Syrie
Le peuple syrien ne permettra pas
de se laisser transformer en une autre
copie
de ce qui est arrivé en Libye…
Bachar al-Jaafari
Jeudi 28 juillet 2016
« … La ville d’Alep est désormais
assiégée. La route de Castello, sa
dernière voie d’approvisionnement en
eau, en vivres et en médicaments, a été
coupée par les forces alliées au régime…
À bien des égards, Alep est à la Syrie
ce que Sarajevo était à la Bosnie : une
ville symbole, une ville carrefour, une
ville martyre. Alep, cette ville symbole
plusieurs fois millénaire classée au
patrimoine mondial de l’humanité, cette
ville carrefour où se sont entrechoquées
et entremêlées tant de cultures qui ont
laissé sur la ville une empreinte
profonde et diverse, est aujourd’hui une
ville martyre. Ce symbole de la
civilisation est l’objet d’un siège de
type médiéval. Quelle régression, et
franchement, quelle honte !... La
mécanique du GISS, les taskforces à
Genève, l’action de Staffan de Mistura
que nous appuyons, les appels à réunir
l’opposition, tout ceci est réduit à
néant par le siège d’Alep… ».
C’est là un extrait du discours du
25 juillet de M. François Delattre,
représentant permanent de la France
auprès des Nations Unies [*], que
les Aleppins apprécieront à sa juste
valeur. Monsieur Delattre pleure sur
Alep, parce que les espoirs de partition
de la Syrie sont réduits à néant devant
l’avancée de l’Armée nationale syrienne
et que la route du Castello qui
alimentait les terroristes venus de
Turquie, en hommes, en armes et en
argent, pour martyriser ses habitants et
les obliger à remettre les clés de leur
ville aux prétendus opposants
révolutionnaires, couvés par le
gouvernement français, « a été coupée
par les forces alliées du régime ».
Comprenez, par l’Axe de la Résistance et
la Russie car, pas question de saluer
l’exploit de l’Armée syrienne. Comprenez
que les terroristes et leurs maîtres
sont le type même de la modernité,
tandis que les Syriens qui leur
résistent sont de type médiéval.
Voici le texte intégral de
l’intervention du Dr Bachar al-Jaafari,
représentant permanent de la Syrie,
suite à son discours calqué sur celui
des représentants des États-Unis et de
la Grande Bretagne.
Nous nous autoriserons une simple
question : « M. Delattre, si Alep est ce
bijou que vous décrivez, pourquoi
collaborez-vous avec ceux qui
s’acharnent à la transformer en un
Sunnistan ? ». [NdT].
Aujourd’hui,
le Conseil de sécurité discute du 28ème
rapport du Secrétaire général de l’ONU
sur la situation humanitaire en Syrie.
Dans ce but, il s’est appuyé sur quatre
résolutions successives adoptées depuis
ce qu’il est convenu de désigner par
« la crise syrienne » : les résolutions
2139, 2165, 2191 et 2258.
Cependant,
malgré ces résolutions, la situation
humanitaire en Syrie n’a pas progressé
dans le sens espéré et les Syriens sont
donc en droit de s’interroger sur les
raisons qui empêchent de mettre fin aux
souffrances qu’ils endurent, après
presque cinq ans et demi d’une guerre
terroriste internationale menée contre
mon pays par les gouvernements de
plusieurs pays, dont certains sont des
États membres de ce Conseil.
Le
représentant de l’Angola a vu juste
lorsqu’il a posé la question de savoir :
« Pourquoi ne pas interroger les parties
prenantes régionales et internationales
sur leur responsabilité dans la
pérennisation de cette crise
humanitaire ? » ; la question clé en
l’occurrence !
Monsieur le
Président,
Mettre fin à
la souffrance des Syriens d'une manière
durable ne peut se concrétiser en la
laissant s’éterniser et soumise au
chantage politique exploité par
certaines capitales pour imposer au
peuple syrien le choix entre deux maux :
soit continuer à subir le terrorisme,
soit se résoudre à confier le pays au
chaos.
