Syrie
Syrie : Clap de fin pour Robert Ford
et Bandar Ben Sultan
René Naba
Photo:
D.R.
Samedi 8 mars 2014
Syrie: Clap de fin
pour Robert Ford et Bandar Ben Sultan,
les cerbères de l’opposition off-shore
Paris- Sur fond
d’une guerre picrocholine entre Qatar et
l’Arabie saoudite, un grand
chamboulement du personnel diplomatique
s’opère en douceur sur le front de Syrie
avec la mise à l’écart d’une
personnalité majeure du conflit, Robert
Ford, l’accrédité américain auprès de
l’opposition off–shore et la mise en
veilleuse du prince Bandar Ben Sultan,
chef des services des renseignements
saoudiens, et le remplacement de
l’émissaire algérien Lakhdar Ibrahimi,
conséquence des revers du camp
atlantiste en Syrie et du déferlement
djihadiste qui s’en est ensuivi.
Ce bouleversement
s’est accompagné de la désignation d’un
nouveau patron du renseignement
saoudien, le prince Mohamad Ben Nayef,
ministre de l’Intérieur, et d’un nouveau
ministre de l’éducation et de
l’enseignement, Khaled Ben Faysal, avec
pour objectif une sérieuse refonte du
système d’enseignement en Arabie
saoudite; Une nomination couplée avec la
promotion d’une dame, Haya Bint Abdel
Rahman Ben Mohamad As Samhary, au poste
stratégique de directrice générale de la
formation. Et à la clé un projet de
refonte pédagogique doté de plusieurs
milliards de dollars.
Ce sursaut a sans
doute été jugé nécessaire pour enrayer
la dégradation de l’image du djihadisme
en Syrie, alors que le Maroc est entrain
de tailler des croupières au «gardien
des lieux saints» de l’islam wahhabite
dans la zone sahélo-malienne où le
«commandeur des croyants» a déjà dépêché
500 imams pour prêcher la bonne parole
conforme à l’islam chérifien.
http://www.al-akhbar.com/node/200438
Une telle
configuration dotée d’une image bonifiée
offrirait de surcroît une meilleure
exposition médiatique à l’opinion
internationale en cas de reprise des
hostilités à grande échelle en Syrie
dans l’hypothèse d’un échec durable de
la conférence de Genève 2. En pleine
opération de ravalement, Ryad a
néanmoins livré à l’opposition syrienne
des missiles sol air, dans un souci de
maintenir la pression sur Damas.
Ce mouvement
saoudien tant sur le plan sécuritaire
que sur celui de l’enseignement, vise à
moduler le rigorisme wahhabite. Il
devrait déblayer la voie à une
réconciliation saoudo américaine et
sceller un nouveau partenariat entre les
Etats Unis et le Royaume saoudien à
l’occasion d’une visite du président
Barack Obama au printemps à Ryad.
I – Le
repositionnement de Saad Hariri
Cet infléchissement
saoudien s’est déjà traduit sur le
terrain par le repositionnement de Saad
Hariri se conformant avec la nouvelle
ligne saoudienne. Le prince Mohamad est
en effet le fils de l’ancien héritier du
trône que Saad Hariri avait eu
l’inintelligence de qualifier de
«boucher», lui attirant l’animosité
d’une large fraction de la famille
royale. Cette impertinence explique sans
doute les réticences de la famille
royale à renflouer économiquement
l’empire financier de Saad Hariri
sérieusement lézardé du fait de sa
mauvaise gestion de ses affaires
Dans une
déclaration à l’occasion de la
commémoration du 9eme anniversaire de
l’assassinat de son père, Rafic Hariri,
le 4 février 2014, l’homme lige des
Saoudiens au Liban a rectifié le tir, se
posant en «chef sunnite», défenseur d’un
islam à l’opposé de celui représenté par
les djihadistes de Jobhat an Nosra et
Da’ech, levant son véto à la formation
d’un gouvernement libanais qu’il
entravait depuis dix mois.
