Syrie
Israël exige le Golan sur un plateau
P.A.S.
Samedi 2 juin 2018
Après avoir
obtenu du président Trump la
reconnaissance par les États-Unis de
Jérusalem occupée comme « capitale » de
l’entité
sioniste criminelle, et suite au
transfert de l’ambassade US dans la
ville trois fois sainte, la nouvelle
exigence israélienne porte désormais
sur la région du Golan occupé. En effet,
l’État terroriste israélien est entré
récemment dans des discussions visant à
ce que Washington reconnaisse sa
souveraineté sur le plateau du Golan.
Un territoire syrien dont une grande
partie est occupée par Israël depuis la
guerre des Six jours de 1967, qui l’a
annexé unilatéralement en 1981. Une
annexion qui n’a jamais été reconnue sur
le plan international, y compris par les
États-Unis, et qui a été condamnée par
la résolution 242 des Nations-unies
adoptée en décembre 1981, insistant sur
la nécessité du retrait d’Israël du
territoire occupé de la Syrie et qui
considère l’annexion comme «nulle et non
avenue et sans effet juridique sur le
plan international».
Cette zone
d’environ 1 200 kilomètres carrés, de 12
à 25 kilomètres de large et de 67
kilomètres de long, constitue la seule
frontière entre l’entité sioniste et la
Syrie. Environ 510 kilomètres carrés
restent sous contrôle syrien.
Depuis le début du
conflit syrien, le plateau du Golan est
l’objet de vives tensions, après des
décennies de calme relatif. L’entité
sioniste criminelle y mène régulièrement
des attaques qu’elle justifie en disant
répondre à des tirs de roquettes, de
missiles ou d’obus, attribués à
l’Axe de la Résistance, mais qui
souvent constituent un soutien aérien
aux groupes
takfiristes à sa solde, qui
sévissent contre le peuple syrien.
La hantise
israélienne est que le plateau puisse
servir de base armée aux forces de
l’ « Axe de la Résistance », dont les
Pasdarans iraniens, qui seraient
ainsi établies à la frontière avec
l’entité criminelle.
Interrogé par
l’agence de presse « Reuters », Yisrael
Katz, ministre israélien des Transports
et du Renseignement, a déclaré le 23 mai
dernier que la question de la
souveraineté d’Israël sur les hauteurs
du Golan était au cœur des négociations
diplomatiques avec les États-Unis.
La question avait
déjà été discutée en février 2017 lors
d’une première rencontre à Washington
entre le Premier ministre et criminel de
guerre israélien, Benjamin Netanyahou,
et Donald Trump.
Pour Yisrael Katz,
remettre le sujet à l’ordre du jour est
pertinent au niveau du timing, peu de
temps après les tirs de missiles des
forces de la Résistance sur le plateau
du Golan occupé dans la nuit de mercredi
à jeudi du 10 mai dernier.
Cette fameuse
« nuit des missiles » durant laquelle 55
missiles ont été tirés en direction des
positions militaires israéliennes,
provoquant des explosions énormes et
contraignants les colons du Golan et du
nord de la Palestine occupée à descendre
dans les abris. Une première depuis
1967.
«C’est le moment
parfait pour prendre une telle décision.
La réponse la plus douloureuse que l’on
puisse infliger aux Iraniens serait de
reconnaître la souveraineté d’Israël sur
le Golan avec une déclaration
américaine, une proclamation
présidentielle gravée dans le marbre
législatif» a ainsi déclaré le ministre,
qui a également exprimé son optimisme en
affirmant que Washington accéderait
«avec une forte probabilité» à cette
demande, d’ici «quelques mois environ».
Ce dernier a
toutes les raisons d’être confiant étant
donné que les principales exigences
israéliennes ont été satisfaites par le
président Trump, qui n’a pas hésité pour
cela à violer toutes les règles du droit
international à la face du monde entier.
En effet, une telle
démarche s’inscrirait dans la droite
ligne de la sortie des États-Unis de
l’accord sur le nucléaire iranien et de
sa reconnaissance de Jérusalem comme
capitale d’Israël. Deux décisions « hors
la loi » qui ont été unanimement
condamnées par l’immense majorité des
pays de la communauté internationale, y
compris par les alliés des américains.