Mettre fin à
cette souffrance ne peut se concrétiser
ni par la rédaction de dizaines de
rapports ; ni par la tenue de réunions
régulières ; ni par l’organisation de
congrès spectaculaires ; ni même par la
fourniture d'aides humanitaires à telle
ou telle région, bien que nous
reconnaissions leur utilité et que le
gouvernement syrien participe à leur
acheminement vers toutes les régions du
pays ; ni par les actions de ladite
« Coalition » menée par les États-Unis,
aboutissant à la destruction des silos
de grains, des infrastructures et des
installations électriques qui ont coûté
au peuple syrien des dépenses et des
efforts difficilement indemnisables ; ni
en jouant sur la géographie du sang
syrien ; ni encore, par la formation de
coalitions douteuses pour prétendument
éradiquer le terrorisme ; mais passe par
un combat sérieux contre le terrorisme
comme le font le gouvernement syrien en
coopération avec la Fédération de
Russie, et d’autres amis, suite à une
demande officielle des autorités
syriennes, ce qui a contribué à
améliorer la situation dans nombre de
régions en Syrie.
La solution
est parfaitement connue de tous, aussi
bien par ce Conseil que par Monsieur
O’Brien, et consiste à traiter les
raisons fondamentales de cette crise
imposée au peuple syrien, car c’est bien
une « crise imposée » et non l’œuvre du
peuple syrien.
Certains
membres de ce Conseil persistent
sciemment et avec arrogance à ignorer la
vraie raison ayant mené à l’émergence de
cette crise humanitaire et à son
aggravation, comme ils persistent à
prétendre ignorer les raisons de la
fuite d’un nombre effarant de Syriens
vers les régions contrôlées par l’État
syrien ou vers l’étranger. La raison est
le terrorisme, Mesdames et Messieurs. Le
terrorisme !
S’agissant
d’Alep, dès les débuts de cette crise
nous avions informé ce Conseil que cette
ville n’avait subi aucun acte terroriste
durant la première année et demie. Au
nom du gouvernement syrien, nous avions
sollicité votre aide pour exercer vos
pressions sur le gouvernement turc afin
qu’il interdise aux terroristes de se
rendre dans cette ville. Mais nul n’a
répondu. Ce qui a conduit à l’irruption
de dizaines de milliers de terroristes
« génétiquement modérés » venus de tous
les pays du monde et baptisés
« opposition modérée » ou encore,
« groupes armés non étatiques ». Quant à
la route du Castello, j’aimerais
préciser que le gouvernement syrien ne
l’a pas « coupée », mais tente de
l’ouvrir et de la libérer des
terroristes qui empêchent l’acheminement
de l’aide humanitaire par cette voie et
continuent de l’emprunter à partir de la
Turquie.
Le terrorisme
est la principale raison de cette crise
humanitaire, l’autre raison étant la
paralysie de la vie économique du pays
du fait desdites « mesures coercitives
unilatérales ». C’est pourquoi, la
solution durable réside dans la lutte
contre le terrorisme passant par
l’exécution des résolutions prises par
ce même Conseil et la coordination ainsi
que la pleine coopération avec le
gouvernement syrien, loin des politiques
à double standard et de l’hypocrisie
pratiquées par certains dans leur
prétendu combat contre le terrorisme,
loin des tentatives de transformation de
la Syrie en un aimant attirant le
terrorisme international takfiriste.
La déléguée
des États-Unis a parlé de l’enfant de
douze ans, réfugié palestinien du camp
de Handarat à Alep, égorgé par des
éléments de « Harakat Nour al-Din al-Zenki »,
un mouvement dont le nom indique, à ceux
qui connaissent l’histoire de la région,
son origine turque. Elle a qualifié les
égorgeurs de « Rebels fighters ». Elle
ne les a pas qualifiés de terroristes,
mais de combattants rebelles ! Idem pour
les autres organisations terroristes
telles que Jaïch al-Islam, Ahrar
al-Cham, Jaïch al Fath, etc.
Il faut
arrêter le soutien accordé par les
gouvernements turc, saoudien, qatari et
d’autres pays aux organisations
terroristes armées, lesquelles ont
étendu leur terrorisme sur des villes et
des villages syriens, commettant les
plus horribles crimes contre leurs
habitants, les utilisant comme boucliers
humains.
Tout comme il
faut cesser d’essayer de légitimer les
exactions de ces organisations
terroristes en usant d’appellations
telles que « organisations pacifiques »,
« organisations armées modérées » ou
« groupes armés non étatiques » ;
lesquelles, comme vous le savez, sont
d’une extrême neutralité et ne
correspondent absolument pas aux
prescriptions de vos propres résolutions
en matière de lutte contre le
terrorisme.