Surprenant virage
d’un homme qui a été le premier à
s’engager aux côtés des islamistes de
Syrie dans le combat anti Assad, auprès
desquels il avait délégué son
représentant personnel, son factotum
chiite, le député Okab Sakr, le fameux
convoyeur des fonds du congrès
d’Istanbul et qui se pose désormais en
chef de file d’un newlook islamiste
digeste pour les parrains occidentaux de
la contre révolution arabe face aux
djihadistes erratiques tant en Syrie
qu’au Liban. Depuis son engagement en
Syrie, il y a trois ans, Saad Hariri
s’est planqué en Arabie saoudite ne
communiquant avec ses compatriotes que
via les ondes ou twitter.
II-L'épreuve de
force entre le Qatar et l’Arabie
saoudite: La Mecque de l’Islam versus La
Mecque des Frères Musulmans.
Cette remise en
ordre intervient, paradoxalement, sur
fond d’une épreuve de force entre Qatar
et les pétromonarchies du Golfe à
l’effet de saborder la stratégie
atlantiste dans la zone.
L’épreuve de force entre l’Arabie
saoudite et le Qatar a est engagée avec
la décision de trois pétromonarchies de
rappeler mercredi 5 mars leurs
ambassadeurs de Doha.
L’Arabie saoudite,
les Emirats arabes et le Bahreïn ont
décidé le 5 mars de rappler leurs
ambassadeurs de Doha pour sanctionner
«le manquement du Qatar à ses promesses
concernant son soutien à la confrérie,
ainsi son engagement de faire cesser les
attaques d’Al Jazira contre le général
Abdel Fatah Sissi, ministre de la
défense égyptien», et tombeur du
président néo islamiste égyptien Mohamad
Morsi, rapporte mercredi le site en
ligne «Al Rai al Yom».
Un quatrième pays du golfe, le Koweït,
pourrait leur emboiter le pas
prochainement.
«Ar Rai al Yom » indique que d’autres
mesures «punitives» pourraient être
prises prochainement à l’encontre du
Qatar. Cheikh Mohamad As Sabah, ancien
ministre koweitien des affaires
étrangères, serait proposé pour
remplacer l’algérien Lakhdar Ibrahimi,
au poste d’émissaire de la Ligue arabe
dans le conflit syrien, en raison sans
doute du rôle discret observé par le
Koweït dans ce conflit.
La guerre, aux
effets dévastateurs sur le camp pro
monarchiste en Syrie, point de la
confrontation majeure entre le camp
atlantiste et les contestataires à son
hégémonie (Iran Syrie, Russie),
sous-tend une lutte d’influence pour le
leadership régional entre les frères
ennemis du wahhabisme, dont l’objet est
l’ancrage, symbolique, de Doha, la
capitale du petit wahhabite du Qatar,
comme la capitale des Frères Musulmans,
face au grand wahhabite saoudien qui
abrite La Mecque de l’Islam.
Cette guéguerre
picrocholine a été déclenchée par les
propos «incendiaires» du Mufti de
l’Otan, Cheikh Youssef Al Qaradawi,
faisant voler en éclat l’accord de
réconciliation signé en décembre 2013 à
Ryad, entre le Qatar, d’une part,
l’Arabie saoudite et les Emirats arabes
Unis, d’autre part, en présence de
l’Emir du Koweït.
L’influent
éditorialiste arabe Abdel Bari Atwane a
estimé que le dernier sermon du mufti
millionnaire passera dans l’histoire
comme un «cas type de sabordage du
Conseil de la Coopération du Golfe dans
sa formule actuelle». L’ancien directeur
du journal transarabe «Al Qods Al Arabi»
assure que «ces propos incendiaires»
n’auraient pu être tenus sans l’aval du
gouverneur effectif du Qatar, l’Emir
Hamad Ben Khalifa, le propre père du
Prince Tamim, le gouverneur actuel… Car
«Quiconque connait Hamad sait qu’il ne
saurait tolérer les menaces», a-t-il
ajouté.
http://www.raialyoum.com/?p=55329
Le bras de fer
entre Qatar et ses voisins notamment
l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes
Unis, latente, a éclaté lorsque Abou
Dhabi avaient annoncé, en novembre 2013,
avoir déjoué une tentative de coup
d’état de la part des Frères Musulmans,
procédant à l’arrestation de 76 membres
de la confrérie, alors que l’Arabie
saoudite accusait le Qatar de soutenir
les rebelles Houthistes au Yémen et
d’aider en armes et en argent les Frères
Musulmans d’Arabie saoudite. «Les
Emirats se dressent contre tout régime
islamique. Ils sanctionnent ses
partisans et les emprisonnent (…) Ils
ont dépensé des milliards de dollars
pour dégager le président Mohamad Morsi.