Cela ne risque pas
d’empêcher de dormir Donald Trump, ni
ses donneurs d’ordre israéliens, qui ont
déjà mis en branle leurs réseaux de
lobbying afin soumettre le congrès US à
leurs exigences.
C’est dans ce
sens que le représentant républicain de
Floride, Ron DeSantis, a proposé au
comité des affaires étrangères du
Congrès, dont il est membre, une
résolution demandant la reconnaissance
de la souveraineté israélienne sur le
Golan occupé.
Malheureusement pour l’obligé d’Israël,
Ron DeSantis, la résolution avancée a
été retirée de l’agenda de la chambre
des représentants suite à la décision de
son président Paul Ryan. Le projet de
loi a donc été écarté et ne sera pas
voté dans le cadre de la loi
d’autorisation de la Défense nationale,
que la Chambre a adoptée.
Le site
d’information « Washington Free Beacon »
a cité des responsables non-identifiés
disant que les leaders Républicains à la
Chambre avaient empêché un vote sur la
proposition, des membres de
l’administration Trump ayant fait
pression sur le président de la Chambre
Paul Ryan. Les responsables de la Maison
Blanche ont nié leur implication.
Y aurait-ils donc
encore quelques responsables politiques
américains osant de ne pas obéir aux
injonctions sionistes et respectant
encore les règles de base du droit
international ?
La réaction du
lobby tout-puissant est tombée via
l’ « organisation sioniste d’Amérique »
(ZOA), qui a condamné les « efforts
internes » visant à empêcher le vote sur
la proposition.
« La ZOA a soutenu
avec force la résolution de DeSantis,
que nous considérons comme un
développement important et vital dans la
réalisation de la reconnaissance de
l’importance stratégique et sécuritaire
du plateau pour Israël », a noté le chef
du groupe, Mort Klein, dans un
communiqué.
Klein a également
appelé d’autres groupes pro-israéliens
et le président américain Donald Trump à
soutenir la résolution. La machine
de lobbying sioniste n’en est donc qu’à
ses débuts et nul doute que l’entité
criminelle israélienne ne cessera pas
ses pressions sur le président Trump,
jusqu’à ce qu’il accède à ses
revendications concernant le Golan
occupé.
Mais après tout,
Tel-Aviv aurait tort de ne pas insister,
avec un président qui a cédé à toutes
ses exigences jusqu’à présent, et qui ne
saurait s’arrêter en si bon chemin.
Le
Parti Anti Sioniste condamne toute
idée israélienne de s’accaparer le
Golan, un territoire syrien qu’elle
occupe depuis plus de 50 ans déjà, en
violation de la légalité internationale.
Cela n’est
cependant pas étonnant de la part d’une
entité dont l’existence même est fondée
sur le vol et l’occupation des terres
d’autrui.
Il serait
extrêmement grave que le gouvernement
américain accède à sa demande, bafouant
ainsi une nouvelle fois le droit
international dans le total mépris des
autres nations de la planète.
Jérusalem,
traité nucléaire, Golan, jusqu’où ira la
voracité du régime sioniste ?
Quelle sera la prochaine étape ?
Exigera-t-il de la part du pantin Trump
l’entrée en guerre contre l’Iran ?
Il semble que
cette frénésie hégémonique commence
sérieusement à inquiéter de nombreux
responsables US qui comprennent
désormais à quel point leur pays est
sous l’emprise sioniste, et le danger
que cela représente.
Preuve en est
le blocage de la susmentionnée
proposition, mais également le vote dans
la nuit du 22 au 23 mai dernier, d’un
amendement qui a été adopté à
l’unanimité par la chambre des
représentants US et qui précise
qu’aucune loi n’existe qui donne le
pouvoir au président Trump de lancer une
frappe contre l’Iran.
Avec cet
amendement Ellison, voté à l’unanimité
par les deux partis, le Congrès adresse
le message clair au Président Trump au
cas où, sous la pression de l’entité
sioniste et de ses relais, il aurait la
mauvaise idée de déclencher une guerre
contre l’Iran, dont toutes les personnes
sensées comprennent qu’elle serait
catastrophique pour tous.
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