Ne pas nommer
le terrorisme par son vrai nom envoie à
des milliers de terroristes un message
d’erreur, leur disant que leur
terrorisme est légitime tant qu’il
consiste à défier l’autorité de l’État
syrien, à détruire ses infrastructures
et ses institutions ; ce qui ne peut
qu’ouvrir la porte à encore plus de
drames humains et matériels.
Dernièrement
[le 19 juillet], l’aviation militaire
française a bombardé le village d’Al-Tokhar
dans le gouvernorat d’Alep, tuant 164
civils pris en otage par Daech. En fait,
les terroristes avaient reçu l’ordre de
déguerpir du village dès qu’ils ont
entendu que le Président français
voulait se venger de ce qui s’était
passé à Nice. Et le Président français a
voulu se venger de ce qui est arrivé à
Nice, tuant 164 civils du village d’Al-Tokhar
en Syrie. Deux fois plus de victimes que
le terroriste de Nice ! Mais qui
détenaient ces civils en tant que
boucliers humains ? N’est-ce pas Daech ?
Et qui a tué des civils sous prétexte de
lutter contre Daech ? N’est-ce pas
l’aviation militaire française ?
Les forces de
l’air étatsuniennes agissent de même et
il y a des dizaines d’autres exemples
que nous avons confiés à votre attention
par des lettres officielles distribuées
et redistribuées à maintes reprises. Je
ne suis pas aussi doué que la déléguée
des États-Unis pour vous citer des noms.
Nous avons des millions de noms et, si
je devais vous en donner lecture, cela
nous prendrait des semaines avant que je
ne puisse vous donner la liste de toutes
les victimes syriennes du fait des
exactions des organisations terroristes.
Pourquoi ne
qualifie-t-on pas d’opposition armée
modérée ceux qui ont attaqué le
Bataclan, Nice ou Charlie Hebdo, à
Paris ? Pourquoi le terroriste qui sévit
en Syrie est-il qualifié d’opposant
modéré, alors qu’il est nommé terroriste
lorsqu’il commet des actes terroristes,
que nous condamnons, en France, aux
États-Unis ou ailleurs ?
Le terrorisme
est du terrorisme ! Nous l’avons dit il
y a cinq ans et nous le répétons. Il n’y
a pas un terrorisme hallal et un
terrorisme haram.
Le terrorisme
est du terrorisme ! C’est nous qui
endurons ce terrorisme. C’est notre
peuple qui endure ce terrorisme.
Monsieur le
Président,
La meilleure
preuve de ce que je dis est justement le
fait que ce mouvement de Nour al-Din al-Zinki
-lequel a donc horriblement et
publiquement décapité cet enfant
palestinien de 12 ans il y a quelques
jours- soit qualifié d’opposition armée
modérée par des gouvernements dont
certains sont membres de ce Conseil, en
plus d’être soutenu par ces mêmes
gouvernements en armes, en argent et en
couverture médiatique depuis fin 2011.
Les pratiques
de ce mouvement terroriste ne diffèrent
en rien de celles d’autres organisations
terroristes qu’il a plu à certains
membres de l’ONU, à l’extérieur et à
l’intérieur de ce Conseil, de qualifier
d’opposition armée modérée, telles Jaïch
al-Islam, Ahrar al-Cham, Jaïch Mouhammad,
Liwa’ al-Tawhid, Liwa’ Chouhada’ Badr,
liwa’ al-Mouhajirine, Al-jabhat al-Islamiya,
Jaïch al-Fath, Liwa’ du Sultan Mourad,
le Parti de l’Union du Turkestan
islamique, et bien d’autres
organisations qui ont commis et
commettent encore des crimes
indescriptibles. Imaginez-vous que
certains membres de ce Conseil en sont
arrivés à prétendre que la dernière
organisation citée, qui est celle d’un
mouvement au Turkestan, est une
opposition syrienne modérée !