Ils ont fait venir les militaires qui
ont accumulé des fortunes sur le dos du
peuple, le privant de la justice et de
la Liberté», a notamment déclaré
Qaradawi, accusant Abou Dhabi d’
«abriter un homme du régime Moubarak en
la personne de l’ancien premier ministre
Ahmad Chafik», ancien candidat à la
présidentielle égyptienne face à Mohamad
Morsi.
Formé des six pétromonarchies du Golfe,
(Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats
Arabes Unis, Koweït, Qatar, Sultanat
d’Oman) est un syndicat des monarchies
pétrolières arabes mis sur pied dans la
décennie 1970 au moment de l’accession à
l’indépendance de l’ancienne côte des
pirates, dans la foulée du retrait
britannique à l’Est de Suez. Les six
pétromonarchies abritent chacune une
importante base occidentale, faisant de
la zone la plus importante concentration
militaire atlantiste, hors de l’Otan.
La vivacité des
relations entre Ryad et Doha s’était
traduite par une polémique publique
entre les deux capitales dont les échos
se sont prolongés dans la presse, à
coups de twitter et de message Facebook,
dont le condensé est consultable sur ce
lien:
http://www.renenaba.com/arabie-qatar-le-lion-et-le-moucheron/
Que le Mufti de
l’Otan (87 ans) saborde les relations
entre les meilleurs alliés de l’Otan,
ses supplétifs dans la recolonisation du
Monde arabe laisse rêveur. Comprenne qui
pourra.
III –Robert Ford, un
mauvais remake de Paul Bremer.
Première victime
majeure de cette hécatombe, Robert Ford
qui se voulait le Paul Bremer de Syrie,
du nom du premier proconsul américain en
Irak. Mais auprès d’une opposition
syrienne off-shore, polymorphe,
hydrique, sans âme, sans foi ni loi, cet
ancien adjoint de John Negroponte en
Irak, en sera son cerbère, la cornaquant
constamment, la tançant plus de besoin,
au point d’en faire la risée des
observateurs internationaux et le
désespoir de ses nombreux parrains (1).
La sortie de route
du chef d’orchestre clandestin de la
glorieuse révolution syrienne est à
l’image de l’équipée islamo atlantiste
en Syrie. Chaotique, cahoteuse; indice
d’un grave trouble de vision et de
perception, symptomatique d‘un
dérèglement mental.
En un scénario
identique à l’Irak, en trois ans de
combat, le bilan de Syrie est
impressionnant par la qualité des
victimes: Nicolas Sarkozy, qui projetait
de se servir de la Syrie comme d’un
tremplin pour sa réélection
présidentielle, Hamad du Qatar et son
premier ministre Hamad Ben Jassem (HBJ),
qui se vivaient réellement comme les
«Air and Field Marshal» du Monde arabe,
l’un comme le George Montgomery de la
Cyrénaïque et de la Tripolitaine,
l’autre comme le Patton de la percée du
corridor de Bab Amro, le «Stalingrad du
Moyen Orient», de même que Khaled
Mecha’al, le chef politique du Hamas qui
aura dévoyé le combat national
palestinien en un affrontement sectaire
inter islamique.
Parmi les autres
victimes figurent Mohamad Morsi, le
premier président néo islamiste
démocratiquement élu dans le plus grand
état arabe, victime de l’allergie
saoudienne pour le principe de
l’élection, Bandar Ben Sultan, le chef
des services de renseignements saoudiens
à la carrière météoritique, le libanais
Wissam Hassan, la dague sécuritaire du
clan saoudo-américain au Moyen orient,
et, naturellement, la cohorte des
intellectuels organiques français ainsi
que Laurent Fabius, le somnolent des
forums internationaux.
La dernière
prestation de Robert Ford à Istanbul, à
la veille de l’ouverture le 22 janvier
2014 de la conférence de paix sur la
Syrie (Genève 2) valait son pesant de
pistaches d’Alep.
