Syrie
Genève 5 ou l’illusion de nous
forcer à remettre
les clés de la Syrie à la prétendue
opposition
Bachar al-Jaafari

Mardi 4 avril 2017
Dernier communiqué de presse de
la 5ème session des pourparlers de
Genève
Très heureux
de tenir cette dernière conférence de
presse de la cinquième session des
pourparlers de Genève pour qu’à travers
vous, l’opinion publique arabe et
internationale soit informée de ce
qu’elle a donné, alors que nous sortons
d’une réunion de deux heures avec
l’Envoyé spécial de l’ONU et son équipe.
Vous vous
rappelez que l’ouverture de cette
session a coïncidé avec des attaques
barbares et ensauvagées sur Damas,
lesquelles ont échoué comme toutes
celles qui l’ont précédée, ainsi que
d’autres attaques autour de Hama et de
Lattaquié, notre valeureuse armée et les
forces, amies et alliées, ayant réussi à
repousser toutes ces tentatives
terroristes qui ne sauraient influer sur
notre détermination à combattre le
terrorisme, où qu’il frappe, afin de
protéger notre peuple et notre patrie.
Au cours des
huit jours de cette dernière session
nous avons présenté à l’Envoyé spécial
de nombreux documents, à commencer par
un document relatif à la « Lutte contre
le terrorisme » et un document
regroupant les « Principes généraux de
la solution politique en Syrie » ;
documents qui permettraient d’aborder
les problèmes relevant de la
Constitution sur une base normale et
logique.
Et bien sûr,
nous avons discuté des « quatre
paniers » [conformément à l’agenda de
travail adopté suite à la session de
Genève 4 [*]] : le Gouvernement, la
Constitution, les Élections, la Lutte
contre le terrorisme ; le document des
« Principes généraux » faisant
fondamentalement partie des discussions
portant sur ces quatre paniers.
Nous avons
aussi interrogé l’Envoyé spécial, M. de
Mistura, sur nombre de sujets qu’il nous
avait soumis avant et pendant cette
session en le chargeant, à notre tour,
de soumettre à discussions nos documents
aux autres parties ou « plateformes »,
étant donné que Genève 5 se fonde sur un
dialogue entre Syriens à travers un
« médiateur onusien ».
Malheureusement, cette session s’est
terminée sans que nous recevions les
réponses des autres plateformes pour
aucun de nos documents. Ce qui ne nous
surprend plus, puisque ceux-là ne
veulent pas lutter contre le terrorisme
et ne veulent pas de solution politique,
à moins qu’elle ne soit à la mesure de
leurs illusions, en dépit des années et
des faits ayant prouvé qu’elles ne se
sont pas concrétisées et ne se
concrétiseront pas.
Ils n’avaient
qu’un seul mot à la bouche, ou plutôt
une seule illusion : que nous leur
remettions les clés de la Syrie et le
pouvoir en Syrie. Ils n’ont cessé de
proférer des invectives menaçantes par
des déclarations d’un ridicule écœurant
et d’une logique tordue, rappelant ces
concurrents de certaines émissions
télévisées du type « The Voice ou Arab
Idols », au point où nous avons eu
l’impression que Genève 5 se déroulait
devant les télévisions par satellites,
non entre Syriens sans ingérence
étrangère.
En tout cas,
ceci confirme à nouveau leur manque de
maturité en matière de politique, de
terrain et de communication, ainsi que
la trahison de leur mère patrie : la
Syrie.
Et puisqu’ils
sont les instruments et les mercenaires
de leurs employeurs et maîtres, il
semble qu’ils n’aient reçu jusqu’ici que
des ordres consistant à soutenir le
terrorisme et à perturber cette session.
Ainsi, ils reflètent évidemment les
visages de leurs donneurs d’ordre,
souteneurs du terrorisme, déterminés à
faire échouer les deux processus
d’Astana et de Genève.
Malgré tout
ce qui précède, nous avons été jusqu’au
bout de cette session avec sérieux et
patience, conscients de l’énorme
responsabilité qui exige que nous
défendions notre pays et arrêtions
l’effusion du sang de notre peuple. Les
agents et les traîtres résidant à Riyad,
Ankara, Doha et d’autres capitales, ne
peuvent ressentir les souffrances et les
douleurs du peuple syrien vivant en
Syrie.
Dans ce
contexte, comme à la fin de toutes les
sessions, nous insistons sur
l’importance de la poursuite des
réunions d’Astana et de Genève, ainsi
que sur la nécessité de travailler au
succès des efforts russes et iraniens
aux réunions d’Astana.
Les efforts
déployés par les Russes et Iraniens pour
le succès des réunions d’Astana
contribueront grandement à aller de
l’avant lors de la prochaine session de
« Genève 6 ». Si Dieu le
veut ! [Inchallah !].
Dr Bachar
al-Jaafari
Chef de la
délégation de la République arabe
syrienne à Genève
31/03/2017
Source :
Vidéo Al-Fadaiya [TV Syrie]
https://www.youtube.com/watch?v=KOIcdyV_wQQ
[*] Bachar
al-Jaafari : De Genève 4 à Genève 5,
patience et longueur de temps…
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.mouna_alno-nakhal.280317.htm
NdT:
Cette fois-ci, nous retiendrons une
seule réponse de la Conférence de presse
suite à ce communiqué :
À la
question : À
chacune de ces sessions, la rue syrienne
espère une progression sensible vers une
solution. Quels sont les véritables
obstacles ?
Le Dr
Bachar al- Jaafari a répondu :
Premièrement, nous n’avons pas un seul
« partenaire patriote » et je vous
demande de le souligner trois millions
de fois. Deuxièmement, les sponsors du
terrorisme et les employeurs de ces
plateformes n’ont pas la volonté
politique d’autoriser une telle
progression.
Terrible
situation à méditer par tous les Syriens
éparpillés en ce monde, en sachant
qu’étaient présentes à Genève 5 les
plateformes de Riyad, du Caire et de
Moscou. Une situation, clairement
résumée par le Dr Bachar al-Jaafari, qui
fait que seule la plateforme des suppôts
du terrorisme s’exprime, tandis que les
deux autres se mêlent de dicter la
Constitution syrienne à leur convenance
et à partir de l’étranger, sous le même
prétexte que les envahisseurs : la
prétendue démocratie.
Ces Syriens
pourront continuer à se dire que lesdits
opposants ne sont que les marionnettes
d’un spectacle donné pour étourdir le
monde en attendant que les grandes
puissances s’entendent sur leurs zones
d’influence respectives, comme s’ils
n’avaient pas compris que si leurs
slogans ont changé, le dépeçage de la
Syrie est toujours d’actualité.
Face à cela,
il n’est pas interdit aux « Syriens
patriotes » de manifester, au monde
entier, leur solidarité avec les chefs
de la défense militaire et diplomatique
du pays, contre cette mascarade cruelle
qui n’a que trop duré.
Une
manifestation qui pourrait au moins
servir à ce que plus jamais les
« médiateurs onusiens » n’osent réduire
un peuple à des représentants vendus à
l’ennemi, comme ils le font en Syrie,
après l’avoir pratiqué en Irak, en
Libye, au Yémen… et la liste est
longue !
Transcription et traduction par Mouna
Alno-Nakhal
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