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Vu du Droit

22 juin 1944 : l’Union soviétique
casse les reins de l’armée de la Bête

Sylvain Ferreira

Samedi 22 juin 2019

Le 75e anniversaire du débarquement des troupes anglo-américaines en Normandie le 6 juin 1944 a donné lieu à des cérémonies dont Sylvain Ferreira nous a déjà dit ce que l’on pouvait en penser. D’énormes fautes historiques et diplomatiques ont été commises à cette occasion. Il y a d’abord l’inadmissible camouflet infligé à la Russie avec le refus de l’inviter à ces commémorations et ensuite la présence d’Angéla Merkel chef de l’exécutif allemand est saluée par la royauté britannique comme représentante d’un pays ayant participé au « D Day » ! Ah ça pour y avoir participé, l’Allemagne y a été effectivement particulièrement active… Amis anglais, il est difficile de descendre plus bas .

C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à notre spécialiste maison, le même Sylvain Ferreira, de nous rappeler la participation de l’Union soviétique au Débarquement justement. En lui évitant un échec possible, d’abord en fixant le maximum de troupes allemandes à l’est, et ensuite en lançant quelques jours après le jour J ce qui fut probablement la plus grande offensive terrestre de l’Histoire.

Cela rend cette ingratitude affichée des derniers présidents français tout à fait lamentable. C’est François Hollande qui refuse d’aller à Moscou aux commémorations du 70e anniversaire de la victoire en 2015, et maintenant le petit bonhomme qui lui a succédé affichant sa petitesse goguenarde face au sacrifice de 25 millions de soviétiques pour détruire la bête.

On ajoutera aux propos de Sylvain que guerre froide oblige le révisionnisme historique s’est bien porté, le peuple et l’armée allemande étant considérés comme innocent des crimes nazis. Il est triste de constater que, nous faisant honte, nos petits gouvernants réalimentent le mensonge.

Régis de Castelnau

22 JUIN 1944 : L’OPERATION BAGRATION OU L’AUTRE JOUR-J

L’été 1944 commence à peine que la plus grande opération militaire de l’histoire démarre sur le front germano-soviétique. Son nom est un symbole puisque c’est celui du prince Piotr Ivanovitch Bagration, héros des guerres napoléoniennes immortalisé par Tolstoï dans Guerre et Paix et originaire de Géorgie comme Staline. Autre symbole, la date choisie par le maître du Kremlin : le 22 juin, le même jour que celui choisi par les Allemands en 1941 pour envahir l’URSS. L’heure de la revanche a donc enfin sonné. Même si ce premier jour n’est marqué que par des reconnaissances en force contre les lignes allemandes, il est entré dans l’histoire comme le jour du début de l’opération soviétique.

Les moyens rassemblés donnent le tournis. Les quatre fronts mobilisés sous la supervision de Joukov, déjà maréchal de l’Union soviétique depuis plus d’un an, rassemblent plus de 2 millions d’hommes, 24 000 canons, plus de 4 000 chars et canons d’assaut qui opèrent avec le soutien de plus de 6 300 avions. Le front d’attaque fait plus de 1 000 km. Jamais une telle concentration d’unités n’a été réalisée et pour cause, l’objectif est lui aussi hors-norme ; car outre la libération de la Biélorussie du joug allemand, Joukov veut anéantir le groupe d’armées « Centre », le plus puissant des trois groupes d’armée alignés par la Wehrmacht et qui compte 800 000 hommes et plus de 500 blindés. Par ailleurs, cette opération s’inscrit dans le plan stratégique établi par les Alliés au cours de la conférence de Téhéran au cours de laquelle Staline a promis aux Anglo-Américains de lancer une offensive peu après le débarquement pour fixer les réserves de la Wehrmacht loin du nouveau front occidental. Enfin, Bagration est la première opération d’une longue série de dix offensives qui doivent s’enchaîner les unes après les autres jusqu’à la fin de l’été et aboutir à la libération complète du territoire soviétique de 1941.

Pour accomplir cette mission titanesque, Joukov et ses subordonnés vont mettre en œuvre l’art opératif, cet engrenage entre la stratégie et la tactique théorisé depuis les années 20 dans les académies militaires soviétiques par les plus grands penseurs militaires du 20e siècle : Svetchine, Triandafillov, Isserson, Varfolomeev et bien sûr Toukhatchevski. L’art opératif permet non seulement de rompre le front adverse mais aussi et surtout d’exploiter cette rupture dans la profondeur des défenses ennemies, parfois à plusieurs centaines de kilomètres du front initial. Pour appuyer les troupes régulières, les partisans soviétiques présents sur les arrières de la Wehrmacht vont déclencher, à l’instar de la résistance française avant le Jour-J, une série de destructions et de sabotage du lignes de communication qui va paralyser les Allemands au moment du déclenchement de l’offensive. Alors que les Alliés anglo-américains mettront deux mois à percer le front normand, en quinze jours les Soviétiques ont tué ou capturé 200 000 Allemands ce qui représente l’effectif d’environ 25 divisions. Fin juillet, 100 000 Allemands de plus sont mis hors de combat. A la mi-août, l’Armée rouge, à bout de souffle, atteint les bords de la Vistule et la Biélorussie est totalement libérée même si 628 villages ont subi le sort d’Oradour-sur-Glane au cours des trois années d’occupation. Preuve que la Wehrmacht a accompli avec zèle les ordres de destructions systématiques des populations.

Cette prouesse militaire unique, accomplie grâce à une avancée doctrinale que personne ne maîtrise encore aujourd’hui, a porté à la Wehrmacht l’un des coups les plus puissants de la Seconde Guerre mondiale. Les Soviétiques ont ainsi démontré qu’après les terribles sacrifices défensifs consentis jusqu’à l’été 1943, ils étaient désormais capables de mettre à genoux l’armée allemande. Aussi, Bagration mérite-t-elle, comme le Jour-J, de figurer 75 ans plus tard au rang des dates mémorables de ce mois de juin 1944.

 

 

   

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Source : Vu du Droit
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