L’hyper capé de la
diplomatie américaine passait en revue
ce jour-là les heureux préposés au
cirque médiatique de Genève qui devait
fixer pour l’éternité le lancement du
processus de paix sur la Syrie, dans la
pure tradition de la sélection du
bétail. Entrevoyant Bourhane Ghalioune,
il lui signifie le refus de son visa
pour la Suisse.
Interloqué, plus
vraisemblablement saisi de panique à
l’idée d’être privé d’un per diem, le
premier chef de l’opposition off-shore
syrienne, à la prestation calamiteuse,
se confond alors en supplique devant le
garde chiourme des opposants atlantistes
au régime Assad, pour l’autoriser à
figurer sur la photo inaugurale. Il sera
fait droit à sa requête après moultes
supplications. Le jeu en valait la
chandelle. Il se dit dans les coulisses
que le responsable d’un bataillon avait
droit à deux millions de dollars de
gratifications pour sa prestation (2).
Il se dit aussi que le convoyeur des
fonds ne fut autre qu’Okab Sakr, le
factotum chiite du clan du sunnite
Hariri, en disgrâce depuis plusieurs
mois à Paris, et réhabilité pour la
circonstance. Il n’y a pas de sot
métier. Les djembés et les mallettes ne
sont pas le monopole de la France.
L’adjoint de John
Negroponte en Irak, le maitre d’œuvre de
l’opération «Contras» au Nicaragua
visant à la déstabilisation du
gouvernement sandiniste, a échoué en
Syrie, comme auparavant Paul Bremer en
Irak. Toute son expérience diplomatique
(Irak, Algérie, Bahreïn, Turquie), toute
sa culture polyglotte (allemand, turc,
français, arabe en sus de l’anglais)
auront été de peu de poids face à deux
poids lourds de la diplomatie syrienne
qui lui tiendront la dragée haute dans
les joutes oratoires des forums
internationaux.
Deux diplomates
coriaces -Walid Al Moallem, ministre des
Affaires étrangères de Syrie et ancien
ambassadeur aux Etats Unis, et Bachar Al
Jaafari, ambassadeur de Syrie aux
Nations unies- sur lesquels butteront
les assauts répétés de la fine fleur de
la diplomatie occidentale et arabe. De
Laurent Fabius (France) à Hamad Ben
Jassem (Qatar). Deux vieux routiers des
forums internationaux, dont la maitrise
des débats et de la procédure auront,
par contrechamps, mis en relief
l’inconsistance des pupilles de Robert
Ford. Son accréditation au Caire a été
refusée par l’Egypte post Morsi eu égard
à ses états de service, jugée sans doute
maléfique pour le Monde arabe à long
terme.
IV – Le requiem de
Robert Ford pour Bandar Ben Sultan
Stoïque dans
l’adversité, il boira la coupe jusqu’à
la lie: Aux dirigeants de l’opposition
offshore syrienne qui s’inquiétaient de
la baisse de l’aide saoudienne, Robert
Ford, laconique, leur annoncera la fin
de la mission de Bandar Ben Sultan, le
chef des services de renseignements
saoudiens et son évacuation sanitaire
vers les Etats unis, pour une
convalescence longue durée. Une annonce
qui a retenti comme un acte de décès
politique du chef de la
contre-révolution arabe, en même temps
qu’un virage complet de la diplomatique
saoudo américaine:
-… «Le plan Bandar n’existe plus.
-Bandar se trouve aux Etats unis pour
des soins médicaux.
-Il ne reviendra pas de sitôt.
-Il souffre d’un tassement de vertèbres
douloureux.
-En état d’épuisement, il a besoin d’une
longue période de repos».
Un faire-part
laconique qui a fait l’effet d’une
douche glaciale sur les quémandeurs
syriens et retenti comme un magistral
camouflet pour Bandar prestement évacué
et expédié manu militari aux Etats Unis,
son véritable lieu de prédilection. Le
récit de cette entrevue est sur ce lien
d’«Al Rai Al YOM», le nouveau site
d’Abdel Bari Atwane, l’ancien
propriétaire du journal transarabe «Al
Qods Al Arabi»
http://www.raialyoum.com/?p=51589
Le nouveau patron
des services de renseignement saoudiens,
le ministre de l’Intérieur, Mohamad Ben
Nayef, devrait être intronisé, en mars,
au terme d’un parcours initiatique à
Washington visant à lui conférer une
accréditation conforme aux objectifs
atlantistes et non islamistes,
estampillé par un label «Bon pour le
service».