Certains ont
créé ces monstres cannibales et amateurs
de selfies décapitant leurs victimes,
ces monstres qui balancent leurs
victimes vivantes du haut des immeubles,
les grillent dans les fours à pain comme
à Adra ou les massacrent par projection
de bonbonnes de gaz comme à Alep, ces
monstres qui enlèvent et emprisonnent
des milliers de femmes et enfants des
villages de Lattaquié, Hama et Homs…
Autant d’horreurs que les Syriens ne
pardonneront pas. Autant de crimes
contre l’humanité. Désormais, vous
n’avez nul besoin d’enquêteurs, de
preuves ou de chiens policiers pour en
découvrir les auteurs. Le criminel est
notoirement connu ainsi que son
souteneur.
Ce qui reste
inexplicable et inadmissible est comment
est-il possible que certains États
membres de ce respecté Conseil puissent
toujours refuser de porter certains de
ces groupes sur la liste des
organisations terroristes de l’ONU,
alors qu’ils prétendent porter la
bannière des droits humains et de
l’autorité du droit ? Comment est-ce
encore possible, alors que ces États
réalisent parfaitement que ce refus
autorise les terroristes à poursuivre
leurs crimes et décapitations, prouve le
manque de sérieux de leurs gouvernements
dans la lutte contre le terrorisme, en
plus de prouver leur utilisation du
terrorisme comme instrument politique
pour faire pression sur le gouvernement
syrien ?
Monsieur le
Président,
Le
gouvernement syrien assume son
obligation constitutionnelle de protéger
ses citoyens et de combattre le
terrorisme, mais nous ne pouvons le
combattre tout seuls afin de minimiser
son danger pour nous, pour la région et
pour le monde. C’est un danger qui a
commencé à menacer vos États et je suis
convaincu, Monsieur le Président, que
tous les citoyens des pays qui se sont
vus dernièrement submergés par la vague
des actions terroristes ont le droit de
s’interroger sur les raisons ayant
poussé leurs dirigeants à fermer les
yeux sur les départs de leurs
concitoyens vers la Syrie pour s’exercer
au terrorisme, avant de revenir et de le
pratiquer dans leur pays d’origine.
Combattre le
terrorisme et lever les mesures
coercitives unilatérales m’amènent à
parler de la démarche suivante
nécessaire à la résolution de la crise
humanitaire, qui n’est autre que le
soutien de la solution politique, car le
combat contre le terrorisme augmentera
les chances de réussite d’une telle
solution, laquelle doit garantir la
souveraineté de la Syrie, son
indépendance, son unité territoriale et
sa sécurité, conformément à toutes vos
résolutions relatives à la Syrie.
Le peuple
syrien ne permettra absolument pas de se
laisser transformer en une autre copie
de ce qui est arrivé en Libye, en Irak,
en Somalie, au Soudan, en Afghanistan et
d’autres pays, d’autant plus que cette
volonté est conforme aux principes du
Droit international, et afin que ces
principes ne soient plus dépassés par
certains pour recommencer ce qu’ils ont
infligé à l’Irak, à la Libye et
ailleurs.
C’est dans ce
but que mon gouvernement a suivi avec
attention les déclarations consécutives
à la visite du Secrétaire d’État des
États-Unis à Moscou, ce 10 juillet,
lesquelles ont assuré l’accord des deux
parties, américaine et russe, sur la
lutte contre le terrorisme, Daech et le
Front al-Nosra.
La République
arabe syrienne qui se trouve en première
ligne face à ce mal global accueille
favorablement ces déclarations et en
même temps déclare, encore une fois,
qu’elle tient à une solution politique
qui devra répondre aux aspirations du
peuple syrien et obtenir son
assentiment, tout comme elle est prête à
poursuivre le dialogue entre Syriens,
sans conditions préalables, dans
l’espoir que cette solution relève des
seuls Syriens, sans ingérences
étrangères, mais avec le soutien des
Nations Unies et de la Communauté
internationale.
Monsieur le
Président,
J’affirme,
une fois de plus, que le gouvernement
syrien est déterminé à respecter ses
obligations et à assumer ses
responsabilités dans le but d’alléger le
fardeau pesant sur son peuple. Dans cet
objectif, nous sommes toujours prêts à
prendre toutes les dispositions
nationales nécessaires. Ainsi, nous
poursuivrons notre coordination avec
l'Organisation des Nations Unies et
faciliterons ses missions, en sachant
que cette coopération n’est pas à sens
unique. En retour, l’ONU devra
coordonner, coopérer et dialoguer avec
nous sur toutes les questions
humanitaires, au lieu de recourir à la
suspicion et aux critiques injustifiées.
