Syrie
Syrie/Iran :
L’Arabie saoudite menace d’intervenir « avec
ou sans l’Occident » !
Parti Anti Sioniste
Dimanche 22 décembre 2013
L’ambassadeur saoudien Mohamed ben-Nawaf
ben-Abdelaziz al-Saoud a mis en garde
contre la politique de l’Occident envers
la Syrie et l’Iran, la qualifiant de « très
dangereuse », lors de son
intervention à Londres, le 17 décembre
2013. Il a assuré que l’Arabie Saoudite
était prête à réagir, même seule, afin
d’assurer la sécurité dans la région…
L’émir Mohamed ben-Nawaf
ben-Abdelaziz al-Saoud a écrit dans un
article publié dans New York times :
« Nous pensons que beaucoup de
politiques occidentales vis-à-vis de la
Syrie et de l’Iran mettent en péril la
stabilité et la sécurité du
Moyen-Orient. C’est là un très grand
risque face auquel nous ne pourrions
garder le silence, et nous ne resterons
pas les mains croisées ! »
Ces propos émanant de hauts
responsables saoudiens représentent la
dernière mise en garde explicite faisant
partie d’une série de déclarations
officielles. Elle exprime le
mécontentement du royaume saoudien à
l’encontre des initiatives diplomatiques
occidentales dans les dossiers syrien et
iranien.
La décision de Washington
d’abandonner les frappes contre la Syrie
et sa nouvelle perspective d’accords
avec l’Iran sur son programme nucléaire
civil provoquent le mécontentement de
l’Arabie saoudite qui soutient,
financièrement et militairement, les
divers groupes armés dont les Takfiris.
L’ambassadeur saoudien
poursuit : « Au lieu de faire face
aux deux gouvernements syrien et
iranien, certains de nos alliés
occidentaux se sont abstenus de toutes
interventions contre eux ». L’émir
n’a manifesté aucune inquiétude face à
l’arsenal israélien, estimé à 200 têtes
nucléaires en plus des activités
militaires israéliennes dans le domaine,
et qui ne sont soumises à aucun contrôle
de la part de l’AIEA (Agence
Internationale de l’Energie Atomique)…
Selon Mohamed ben-Nawaf ben-Abdelaziz
al-Saoud, « l’Occident permet au
régime syrien d’exister encore et à
celui de Téhéran de poursuivre son
programme d’enrichissement de l’uranium
avec tous les dangers militaires que
cela comporte ». Il affirme cela
sachant pertinemment que le programme
nucléaire iranien est civil et qu’il ne
renferme aucune clause militaire, selon
les rapports mêmes de l’AIEA !
« L’Arabie Saoudite n’a
d’autres choix que de se montrer plus
déterminée dans les affaires
internationales. Elle se doit d’être
plus ferme pour défendre la stabilité
dont notre région a grandement besoin »
souligne l’ambassadeur saoudien, tandis
qu’il ne montre aucune détermination
face à Israël ou aux groupes takfiris
qui agissent en Syrie ! Il faut dire que
la stabilité –dont l’ambassadeur se
soucie tant– assure aux al-Saoud,
prospérité, pouvoir et une grande part
des richesses tirées du pétrole qu’ils
ne partagent pas avec avec leur peuple…
L’ambassadeur prétend même que
l’Arabie saoudite, source du terrorisme
takfiri, prend à sa charge « des
responsabilités internationales »
sur les plans politique et économique et
assure que son pays « réagira pour
assumer pleinement ses responsabilités
avec ou sans ses alliés occidentaux ! »
S’adressant au président américain, il
lui reproche : « Malgré tous vos
propos concernant "les lignes rouges",
quand la crise était à son paroxysme,
nos alliés étaient disposés à renoncer à
notre sécurité et ils ont risqué la
stabilité de notre région. »
Alors que l’Arabie saoudite œuvre
pour le renforcement de la crise et fait
couler toujours plus de sang en Syrie,
l’ambassadeur critique l’Occident pour
son refus à fournir des aides efficaces
(armement lourd) aux combattants de « l’armée
libre » et à l’opposition syrienne
en général (y compris les groupes
takfiris qui n’ont aucune relation avec
la Syrie). Reconnaissant le danger des
groupes takfiris liés à la mouvance
al-Qaïda en Syrie, il assure que le
meilleur moyen « d’éviter
l’expansion de l’extrémisme en Syrie et
ailleurs est de soutenir financièrement,
matériellement voire militairement si
nécessaire, les groupes modérés ! »
Le prince saoudien Tourki Fayçal a,
quant à lui, déclaré à Monaco le 14
décembre 2013, que « le conflit et
les boucheries en Syrie se poursuivront
en raison du relâchement de l’aide
occidentale aux hommes armés de
l’opposition. » Il a critiqué, en
particulier, les prises de position
américaines et anglaises vis-à-vis de
l’armée libre…
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