droit du peuple palestinien
à une identité nationale et à la
souveraineté.
Il n’appartient pas
au Monde arabe de servir de thérapie au
complexe de persécution des Juifs ni aux
Palestiniens de payer par délégation
pour les crimes commis par les pays
occidentaux, particulièrement l’Europe,
plus précisément l’Allemagne et la
France de même que le Royaume Uni
(promesse Balfour). Unique état du Monde
à avoir été créer par une décision de
l’ONU, Israël, est l’unique état du
monde à s’affranchir en toute impunité
de la légalité internationale. Le véto
américain, premier veto de
l’administration de Barack Obama, à une
résolution palestinienne concernant le
gel de la colonisation israélienne de la
Palestine, constitue un mauvais signal à
la paix mondiale.
Le Hamas n’est pas
responsable du malheur du peuple
Palestinien. Ce malheur est antérieur de
soixante ans à la naissance du Hamas qui
en est la résultante, la résultante de
la spoliation du peuple palestinien, de
la spoliation de son identité nationale,
de sa souveraineté et de sa dignité.
Résultante de la négation de sa
légitimité pourtant consacrée par des
élections démocratiques, par la
poursuite du blocus de Gaza, par la
poursuite des assassinats
extrajudiciaires, la multiplication des
check points de contrôle de l’armée
israélienne, la poursuite de la
colonisation en Cisjordanie et la
judaïsation rampante de Jérusalem.
La rengaine est connue et une piqûre de
rappel s’impose pour prévenir de
nouvelles dérives: Il y a d’abord eu
Nasser, le Bikbachi, comparé en son
temps à Hitler, puis Yasser Arafat, le
«terroriste» prix Nobel de la Paix,
confiné dans sa résidence de Ramallah,
puis le paralytique cheikh Ahmad
Yassine, fondateur du Hamas et son
successeur Abdel Aziz al-Rantissi, objet
d’une élimination extrajudiciaire,
auparavant l’iranien Mossadegh, premier
artisan de la première nationalisation
du tiers monde. Tous ont en commun
l’immense défaut d’être des patriotes
nationalistes soucieux des intérêts
supérieurs de leurs pays et de leurs
peuples. Non des factotums désireux de
complaire à l’Occident comme les
transfusés arabes: Saad Hariri et Fouad
Siniora (Liban), Noury Malki (Irak) ou
Mahmoud Abbas (Palestine), Hamid Karzaï
(Afghanistan), que la presse occidentale
sans crainte du ridicule désigne par la
risible appellation d’«axe de la
modération».
L’axe de la
modération est un axe de soumission au
diktat occidental. Un axe de dictateurs
corrompus qui déchoit au fur et à mesure
de la montée de la colère populaire,
dont la destitution de Moubarak et Ben
Ali en signe l’acte de décès.
Nicolas Sarkozy est captif de sa
démagogie et de ses préjugés, captif de
son ignorance crasse des réalités
régionales, lorsque depuis Jéricho, en
juin 2008, il tonnait ce slogan qui
signait de manière manifeste son
incompétence diplomatique: «le pouvoir
par les urnes, pas par les fusils »
feignant d’ignorer, ou plus
vraisemblablement ignorant que le Hamas
avait emporté haut la main les élections
les plus démocratiques du Moyen-Orient.
L’homme de la rupture est un vil
suiviste: suiviste de son prédécesseur
qu’il dénigre tant mais qu’il copie
fidèlement même dans ses errements: tout
le monde garde présent à l’esprit la
prescription de Jacques Chirac ordonnant
des «mesures coercitives» à l’égard du
Hezbollah libanais lors de la guerre
destructrice israélienne contre le
Liban, en juillet 2006, dont il en
sortira victorieux et légitimé dans son
combat.
En cette heure de
grand bouleversement stratégique, il est
à souhaiter que tous les candidats
potentiels à la présidentielle 2012,
révisent leur classique, à l’ombre de
vacances studieuses, non sous des
tropiques dictatoriaux, à l’aide des
gourous médiatiques et des «arrangements
entre amis de gentils vacanciers…de
Tunisie, d’Egypte, du Maroc et
d’ailleurs. Et que cesse enfin cette
gesticulation démagogique qui fait de la
France, une partie du problème et non de
sa solution.
Références
1- S’insurgeant
contre la dernière parution de
l’Hebdomadaire «Jeune Afrique» sur le
Cameroun (numéro 2614 du 13 au 19
février 2011, un animateur d’un blog au
sein du journal interpelle
l’hebdomadaire en ces termes: Jeune
Afrique inintelligent en Afrique? À la
lecture de la dernière parution de
l’Hebdomadaire «Jeune Afrique» sur le
Cameroun (numéro 2614 du 13 au 19
février 2011, un animateur d’un blog au
sein du journal Le Monde, Joël Didier
Engon interpelle l’hebdomadaire en ces
termes: A défaut d’être prêts pour la
démocratie, les tunisiens et les
Égyptiens n’ont jamais cru que
l’Hebdomadaire «Jeune Afrique» était
devenu si intelligent pour leur indiquer
la voie qui mène à la démocratie. Bien
au contraire. Les camerounais non plus
ne l’ont jamais espéré. Ils ont surtout
appris au fil des publi-reportages de
l’Hebdomadaire Jeune Afrique, tous à la
gloire de Paul BIYA et de son régime
dictatorial, qu’ils devront d’abord
compter sur eux-mêmes s’ils tiennent à
se libérer définitivement de la tyrannie
2- Revue «Le
Meilleur des Mondes» Sommaire du numéro
2 – Automne 2006—Lignes de front: L’Iran
en question- Thérèse Delpech -ANTOINE
BASBOUS: «Entre la coupole du palais et
le dôme de la mosquée, il y a le désert»
Entretien avec Ève Szeftel
Autre papier de Antoine Basbous dans la
revue «Le Meilleur des mondes»
Sur le Liban.
Indications
bibliographiques sur Moussa Ghanem : 3
Juillet 2005
Candidat aux
élections des Libanais à l’étranger
(Elections France). Marié et père de
deux enfants, Ursula et Karl, ingénieur
en informatique, Chef d’entreprise
(installation et maintenance réseaux et
sécurité Internet). Sa profession de foi
porte sur les 4 éléments suivant:
- 1 – Renforcer
les liens entre les libanais à
l’étranger dans le but de créer des
projets communs
- permettant
leur parfaite intégration dans la
vie politique et sociale de leur
pays de résidence
- 2 – Faciliter
l’accès à l’outil informatique à
tous les jeunes au Liban à travers
les écoles et les universités
- 3 –Œuvrer pour
mettre en contact les universitaires
libanais avec leurs homologues
étrangers à travers la
visioconférence
- 4 –Lutter pour
la création d’institutions
démocratiques au sein de l’état pour
sauvegarder les droits de chacun.
Tous droits
réservés © René Naba • 2013
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