L’ONU et
d’autres organisations travaillant en
Syrie n’auraient jamais réussi à aider
des millions de Syriens, ces dernières
cinq années, sans le concours, le
soutien et la protection du gouvernement
syrien. Nous continuerons à ce faire,
tant que le bénéfice concernera
l’ensemble des Syriens dans le besoin,
tant que la distribution des aides
respectera la souveraineté de l’État et
s’accordera avec les clauses de la
Résolution 46/182 qui ont institué
l’OCHA [Office for the Coordination of
Humanitarian Affairs].
Monsieur le
Président,
Avant de
conclure, j’aimerais vous rappeler ce
qu’a déclaré l’ex-ministre français des
Affaire étrangères, Fabius, à Marrakech
le 12 décembre 2012 lorsqu’avec ses amis
ils cherchaient à créer une opposition
syrienne : les jihadistes « font du bon
boulot » en Syrie, tandis que
l’ex-premier ministre français de
l’époque, devenu aujourd’hui ministre
des Affaires étrangères, disait : «
je ne peux rien faire pour empêcher les
jihadistes français d’aller en Syrie ».
Et maintenant que le « terrorisme
jihadiste français » a frappé le
Bataclan, Charlie Hebdo et Nice, le
Président français bombarde un village
près de Manbej et tue 164 civils !
Je pourrais
vous citer beaucoup d’autres exemples,
mais je respecte le temps qui m’est
imparti et vous remercie.
Reprise de
parole en fin de séance, suite aux
conclusions de M. O’Brien
[Secrétaire général adjoint aux
affaires humanitaires et Coordonateur
des secours d’urgence]
Monsieur le
Président,
Je ne serai
pas long, mais je voudrais partager avec
les membres du Conseil des informations
non abordées dans cette session.
Premièrement : il est regrettable que
nul n’ait mentionné l’exploit des
terroristes installés à Wadi araba, une
localité menant vers Madaya que beaucoup
ont prétendu encerclée par « le
régime ». Ils ont fait exploser la
source principale d’eau potable
nourrissant Damas. Résultat : sept
millions de civils syriens privés d’eau
potable à Damas !
Deuxièmement : à Raqqa, les terroristes
de Daech ont brûlé sur la place
publique, trois membres vivants d’une
même famille parce qu’ils avaient tenté
de fuir la ville : le père, la mère et
une enfant de deux ans. Je n’ai pas
entendu M. O’brien en parler, non plus.
Troisièmement : Concernant les
bombardements d’Alep, certains ont parlé
d’Alep est et d’Alep ouest en disant que
les frappes fusent de l’est et de
l’Ouest, mais M. O’Brien ne nous a pas
qui bombarde les civils. Il ne nous a
pas dit qui sont les terroristes que la
Coalition internationale prétend
combattre. Il ne nous a pas dit qu’ils
sont nourris par la Turquie et les
régimes de la corruption des Pays du
Golfe : l’Arabie saoudite et le Qatar.
Nous souhaiterions que lorsque Monsieur
le Secrétaire adjoint nous reparlera de
ce qui se passe en Syrie, il précise qui
sont ceux qui bombardent délibérément
nos civils.
Quatrièmement : Hier, plus de 100
victimes, entre tués et blessés, à
Damas. Je vous notifierai leurs noms par
courriers officiels. Des femmes et des
enfants tombés à Damas et à Alep dans
des restaurants et des jardins publics.
Qui les a bombardés ? Pourquoi M.
O’Brien n’en a pas parlé ?
Merci,
Monsieur le Président.
Dr Bachar
al-Jaafari
Envoyé permanent de la
Syrie auprès des nations Unies
25/07/2016
Source :
Vidéo / Syria - Security Council, 7744th
meeting
http://webtv.un.org/meetings-events/security-council/watch/syria-security-council-7744th-meeting/5049333063001
[*] La France appelle à une
trêve humanitaire à Alep. Situation
humanitaire en Syrie - Intervention de
M. François Delattre, représentant
permanent de la France auprès des
Nations unies - Conseil de sécurité - 26
juillet 2016
http://www.franceonu.org/La-France-appelle-a-une-treve-humanitaire-a-Alep
Transcription et traduction de l’arabe
par Mouna Alno-Nakhal
Le sommaire de Mouna Alno-Nakhal
Le
dossier Syrie
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