http://www.alquds.co.uk/?p=133962
Se pose désormais
la question de savoir si ces
aménagements seront suffisants pour
placer la diplomatie atlantiste à l’abri
de toute mauvaise surprise pétro
monarchique, comme ce fut le cas avec
Ansar Eddine au Mali du fait du Qatar et
Jobhat An Nosra en Syrie du fait
saoudien, dévoyant le combat libératoire
arabe en une forme de mercenariat
pétro-monarchique xénophobe.
A contre-courant du
flux de la mondialisation, la guerre de
Syrie aura été la première opération de
délocalisation sud nord d’une
«révolution» en ce que ses meneurs
auront été des porteurs de nationalité
occidentale, salariés de l’ancienne
administration coloniale. Sauf à
s’assigner à perpétuité en service
commandité auprès des pantins
désarticulés off-shore, la fin de
carrière était programmée. Une triste
fin de carrière diplomatique pour un
homme des ténèbres par excellence.
Robert Ford, comme
beaucoup semblent l’ignorer, est en fait
le véritable nom du dénonciateur de
Jesse James, héros de légende de
l’épopée de la conquête américaine. A ce
titre, le nom est peu prisé en Amérique
et suscite force moquerie. Il n’y qu’au
sein de l’opposition syrienne crypto
djihadiste que ce nom suscite
prosternation et engouement. Comme quoi
chacun a les idoles qu’il mérite….
Ah la malédiction
de Jesse James (3).
Notes
1-Robert Ford le
cerbère de l’opposition off-shore:
http://libnanews.com/2013/12/20/robert-ford-ambassadeur-des-etats-unis-aupres-de-lopposition-syrienne-est-le-paul-bremer-de-syrie-selon-haytham-manna/
http://www.algeriepatriotique.com/article/des-opposants-syriens-s-insurgent-et-revelent-robert-ford-est-le-veritable-chef-de-l-opposit
2-Qatar-Liste
d’émargement des dirigeants de
l’opposition syrienne off-shore sur le
budget du Qatar.
http://www.arabi-press.com/article.php?id=843949
Un groupe de hackers égyptiens a réussi
à pirater le système informatique de la
Banque Nationale du Qatar et à mettre la
main sur la liste des dirigeants de
l’opposition syrienne off-shore
bénéficiaires de salaires réguliers de
la principauté. Le groupe qui se désigne
comme étant «Anonymous» a publié cette
liste dans le journal égyptien «Al
Awssat» repris par le site électronique
libanais arabipress. Bourhane Ghalioune,
premier chef de l’opposition syrienne, a
ainsi perçu du temps de sa mandature, en
sus de son salaire de professeur de
l’université française, un million de
dollar chaque cinq jours pendant dix-
huit mois. De quoi s’épargner des fins
de mois difficiles.
Il en est de même de Basma Kodmani qui
cumule son salaire d’universitaire
française et de présidente de The Arab
initiative reforme, une structure
finance par des fonds d’Abu Dhabi.
Ci-joint la liste nominative pour les
lecteurs arabophones, où figurent
notamment deux anciens présidents de
l’opposition off-shore Abdel Basset Sida
(Kurde), ancien réfugié politique en
Suède ainsi que Georges Sabra, chrétien
marxiste ancien prisonnier politique
syrienne, et des responsables des
principales composantes de la Mosaïque
syrienne. La liste comprend près de deux
cents noms dont: Seize responsables des
Frères Musulmans, Seize représentants la
«Proclamation de Damas», 16 La Coalition
nationale, 16 Courant populaire Libre,
16 Courant national syrien, 8 Conseil
des tribus, 16 Mouvement Turkmène ,8 Le
bloc assyrien, 16 Bloc Kurde.
3 -Jesse James est un célèbre
hors-la-loi œuvrant aux États-Unis dans
la seconde moitié du XIXe siècle, meneur
du gang. Né le 5 septembre 1847 à
Kearney, Missouri, États-Unis, il a été
assassiné sur délation de son compère
Robert Ford le 3 avril 1882.
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